Le Grand Méchant Quidditch
Note de la modé: Hum... Je pensais pas être prise au mot... Quoi qu'il en soit, il vous reste encore 1h30, si le coeur vous en dit! ^^"
Titre : Le Grand Méchant Quidditch
Entraîneur:
twinzie
Equipe/Joueurs : La fratrie Weasley au complet
Catégorie : Exhibition « Kouidditch »
Rating : G
Résumé : Qui n’a jamais eu peur du Père Fouettoir, de la méchante reine de Blanche-Neige, de la sorcière au nez crochu… ? Et du Grand Méchant Quidditch ? Venez écouter l’histoire avant d’aller dormir.
Le Grand Méchant Quidditch
- T’es qu’un bébé.
- Même pas vrai !
- Si, c’est vrai d’abord. Tu fais encore pipi au lit.
Haut comme trois pommes, le petit Ronald tentait tant bien que mal de se défendre face aux deux montres qui se tenaient devant lui. Fred et George étaient les terreurs de la famille Weasley. Identiques jusque dans le moindre grain de beauté, ils avaient pris leur petit frère Ronald comme souffre-douleur.
Le petit Ron avait les lèvres pincées, les sourcils froncés et les larmes qui menaçaient de tomber, aussi courut-il jusque dans la cuisine pour trouver du réconfort dans les jupes de mère sous les rires démoniaques et moqueurs des jumeaux.
Sa maman, Molly, n’avait pas besoin de savoir ce qui avait mis son plus jeune fils dans un état pareil, elle le devinait aisément. Cependant, lasse de gronder les jumeaux toutes les cinq minutes, elle se contenta de pousser un soupir. Ce n’était pas toujours facile d’être la mère d’une famille de sept enfants. Ses deux aînés, Bill et Charlie, étaient relativement sages et puis, maintenant qu’ils avaient intégré le collège, ils étaient en internat une bonne partie de l’année. Percy aussi était sage, trop sage peut-être. Il était à l’école élémentaire et Molly n’avait jamais rien à lui redire. Ce qui n’était pas le cas des jumeaux. Ils étaient intenables, encore trop jeunes pour aller à l’école, ils passaient leur temps à inventer de nouvelles bêtises et à martyriser Ron. Ginny, la petite dernière était encore un bébé mais elle était surtout le joyau de ses parents et la protégée de ses plus grands frères. Chacun se disputait presque pour aller la prendre dans son berceau lorsqu’elle pleurait ou lui donner à manger.
- Maman ! Dis à Fred et George d’arrêter leurs bêtises.
C’était toujours la même chose pendant les vacances. Molly ne considérait d’ailleurs pas cela comme des vacances. Elle courait à droite, à gauche pour voir ce qui se passait, calmer les jumeaux, aider Percy à faire ses devoirs, surveiller Ginny, etc.
Ne pouvant plus effrayer Ron qui s’était réfugié près de sa « môman », les jumeaux étaient partis embêter Bill et Charlie dans le jardin.
- Arthur, fais quelque chose !
- Que veux-tu que je fasse, Molly chérie. Tu sais aussi bien que moi que les jumeaux n’en font qu’à leur tête. On a beau les disputer, les punir et même les menacer, ils n’écoutent rien. Ils n’ont peur de rien.
Molly soupira de nouveau. Son mari avec raison, ses jumeaux étaient deux têtes brûlées.
- Fais tout de même temps attention qu’ils n’embêtent pas trop les grands. Je monte coucher Ginny.
Elle attrapa la petite de sa chaise pour bébé sous le regard de Ron.
- Une histoire ?
- Juste après, mon bonhomme. Je vais mettre ta petite sœur dans son lit et ensuite je viens te rechercher, d’accord ?
Le petit Ron hocha la tête et se hissa sur une chaise pour regarder son père lire le journal en attendant. La tête penchée au-dessus du journal, la langue tirée dans une intense concentration, il feignait de lire, ce qui amusa grandement son père car le journal était à l’envers et qu’il ne savait pas lire. Dehors, on entendait les cris de Charlie et Bill qui tentaient de chasser Fred et George du mini terrain de foot que formait le jardin et dans le canapé, on pouvait voir Percy plonger dans son livre pour enfant.
