Feb 19, 2006 06:49
un extrait de monologue des harmonies Werckmeister, un (beau) film de bela tarr :
Soyons clair, il ne s'agit pas
d'une question technique,
mais plutôt
d'une question
d'ordre philosophique.
grâce aux recherches sur
ces systèmes musicaux,
nous arrivons inévitablement,
à nous poser la question:
existe-t-il vraiment
une harmonie dans le monde,
ou bien,
sont-ce les chefs d'oeuvres,
qui en sont la cause ?
Par conséquent
il ne s'agit pas uniquement
de recherches musicales.
Nous nous devons de parler aussi
d'un sujet qui nuit à la musique,
sur la diffusion d'un scandale
masqué durant des siècles.
Une humiliation qui montre
qu'au cours des siècles derniers,
chaque harmonie
a été totalement faussé.
Cela signifie
que l'expression musicale
et le charme inégalable
de la consonnance
sont entièrement fondées sur
des tricheries.
Oui, nous devons parler de
cette déception irrécusable,
même si d'autres,
des modérés,
bredouillent à propos
d'un compromis.
Mais de quel sorte de compromis
s'agit-il, lorsque,
pour la plupart des gens
les tonalités musicales pures
ne sont que des songes,
et rien d'autre.
Le temps est venu
de commémorer des époques
plus heureuses,
comme par exemple,
celle de Pythagore
et d'aristoxène,
lorsque nos ancêtres
se contentaient
de ne jouer que quelques tonalités
sur leurs instruments bien accordés.
Ils n'étaient pas troublés,
ils ne doutaient pas.
Ils pensaient que l'harmonie
provenait des dieux.
Très vite, ces valeurs
ne suffirent plus,
l'arrogance confuse,
désira prendre possession
de ces harmonies
venues des dieux.
Et cela eu lieu,
grâce au soutien des techniciens,
des fidèles de Praetorius,
de Salinas,
et finalement c'est
Andéas Werckmeister,
qui résolu le problème
l'octave,
en douze parties égales,
sans battement.
Faussant un demi-ton sur deux,
Et utilisant
5 touches noires sur dix.
Ainsi pour eux,
il a conclu la situation.
Contre un tempérament uniforme,
nous devons réinstaurer
le droit de l'accord libre
et corriger soigneusement
les fautes de Weirckmeister.
Pour avoir 7 notes sur la ligne,
il ne faut pas les considérer
comme l'union d'une octave,
mais plutôt
comme 7 éléments indépendants,
au firmament.
Ce sera notre devoir,
même s'il y a des limites
à cet accord naturel,
c'est à nous de réfléchir
sur la stricte exclusion
de l'utilisation des modalités
avec des valeurs plus exigentes.