[wip] Naruto - C'est la faute à Jin - chap. 2

Jun 09, 2008 10:08

Titre: C’est la faute à Jin
Chapitre: 2/ ?
Auteur: shono_hime
Fandom: Naruto/ Hunter x Hunter
Pairing: Inuzuka Kiba/Nara Shikamaru
Rating: G
Disclaimer: Je peux peut-être arriver à convaincre Jin de les voler pour moi, mais c'est pas sûr… Donc dans le doute, je préfère les laisser à Kishimoto-sensei et à Togashi-sensei. Ah, par contre, Tarô est à moi, na!
Note: Ecrit pour 30_baisers, thème: Le bruit des vagues


Izumi Tarô se briguait d’être un pêcheur un peu particulier. Dans son village il était même célèbre : on disait qu’il n’existait pas un marin qui aie le pied plus sûr que lui sur un bateau. Toutes sortes d’histoires circulaient sur son compte, certaines plus vraisemblables que d’autres, mais aucune n’était véridique, loin s’en fallait. Ça le faisait d’ailleurs bien marrer, de les entendre balancer des hypothèses et faire des paris.

C’était divertissant, mais ça pouvait aussi être dangereux: il avait bien failli s’étouffer avec son verre en entendant un autre pêcheur lui demander si sa mère n’était pas une sirène, à tout hasard. Qu’est-ce qu’il fallait pas entendre ?

Tarô devait admettre que les pêcheurs de son village avaient des raisons de se poser des questions : quand il s’était installé parmi eux, il n’avait qu’une quinzaine d’années, pas de parents mais un talent certain pour la pêche et suffisamment d’argent pour racheter la moitié du village.

C’était d’ailleurs ce petit détail qui lui avait garanti un accueil des plus chaleureux au village : il avait racheté à prix d’or un petit bateau de pêche à une famille dans le besoin et il s’était ainsi garanti une place d’honneur à l’auberge les jours de fête.

Mais même s’il était devenu un membre à part entière de cette petite communauté, il savait que les gens jasaient dans son dos, sans méchanceté mais avec curiosité. Il aurait bien voulu les satisfaire, mais les choses n’étaient pas aussi simples.
Pour le commun des mortels, les ninjas n’étaient que des légendes, des rumeurs, des ouï-dire. Alors comment expliquer à ces gens honnêtes mais quelque peu superstitieux que s’il ne tombait jamais à l’eau, c’était justement parce qu’il utilisait des techniques de ninja ? Comment leur faire comprendre que certaines de ses sorties nocturnes étaient destinées à jouer les passeurs pour certains de ces hommes en pyjama noir ?
D’ailleurs, à bien y réfléchir, il était en train de rater une soirée bien arrosée à l’auberge…

Il avait reçu un message de la Cinquième en début d’après-midi pour le prévenir qu’il allait avoir deux passagers et il s’était donc préparé à les conduire à bon port.
L’Hokage avait parlé d’une mission urgente, alors il s’était attendu à voir arriver deux de ses habitués, des ninjas qu’on envoyait pour les missions de ce genre… Il avait été surpris de voir arriver deux Anbu qui ne devaient pas dépasser la quarantaine… à eux deux. Oh, en étant généreux, ils devaient les atteindre, les 40 ans… si on comptait le chien.

En tout cas, voilà qui renseignait Tarô sur l'identité d'un de ses deux passagers: un Inuzuka. Par contre, pour l'autre, il séchait un peu. Comme tous les Anbus, il n'avait aucun signe vestimentaire distinctif, et même quand il avait enlevé son masque de chat, son visage n'avait donné aucun indice sur son identité.
Bien sûr, il ne pouvait pas connaître toutes les familles de Konoha. Après tout, il n'y avait passé que son enfance, avant de réaliser qu'il n'était pas assez doué pour faire un bon ninja et de décider de se reconvertir dans la pêche et le transport d'Anbus. Cette activité lui avait permis de côtoyer ces ninjas qu'il enviait au fond un peu…

Quoi qu'il en soit, il était déçu. Il aimait bien savoir qui il transportait, mais ce jeune Anbu était un peu comme un point d'interrogation agaçant… Malheureusement, il n'avait pas le droit de poser de questions à ses passagers. S'il voulait apprendre leurs noms, il lui fallait attendre qu'ils se présentent. Un peu frustrant, mais c'était le règlement.

Quand les deux jeunes étaient arrivés, en fin d'après-midi, ils avaient embarqué tout de suite, après que Tarô aie vérifié leurs accréditations. Ça lui avait permis de déterminer lequel était le leader, mais, manque de pot, c'était celui au nom indéterminé. Il avait haussé les épaules, philosophe. Ils en avaient pour un ou deux jours de traversée, alors il avait tout le temps d'en apprendre plus sur eux.

