Carte de bibliothèque - Fred & George
Titre : Histoire de la Magie : La découverte
Auteur : tama_abi
Rating : K
Personnages/Pairings : Fred et George Weasley
Le premier septembre 1989, lorsque les jumeaux Fred et George Weasley entrèrent à Poudlard, personne dans le personnel n’avait idée de quel cataclysme était sur le point de leur tomber dessus. Leurs grands frères avaient tous été de passablement à exemplairement sages et studieux, et chacun s’attendait donc à une attitude relativement similaire de la part des deux suivants.
Aussi étrange que cela puisse paraître pour qui connaît un peu les personnages, dans la vraie vie ou de réputation, l’illusion dura quelques mois, ou, du moins, quelques semaines. Et même Irma Pince, la féroce bibliothécaire de Poudlard, y crut…
Les deux premiers mois de la présence des jumeaux à Poudlard représentèrent donc une période de sursis. Le fait que leur camarade de dortoir, Lee Jordan, voit ses cheveux coiffés à vie sous forme de dread-locks suite à une réaction étrange de son shampoing habituel était un pur hasard. Et l’invasion soudaine du bureau de Rusard par une colonie de termite ne pouvait pas être de leur fait : Madame Pince pouvait en être garante, Fred et George avaient passé cette après-midi-là à la bibliothèque.
Le professeur de Défense contre les Forces du Mal de cette année-là avait réussi à réunir les professeurs McGonagall, Binns et Flitwick avec lui pour un projet relativement ambitieux : les élèves de première année devaient, en l’espace de quelques mois et par petits groupes de deux à quatre personnes, effectuer une recherche donnant lieu à un compte-rendu écrit et noté. Le sujet était donné par le professeur de la matière dans laquelle ils semblaient être les plus faibles.
Fred et George Weasley étant effrontément doués en Sortilèges, et plutôt bon en Métamorphose et Défense contre les Forces du Mal, ce fut donc l’Histoire de la Magie qui les réunit pour un sujet que tout élève sauf eux aurait trouvé rébarbatif :
« Les grandes découvertes magiques »
Le travail était en soi assez simple : la section de la bibliothèque consacrée au sujet était fort bien fournie et un simple catalogue chronologique présentant chacune des principales découvertes et leurs applications majeures aurait probablement contenté le professeur Binns. C’était sans compter la curiosité naturelle et l’esprit farceur quoique ambitieux des jumeaux.
Le grand avantage du jumelage est une sorte de compréhension mutuelle et une façon de penser relativement similaire. Ils purent ainsi aisément se partager les tâches, séparant arbitrairement la pile de livres en deux tas à peu près égaux. Une simple lecture des notes de l’autre suffisait à l’un d’eux pour comprendre tous les éléments intéressants que celui-là avait tiré de la lecture de tel ou tel ouvrage, presque comme s’il l’avait lu lui-même.
Octobre 1989 les trouva donc plongés dans les ouvrages d’histoire globale :
Les Grandes Révolutions de la maîtrise magique et ses confrères leur fournirent un aperçu intéressant de comment, d’une maîtrise maladroite de la magie pure à l’aide de procédés douteux, souvent associés à l’existence de divinités ou esprits, le monde sorcier se détacha des Moldus et affina au fur et à mesure son usage de la magie.
Ils en tirèrent un certain nombre d’événements marquants - du perfectionnement des runes à l’invention de la baguette magique, des premières expérimentations sur les plantes médicinales à la mise en évidence de composants magiques et de la façon de les utiliser, à l’aide de magie, pour développer ce qui serait plus tard l’art des potions… et tant d’autres choses encore.
Et lorsque Minerva McGonagall crut les voir s’enfuir en courant dans le couloir de Gregory Le Hautain quelques secondes avant l’explosion d’une Bombabouse dans la salle de réunion des préfets, elle ne put qu’admettre que leur présence dans la bibliothèque à peine une minute plus tard, sagement attablés devant Comment les sorciers apprirent à se déplacer magiquement pour Fred et Découvertes innovantes pour la vie de tous les jours pour George, était un alibi des plus recevables.
C’est en décidant de découper leur exposé en chapitres thématiques qu’ils se plongèrent dans des livres et grimoires relatant des dites découvertes plus en détail et de leurs instigateurs. Le travail avançait bien : les frères avaient acquis un de ses cahiers magiques auxquels, d’un simple sort, on pouvait rajouter une page à l’endroit que l’on souhaitait.
Mais Irma Pince ne put que remarquer la modification de leur comportement : ils relisaient et se passaient certains ouvrages qu’ils avaient déjà lus, Mages et Sorcières qui changèrent l’usage de la magie et De la découverte du sortilège de Découpe et de ses (nombreuses) applications en tête. De plus, un nouveau parchemin, qui se différenciait de leurs divers parchemins de notes et de brouillons par le ruban orange qui le ceignait, avait fait son apparition dans le fouillis de leurs outils de travail. Autres caractéristiques, ce parchemin était commun, et ils ne l’utilisaient jamais lors de leur travail de mise en commun et de rédaction.