Quelques minutes plus tard, Molly redescendit les marches et Ron se précipita vers elle.
- Je vais chercher tes frères et je monte te raconter une histoire. Vas mettre ton pyjama en attendant.
Les yeux pétillants, il grimpa les marches quatre à quatre tandis que Molly allait chercher ses frères tout en s’égosillant sur les jumeaux qui avaient à peine mis les pieds dehors et étaient déjà plein de terre.
- Allez filer sous dans le bain. Les garçons, vous rangez les ballons. Percy vient te coucher.
- Oui, Maman.
Obéissant, Percy ferma son livre non sans avoir marqué la page et se leva pour aller au lit sous les regards gentiment moqueurs de Bill et Charlie qui le pensait très fayot.
Chaque Weasley était bien différent, chacun voulait se démarquer de l’autre et ce dès le plus jeune âge. Celui qui a dit que mère au foyer était un très beau rôle devait être un homme. Molly adorait s’occuper de ses loulous mais elle n’avait plus une minute pour elle.
Elle mit les jumeaux dans la baignoire et les frotta, alors que les autres entraient et sortaient dans la salle de bain pour se laver les mains et les dents avant d’aller au lit ou chercher un bout de pyjama oublié le matin.
- Maman ? Appela Ron.
- J’arrive, mon chéri.
Elle sortit les jumeaux qui mirent leur pyjama et se lavèrent les dents puis alla vérifier que les autres étaient bien tous bien couchés. Fred et George filèrent aussi dans leur chambre et Molly put enfin aller voir Ron. Il n’avait pas encore choisi de livre ce qui étonna sa mère. D’habitude, le petit rouquin choisissait son histoire avec soin. Il adorait que sa mère lui en raconte une chaque soir comme ça il pouvait faire des beaux rêves.
- Ce soir, je veux une histoire à toi.
- Très bien, sourit Molly.
Elle s’installa sur la couette orange du petit Ron et commença son histoire. Elle connaissait celle que son fils préférait et il ne serait pas mécontent de l’entendre ce soir, surtout après les misères que lui avaient fait subir ses grands frères dans la journée.
- Il était une fois, un petit garçon qui aimait bien jouer avec ses amis sur le grand terrain près de la forêt.
- Oh ! T’aurais pu dire que tu racontais une histoire.
Charlie aussi adorait les histoires de sa mère et sans aucune forme d’invitation, il s’installa sous la couette à côté d’un Ron tout sourire. Molly continua, racontant les aventures et mésaventures du petit Elliot, comme son personnage se nommait. Elle ne s’interrompit pas quand Percy, intrigué par le bruit, les rejoignit et s’installa au bout du lit. Puis suivis Fred et George dans une entrée fracassante, où là, Molly leur ordonna de se calmer sinon ils n’auraient d’histoire. Ils se calmèrent et écoutèrent, avides de connaître la fin, bien qu’eux aussi la connaissaient déjà. Le dernier à arriver fut Bill qui grogna pour la forme de ne pas avoir été prévenu.
- Embêté par les grands garçons, Elliot s’enfuit en courant dans la forêt. Lui qui d’habitude avait peur de cette grande forêt sans lumière, n’avait pas fait attention où il allait. Il voulait juste partir et être tranquille. Bien vite, il comprit qu’il s’était perdu. Il faisait sombre et…
- Tu m’écrases le pied, George, chuchota Ron.
Avec une grimace, George se déplaça.
- Là, il vit quelqu’un bouger, continua Molly, imperturbable.
- C’était qui ? Demanda inutilement Ron, car il connaissait l’histoire par cœur.
Il ne récolta que des « chuuuuut » et un sourire de la part de sa mère.
- Il s’agissait du Grand Méchant Quidditch.
