Bon, j'ai vu les deux épisodes en bloc cet après-midi, et je ne trouve personne avec qui en parler, donc je vais être forcée de faire mon reaction post, bouh.
Ce n'est pas ordonné, c'est scène par scène - à deuxième vision, ceci dit. Gros, gros spoilers, donc.
L'intro : la voix off est un peu kitsch. Avec le recul, on comprend mieux pourquoi tout le monde a rêvé du Maître et de son rire, ceci dit, et pas de trucs plus indirects. Donc à deuxième vision, point positif.
La femme mystérieuse : je trouve ça frustrant qu'on n'ait aucune explication. Je suppose que je vais partir de l'idée que c'est Susan ou Romana... d'un autre côté, la façon dont elle parle de la guerre comme d'une nécessité ne fait pas envie... mais bon, elle était dans la Guerre du Temps. Mais quand j'y pense, je ne suis même pas sûre de son rôle scénaristique. Elle pensait que Ten allait mourir dans le Gros Plot, et elle a essayé de le sauver, et finalement il est mort quand même ? Ou alors elle parlait d'arme au sens purement matériel, et elle savait ce qui allait arriver, et que ça ne tuerait personne ?
Savoir qui elle est est secondaire, finalement, mais j'aurais aimé savoir ce qu'elle savait et ce qu'elle voulait.
Le Docteur et les Ood : Je trouve que le Docteur manque assez d'empathie et de considération, dans le fait de n'être pas venu tout de suite... et en général dans cet épisode, d'ailleurs. La façon dont il parle de Lucy est assez mignonne, par contre. Mais il part sans dire merci, pfff...
Le coup du "Le Maître avait prévu de quoi se faire ressusciter" me plait assez. Ca me semble in character. Ca explique pourquoi il a accepté si facilement de se laisser tuer. Je ne suis pas choquée par le fait que ça fasse plus magique que scientifique. Le Maître aime ce genre de mise en scène. ^^ Le "en fait je l'avais prévu" de Lucy aurait pu être un Crowning Moment of Awesome si cela ne faisait pas sorti de l'espace. Pour quelqu'un qui est "not that bright", elle joue trop bien la comédie. Aussi, si ça avait marché. ^^;; (Et maintenant, je me demande comment l'histoire aurait tourné si le Maître n'était pas Came Back Wrong. Finalement, le plan des "gentils" a peut-être plus fait merder les choses que celui des "méchants". Ce qui serait moins contrariant si on revoyait plus tard les gens qui ont aidé Lucy, ou si on en reparlait, même vaguement)
Naismith et sa fille : ne me plaisent pas vraiment. Des purs plot devices, et antipathiques en plus.
Wilf et son club de vieux : ils sont choupi. Très choupi. Mais après coup, ça ne me fait que regretter qu'ils aient si peu de rôle dans l'histoire.
Le passage dans le terrain vague. Le Maître est pitoyable, dans tous les sens du terme. Je me demande ce qu'ils voulaient faire : nous horrifier en nous montrant à quel point il n'est plus que l'ombre de lui-même ? Si oui, ça peut marcher. Par contre, si ça essayait, à un quelconque moment, de nous horrifier comme un truc qui fait peur, de nous faire prendre conscience de la façon dont on se bafre le soir de Noël, ou de nous faire rire, c'est abominablement raté. Et ses super-pouvoirs de saut et d'électricité sont nuls.
Le passage avec le Silver Cloak : OK, ils se montrent au plus mauvais moments et sont inutiles. Mais le Docteur continue à m'énerver à refuser de rire avec les gens (pour montrer comme il est angsty) ou d'empathiser avec (il est trop angsty pour lui). Wilf méritait d'être huggé dix fois, dans cette conversation ! Et comment le Docteur peut angster devant Wilf qui n'a plus longtemps à vivre et ne va pas régénérer, lui.
Je comprends que changer de personnalité et ne garder que les souvenirs puisse être douloureux et apparaître comme une forme adoucie de mort, mais c'est toujours mieux que vraiment mourir !
Il est un peu mignon quand il parle de Donna, et à la fin.
Mais bon, je reconnais qu'il n'a aidé en rien pour le scénar global, même pas avec un peu d'exposition.
