18 drabbles

Apr 27, 2007 16:39

disclaimers:
café kichijouji de: negishi kyoko, miyamoto yuki, shinshokan
dogs: miwa shirow
ghost hunt: fuyumi ono pour le roman, shiho inada pour le manga, avex entertainment, marvelous entertainment et tv tokyo pour l'animé

les drabbles sans prompt et sans la mention pour ont été écrits suite à des commentaires laissés pour les réponses aux requêtes de base

01)
pour little_meenoo, cafe kichijoji, minagawa et maki, gâteau

Maki pousse un long soupir en rapportant son plateau vide en cuisine, il replace ses cheveux avec des coups d'œil qui demandent impérieusement qu'on lui accorde de l'attention. Le chef ne lui en donne même pas une miette, penché sur la décoration de ses gâteaux.

Il applique la crème sans en détourner le regard, bien que Maki soupire et soupire plus intensément encore, de plus en plus irrité. Et quand il s'approche, puisque peut-être l'autre garçon n'entend pas toutes les démonstrations de son ennui, Minagawa se redresse soudainement et ses yeux vides d'expression clignent un coup et puis deux.

Il sourit bizarrement et tend un bras, enfonce entre les lèvres de Maki un doigt recouvert de crème fouettée, avant qu'il ne puisse soupirer une autre fois. Il se penche vers lui, son sourire s'étire un peu plus quand il constate l'expression choquée de sa victime.

Son murmure envoie un frisson le long de l'échine de Maki, qui écarquille les yeux et Taro, armé de son balai, fait irruption dans la cuisine pour le ramener à l'ordre. Seulement, en voyant Maki figé là, avec Minagawa qui a ce sourire-là, il n'est plus trop certain de vouloir torturer lui aussi le blond.

(24 avril 2007)

02)
pour shinrin_namida, Café Kichijouji, Maki/Taro, Lendemain de cuite.

Quand Maki arrive tremblant et pâle au café, Taro lui jette un regard qui en dit loin sur son envie de lui défoncer le crâne à coup de balai. Cruel et une pointe sadique, il préfère se pencher vers lui avec un sourire charmeur.

Le blond n'est même pas sur ses gardes, il le regarde s'approcher sans même esquisser un geste pour se défendre, avec une expression vide et presque entièrement dénuée d'intelligence.

"Alors, bien dormi!?", lui hurle Taro si fort que les vitres en tremblent.

Maki n'est alors plus qu'une petite boule de chair frissonnante et gémissante par terre.

(25 avril 2007)

03)
pour shinrin_namida, Café Kichijouji, Shuta-centric, Lendemain de cuite.

"Tokuuumi...", gémit Maki en se laissant tomber sur lui et il essaie de ne pas glisser par terre avec ce poids supplémentaire qui vient l'écraser.

Le regard de son senpai est misérable, sa mine basse et quand il resserre les bras sur lui, Tokumi a l'impression d'être pris au piège. Il gémit presque à son tour, indécis à savoir ce qu'il doit faire pour l'aider, ou pour au moins s'en débarrasser.

"Tokuuu- eeep!", s'interrompt lui-même le blond en Taro hurler son nom.

De toute évidence, l'Empereur de la Propreté est furieux et Maki essaie de se cacher derrière son kouhai.

(26 avril 2007)

04)
pour little_meenoo, café kichijouji de, Maki, jour de chance

Des étoiles dans les yeux et les mains jointes, Maki remercie infiniment le ciel d'avoir rendu Taro malade. Bien qu'il ne comprenne pas trop comment un type aussi paranoïaque des microbes puisse chopper un rhume malgré tous ses efforts d'aseptisation.

Son grand sourire trahit son niveau de bonheur, qui dépasse peut-être le septième ciel. Aujourd'hui, pas d'engueulades, pas de coups de serpillère, pas de lancer du-

PAF!

Le cabaret le gifle en plein visage.

Complètement horrifié, il n'est quand même pas si surpris de ça de voir Minagawa avec des lunettes et une étiquette indiquant 'Taro' épinglée par-dessus son tablier.

(27 avril 2007)

05)
café kichijouji de, maki et taro

Quand Taro arrive, foulard autour du cou, masque au visage pour empêcher prolifération de microbes et contamination des autres, le master a l'air soucieux.

"Voyons, je t'avais pourtant dit de garder le lit!"

Taro ne plaide pas, ne supplie pas quand les mains le poussent gentiment vers la sortie, avec des retourne te soigner, bois beaucoup de liquide et autres conseils classiques. Il se contente de lancer un regard tellement noir, tellement mauvais à Maki que ce dernier sent un long frisson glacé lui courir le long du dos.

Et il se tient tranquille toute la journée, juste au cas.

