défi "toute première fois" : Mon premier livre de potions

Jan 16, 2011 13:32

Titre : Mon premier livre de potions
Auteur : zazaone 
Défi : Toute première fois
Personnages : Snape's family
Rating : G
Note : Bon... j'avions point attendu la réponse de Miss Jujufachlo. Si jamais vous pensez que ce texte ne répond pas au défi, je le passerai hors défi. Tant pis... et si je pouvais avoir les tags Eileen Prince et Tobias Snape au passage...

Note-bis : Merci les filles ! J'ai lu l'argument du défi (le début) et zoup ! une idée za jailli (il y avait longtemps) et une heure après, ce petit OS est écrit... Il est le POV d'un enfant jeune et de ce fait, je suis restée avec des phrases simples et un vocabulaire basique et beaucoup de répétitions. Je suis curieuse de savoir si ce texte parait neuneu ou pas...

Mon premier livre de Potions.

Il devrait attendre le lendemain. C’était dur. Quand on a cinq ans, découvrir son cadeau de Noël ne devrait jamais être en sursis. Mais il avait résisté, malgré son envie, malgré tout. Parce que maman lui avait demandé, doucement, de cette voix qu’il a appris à reconnaitre malgré son jeune âge. La voix murmurée de sa mère qui l’encourage tout en le mettant en garde :

« Attends mon cœur, pas maintenant. Attends que nous soyons seuls. Je te montrerai. Je te le promets. Ce n’est pas « sale », c’est… étonnant, merveilleux, magique. Attends.»

Il avait obéi, attendu en posant  son cadeau près de son lit. Il savait déjà que son père ne viendrait pas le regarder.

Son père n’aimait pas la lecture. Son père n’aimait pas grand-chose. L’enfant ne l’avait jamais vu un livre en main. Rarement un journal, et encore, il ne lisait que les grosses lettres. Lui, il lisait déjà toutes les grosses lettres. Maman lui avait appris. Même les mots difficiles, même quand il ne savait pas toujours ce qu’ils voulaient dire. Comme la fois où il avait lu tout doucement, pour lui-même « crise monétaire, chômage en hausse ». Son père avait jeté le journal, furieux, après avoir lu ce titre. Severus n’avait pas compris pourquoi… Sans doute parce que son père n’aime pas lire. Il n’aime pas les livres. Il n’aime que les bouteilles. De bière principalement. C’est « bière » qui est écrit le plus souvent sur l’étiquette des bouteilles qu’il aime le plus, avec d’autres mots, pas toujours les mêmes. Plus rarement « Gin ».

Ça pue. Son père a ricané quand il lui a fait goutter et qu’il a fait la grimace : ça pue et c’est dégoûtant. « C’est pour les hommes, les vrais ! Tu verras, tu aimeras et ça te fera pousser le poil au menton ! » s’était-il esclaffé.

Non, il n’aurait jamais de poils au menton. C’est moche et ça pique. Quand son père oubliait de se raser il piquait les rares fois où il venait l’embrasser au lit. C’est moche, ça pique et ça sent mauvais : il piquait et il puait la même odeur que ses bouteilles. Non, jamais il n’aurait du poil au menton ou ailleurs : on sentait trop mauvais et en plus, on préférait les bouteilles aux livres.

Lui, il voulait avoir la peau douce comme maman, sentir bon comme elle. Savoir lire aussi et passer de longues heures un livre en main, tout comme elle, à ses côtés. Comme ça, il pourrait lire tout seul « Le sorcier et la marmite sauteuse » les soirs où sa mère était trop fatiguée pour venir lui raconter l’histoire. Mais ce n’étaient pas les Contes de Beedle le barde (appelés  « Beedle la Barbe ! Range ce livre pour débiles » par son père) qu’il avait reçu pour Noël. Non, c’était un livre de recettes. Il l’avait juste un peu ouvert, pour voir, après avoir déchiffré le titre : Mon premier livre de potions. De toute façon, son père avec la serviette humide de la salle de bain sur les yeux parce qu’il avait mal à la tête depuis ce matin. Il ne pouvait pas le voir, lui et son premier livre. Il n’avait qu’à boire le remède que sa mère lui donnait quand il avait mal au crâne. C’était bête de ne pas vouloir et de traiter sa mère de « Sale Sorcière ! » quand elle le lui proposait. Enfin, avant, parce qu’il y avait un moment qu’elle ne lui proposait plus aucun remède. Elle n’était pas sale, sa mère, d’abord. Oui, elle était une sorcière. Et alors ? Lui, il était bien un sorcier ; sa mère le lui avait  dit. Et ils étaient certainement moins sales que son père qui ne se lavait pas tous les jours.

Tout ce que le petit Severus avait appris hormis à lire, c’est qu’il ne fallait pas montrer  de magie ni aux autres, ni surtout à son père. Que la magie n’était pas sale. Qu’il ne fallait jamais toucher aux bouteilles de son père. Qu’il était « un sale sorcier comme ta mère » (même s’il n’était pas sale et sa mère non plus).

Bientôt, avec son livre, il allait apprendre à faire des potions, des remèdes. Comme sa mère ! Grâce à son cadeau de Noël, son livre rien qu’à lui tout seul. Il avait vu entre les pages entre-ouvertes  des listes et même des dessins : de plantes, d’animaux et d’autres choses toutes plus étranges et passionnantes les unes que les autres. Et des mots ! Plein de mots partout ! Dans des phrases. C’est long, une phrase, à lire. On arrive parfois au bout en ayant oublié ce que racontait le début. Alors il fallait tout recommencer, sans se décourager. Mais sa mère serait là pour l’aider.

En se couchant ce soir-là, il s’endormit sans histoire mais le cœur empli de mots et de promesses : demain, il pourrait lire son livre. Demain, il ferait sa première potion tout seul.

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