Il était maintenant près de neuf heures et le soir était en train de tomber. Tarô releva les yeux de sa boussole et considéra ses passagers.

"Voilà une équipe bien improbable…" pensa-t-il en levant un sourcil amusé.

Le jeune Inuzuka faisait courir son chien sur le pont, afin que l'animal ne s'ennuie pas, ce que le marin approuvait. Mieux valait ne pas donner à un chien Inuzuka l'occasion de s'ennuyer…
Le petit chien était donc en train d'attraper au vol les balles que lui lançait son maître, à grand renfort d'aboiements, grognements et autres jappements… Ouais, forcément, c'était bruyant, un chien. C'était pour ça que la plupart des marins refusaient ce genre de passagers…

Quoique, à bien y réfléchir, c'était peut-être l'humain le plus bruyant des deux. Il était… motivé, disons.
Oui, c'était le mot qui convenait, ne serait-ce que par opposition à son partenaire, qui était pour sa part un parfait exemple de loque…

Avachi sur le pont le dos contre le mât, il était pour le moment occupé, et c'était un bien grand mot, à jouer avec la boucle de l'étui de son ninjatô, le tout en regardant en l'air et en baillant à intervalles réguliers.

Après une heure passée à observer leur manège, Tarô se dit que, finalement, le voyage promettait d'être des plus distrayants… Il commençait à penser qu'observer ces deux-là valait bien des conversations avec les Anbus qu'il transportait d'habitude. Entre un en mouvement perpétuel et l'autre avec une absence totale de mouvement productif, il en venait à se demander si l'Hokage n'avait pas abusé de substances indéterminées avant de constituer cette équipe…

Enfin, peut-être qu'ils étaient particulièrement efficaces, qui sait? Comme on disait par chez lui, le pyjama ne faisait pas le ninja…

Le chien, Akamaru, s'il en croyait les nombreux appels de son maître, eut un aboiement étrangement puissant pour un si petit gabarit et bondit pour récupérer au vol la balle qui lui arrivait dessus à une vitesse assez conséquente, mais une vague à ce moment précis le déstabilisa et il rata le projectile qui continua sa course en direction… du flemmard assis contre le mât.

"Oups… Shikamaru, attention!" lança Inuzuka avec une petite grimace contrite.

Aha! Alors son prénom, c'était Shikamaru! C'était une information intéressante, à ceci près qu'elle risquait de ne pas servir à grand-chose vu la vitesse à laquelle arrivait la balle. S'il ne bougeait pas, il allait finir avec le crâne un peu cabossé… Et il n'avait pas l'air de vouloir bouger… Il avait lâché la sangle de son ninjatô et avait fermé les yeux, l'air complètement fatigué de la vie.

Akamaru geignit et s'élança, sans doute dans l'espoir bien futile de récupérer la balle avant l'impact. Mais c'était déjà trop tard, elle était trop proche et là…

Il y eut un bruit sec et Tarô rouvrit les yeux, se rendant compte après coup qu'il les avait fermés pour ne pas voir le massacre… Et pourtant, à son grand soulagement, il n'y avait pas de sang sur le pont ni de cervelle étalée sur le mât. La balle reposait dans la main de Shikamaru, qui joua avec une seconde avant de relever la tête et de foudroyer son partenaire du regard.

"Tu pourrais faire gaffe, Kiba." gronda-t-il en lançant la balle à Akamaru, qui jappa et remua la queue en signe de remerciement.
Et voilà pour le deuxième prénom! Décidément, on avançait à grands pas, se félicita intérieurement le marin. Il ne lui manquait plus qu'un nom!

"Désolé…" s'excusa Kiba en se grattant la tête. "J'ai peut-être lancé un peu fort."
"Tu crois?" ironisa l'autre en se relevant.

Il posa une main sur le mat pour se stabiliser quand une nouvelle vague secoua le bateau. Kiba, lui, se raccrocha au bastingage en étouffant un juron. Quand il eut repris son équilibre, il se pencha pour observer les vagues qui se faisaient toujours plus imposantes, avant de relever la tête pour trouver un ciel menaçant.

L'autre shinobi traversa le pont pour venir rejoindre Tarô à la barre. Ce dernier n'était guère inquiété par l'état de la mer, qui laissait pourtant présager d'une tempête. Il avait l'habitude de ce genre de situations et trouvait beaucoup plus amusant et distrayant de voir le ninja s'avancer, marchant avec aise malgré le balancement du bateau et le chien surexcité qui s'obstinait à lui sauter dans les jambes en jappant. Il avait l'air d'avoir l'habitude, lui aussi…

"Ne vous inquiétez pas pour le mauvais temps, le bateau est solide."
"Je n'en doute pas. Je voulais savoir si vous alliez avoir besoin d'aide pour manœuvrer pendant la tempête." répliqua Shikamaru en fourrant ses mains dans ses poches.
"Pas vraiment. Je vais baisser la voilure pour éviter les dégâts, puis on rentrera se mettre à l'abri dans la cabine, ce sera tout de même plus prudent. A la limite, si vous voulez aider à rentrer les voiles…" proposa Tarô, se demandant ce qui motivait cette soudaine envie de rendre service.