(27 avril 2007)

06)
pour modocanis, dogs, mihai, regrets

Le plus dur, ce n'est pas de se rappeler la première fois qu'il lui a mis une arme dans les mains ou la première fois qu'il l'a vu tirer. Ce n'était pas des choses anormales pour lui: au contraire, elles étaient part intégrante de ce que son travail d'assassin établissait comme normalité.

Le plus dur, ce n'est pas de le regarder mourir, impuissant à le sauver.

Le plus dur, c'est de regretter de ne s'être jamais avoué qu'il aurait pu l'appeler son fils, même en voyant bien qu'Ian aurait voulu l'appeler papa.

C'est bien le seul regret que Mihai s'accorde.

(18 avril 2007)

07)
pour modocanis, dogs, badou, mémoire sélective

Son corps est marqué par la violence: un œil aveugle, une cicatrice sur sa main, une collection d'ecchymoses qui changent au gré des jours, des bagarres dans les mauvais quartiers, les ruelles sombres.

Peu lui importe au fond le souvenir des coups pris, des balles qui ont déchirées sa chair, des lames qui ont éventrées sa peau et de toute la douleur endurée les dents serrées, le manque de nicotine la pire d'entre elles.

Badou préfère se rappeler ce qui lui reste de mieux: des baisers, rares et précieux, un peu d'amour, ou ce qu'il existe entre Haine et lui.

(20 avril 2007)

08)
pour modocanis, dogs, haine, sucette

Haine gratte son cou, directement sur la marque rouge qui donne un si grand sourire Badou. Sur ses lèvres se mêlent une part d'amusement, une autre de fierté. Il l'observe se rhabiller depuis le tas de couvertures sous lequel il niche, trop paresseux pour bouger.

Badou ne lui dit rien de la tache qui s'estompe déjà. De rouge vif il y a quelques minutes, elle est déjà rose pâle et quand il y jettera un autre coup d'œil, elle ne sera plus là. Disparue de sa peau qui absorbe et oublie tout, le sang des blessures, le poids des baisers.

(20 avril 2007)

09)
pour little_meenoo, dogs, badou, baignoire

L'eau est tiède, juste assez. L'air ambiant est frais, juste assez.

Cheveux relevés, cache-œil perdu le temps du bain, Badou se laisse glisser dans l'eau qui lèche paresseusement sa peau. Il s'immerge, appui sa tête contre la porcelaine blanche et ferme les yeux. Se laisse glisser un peu plus bas, jusqu'à ce que l'eau dépasse ses oreilles.

Les bruits sont diffus, étouffés et pourtant encore là, quelque part. Badou les écoute, cherche le sien. Cherche le bruit de son cœur parmi les autres et les battements réguliers sont là. Ils sont encore là.

Parfois, ça le surprend d'être encore vivant.

(20 avril 2007)

10)
pour little_meenoo, dogs, Haine, rouge sang (V1)

Haine le regarde se répandre sur le plancher de béton. Il ramasse la poussière, lèche le reste, recouvre tout comme un tapis liquide.

Le sang est parfaitement rouge.

La couleur est envoûtante, tellement différente de celle de ses cheveux blancs, sa peau pâle, de ses vêtements foncés, du gris du reste. Elle est d'une teinte dont on peut difficilement détourner le regard.

Celui dans ses veines est de la même couleur, mais son corps ne s'en videra jamais.

Parfois, il ne sait pas pourquoi la mort l'épargne et il se demande ce que ça fait, d'être celui qui est tué.

(26 avril 2007)

11)
pour modocanis, Dogs, le prêtre aveugle, mauvais goût

Le prêtre se dit, un peu tard peut-être, que son idée n'était pas si bonne que ça. Pourtant, même avec le semi-automatique niché inconfortablement sous son menton, il continue à sourire.

"Voyons, Haine, tu ne commettrais pas un meurtre dans la maison de Dieu?"

Il y a une pause, un peu trop longue, avant qu'il soit libéré.

Mais dès qu'il recommence à marmonner tout bas les paroissiennes auraient payé cher pour vous épier, quand même, si toi et Badou, ha ha, aviez décidé de pécher fort dans le confession--, des coups de feu en l'air le font vite taire.

(26 avril 2007)

12)
pour little_meenoo, dogs, Haine, rouge sang (V2)

Badou ne le voit pas, parce qu'il insiste pour se tenir à sa droite, là où son champ de vision est complètement inexistant. S'il veut le regarder franchement, il doit tourner la tête vers lui et c'est quelque chose qui l'irrite profondément. Pourtant, il le fait et lui agrippe soudainement le poignet pour l'arrêter. Haine ne retire pas son bras, ne fait que le dévisager en retour.

Badou fronce les sourcils et tend une main enfoncée dans sa manche, lui frotte la joue avec insistance.

"Ha, j'étais pas fou! J'étais bien certain qu'il te restait une tache de sang là!"