Ce parchemin était en fait le résultat d’une observation commune qu’ils avaient matérialisée en discutant lors d’une de leurs séances de récurage de chaudron des vacances d’automne (un Serpentard avait dénoncé Fred qui, pendant que son frère posait une question au professeur Snape, avait ajouté une goutte d’alcool dans le chaudron d’un de leurs camarades, provoquant ainsi une explosion en chaîne de tous les chaudrons de la classe). La magie offrait un nombre incroyable de possibilités, et ouvrait la porte aux inventions les plus extravagantes. Et force fut aux deux frères de remarquer que toutes les inventions qui révolutionnèrent le monde magique avaient été inventées pour des motifs strictement privés et personnels. Ce n’est qu’avec le temps que leurs applications utiles étaient apparus aux yeux de tous. L’Expelliarmus, par exemple, avait été découvert par un marchant de baguettes qui souhaitait protéger sa marchandise de la curiosité de ses clients. L’Obliviate, lui, fut inventé à partir d’un mélange de potion et de magie par un paysan quelque peu inventif, qui souhaitait guérir ses bêtes du traumatisme causé par une catastrophe naturelle.
« Que des raisons à usage ponctuel, et infiniment sérieuses. » avait résumé Fred.
Mais c’est la lecture de Mille et une façon de séduire une sorcière, ou le charme magique à travers les âges qui fut le maître de leur vocation. Ils voulaient, eux aussi, inventer, et que leurs inventions donnent lieu à des centaines et des milliers d’autres. Et, par esprit de sympathie envers tous les étudiants qui devraient, après eux, étudier les grandes découvertes magiques, et aussi parce que c’était ce pour quoi il étaient le plus doués, ils décidèrent que leurs inventions seraient dédiées à l’amusement.
C’est ainsi que, le 7 novembre 1989, la bibliothèque de Poudlard abrita les vœux qui suivraient les jumeaux Weasley jusqu’à leur mort, et encore après. Et l’explosion de pustule des batteurs de Serdaigle - le match Gryffondor-Serdaigle était une semaine plus tard - que Poppy Pomfrey peina largement à traiter, fut une sorte de célébration à la mode Weasley&Weasley, nouvellement proclamés officiellement Sorciers Facétieux. Pas qu’ils aient fait manque de facétie jusque là, nous dirait Molly.
Auteur : tama_abi
Rating : K
Personnages/Pairings : Fred et George Weasley
Le premier septembre 1989, lorsque les jumeaux Fred et George Weasley entrèrent à Poudlard, personne dans le personnel n’avait idée de quel cataclysme était sur le point de leur tomber dessus. Leurs grands frères avaient tous été de passablement à exemplairement sages et studieux, et chacun s’attendait donc à une attitude relativement similaire de la part des deux suivants.
Aussi étrange que cela puisse paraître pour qui connaît un peu les personnages, dans la vraie vie ou de réputation, l’illusion dura quelques mois, ou, du moins, quelques semaines. Et même Irma Pince, la féroce bibliothécaire de Poudlard, y crut…
Les deux premiers mois de la présence des jumeaux à Poudlard représentèrent donc une période de sursis. Le fait que leur camarade de dortoir, Lee Jordan, voit ses cheveux coiffés à vie sous forme de dread-locks suite à une réaction étrange de son shampoing habituel était un pur hasard. Et l’invasion soudaine du bureau de Rusard par une colonie de termite ne pouvait pas être de leur fait : Madame Pince pouvait en être garante, Fred et George avaient passé cette après-midi-là à la bibliothèque.
Le professeur de Défense contre les Forces du Mal de cette année-là avait réussi à réunir les professeurs McGonagall, Binns et Flitwick avec lui pour un projet relativement ambitieux : les élèves de première année devaient, en l’espace de quelques mois et par petits groupes de deux à quatre personnes, effectuer une recherche donnant lieu à un compte-rendu écrit et noté. Le sujet était donné par le professeur de la matière dans laquelle ils semblaient être les plus faibles.
Fred et George Weasley étant effrontément doués en Sortilèges, et plutôt bon en Métamorphose et Défense contre les Forces du Mal, ce fut donc l’Histoire de la Magie qui les réunit pour un sujet que tout élève sauf eux aurait trouvé rébarbatif :
« Les grandes découvertes magiques »
Le travail était en soi assez simple : la section de la bibliothèque consacrée au sujet était fort bien fournie et un simple catalogue chronologique présentant chacune des principales découvertes et leurs applications majeures aurait probablement contenté le professeur Binns. C’était sans compter la curiosité naturelle et l’esprit farceur quoique ambitieux des jumeaux.