Le jeune Anbu hocha la tête d'un air impassible et se tourna.
"Hé, Kiba! Descends les voiles, tu veux!" lança-t-il.

Tarô éclata de rire face à la mine indignée de l'interpelé, qui protesta tout le temps que dura l'opération.

"Il grogne mais il obtempère…" remarqua silencieusement Tarô. Il nota également que Shikamaru, qui n'avait pas bougé de son poste près de la barre, regardait avec une indifférence apparente son partenaire qui se démenait avec la voilure. Apparente était évidemment le mot clé, car il ne le lâchait pas des yeux… Oh, il était tout de même assez discret, mais Tarô n'avait pas son pareil pour observer les gens et lire bien des choses dans leurs postures et leurs non-dits. C'était pour cela que ces deux garçons l'amusaient au plus haut point…

"T'es vraiment qu'un esclavagiste!"
"La ferme et fais attention à ne rien casser." répliqua Shikamaru. "C'est ta punition pour avoir essayé de me tuer."
"Mais j'ai pas fait exprès!"
"Je m'en fiche."

Tarô rit doucement et termina de calculer leur cap pour la nuit. Il verrouilla la barre afin qu'ils ne dérivent pas trop puis il jeta un coup d'œil au travail de Kiba. C'était correct.

"Bien. On ferait mieux de rentrer, maintenant, ça commence à vraiment secouer…" proposa-t-il.

Les deux jeunes hochèrent la tête et tous se dirigèrent vers la porte de la cabine. Kiba l'atteignit le premier et l'ouvrit avec sa délicatesse habituelle. Il laissa passer Tarô puis se retourna pour appeler son chien qui traînait derrière.

"Akamaru, attention!" s'écria-t-il.

Le bateau venait brusquement de tanguer sous l'effet d'un fort coup de vent, et une vague monstrueuse s'abattit sur le pont avec un grondement, balayant tout ce qui s'y trouvait, autrement dit le chien et Shikamaru.
Kiba se précipita dehors en jurant, chose qui semblait être une habitude chez lui.

L'eau se retira et Tarô eut un petit soupir rassuré. Ça l'aurait mal fichue si un de ses passagers était passé par-dessus bord. Fort heureusement, Shikamaru était accroupi le dos au bastingage, trempé jusqu'aux os avec le chien dans les bras et une lueur meurtrière dans le regard. Kiba les rejoignit et tendit la main à son partenaire pour l'aider à se relever.

"Je sens que cette mission va être pénible…" marmonna-t-il en secouant la tête. "Une vraie galère…"
"Ça va, tous les deux?" s'inquiéta Kiba.

Akamaru aboya et frotta son museau trempé contre la joue aussi humide de Shikamaru pour le remercier. Tarô sourit.

"Rentrons, il y a du thé pour vous réchauffer." lança-t-il.

Quelques minutes plus tard, ils étaient installés à la table de la cabine, avec une tasse de thé fumant devant eux. Shikamaru s'était changé et avait laissé de côté ses armes et protections pour être plus à l'aise. Kiba avait son chien sur les genoux et le réprimandait doucement.

"Faut faire plus attention la prochaine fois, d'accord? Si Shikamaru n'avait pas été là, tu serais en train de nourrir les requins!"
"C'est vachement rassurant pour lui, ça." fit remarquer Shikamaru en tendant la main pour prendre sa tasse de thé.

Tarô fronça les sourcils en remarquant une marque noire sur son bras. C'était un tatouage formé de plusieurs bandes parallèles très finement stylisées qui partaient du milieu de son avant-bras et lui couraient en diagonale sur le poignet jusqu'au milieu de la main environ. Pas étonnant qu'il n'aie rien vu jusqu'à maintenant: les gants et autres protections qu'il portait avec son uniforme le dissimulaient parfaitement.
Un coup d'œil vers son autre main révéla un tatouage identique.

Le jeune homme sembla percevoir son regard inquisiteur car il releva les yeux vers lui et haussa un sourcil. Tarô secoua la tête en guise d'excuse, mais un peu trop tard. Kiba, interloqué par leur petit jeu, s'était penché en avant et avait froncé les sourcils.

"J'avais jamais vu que t'avais un tatouage, Shikamaru…" fit-il remarquer, ce qui étonna un peu Tarô.
"Et bien c'est fait." répliqua l'autre en haussant les épaules.