La deuxième confrontation entre le Docteur et le Maître : assez émouvante, en fait, même si je suis facile à contenter, vu comme je les shippe. Le Maître a droit à un bout de santé mentale, mais trop peu à mon goût.
Le Docteur continue à désagréable, même avec le Maître quand il est (très) temporairement sympathique. Mais bon, d'un autre côté, c'est le concept de son évolution ces temps-ci...
Bon, j'ai été émue, quand le Maître lui fait entendre l'intérieur de sa tête, je dois avouer.
Je ne comprends pas comment Naismith et sa fille ont compris que le Maître pouvait aider.
Le Docteur vient poser des questions à Wilf, maintenant qu'il n'a plus rien, ha ha ! Toujours pas choupi, mais pas clairement antipathique, ça change.
J'aime le fait que les aliens cachés dans l'équipe de Naismith soient en fait des gentils cachés au lieu d'être des méchants encore plus méchants cachés. :-) Et des qui considèrent qu'ils font un job normale, encore. Déjà parce que j'aime les gentils aliens dans DW, et en plus ça fait un cliché dans lequel on ne tombe pas.
L'alliance entre Naismith et le Maître : assez logique. Naismith n'a pas confiance, prend toutes les précautions qu'il estime nécessaire, n'est pas trop stupide, et se fait encore double-crosser, parce que le Maître est quand même bon.
Le passage sur Obama est totalement gratuit et inutilement long.
Je comprends que Donna soit protégée contre la transformation - le Docteur lui a mis plein de protections mentales - mais pas que Wilf le soit aussi. Quelque chose que j'ai raté ?
Bon, les Time Lords et Gallifrey qui reviennent ! C'est intéressant, et tout ce à quoi je peux penser c'est qu'après ma fic à chapitres DW apparaîtra comme encore moins originale... ^^
Globalement : très moyen. Il n'y a pas d'humour, et quand il y en a, ce n'est pas en mode Doctor Who, avec des persos qui sont brillants, classe, et qui ont de bonnes répliques. C'est sur des détails triviaux. C'est déjà un des trucs qui m'ennuient parfois un peu dans New Who, mais ici il n'y avait plus que ça.
Comme je le disais, je trouve le Docteur antipathique dans ces épisodes. Il a perdu tout son charisme contagieux. Je ne sais pas si c'est censé être parce qu'il n'a pas de compagnons ou juste parce qu'on ne redevient jamais entièrement normal après avoir pété un cable comme dans "The Waters of Mars".
Le besoin de nourriture du Maître est répugnant. Et j'ai le sentiment déplaisant que sa folie, encore pire que lors de sa première apparition, est là de façon totalement gratuite pour l'empêcher d'avoir une discussion de fond avec le Docteur.
Wilf est très mignon, mais pour l'instant, ses apparitions dans le scénar ne semblent pas logiques mais plaquées artificiellement pour avoir de "bonnes scènes", qui de fait sont réussies mais décousues.
Mais il y a quand même deux ou trois points de scénario que j'ai appréciés (voir plus haut) et du potentiel slash entre le Docteur et le Maître. C'est déjà ça. ^^;;
La discussion entre Time Lords : sympa. Réussit à montrer comment ils ont évolué (en mal ^^), et à garder des liens avec les anciens. Les anciens Time Lords n'avaient pas de voyants, mais là, le temps scientifique est tellement cassé que je peux imaginer que ce soit plus pratique avec des méthodes intuitives.
J'aime assez l'idée qu'ils ont mis les tambours dans la tête du Maître comme grand plan, d'abord parce que c'était un bon plan, et ensuite parce que ça permet de concilier l'idée que le Maître des vieilles séries n'avait pas les tambours et que celui des nouvelles l'entend depuis sa plus petite enfance. Ah, les paradoxes. :-)
Le passage de triomphe du Maître est sympa (UNIT ! T_T) et Wilf est encore cool.
La fuite de Donna n'est pas très intéressante et a une fic anticlimatique, et j'aurais préféré qu'elle se tire de la situation grâce à son génie de Docteur-Donna avant de s'évanouir. Là c'était nécessaire pour la cohérence de l'histoire, mais ça ne réussit pas à être en plus un bon moment de personnage.
