Carte de bibliothèque. Section : Soin aux créatures magiques : " Parasites en tous genres"

Nov 04, 2010 12:45



Titre Le Mangeur

Personnages/Pairing: Gildedroy, Irma, Percy, Olivier

Disclaimer: Tout à JKR

Rating : PG

Nombre de mots: 751

Section : Soin aux créatures magiques : " Parasites en tous genres"


Le Mangeur

Il y avait un Mangeur à la bibliothèque de Poudlard.

Attention, cela ne voulait pas dire qu’un élève avait été pris en train de pêcher contre la sainte institution en y introduisant et grignotant des biscuits, du saucisson ou, pire, du chocolat. [1]

Non, un Mangeur, ou tyroglyphe magique du grimoire (Acarus grimorio) c’était un parasite magique, une petite chose sournoise qui creusait son chemin entre les pages des livres, dévorait la pulpe tendre des pages et ne laissait derrière elle qu’une sorte de poussière fine compilée entre deux couvertures de cuir.

Comme un ciron, mais en plus gros, et en plus magique.

Cela faisait trois mois qu’Irma essayait de piéger la bête. Soucoupes de pâte à papier empoisonnée posées la nuit près des étagères, souricières modifiées et ensorcelées, grains trempés dans des potions louches et répandus sous les tables en fermant le soir.

Rien n’y faisait.

Exaspérée, elle avait demandé l’aide du Professeur de DADA. Les bestioles magiques et contrariantes, c’était son rayon, non ?

Elle aurait préféré l’aide du Professeur de Soins aux Créatures Magiques, mais voir boiter Brulopot jusqu’à la table du repas, chaque jour, ne lui donnait qu’une confiance limitée dans ses capacités.

Lockhart avait dompté des manticores, terrassé des loups-garous, chassé des vampires, affronté des golems… Il n’allait pas se laisser arrêter par un ver magique, fût-il de vingt-cinq centimètres de long, non ?

Elle lui confia donc la mission et referma un jour sur lui les portes de la bibliothèque à l’heure de la fermeture. Les Mangeurs ne sortent que la nuit. Olivier Wood, qui avait été collé par Irma pour s’être battu avec Flint dans les rayonnages, fut désigné d’office [2] pour l’accompagner.

Percy Weasley, en bon camarade, accepta d’en être aussi. Comprenez qu’il commença par dire non mais qu’Olivier, qui détestait Lockhart qui lui avait expliqué un jour qu’il n’aurait pas du tout composé l’équipe de Gryffondor ainsi mais qu’on ne pouvait en vouloir à Olivier d’être moins doué que lui, Olivier donc refusa d’affronter ceci seul et harcela Percy avec la même énergie qu’il employait d’habitude sur le terrain.

Il serait complexe de résumer ce qui arriva dans la bibliothèque cette nuit-là. Inquiète de laisser ses pauvres livres et grimoires chéris seuls dans cette épreuve, Irma était restée à portée et seul son témoignage est disponible. Lockhart a depuis eu un léger souci de trous de mémoire qui en a fait un résident permanent de Sainte Mangouste et la seule fois où Olivier a tenté d’évoquer le sujet avec son camarade, il a eu pour toute réaction une fin de non recevoir ainsi libellée : « N’en parlons plus jamais. »

Il y eut du bruit. Beaucoup.

Quelque part entre le cri d’agonie d’un tricératops et le vacarme que ferait un orchestre spécialisé dans les percussions en dégringolant d’une falaise.

Irma manqua défaillir et se précipita.

Et puis la porte s’ouvrit.

Gilderoy Lockhart était échevelé, le costume lilas froissé. Percy avait les lunettes de travers, la cravate décalée de trois centimètres, une sorte de record pour lui, et la même tête que si McGonagall lui avait annoncé qu’il était désormais à la tête d’une fratrie de 28 jumeaux Weasley clonés de Fred et George, suite à une malheureuse erreur en cours de potions. Olivier refusa de dormir sans son balai pendant trois jours, une manie que ses camarades de dortoir avaient pourtant réussi à lui faire perdre à peu près au niveau de la troisième année [3]

Et le Mangeur ?

Il est toujours là et il va bien, merci pour lui.

**Fin

[1] De toute façon, plus aucun élève n’aurait tenté ceci depuis ce qu’Irma avait fait à Peter Pettigrew pour un Gnome au Poivre mâchouillé tombé sur la page d’un atlas. Argus Rusard lui-même avait trouvé la réaction de la bibliothécaire disproportionnée, c’est dire ! Et Albus Dumbledore, malgré tout son courage, ne lui tourna plus jamais le dos, et signa tout au long de sa carrière sans rechigner les commandes de nouveaux ouvrages et matériel pour la bibliothèque.

[2] Et Flint, me direz-vous ? Et bien le Professeur Snape avait levé les heures de colle qu’il avait reçues, sous un prétexte assez fumeux. Et de toute façon, Irma tenait trop à l’intégrité de la bibliothèque pour coller ces deux fous furieux en même temps !

[3] Ils avaient demandé de l’aide à Charlie Weasley, Capitaine de l’Equipe de Gryffondor à l’époque, qui avait fait croire à son jeune gardien qu’il risquait de froisser une brindille au balai en se retournant dans son sommeil.

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