L'Inuzuka leva les yeux au ciel.

"Et c'est quoi?" insista-t-il.
"Un tatouage, Kiba…"
"Ouais, merci, ça je m'en serais jamais aperçu tout seul…"
"Alors pourquoi tu poses la question?"

Tarô observa l'échange avec délectation, regardant alternativement les deux protagonistes de son petit spectacle personnel. Kiba semblait sur le point de craquer, ce qui n'était pas étonnant vu son seuil de tolérance et les réponses sibyllines et particulièrement irritantes de son équipier. Ce dernier, pour sa part, avait terminé son thé et était en train de se lever.

"Pourquoi tu m'as pas dit que tu t'étais fait faire un tatouage?" accusa Kiba en croisant les bras sur son torse d'un air boudeur.
"Je ne savais pas que je devais te rendre compte de tous mes faits et gestes." rétorqua Shikamaru en traversant la pièce pour aller fouiller dans son sac.

Il en tira des gants qu'il enfila d'un geste sec. Le message était clair: fin de la discussion. Kiba sembla saisir l'allusion car il renifla d'un air outré et marmonna quelque chose qui ressemblait à "Crétin de Nara!". Tarô sourit dans sa tasse de thé. Alors c'était un Nara… Il en avait entendu parler mais n'avait jamais rencontré un membre de ce clan… Les génies tactiques de Konoha.
C'était une information aussi amusante qu'étonnante. Les Inuzuka étaient réputés pour être impulsifs jusqu'à l'extrême, quand aux Nara, ils étaient plutôt du genre à trop réfléchir… Oui, décidément, quand elle avait mis ces deux là dans la même équipe, Tsunade devait soit avoir abusé de produits illicites soit avoir très envie de se débarrasser des deux…ce qui paraissait assez probable en plus… Tarô avait du mal à décider qui était le plus à plaindre dans cette affaire: lui ou eux?

"Un autre thé, Nara-san?" demanda-t-il poliment pour couper court à toute nouvelle intervention de Kiba. Celui là avait l'air du genre à commencer et à ne jamais s'arrêter…
"Volontiers, merci." répondit l'interpelé en se rasseyant. Il ne parut pas gêné que le marin l'appelle par son nom alors qu'il ne lui avait en théorie pas donné, mais après tout, il n'avait pas l'air du genre à être gêné par grand-chose…

Tarô le servit avec précaution, étant donné que le bateau était ballotté de droite à gauche en un rythme complètement décousu, ce qui rendait la chose encore plus pénible. Heureusement, les deux jeunes ninjas ne semblaient pas avoir le mal de mer. Voilà qui aurait rendu le voyage vraiment désagréable…

"Vous pensez que la tempête va durer longtemps?" demanda Shikamaru.
"Ce n'est qu'un petit grain. On devrait en être sortis d'ici demain matin." le rassura Tarô. "C'est la saison des pluies, alors ça n'a rien d'étonnant."
"La saison des pluies, hein?" marmonna Kiba en rattrapant d'un geste machinal sa tasse pour éviter qu'elle ne finisse par terre.

Il échangea un regard entendu avec son partenaire. Tarô fronça les sourcils.

"Quoi?"
"Je te l'avais bien dit, qu'elle voulait se débarrasser de nous, la vieille!" siffla l'Inuzuka.

L'autre ninja leva les yeux au ciel en soupirant.

"Si elle avait vraiment voulu nous faire disparaître, elle nous aurait plutôt choisi un truc dangereux, pas une mission à la con."

Il y avait une aigreur certaine dans son ton, comme une vieille rancœur, une histoire visiblement mal digérée.

"Ça, je dois reconnaître que pour une première mission en tant qu'Anbu, c'est plutôt minable…" approuva Kiba en boudant. "Ce que je comprends pas, c'est pourquoi elle nous a mis tous les deux."
"Merci…" bougonna Shikamaru, l'air vaguement vexé.
"C'est pas ce que je voulais dire! C'est juste que je trouve bizarre qu'elle envoie deux Anbus à la poursuite d'un voleur de rouleaux."

Akamaru aboya, comme pour approuver les paroles de son maître.

"Non, mais c'est vrai, quoi! C'est pas le boulot d'un Anbu, ça!" continua t'il à ronchonner avec verve.
"Pour ce que tu en sais…"

Kiba foudroya son équipier du regard.

"Oh, ça va, hein! Tu vas pas commencer à me sortir un discours de vétéran!"
"Comme si j'avais que ça à faire." rétorqua l'autre en levant les yeux au ciel.

Une scène de ménage, maintenant… C'était de mieux en mieux! Mais bon, en même temps, il les comprenait un peu: la mission n'avait pas l'air vraiment passionnante.

"Je compatis." intervint-il, profitant d'une pause dans les chamailleries de ses passagers.