Le passage entre le Docteur et le Maître est très bon, avec les compliments, les insultes, les menaces, les propositions, et une gifle, et une bonne dose de slash, et une référence à la proposition du Maître au Docteur dans "Colony in space". Bon, j'ai encore été émue, je dois avouer. Et j'ai aimé la chute avec les aliens verts. Et bon, c'est peut-être le seul moment d'action fun à la Doctor Who.
Et que fait le Docteur ? Il leur détraque leur vaisseau ! Il faut qu'il comprenne que si les gens le suivent d'habitude, ce n'est pas seulement à cause de son charisme naturel, c'est parce qu'il les aide ! Là, ils avaient de très bonnes raisons de partir, et je trouve qu'ils l'aident plus parce qu'ils ont peur de lui que pour les raisons habituelles. Bon, je ne me plains pas, si c'est volontaire de la part des scénaristes, c'est bien fait. Et ils ne meurent pas, au moins - j'aurais haï le Docteur, sinon. J'aime qu'ils s'en aillent sans se soucier de lui. C'est naturel, franchement.
Wilf est tellement choupi et veut tellement que le Docteur redevienne sympathique et lui fait si bien la morale qu'il finit par l'être - très brièvement. Mais quand même, refuser de tuer sur le Maître pour sauver l'humanité est monstrueux d'égoïsme. Je me moque des principes.
Ca rajoute de la force à quand il le prend pour détruire les Time Lords mais même, c'était à baffer.
Je ne comprenais pas pourquoi le Maître, conscient de la situation, voulait encore faire revenir les Time Lords, mais quand il explique son plan, ça devient plus clair - même si ça merde à la fin. C'est logique, il ne savait pas ce que les Time Lords étaient devenus, ils s'imaginait toujours les boulets incompétents. ^^ J'aime le Maître qui est furieux parce que le Docteur veut dévoiler son plan avant lui. Mais il se trouve qu'en fait, c'était un plan pourri (parce que ce n'était pas pourri de la part du Docteur, sauter d'un vaisseau spatial en marche à travers du verre ? Si ! Il aurait mérité de régénérer là, pour le coup)
Même si Rassilon est un connard, j'ai été très soulagée quand il a retransformé tous les humains, même si les effets spéciaux des têtes qui s'agitent sont nuls. Ouarf pour les humains qui s'agenouillent tout de suite. Ils ont compris le contexte. ^^
Les effets gravitationnels de Gallifrey sont incroyablement mal gérés, mais ce n'est pas nouveau, dans ces histoires de planètes qui se déplacent, que ce soit "The Stolen Earth" ou la lune dans Sarah Jane Adventures. Mais ça m'énerve à chaque fois.
Le passage avec la confrontation entre le Docteur, le Maître et les Time Lords ? Cela peut sembler du verbiage gratuit, mais j'aime assez la liste du Docteur des nouvelles horreurs de Gallifrey, c'est évocateur, et j'aime que le Maître apprécie. D'un autre côté, je trouve que ça restreint l'angst que le Docteur devrait légitimement ressentir pour son acte, s'il ne l'a pas seulement détruite parce que c'était la seule façon de se débarrasser des Daleks, mais parce qu'il fallait. J'aime assez le plan de Rassilon aussi. Et la façon dont le Maître est prêt à retourner sa veste pour participer.
J'ai eu l'impression que Rassilon allait tuer le Maître, puis qu'il voulait convaincre le Docteur de le faire, ça donne l'impression qu'ensuite le s'il est tué le lien est brisé" semble assez absurde. Dommage, le scrupule moral était joli. Ou alors c'est le jeu que personne ne le sait ?
Le double "Get out of the way" était super-émouvant, je dois avouer. Mais d'un côté... pourquoi Rassilon n'a pas tué le Docteur dès le début, avant qu'il tire sur quelque chose ? Pourquoi le Docteur n'a pas tiré dès le début, sans hésiter, sur la mécanique ? C'est beau mais ça n'a pas de sens !! Ou alors, il y a un mindfuck très compliqué basé sur "où est le lien exactement ?" et je l'ai raté, et le Docteur comprend grâce à un coup d'oeil de Susan ou je-ne-sais-pas-qui ? Quelqu'un a compris ?
Le Docteur ne prend même pas un peu de temps pour pleurer le Maître, et j'ai détesté ça. Oui, bien sûr, il vient de comprendre qu'il va mourir quand même. Ce n'est qu'un point dans le "il est terriblement égoïste dans tout cet épisode". Mais quand même.