Et malgré que tous connaissaient l’histoire, Percy, Fred, George, Ron se tassèrent un peu sur eux-même à l’entente du Grand Méchant Quidditch. Seul Bill et Charlie savaient maintenant que le Grand Méchant Quidditch n’était en fait qu’un personnage sorti de l’imagination de leur mère pour les effrayer quand ils faisaient des bêtises. Eux ne craignaient plus le Grand Méchant Quidditch. Ils sourirent en voyant les yeux de leurs frères s’écarter un peu plus.
- Il va manger Elliot, s’enquit Fred.
- Mais non, t’es nul. Il va l’aider, déclara Ron, sûr de lui. Hein Maman ?
- Oui. Il est très gentil quand on le connaît. Les enfants du village l’appellent le Grand Méchant Quidditch car il est très grand et qu’il fait très peur, mais il est gentil et n’effraye que les mauvais garçons.
- Il est bossu, dit Percy.
- Il a qu’un yeux, s’excita Ron.
- Il a pas de dents, comme Percy, renchérit Fred, ce qui vexa le concerné.
- Taisez-vous les petits, gronda Bill, en usant de son rôle d’aîné.
- Alors, poursuivit Molly, le Grand Méchant Quidditch demanda au petit Elliot s’il était perdu, mais trop apeuré pour pouvoir répondre, il recula de quelques pas et tomba sur les fesses en trébuchant sur une racine d’arbre. « Tu es perdu ? » Répéta le Quidditch en s’accroupissant près du petit garçon. Voyant qu’il ne lui ferait sûrement pas de mal, mais toujours incapable de parler, Elliot hocha la tête. « Tu es un des petits garçons du parc ? » Demanda encore le Quidditch. Et encore une fois, Elliot hocha la tête. Avec une espèce de sourire, le Quidditch tendit la main vers le garçon et le mit sur ses épaules pour le ramener à l’entrée de la forêt. Détendu, Elliot se mit à sourire, attrapant les feuilles qui pendaient des arbres au passage. Le Quidditch était tellement grand qu’Elliot avait l’impression de pouvoir toucher les nuages. Il faisait plus jour en haut et Elliot était plus rassuré. Quand ils arrivèrent près de l’entrée de la forêt, le Quidditch se baissa pour faire descendre Elliot et celui-ci le remercia avec un sourire en lui disant « à bientôt ». Et en effet, Elliot revint souvent dans la forêt qui ne lui faisait désormais plus peur et lui racontait ses malheurs à cause des grands garçons qui ne voulaient pas que lui et ses amis jouent au ballon avec eux. Un jour, alors le Quidditch attendait Elliot à l’entrée de la forêt, il entendit des pleurs et en s’approchant plus près, il vit les grands garçons dont parlaient Elliot le pousser pour avoir son ballon. Alors le Quidditch…
- Alla leur mordre les fesses.
Chacun se mit à rire devant l’imagination et l’impulsion dont venait de faire preuve Ron et Molly, elle-même, ne put retenir un sourire.
- Exactement. Depuis ce jour, le Grand Méchant Quidditch défendait les plus petits en mordant les fesses de ceux qui leur voulaient du mal.
- Alors il viendra mordre les fesses de Fred et George !
- Même pas vrai. C’est que des histoires, riposta Fred.
- Non, c’est maman, elle l’a dit. Si vous m’embêtez, le Grand Méchant Quidditch viendra vous mordre les fesses.
- Et si vous n’allez pas au lit maintenant, il va le faire aussi.
Fred et George ne se le firent pas dire deux fois et sautèrent du lit de Ron pour aller dans leur chambre. Dubitatif face à l’histoire mais pas vraiment sûr de lui, Percy se hâta de rejoindre la sienne, sous les sourires de Bill et Charlie qui prirent tout leur temps et Ron s’enfonça un peu plus sous les couvertures.
- Fais de beaux rêves, mon chéri, murmura Molly en éteignant la lumière avant de sortir.
- Laisse ouvert, Maman.
- Oui.
Elle fit le tour des chambres pour voir si tout son petit monde était bien couché puis redescendit au salon se blottir contre son mari qui regardait la télévision… dans le calme.