Les élèves assidus. Défi : Chers auteurs

May 22, 2010 18:22


Titre Les élèves assidus

Personnages/Pairing: Severus et des élèves surprise

Disclaimer: Tout à JKR

Défi : Chers auteurs (précisons que Libatius Borage est l’auteur du Manuel avancé de préparation de potions.)

Rating : PG

Nombre de mots: 859

En l’honneur de la collaboration pompom_power  / entre_les_pages  cette histoire possède une gentille petite camarade sur pompom_power  présentant Libatius Borage  ! Cela s’appelle La potion restée secrète.


Les élèves assidus

S’il y avait une chose que Severus détestait dans la carrière d’enseignant, c’était les élèves. [1]

Tant qu’on le laissait seul face à son chaudron il était le plus heureux des hommes.

Faire distiller lentement de la liqueur de curare, la mêler à du venin de scorpion et réussir à en tirer non pas un violent poison mais des remèdes à vendre à prix d’or.

Faire lentement fondre de la cire de bougie noire dans un brouet de chairs de pendu et de charogne de serpent pour en extraire les propriétés nécessaires à La Goutte du Mort-Vivant.

Faire rissoler de l’aconit dans de la graisse de baleine jusqu’à en extraire la substantifique moelle.

Il aimait briser les codes de la nature, découvrir ses secrets, traquer dans les ténébreuses arcanes de son art les mystères du monde.

Il chérissait les challenges intellectuels, que diable, et faire brasser des litres et des litres de potions ultrasimples à de jeunes faquins à la cervelle tout aussi atrophiée que leurs hormones étaient suractivées n’entrait pas dans cette catégorie, par Mordred ! Parfois [2], il regrettait que les châtiments corporels soient interdits sur les élèves. Il lui restait quelques charmants instruments de sa période Mangemort, instruments qui n’auraient pas eu à rougir de honte dans un musée consacré à la belle époque de l’Inquisition espagnole, qu’il aurait charitablement consacrés à l’édification des jeunes cornichons sous sa garde. Cependant, Albus restait douloureusement inflexible sur ce sujet et il lui était interdit de recourir même au plus petit ramponneau pour leur ouvrir l’intellect !

Ce qui fait que cette bande de jeunes niais restaient atrocement hermétiques sur le sujet, rataient les plus simples potions, faisaient fondre les chaudrons, voire vaciller le plafond de la salle de classe…

Alors, ce jour-là, à la bibliothèque, il crut un instant qu’il était mort et entré directement au Paradis des Maitres de Potions.

Il était plongé dans un essai sur Locuste quand il fut dérangé dans sa lecture. Une voix juvénile en interpellait une autre, de l’autre côté du rayon des biographies des empoisonneurs célèbres [3] : « Tu as fini le chapitre suivant, dans le Borage ? »

Severus tiqua. Le Manuel avancé de préparation de potions de Libatius Borage n’était utilisé qu’à partir de la sixième anné, spécialité Potions, et il n’avait cette année donné à aucun élève le précieux sésame. Des élèves qui faisaient des recherches supplémentaires ?

« Oui, tout à fait. Cela rejoint ce que nous disait Snape l’autre jour. Cependant, je crois que tout cela reste un peu timide. Il me semble, selon les Lois de Paasili sur la métamorphose des ingrédients au sein du creuset, que si on utilisait des pierres de lune épaufrées dans la potion de métamorphisation aviaire, cela rendrait son goût bien moins âcre. Elle serait plus facile à mêler à des aliments alors sans que la personne qui la consomme s’en rende compte.

-C’est une bonne idée, il faudra qu’on essaye. Par contre, j’ai relu son premier chapitre, au petit père Borage. On s’était emmêlé les pédales, mon vieux, ce n’est pas étonnant qu’on ait hérité d’une collection de pustules en essayant d’appliquer ce principe à la potion d’Aiguise-Méninge. Dès potron-jacquet on s’y remet, on calera le chaudron sur le dernier lavabo de la salle de bains. S’ils râlent encore, ils n’auront qu’à aller partager celui de l’année du dessus! »

Severus cala son porte-plume derrière son oreille et, d’émotion, s’appuya un peu plus sur le rayonnage. Il existait donc des élèves qui travaillaient assidûment sa matière ? Des Serdaigles, certainement, il devait reconnaître avec douleur que les Serpentards, tout du moins la cuvée actuelle, n’étaient sûrement pas capables de penser à appliquer les Lois de Paasili à ce type de potions.

Des Serdaigles, donc, dont il avait laissé passer les capacités, plus occupé qu’il était à faire pâlir de fureur les Gryffondors, pleurer les Poufsouffles et favoriser les Serpentards, malgré leur manque flagrant de dons particuliers. Il allait rattraper ceci. Il devait les encourager !

Ces chers enfants, il allait les prendre sous son aile sombre, les conseiller, les affûter. Il leur prêterait ses ouvrages les plus rares, il leur démontrerait les avantages d’une spatule d’étain pour les mélanges les plus complexes, par rapport à l’olivier que la plupart des Maîtres de Potions recommandaient, il serait leur guide et leur cornac…Dans quelques années, lorsqu’ils publieraient leurs premiers travaux, ils lui dédieraient : « Au Professeur Snape, sans qui nous ne serions rien, qu’il ouvre encore les yeux de bien des jeunes potionnistes. »

Le sang tintinnabulant aux oreilles, il tourna le coin de l’étagère.

….De l’autre côté, c’étaient les jumeaux Weasley !

***Fin.

[1] Et les collègues. Et le Directeur. Et surtout, surtout, les directives sans queue ni tête des imbéciles du Ministère en matière d’éducation. Comme si un petit traumatisme ou deux pouvaient faire du mal à un mioche : c’était résistant, ces bêtes là !

[2] C'est-à-dire cinq ou six fois par heure

[3] Oui, tout un rayon était nécessaire. Les sorciers sont des gens qui ne reculent pas devant une bonne tranche de rigolade : demandez aux Malefoy comment on règle traditionnellement les successions chez eux !



défi: chers auteurs, fanfic, severus snape

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