Ils se tournèrent vers lui, comme surpris qu'il soit encore là. Ils devaient avoir l'habitude de faire fuir leurs amis avec leurs petites joutes verbales, et ça se comprenait.

"Merci." finit par répondre Kiba avec un sourire empli de gratitude. "Si la Cinquième était aussi compréhensive que vous, ce serait tellement mieux!"
"Là, tu rêves…" soupira Shikamaru. "C'est une tortionnaire, cette femme. Elle a pas de vie, alors elle fait en sorte que les autres n'en aient pas non plus."

Ah ouais, quand même… Effectivement, il y avait pas mal de rancœur là derrière…

"A ce point?" interrogea Tarô.
"Ah, ça! Vous auriez dû la voir quand elle nous a confié cette mission! Elle avait un grand sourire sadique…" expliqua Kiba.
"Carrément. Elle avait même l'air soulagé, cette vieille peau." confirma le Nara.

Voilà qu'ils arrivaient à se mettre d'accord! Comme quoi tout arrivait! Mais, bizarrement, Tarô n'était pas sûr que Tsunade se réjouisse de cet état de fait.

"En plus, c'est bizarre…" continua Kiba en fronçant les sourcils. "Il y avait une odeur étrange dans le bureau."
"Quel genre?" s'enquit Shikamaru.

L'Inuzuka secoua la tête d'un air dégoûté.

"Je saurais pas trop dire. C'était une odeur familière, mais elle était masquée par l'odeur de l'alcool…"

Les deux ninjas ricanèrent.

"C'est vrai qu'elle avait pas l'air très fraîche, notre Hokage…" confirma Shikamaru.

Shikamaru avait eu ce matin là droit à un réveil en fanfare de la part de sa si délicate mère. Elle lui avait hurlé dans les oreilles jusqu'à ce qu'il émerge, après quoi elle avait continué, histoire qu'il ne se rendorme pas.

"C'est bon, c'est bon…" avait-il ronchonné en s'étirant. "Quelle emmerdeuse…"

Il avait évidemment murmuré cette dernière phrase, disposant tout de même d'un minimum de jugeote. Quoiqu'il la soupçonnait d'avoir entendu, vu la façon dont elle s'était acharnée sur les rideaux, les ouvrant violemment et déclenchant un grognement chez son rejeton.

"Debout! Hokage-sama t'attend dans son bureau de toute urgence!" l'avait-t-elle secoué.
"Encore? Ça devient une habitude, ma parole… Si Uchiha est encore parti muter dans un coin, je refuse d'aller le chercher, cette fois." avait-il grogné en se levant sans le moindre entrain.
"Ne commence pas à râler et dépêche toi, plutôt!"

Elle avait quitté sa chambre après un dernier regard sévère. Shikamaru avait tourné la tête vers son lit, très tenté d'y retourner. Il avait un pas dans cette direction, mais s'était figé en entendant un retentissant "N'y pense même pas!" venant du couloir.

Quelques minutes plus tard, il traînait les pieds en direction du palais en grignotant une tartine que la tortionnaire qui lui servait accessoirement de génitrice avait daigné lui laisser emporter.
Il avait croisé Kiba sur la route, surpris de le voir prendre la même direction que lui.

"Moi, j'étais plutôt surpris de te voir debout de si bon matin…" ricana Kiba.
"On t'a demandé ton avis?" répliqua Shikamaru d'un ton cassant.

Il reçut une grimace en réponse et leva les yeux au ciel avant de continuer.

L'Inuzuka était beaucoup trop fonctionnel après avoir découché, c'était pas naturel. Il était aussi bruyant et fatiguant pour les nerfs qu'à son habitude, voire même peut-être encore plus… Une vraie plaie.

"Je t'emmerde." intervint la plaie en question.

Shizune les avait accueillis avec un drôle de regard, qui aurait pu être compatissant, à moins qu'elle n'eut juste très mal au crâne, ce qui était fortement possible, après avoir passé une nuit aux urgences de l'hôpital, à soigner les poivrots qui avaient avalé un bouchon de bouteille ou qui s'étaient coincé un doigt dans la bouteille en question.

"Je me demande pourquoi les gens boivent si c'est pour faire ce genre de conneries…" marmonna Kiba en secouant la tête d'un air désapprobateur.
"C'est pour oublier les conneries qu'ils font quand ils sont sobres…" répliqua Shikamaru.
"Ça se tient."

Shizune, donc, les avait conduit dans le bureau de Tsunade en jouant les zombies. Elle avait frappé très doucement à la porte.

"Moins fort!" avait gémi Tsunade d'un ton plaintif, avant de grogner, sans doute à cause de l'écho de sa propre voix.

