(John Betjeman)
La semaine avait pourtant débuté dans la plus fade des routines :
- personne ne s'était aventuré à toucher au désordre organisé de mon bureau,
- ces impossibles objectifs quotidiens s'imprégnaient toujours plus des délires insensés de nos très chers adeptes de la méthode Coué (car la vie n'a de précieux que le sacrifice qu'elle offre à la valeur saine du travail, n'est-ce pas évident ?),
- les 3 réunions du lundi matin sont annulées pour la quantième fois déjà ?
Mais il est des semaines dont on est loin de se douter où et quand elle se finiront... La précédente, j'ai eu beaucoup de chance car l'illusion, s'exerçant sur le profane, a bien fonctionné. Néanmoins les clients d'outre-manche n'avaient pas tardé à s'apercevoir qu'il y avait anguille sous roche. Dire que je croyais qu'après avoir triomphé, non pas sans peine, mais triomphé tout de même de la conduite à gauche, j'étais sauvé...
Perdu!
Jeudi, il est 5h(40), Lille s'éveille. Me voilà chargé comme un mulet, mais l'Eurostar n'attendra pas alors il faut faire fi des entraves.
Départ à 7h35, arrivée à 7h55 : c'est encore plus court que mon trajet Lille-Lille habituel !
C'est une toute autre épreuve qui m'attend lors de cette nouvelle traversée de Londres : si j'échappe à la boîte de vitesse à babord, je dois cependant être vigilant au gap :
C'est si périlleux que les londoniens ne manquent pas
d'imagination pour avertir les touristes
et ainsi sauver des centaines de vies chaque année.Mais ce n'est pas un exemple isolé, une fois parvenu à Basingstoke, les embûches foisonnent...
- Quand on ne vous prive pas de vos sucres essentiels du matin :
- On met à mal tous vos efforts de régimes dans un agréable mélange de couleurs :
A l'hôtel ou au milieu de nulle part, chacun de vos gestes est épié et nulle intimité ne saurait être tolérée : Souriez !
Vous pensiez pouvoir tranquillement vous prélasser ? Quelle naïveté, les pièges les plus abjects se dissimulent dans les recoins les plus incongrus :
Seule la molette centrale contrôle la douche (débit et température), prenez le temps d'apprécier toute la perversité du système
Finalement Basingstoke, aérée et verdoyante, manque un peu d'âme. Aussi, l'inspiration photographique me boude :
La rédemption auprès des clients se gagnera par la privation de mon samedi chômé : me voici condamné au weekend le plus court que j'aie connu lorsque la France presqu'entière se vautre dans la douceur de la Pentecôte T__T...
Mais si c'était à refaire, je n'aurais aucun remord à aller massacrer à nouveau la langue de Shakespeare :D !
Ah oui au fait, Basingstoke, c'est là :