Le grand avantage du jumelage est une sorte de compréhension mutuelle et une façon de penser relativement similaire. Ils purent ainsi aisément se partager les tâches, séparant arbitrairement la pile de livres en deux tas à peu près égaux. Une simple lecture des notes de l’autre suffisait à l’un d’eux pour comprendre tous les éléments intéressants que celui-là avait tiré de la lecture de tel ou tel ouvrage, presque comme s’il l’avait lu lui-même.
Octobre 1989 les trouva donc plongés dans les ouvrages d’histoire globale :
Les Grandes Révolutions de la maîtrise magique et ses confrères leur fournirent un aperçu intéressant de comment, d’une maîtrise maladroite de la magie pure à l’aide de procédés douteux, souvent associés à l’existence de divinités ou esprits, le monde sorcier se détacha des Moldus et affina au fur et à mesure son usage de la magie.
Ils en tirèrent un certain nombre d’événements marquants - du perfectionnement des runes à l’invention de la baguette magique, des premières expérimentations sur les plantes médicinales à la mise en évidence de composants magiques et de la façon de les utiliser, à l’aide de magie, pour développer ce qui serait plus tard l’art des potions… et tant d’autres choses encore.
Et lorsque Minerva McGonagall crut les voir s’enfuir en courant dans le couloir de Gregory Le Hautain quelques secondes avant l’explosion d’une Bombabouse dans la salle de réunion des préfets, elle ne put qu’admettre que leur présence dans la bibliothèque à peine une minute plus tard, sagement attablés devant Comment les sorciers apprirent à se déplacer magiquement pour Fred et Découvertes innovantes pour la vie de tous les jours pour George, était un alibi des plus recevables.
C’est en décidant de découper leur exposé en chapitres thématiques qu’ils se plongèrent dans des livres et grimoires relatant des dites découvertes plus en détail et de leurs instigateurs. Le travail avançait bien : les frères avaient acquis un de ses cahiers magiques auxquels, d’un simple sort, on pouvait rajouter une page à l’endroit que l’on souhaitait.
Mais Irma Pince ne put que remarquer la modification de leur comportement : ils relisaient et se passaient certains ouvrages qu’ils avaient déjà lus, Mages et Sorcières qui changèrent l’usage de la magie et De la découverte du sortilège de Découpe et de ses (nombreuses) applications en tête. De plus, un nouveau parchemin, qui se différenciait de leurs divers parchemins de notes et de brouillons par le ruban orange qui le ceignait, avait fait son apparition dans le fouillis de leurs outils de travail. Autres caractéristiques, ce parchemin était commun, et ils ne l’utilisaient jamais lors de leur travail de mise en commun et de rédaction.
Ce parchemin était en fait le résultat d’une observation commune qu’ils avaient matérialisée en discutant lors d’une de leurs séances de récurage de chaudron des vacances d’automne (un Serpentard avait dénoncé Fred qui, pendant que son frère posait une question au professeur Snape, avait ajouté une goutte d’alcool dans le chaudron d’un de leurs camarades, provoquant ainsi une explosion en chaîne de tous les chaudrons de la classe). La magie offrait un nombre incroyable de possibilités, et ouvrait la porte aux inventions les plus extravagantes. Et force fut aux deux frères de remarquer que toutes les inventions qui révolutionnèrent le monde magique avaient été inventées pour des motifs strictement privés et personnels. Ce n’est qu’avec le temps que leurs applications utiles étaient apparus aux yeux de tous. L’Expelliarmus, par exemple, avait été découvert par un marchant de baguettes qui souhaitait protéger sa marchandise de la curiosité de ses clients. L’Obliviate, lui, fut inventé à partir d’un mélange de potion et de magie par un paysan quelque peu inventif, qui souhaitait guérir ses bêtes du traumatisme causé par une catastrophe naturelle.
« Que des raisons à usage ponctuel, et infiniment sérieuses. » avait résumé Fred.
Mais c’est la lecture de Mille et une façon de séduire une sorcière, ou le charme magique à travers les âges qui fut le maître de leur vocation. Ils voulaient, eux aussi, inventer, et que leurs inventions donnent lieu à des centaines et des milliers d’autres. Et, par esprit de sympathie envers tous les étudiants qui devraient, après eux, étudier les grandes découvertes magiques, et aussi parce que c’était ce pour quoi il étaient le plus doués, ils décidèrent que leurs inventions seraient dédiées à l’amusement.
C’est ainsi que, le 7 novembre 1989, la bibliothèque de Poudlard abrita les vœux qui suivraient les jumeaux Weasley jusqu’à leur mort, et encore après. Et l’explosion de pustule des batteurs de Serdaigle - le match Gryffondor-Serdaigle était une semaine plus tard - que Poppy Pomfrey peina largement à traiter, fut une sorte de célébration à la mode Weasley&Weasley, nouvellement proclamés officiellement Sorciers Facétieux. Pas qu’ils aient fait manque de facétie jusque là, nous dirait Molly.