Kiba et Shikamaru avaient échangé un regard. Ça promettait…

"N'empêche, je comprends pas… Elle a pas des jutsus contre la gueule de bois?" s'interrogea Kiba.
"Si, mais elle devait avoir trop mal au crâne pour les utiliser." répondit Shikamaru avec un petit haussement d'épaules.
"C'est con pour elle…"

Tarô ricana, amusé par l'air carnassier de Kiba.

Ils étaient rentrés sur la pointe des pieds et s'étaient installés sans un mot, considérant leur Hokage qui était présentement affalée sur son bureau, à essayer de calmer son mal de crâne en bavant sur ses dossiers. Pas très efficace…
Elle s'était redressée au bout de quelques minutes et son regard s'était fait étrange, un peu fou…

"Elle m'a fichu la trouille…" admit Kiba, approuvé par un geignement de son chien. "Mais j'ai vraiment senti cette odeur familière…"

Il secoua la tête, frustré.

"Ah, vous voilà, tous les deux!" s'était-elle exclamée, avant de grimacer et de se passer les mains sur les tempes.

Ils l'avaient entendue marmonner quelque chose à propos d'un pervers qui allait passer un sale quart d'heure, avaient mentalement plaint Jiraiya et avaient judicieusement choisi le silence.

"Je vais vraiment finir par interdire ces fichus Festivals..." avait-elle marmonné d'un ton vindicatif.

"Je pense qu'elle disait surtout ça à cause de sa gueule de bois." fit remarquer Kiba.
"Ouais." approuva Shikamaru.

Elle avait finalement daigné poser des yeux plissés sur eux, et de nouveau, ils avaient pu distinguer cette drôle d'expression qui leur avait fait froid dans le dos.

"J'ai une mission pour vous." lança-t-elle.

Ils s'étaient tous les deux efforcés d'oublier leurs mauvais pressentiments pour se concentrer sur le boulot. On était professionnel ou on ne l'était pas!

"Vous vous souvenez de ce type d'hier soir? Celui qui traînait avec Kakashi?"

Shikamaru avait levé un sourcil.

"Celui qui n'arrivait pas à vous regarder dans les yeux?"

"Des fois, je t'admire, Shikamaru… Non vraiment, t'as des tripes." lança Kiba. "Mais t'es taré!"
"Quoi? C'était vrai!" protesta l'interpelé.
"Et après, on dit de moi que je suis dingue!"
"Non, t'es pas dingue, Kiba…" le rassura Shikamaru.

Tarô leva un sourcil et attendit la suite.

"Il te manque juste un petit quart d'heure de cuisson!"
"Mais, mais… Va te faire voir!" explosa Kiba.

Shikamaru se contenta de lever les yeux au ciel et de s'installer plus confortablement sur sa chaise. Tarô admira son sang-froid, face à un Inuzuka qui avait de toute évidence envie de lui sauter à la gorge.
Fait étonnant, Kiba n'en fit rien, mais sa prise sur sa tasse de thé se fit plus forte et Tarô craignit pour sa vaisselle…

Tsunade s'était éclairci la gorge, ouvrant suffisamment les yeux pour foudroyer l'impudent du regard.

"Celui-là même…" avait-elle cependant concédé de mauvaise grâce.

Kiba avait dissimulé un ricanement en toussotant poliment.

"Tu vois que ça te fait rire!" fit remarquer Shikamaru.
"Mais j'ai pas dit le contraire! N'empêche que t'es quand même taré!"
"Bref…"

"Quel est le problème, au juste?" avait insisté Shikamaru, qui n'avait pas franchement envie de passer la matinée dans le bureau, à regarder leur Hokage cuver son vin à grands renforts de grognements.
"Je vais faire court," commença Tsunade en reprenant un semblant de sérieux. "car la situation est grave."

"Mouais, à mon avis, elle avait surtout envie de piquer un petit roupillon…" accusa Kiba.
"C'est évident."

"L'homme en question a dérobé un des Rouleaux Interdits hier soir, puis a disparu de la circulation." avait-elle révélé d'un air sombre.

Kiba et Shikamaru s'étaient regardés, surpris. Pour arriver à piquer un truc comme ça, il fallait avoir un minimum de talent, quand même!

"Quoique, après tout, Naruto a bien réussi à en voler un…" fit remarquer Kiba.

Ils avaient des ninjas intéressants, à Konoha, ces derniers temps, pensa Tarô. Ca devait pas être facile tous les jours pour les adultes…

"Qui a cassé la figure à qui, pendant les éliminatoires de l'examen de Chuunin, déjà?" interrogea Shikamaru en s'examinant les ongles, l'air de rien.
"J'ai failli gagner, quand même…"
"Si tu le dis."
"C'est pas parce que tu es mon supérieur pour cette mission que je vais pas te mettre mon poing dans la figure si t'arrêtes pas, Shikamaru." prévint l'Inuzuka avec un grand sourire, toutes canines dehors.

