"Illusions contre réalités", Harlock, NC-17

Jan 16, 2009 21:22

Unposted shit part the first.

Titre : Illusions contre réalités
Auteur : drakys
Fandom : Albator/Captain Harlock
Couple : Tochiro/Harlock
Rating : NC-17
Disclaimer : Leiji Matsumoto
Nombre de mots : 787 mots
Notes : Pour le Multifandom Kink Meme, Albator/Captain Harlock, Harlock x Toshirô, cosplay/pirate fetish (avec éventuellement utilisation d'hologrammes pour leurs "jeux de rôle" ?)
Notes +++ : Bon oui, alors, Tochiro/Harlock plutôt, j'espère que ça ne cause pas un problème majeur la faute aux doujinshi qui font de Tochiro le big bad seme !… Et euh, tant qu'à y être, j'espère que ce que j'ai fait du prompt n'est pas trop moche…

Sur l'Arcadia, c'est la nuit - ou l'équivalent dans la nuit infinie de l'espace. Miime est encore éveillée, les notes mélancoliques de sa harpe courent dans les couloirs et apaisent ceux qui dorment, incitent gentiment au sommeil ceux qui sont encore debout. Harlock, dans sa cabine, regarde ce qu'il reste de vin dans son verre.

Il sent sa présence, invisible.

"Tu ne dors pas ?", demande-t-il à la pièce vide et il y a un frisson dans l'air.

Un frisson tenace, qui insiste et forme finalement une image qui tremble un peu avant de rester stable. Un homme à la tête échevelée, caché sous une cape rapiécée.

"Et toi alors ?

- Non.

- Hé ho, tu crois quand même pas qu'on va en profiter pour te capturer si tu dors ?"

Tochiro a un sourire moqueur et Harlock baisse les yeux, pour fixer le vin, se dit-il et il boit d'un trait ce qui lui reste dans son verre. Du coin de l'œil, il remarque l'image qui perd en netteté, qui s'efface et Tochiro réapparaît, cette fois habillé de l'uniforme militaire terrestre. Il étend une main sur le bras du fauteuil où est assis l'autre homme, se penche vers lui.

"T'imagines si t'étais pris ? Un pirate comme toi, si j'étais un de ces militaires sur la Terre, c'que j'aurais envie d'essayer de te casser !"

Ses lèvres se rapprochent de la joue d'Harlock et eut-il été de chair et de sang, elles auraient effleuré la peau de l'autre homme. Sa main s'arrête au-dessus de sa cuisse, remonte.

"Qu'est-ce que tu pourrais faire, dans une petite cellule minable, enchaîné ?", sa voix traîne sur l'image et Harlock ferme les yeux.

Derrière ses paupières, il y a la cellule, humide et froide. À ses poignets, les chaînes mordent dans sa peau et la porte craque en s'ouvrant. Ce n'est même pas un officier qui vient pour l'interroger ou lui annoncer sa sentance - la mort, certainement - juste un soldat, qui n'est pas là pour le questionner. Il a les mêmes traits que l'image de Tochiro, mais son sourire n'est pas le même.

Non, son sourire n'est pas le même et il s'approche, referme un poing dans les cheveux d'Harlock et lui tire la tête en arrière.

"Tu fais moins le fier maintenant, hein !", siffle-t-on.

Harlock ne lui répond pas, il se contente de le dévisager sans rien dire et le soldat relâche ses cheveux, le gifle avec un tch ! irrité. Il s'accroupit près de lui.

"Oh, tu ne dis rien !?", gronde la voix, furieuse. "Je vais te faire crier moi, tu vas voir !"

Les doigts glissent sur le bandeau sur son œil, trace la cicatrice sur son visage et le contact est rompu, jusqu'à ce que la main se referme entre ses jambes. Harlock mord sa lèvre inférieure quand les doigts massent brutalement son sexe à travers son pantalon blanc. Il essaie de ne pas réagir, mais il bouge un coup contre la main avant de se contrôler.

"C'est que ça te fait vraiment bander !", s'exclame le soldat, peut-être amusé - ou alors dégoûté.

Ni l'un, ni l'autre de ces sentiments ne l'arrête. La main recule ; les mains vont détacher son pantalon, écartent les pans et tirent pour les baisser. Un poing se referme sur son érection et bouge aussitôt, mouvements rapides, répétés. Un va-et-vient impitoyable.

Harlock ouvre les yeux et la cellule, l'agresseur disparaissent tous les deux comme il bloque un gémissement. C'est son poing qui bouge, qui se resserre, qui le pousse au bord du gouffre.

Et sur sa main, il sait qu'il ne peut pas sentir le poids, la chaleur de celle de Tochiro, mais il a quand même l'impression de les ressentir. Leurs mains bougent ensemble, leurs poings se resserrent, se relâchent, leurs doigts caressent, leurs pouces pressent plus vite. Et un peu plus fort. Et encore un peu plus vite…

Et- Et-

Harlock referme les yeux et c'est le soldat qui a les traits de Tochiro qui le pousse à bout. C'est sa voix qui l'insulte, qui lui dit qu'au fond, il n'est qu'un sale faiblard. C'est son pouce qui pèse aux points les plus sensibles, ses doigts qui-

La scène se morcèle et disparaît, Harlock serre les dents et vient dans son poing. Il fixe sa main, regarde ailleurs, fronce les sourcils. Il secoue la tête et replace ses vêtements, peut-être par honte d'avoir cédé à un besoin aussi physique que vulgaire. Mais les gens ont tendance à oublier, parfois, qu'il n'est qu'un homme.

Sur l'Arcadia, c'est la nuit et les notes de Miime ralentissent et se taisent, Harlock referme le poing et, si près de lui, l'image de Tochiro retourne au néant. Ou peut-être a-t-il seulement imaginé sa présence.

(16 novembre 2008)

!fic, albator

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