Oct 19, 2007 23:26
Eh oui, chers Darlings.
Une fois de plus, mon démon personnel, que je nomme affectueusement Mí-ádh (soit malchance, ça lui va bien) a frappé.
Et, comme à son habitude, il fait le choses en grand - que voulez-vous, dans la famille, on aime bien faire.
Pour commencer, les cours d'addictologie ont débuté. Or, cela me met la tête relativement à l'envers. Ayant eut deux personne alcooliques dans mon entourage proche (très proche, devrais-je dire), entendre des professionnels parler de la meilleure approche pour ces personnes, entendre leurs leçons, ce qu'il faut faire et ne pas faire, comment être soignant, comment agir, comment ne surtout pas les culpabiliser - ce n'est pas leur faute, c'est une maladie... Bref, tout ça me fait faire des transferts assez désagrables et fait remonter des souvenirs assez pénibles.
Bien sûr, je savais déjà que ces cours seraient difficiles pour moi, ayant fait un stage éprouvant en service d'addictologie en première année. Disons, que, pour corser le tout (sinon c'est pas drôle), l'infirmier qui vient nous faire les cours est très exactement celui avec qui j'avais travaillé il y a deux ans, et avec qui cela avait terminé d'une manière extrêmement étrange, pour ne pas dire affolante. Pour lui comme pour moi d'ailleurs. Oui, parce que après un mois environs de travail commun, j'en étais arrivée à éprouver pour lui une grande sympathie, un peu teintée d'un je-ne-sais-quoi de moins professionnel. Hum-hum. Ben lui aussi, visiblement. En plus fort. Problème: marié, deux enfants, quarante-cinq ans. Et, si cela ne suffit pas à supprimer tout ce qui pourrait être, il me rappelait mon père. Quand on connait un peu le principe d'oedipe, et mes propres problèmes avec mon géniteur, on peut imaginer de suite ce que ce genre de transfert peut avoir de malsain et d'incestueux. J'avais donc à l'époque prs mes jambes à mon cou, fidèle à ma devise 'run for your life'. Puis ignoré ses e-mails. Et le revoilà, dans l'amphi. Ahahahahahaha. Inutile de dire que je me fais toute petite.
Donc ces cours, en plus de faire remonter toutes mes angoisses liées à mon père, remue tout ce que j'ai vécu avec les alcooliques et avec lui.
... Parfait.
Ajoutez que depuis quatre jours un taré laisse des messages type 'ca fai un an que je te croise dans la rue, tu me plaid tro, tu est la lumiere de ma vie, je t'aime, apele moi sur mon telefone", ou encore 'come tu repon pas, je te re supli de m'apeler je t'en pri, je ferai n'importe quoi pour toi", accompagné de roses devant ma porte.
Le fait qu'un mec me déclare son amour inconditionel sans avoir aucune idée du caractère à la con qui fait ma réputation (et donc motivé moins par mon formidable intellect que par mon cul) me fait bien rigoler. Le fait de savoir qu'il m'a suivit chez moi, dans la rue, sait où j'habite et à quoi je ressemble, tandis que je ne sais rien de lui, ça, ça me rend positivement folle de rage. Je hais l'impression que quelqu'un à un quelconque pouvoir sur ma vie. Toi connard, si je te croise dans la rue, je te démonte la tête.
Le pire, c'est que psycho-man ne lâche pas l'affaire, malgré un message extrêmement clair envoyé depuis le potable d'une amie, type "veuillez cesser d'envoyer des messages chez moi, je ne peux accepter vos marques d'attention", auquel il a répondu par un texto un peu flippant genre "mais je t'aimeuh, ne me fai pa ca je t'en supliiiii". Il continue d'appeler sur le portable de la malheureuse copine.
Taré, va. La dernière fois, au coup des roses, j'étais tellement en colère, j'ai claqué la porte d'entrée si fort que la vitre s'est brisée.
Et puis depuis deux jours, j'ai continuellement la tête qui tourne, je manque de me casser la gueule à chaque mouvement brusque. Ô merveille. Moi qui ne somatise normalement que par des insomnies, WTF ?!
J'en ai marreuh.
i'm so weird,
ifsi,
life is so funny sometimes,
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