Tarô sourit. Il avait tout de même l'impression que c'était une menace en l'air. Le Nara haussa les épaules.

"Et Kakashi n'a rien vu venir?" s'était étonné Kiba.
"Ne me parlez pas de Kakashi." avait grondé Tsunade, serrant les poings.

Par pur réflexe, les deux jeunes Anbus s'étaient tassés dans leur siège. Les colères de leur Hokage avaient la réputation d'être aussi dévastatrices que douloureuses…

"Kakashi n'a rien vu venir. Kakashi s'est gentiment bourré la gueule! Kakashi a laissé ce cleptomane nous détrousser!" continua-t-elle avec hargne.

Shikamaru s'était sagement retenu de lui faire remarquer qu'elle avait répété quatre fois le nom de celui dont elle avait déclaré ne pas vouloir parler… Les femmes à fort tempérament, ça le connaissait. Il en avait une chez lui, et une autre en guise de meilleure amie auto-déclarée.

Tsunade avait inspiré profondément pour se calmer, ses narines palpitant comme celle d'une bête enragée.

"Il ne lui manquait plus que la bave aux lèvres…" plaisanta Kiba.
"Et encore, je suis persuadé d'en avoir vu un peu quand on est rentrés." renchérit Shikamaru d'un ton on ne peut plus sérieux.

Tandis que Kiba explosait de rire, Tarô se dit que s'il avait eu besoin d'argent, le chantage aurait été une excellente idée. Avec ce que ces deux là racontaient, il avait de quoi faire chanter Tsunade, mais aussi les deux gamins eux-mêmes… fort heureusement pour tout le monde, il n'était pas comme ça. Et puis, ils lui plaisaient bien, ces deux Anbus, même s'il comprenait que l'Hokage ait voulu s'offrir des vacances en les envoyant en mission…
Ils étaient à la fois frustrants et déroutants: un instant en train de se chamailler ou de s'envoyer des piques pas toujours très sympathiques, et l'instant d'après à plaisanter ensemble, comme s'ils ne venaient pas de s'insulter… Ils devaient donner la migraine, à forte dose…

"Vous allez donc partir à la recherche de cet homme, de ce Jin." avait déclaré Tsunade en les regardant tour à tour, leur conseillant muettement de ne pas protester, que cela serait très mal reçu…

Ayant parfaitement compris le message, Kiba et Shikamaru se contentèrent de hocher la tête d'un air obéissant.

"Shizune a dû finir de vous préparer un dossier dans lequel vous trouverez toutes les informations que nous avons pu recueillir."

Nouveau hochement de tête prudent.

"Pour ce qu'on en sait, il a quitté la ville en direction de la côte. Des témoins affirment l'avoir aperçu embarquer à Kuwara ce matin. D'après nos informateurs, il se dirige vers le Pays de la Brume. Vous partez dès que possible. Un bateau vous attendra dans un petit port au sud de Kuwara pour vous faire traverser. Une fois débarqués, vous commencerez à enquêter."
"C'st un peu maigre comme piste." avait risqué Shikamaru. "Même s'il a effectivement pris un bateau pour le Pays de la Brume, c'est loin d'être suffisant… C'est grand, là bas…"
"Il y a une description physique ainsi que d'autres informations qui pourraient vous être utiles dans le dossier que vous donnera Shizune. Mais pour le reste, il faudra vous débrouiller. Je compte sur vous. Le village compte sur vous!"
"Ouais, merci pour le petit discours patriotique." avait soupiré Shikamaru. "Et si on ne le trouve pas, ce Jin?"
"Vous avez intérêt à la retrouver… Il a un des Rouleaux Interdits, je vous rappelle. Il en va de la sécurité du Village."

Kiba avait froncé les sourcils, un peu inquiet. En plus, Tsunade avait de nouveau cette lueur flippante au fond des yeux.

"En clair?" avait-il demandé.
"En clair, je vous interdis de rentrer tant que vous n'aurez pas retrouvé ce Rouleau." avait-t-elle répliqué d'un ton impitoyable. "Sur ce, bonne chance!"

Autrement dit: cassez vous, les pénibles. Ils s'étaient levés tous les deux, un peu sonnés par la conclusion de cette entrevue et avait quitté la pièce. Shizune les avait récupérés, leur avait donné le fameux dossier, leur avait souhaité bonne chance d'une voix émue avant de les pousser gentiment mais fermement dehors.

"Dis voir, Shikamaru." intervint soudain Kiba, le regard absent. "J'ai dû rêver, mais… Shizune nous a embrassés en nous foutant dehors?"

Shikamaru se gratta le menton.

"T'as pas rêvé. Elle l'a fait." marmonna-t-il.
"Damned."
"Comme tu dis..."