(27 avril 2007)

13)
pour supaidachan, ghost hunt, takigawa & mai, surnom

Naru, version courte de narcissiste, est le surnom parfait pour Shibuya-san, celui que tout le monde adopte d'emblée, devant lui ou dans son dos. Mai l'imite parfois, copie l'expression stoïque, les sourcils bien droits, son regard se veut aussi froid sans y arriver jamais et Bou-san rit avec elle aux éclats.

Sauf quand Naru-chan s'avise de les surprendre et de leur jeter un regard hautain.

Alors Mai pense à d'autres surnoms, beaucoup d'autres, qui sont beaucoup moins jolis et beaucoup plus méchants, et Bou-san s'empresse de l'arrêter avant qu'elle réussisse à mettre une bonne paire de claques à son patron.

(20 avril 2007)

14)
pour annaoz, Ghost Hunt, Shibuya & Rin, décontraction

Quand Mai les regarde, elle se demande fugitivement s'ils sont toujours ainsi. Parfaitement sérieux et tirés à quatre épingles dans leurs vêtements noir corbeau, d'une froide politesse et d'une efficacité toujours égale.

Elle essaie, avec difficulté, de les imaginer autrement.

En vêtements décontractés, Lin-san habillé à la mode et Naru-chan qui n'est pas en reste. Souriants, l'air heureux, à apprécier un café avec le commun des mortels.

Et elle hurle de rire sans la moindre retenue, tant et si bien que Kazuya doit s'y reprendre à deux fois avant de lui faire comprendre qu'il veut qu'elle lui apporte un thé.

(20 avril 2007)

15)
pour annaoz, Ghost Hunt, Takigawa, zen
oh mon dieu, je suis désolée! O_O j'ai réussi à me pourrir la tête avec un pairing bidon!

Il n'y a pas grand chose qui atteigne Houshou, à part peut-être, parfois et pas toujours, les babillages incessants et l'inutilité relative d'Ayako pendant leurs enquêtes. Autrement, il est plutôt zen, s'amuse bien avec Mai (surtout quand il s'agit de se payer la gueule de Naru-chan).

Mais parfois, et il a alors très envie de blâmer la fatigue ou la fatigue, ou peut-être la fatigue, tiens (à défaut d'un sentiment plus coupable qu'il préfère ignorer), il a envie de mettre une main au cul de Lin.

Juste pour voir sa réaction.

(C'est ce qu'il se dit, pour oublier les arrière-pensées.)

et voilà, je crève de honte maintenant. je crois que ça en dit long sur mon niveau de fatigue...
(25 avril 2007)

16)
pour supaidachan, ghost hunt, naru & takigawa, obligations

Kazuya ne s'attend à rien des autres. Ils n'ont nulles obligations envers lui et il n'espère ni leur respect, ni leur amitié. La seule chose qui lui importe vraiment, c'est de mener à bien ses enquêtes et il sait ne compter que sur lui-même pour y arriver.

Houshou ne s'attend à rien de moins de Naru-bou. Il sait que lui et Lin-san sont presque dans un monde à part, où le commun des mortels ne fait que des interférences mineures. Pourtant, et il se trouve très vieux quand il pense ça, il a l'impression que ce n'est pas très sain.

(25 avril 2007)

17)
pour annaoz, Ghost Hunt, Houshou & Lin, chemise ouverte

Il fait chaud, mais c'est l'été, et Houshou n'est pas certain de comment Naru-bou et Lin-san supportent cette température sans merci dans leurs vêtements noirs. Étalé sur le fauteuil installé dans leur base pour cette enquête, il a presque envie d'aller desserrer la cravate de l'assistant, de déboutonner sa chemise, de-

"Takigawa-san?", le réveille finalement une voix de sa léthargie.

Lin-san le dévisage d'un œil, l'autre caché sous ses cheveux.

"Ça fait deux fois qu'on vous demande de vous occuper d'un exorcisme", explique-t-il, sourcils froncés, quand le bonze à temps partiel daigne faire hm? pour savoir ce qu'on lui veut.

(27 avril 2007)

18)
ghost hunt, takigawa/lin

Lin-san gronde presque quand il le regarde, c'est ce dont Houshou à l'impression, à un point tel qu'il en vient parfois à se demander s'il lui à fait quelque chose de particulièrement horrible dans cette vie ou l'antérieure.

Quand il le voit jeter des regards noirs aussi bien aux autres qu'à lui, Houshou est rassuré et se dit qu'il n'est pas un cas d'exception. Mais quand Lin-san gronde presque avec ses regards aussi fugitifs que meurtriers, le bonze doit regarder ailleurs.

Parce que cette idée de grondement éveille en lui des pensées tout ce qu'il y a de plus impures.

(27 avril 2007)

ghost hunt, café kichijouji de, dogs

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