Son hésitation à sauver Wilf m'a énervée à mort. Et la façon dont il lui laisse croire dès le début que tout va bien se passer. Et la façon dont il laissait entendre qu'il était plus important (en tant que Ten, je veux dire, en tant que Docteur je comprendrais). Mais d'un autre côté, le "Lived too long" peut se sentir comme un passage de réalisation "Oh mon Dieu, je suis vraiment en train de devenir un gros connard, la régénération est peut-être une bonne idée même si ça m'horrifie." et là, ça va, surtout si ça inclut non seulement ce passage mais tout l'épisode et Waters of Mars.
D'un autre côté, je regrette que Wilf, contrairement à beaucoup de compagnons ou même de compagnons d'épisode, n'ait pas eu de moment d'utilité-clé dans cette histoire. Enfin, fournir le flingue, OK, mais il aurait pu ne pas revenir ensuite. Et pour ça, je comprends que le Docteur pense que c'est une mort bête - quel que soit celui d'entre eux qui y passe. Mais je lui en voudrais moins s'il donnait l'impression de pester plus contre l'ironie du sort que contre Wilf lui-même. Oui, c'est humain de blâmer les gens qui sont là, mais d'habitude il est au-dessus de ça ! Quand on se sacrifie pour sauver quelqu'un, on le fait au moins vaguement de façon motivée, on ne lui fait pas un speech qui est quasiment pour qu'il se sente coupable de votre mort !
J'y ai cru un instant, au fait qu'il allait survivre et mourir autrement finalement, parce que Ten a toujours été très résistant à tout ce qui était ondes, mais non. Rarement on aura vu des blessures superficielles guérir de façon aussi triste, je pense.
Sur le principe, j'aime bien l'idée du Docteur qui va revoir tous les compagnons. Vu que sa machine à remonter le temps marche encore, je me demande pourquoi il va voir la descendante de Joan et pas Joan elle-même, mais bon. Les scènes étaient émouvantes, et j'aime bien ce qu'il leur "offre", mais je suis en mode "GRRRR, je ne veux pas que Martha quitte UNIT et ne soit plus avec Tom !!" (alors que certains seront en mode "Je ne veux pas que Jack trompe la mémoire de Ianto en couchant avec Alonso.", chacun a le droit d'être malheureuse pour ses ships...)
C'est quand même terrible qu'alors que je me plains des plot holes tout le long de cette critique, une des choses qui m'énerve le plus soit une histoire de ships. ^^
Ten a le droit de ne plus vouloir mourir maintenant qu'il a été gentil avec tout le monde, pour une fois dans l'épisode. ;-P Je crois que c'est pour ça que contrairement à d'autres, j'ai apprécié ces scènes finales.
Par contre, je suis un peu déçue que le nouvel Eleven commence en ressemblant à Ten plutôt qu'en établissant tout de suite les différences. D'un autre côté, Ten a commencé à parler comme Nine pendant quelques instants, puis régénération sickness, puis il a découvert sa personnalité, donc ça peut marcher. J'espère vraiment qu'Eleven, tout en étant le Docteur, ne ressemblera pas trop à Ten, et sera fantastique de sa façon bien à lui !
En résumé : je trouve qu'il y a quand même un certain nombre de très bonnes scènes ou de très bonnes idées, il ne faut pas croire, mais qui se recollent mal à mon sens, au point que certaines annulent l'impact des autres. (Bon, il y en a aussi quelques mauvaises, mais mon problème global est la structure)
Ce explique pourquoi il m'a fallu réfléchir un certain temps avant de me faire un avis, je pense.
Et pour moi, je préfère largement l'interprêter comme "Le Docteur était en train de très mal tourner niveau égoïsme et mégalomanie, une bonne régénération lui fera du bien" que comme "cette fin est trop triste et si ça finit mal c'est la faute de personnages qui croyaient accomplir des actions héroïques comme Lucy ou Wilf mais qui en fait ont tout fait merder". Je n'ai rien contre ce principe en soi, mais ce n'est pas ce que je veux dans Doctor Who. C'est même quelque chose que je veux activement ne pas voir.
Et je veux bien votre avis, si vous avez eu le courage de lire jusque-là. ^^