au public.

Sep 26, 2007 22:17

 j'ai fait une dramatique toute seule.

et philippe est venu me parler après parce qu'il a dit qu'il y décelait un fond de vérité. oui, parfois, j'suis petite, et j'me sens comme telle. il a dit que selon lui j'me sentais souvent comme si on m'écoutait pas, comme si les choses intelligentes au fond de moi j'les disais pas parce que j'craignais que personne les comprenne.

au fond, tantôt quand j'me suis mise à bitcher sur son cas, j'crois que c'était peut-être la part de moi qui nie toujours. "t'es forte". oui christian, peut-être. pas tout le temps. pas souvent.

j'peux pas oublier cette personne en moi qui a besoin d'être bercée, qui se raconte des histoires tard le soir pour faire s'évaporer les monstres sous le lit. j'peux pas oublier cette personne que je suis qui repart toute seule dans la nuit, ombre parmi les ombres, et qui regarde la lune en se répétant qu'elle est partie. mais combien elle aurait aimé rester.

oui, en moi y'a la solitaire qui écoute de la musique triste pas seulement parce que c'est beau, mais aussi parce qu'elle a mal de courir souvent. pour qui les larmes sont souvent un repos. la sauvage qui tourne en rond dans son petit - souvent trop petit - appartement, et qui danse pour oublier les distances et l'espace qui l'étouffe.

j'irais probablement vraiment mal si j'écrivais pas, si je dansais pas, si je dessinais pas. j'me rend compte que c'est le seul moyen de composer avec moi-même, en le mettant hors de moi et en le regardant de l'extérieur.

j'peux paraitre comme celle qui ose, mais j'm'arrange souvent pour que l'autre fasse la moitié du chemin. c'est pour ca que tu me prends au dépourvu. j'peux pas tricher.

écoute, cowboy...

lettres attachées, coeur., penchée sur moi

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