Note de la modé: Allez, qui dit mieux niveau proximité du délai? XD Jusqu'au bout, vous me faites bosser!
Titre: De l'Art et du Quidditch, on ne discute pas
Entraîneur:
owlie_woodEquipe/Joueurs: Albus Dumbledore, Minerva MacGonagall
Catégorie: Exhibition: "Kouidditch"
Rating: G
Note de l'entraîneur: Ne jamais dire jamais! Un petit flash d'inspiration arrivé pile au goûter!
Résumé: On réagit tout différemment à l'art. Surtout face à cette oeuvre...
De l'Art et du Quidditch, on ne discute pas
Nul ne savait d’où ce tableau venait. Le même mystère planait sur ses influences, le lieu et l’époque qui l’avaient vu naître.
Peu de monde s’y intéressait. Peu de monde parvenait à s’y attarder.
Violence extrême, passion et, d’une certaine manière, destruction, tout cela ressortait de ce mélange de rouge sang, noir ténèbres et or triomphant, de cet enchevêtrement infinis de cercles étirés, de ce tourbillon incessant qui ne pouvait que provoquer une certaine nausée.
C’est ce qu’Albus Dumbledore avait vu dans ce tableau.
C’est ce que le reste de ses confrères n’y voyait pas.
L’œuvre avait pour réputation d’être laide. Même si ce jugement n’avait pas lieu d’être au sein du milieu artistique, les professionnels du métier s’accordaient à ce sujet. Le « Quidditch » était sans intérêt.
Personne ne comprit réellement comment une telle « œuvre » avait pu se retrouver dans un musée si réputé. Seul le directeur Dumbledore, universitaire mondialement reconnu, en connaissait le secret.
Soucieux de cerner ce qui avait pu tant le toucher, il parvint à convaincre sa collaboratrice et conservatrice des arts contemporains de son musée d’entrer en possession du tableau et de lui faire une place dans l’exposition. Connaissant la réputation de cette œuvre, le professeur MacGonagall y fut d’abord réticente avant de finir par se laisser convaincre de jeter un œil à ce portrait tant controversé.
Femme réputée pour son savoir, son caractère intraitable et sa sensibilité si bien dissimulée que son existence même était retourné au pur état théorique, elle laissa cependant échapper une larme en lui faisant face la première fois. Dumbledore sut alors que son intuition était plus que confirmée. Les larmes n’étaient pas un moyen d’expression que Minerva connaissait.
Le mystère entourant ce tableau finit par les passionner.
Alors que, pour la plupart des gens, l’œuvre paraissait dénuer d’intérêt (malaise visuel dû à la forte coloration mis à part), ce tableau exerçait chez une mince frange de la population une attraction inexplicable que le directeur du musée n’avait encore jamais rencontrée.
Plus intéressant encore, aucun lien logique, aucun critère social, culturel ou économique ne semblait unir les personnes qui y réagissaient. Comme si le Quidditch lui-même choisissait les gens à qui il désirait parler.
Dumbledore finit par passer tout son temps libre au musée, à épier les réactions des visiteurs, à prendre en notes ce qu’il pouvait, espérant ainsi parvenir à rationaliser ce fait. Il avait été là à chaque moment.
Quand dans la foule des sorties scolaires, quelques-unes des têtes blondes observaient le tableau, émerveillés… Proportions d’ailleurs raisonnables de filles et de garçons, il fallait le noter !
Quand ce jeune homme aux cheveux bruns que ses parents avaient forcé à venir avait finalement passé la journée assis devant l’œuvre, sans jamais se lasser ni détourner les yeux, comme s’il venait de trouver une réponse à toutes les questions qu’il avait pu se poser…
Quand une jolie demoiselle aux origines orientales et un grand gaillard visiblement très gêné avaient choisi d’échanger leur premier baiser devant ce portrait…
Quand ce petit garçon à lunettes, trop absorbé par sa contemplation, ayant manqué l’une des marches de l’escalier s’était fendu le crâne et qu’il avait été le premier à appeler les pompiers…
Quand le jeune homme aux cheveux bruns était revenu au musée dès qu’il le pouvait pour s’asseoir sur sa banquette et observer ce que le Quidditch était.
Quand le petit garçon à lunettes était revenu le remercier et qu’il avait sur son front l’étrange cicatrice que son « vol de la mort » lui avait laissé…
Quand, lors d’une journée que personne n’oublierait jamais, une atypique famille nombreuse à la chevelure orangée avait mis à feu et à sang le musée et dont les enfants, notamment les deux teignes démoniaques, s’étaient miraculeusement calmés devant le tableau…
Quand un autre jeune homme, à la chevelure noire et à la mâchoire carrée, avait lui aussi fini par revenir tous les jours au musée, déclenchant ainsi une lutte de territoire concernant la banquette située la plus proche du tableau…
Quand en général, deux personnes que ce portrait touchait échangeaient un regard par lequel elles se reconnaissaient.
Comme si à une autre époque, un autre lieu, quelque chose les avaient réunis…
Ses obligations de directeur avaient fini par se rappeler à lui. Résigné, il avait quitté son poste d’observation et sa chemise à fleur qui le faisait passer inaperçu. Non sans avoir eu une idée…
oOo
Se rendre à la salle du « Quidditch », comme elle l’avait rebaptisée, était devenu un rituel pour le professeur MacGonagall à chaque fermeture. Argus Rusard, chef des gardiens du musée, avait beau essayer, personne d’autre qu’elle n’arrivait à mettre dehors les petits Marcus et Olivier, encore et toujours en train de se disputer.
Un soir cependant, elle découvrit à son retour de l’expulsion un dossier que Dumbledore lui avait préparé. Parmi tous les étudiants qu’elle avait sélectionnés pour mener une étude complète et sérieuse sur le Quidditch, il avait enfin tranché. Pour ne choisir personne de la liste mais un nom que lui-même avait rajouté. Un dénommé Charlie Weasley.