Une demi-heure plus tard, ils quittaient le Village toujours endormi, ou plutôt toujours en train de cuver l'alcool de la veille. Comme quoi la sécurité municipale n'avait pas l'air d'intéresser tout le monde, même pas les gardes à l'entrée de la ville, qui les avaient regardés passer d'un air absent, voire même encore un peu imbibé…

"Tout ça pour dire qu'elle voulait bien se débarrasser de nous! Elle veut même pas qu'on rentre!"
"On va le trouver, ce type, Kiba." coupa Shikamaru.
"Et si on le trouve pas?"
"On le trouvera. Hors de question que je passe des mois à la poursuite d'un gugusse et d'un putain de Rouleau!"

Ils échangèrent un regard, puis Kiba hocha la tête, visiblement rassuré, voire même convaincu par la tirade pleine de verve de son équipier. Tarô ne put qu'apprécier la confiance qu'ils se portaient. Ils allaient en avoir besoin, car, comme Shikamaru lui-même l'avait formulé, c'était quand même une mission à la con…

"Je vous souhaite bonne chance."
"Merci."

Ils lui offrirent chacun leur propre version d'un sourire, toutes dents dehors pour Kiba et coin de lèvre remonté pour Shikamaru. Comme pour mettre fin à ce moment si émouvant et intime, Akamaru grogna et son maître baissa la tête pour l'écouter.

"T'as raison, Akamaru!" s'exclama-t-il. "On dirait que la tempête se calme."

C'était vrai. Le bateau tanguait toujours, mais moins, et l'eau ne frappait plus aussi fort sur les vitres de la cabine.

"Tant mieux. Avec un peu de chance, elle ne nous aura pas trop retardés. Vous devriez être à bon port demain en milieu d'après-midi, Messieurs."
"Génial." lâcha Shikamaru avec un enthousiasme approchant le zéro absolu.

Le marin ne s'en offusqua pas. Il commençait à s'habituer à l'humeur du Nara, mais après tout, c'était ça ou le prendre complètement en grippe… Et Tarô était quelqu'un de gentil, qui ne prenait pas les gens en grippe, même les jeunes un peu trop grognons.

Sur cette bonne nouvelle, ils décidèrent d'aller se coucher, une décision approuvée par Shikamaru, qui se leva avec autant de précipitation qu'il lui était possible. Il gagna sa cabine sous les ricanements de Kiba, perdant tout de même une seconde pour lui faire comprendre d'un majeur bien placé ce qu'il pensait de lui, sans aucune ambiguïté possible.

Si Tarô avait pensé que l'humeur de cochon de Shikamaru était due à un manque de sommeil, les évènements du lendemain lui auraient donné tort. Quand il émergea, bien après Kiba et Tarô lui-même, il avait le même air endormi et bougon. Et même quand le pêcheur lui annonça que la tempête, au lieu de les ralentir, avait au contraire accéléré leur course et qu'ils toucheraient terre en fin de mâtinée au plus tard, il ne déborda pas non plus de joie, se contentant de hocher la tête avant de reporter son attention sur les nuages dans le ciel.

"Faites pas attention, Tarô-san." lui lança Kiba en riant. "Le matin, il est comme ça parce qu'il s'est levé trop tôt, le midi parce qu'il a hâte de faire la sieste, l'après-midi parce qu'il n'a pas pu faire la sieste et le soir parce qu'il est obligé de se coucher tard."

Le principal concerné roula des yeux irrités, mais ne cessa pas pour autant de regarder en l'air. Il ne changea de position que deux fois de toute la mâtinée: une fois pour quitter le pont et éviter de se faire piétiner par un certain casse-pieds et son cabot et la deuxième fois quand ils accostèrent dans une crique au nord du petit port d'Egawa.

Les deux Anbus rassemblèrent leurs affaires avec rapidité tandis que Tarô amarrait son embarcation, puis Kiba s'engagea sur le ponton. Il salua leur guide d'un geste de la main, le remercia poliment, ce qui fit ricaner Shikamaru, puis il enfila son masque et fit signe à son chien de le suivre.

Le Nara resta quelques secondes de plus, le temps de consulter une dernière fois la carte de la région que leur avait fourni Shizune. Après y avoir vérifié quelque chose, il referma le dossier et le rangea dans son sac. Ce faisant, une feuille s'en échappa et glissa au sol, aux pieds de Tarô, qui la ramassa.

"Vous avez perdu ça." dit-il en lui tendant la feuille vagabonde.
"Merci." le remercia Shikamaru en fronçant les sourcils.

Il déplia la feuille d'un air perplexe. Poussé par sa sempiternelle curiosité, Tarô se déplaça pour lire discrètement par-dessus son épaule. Il haussa des sourcils étonnés en découvrant le contenu du papier.

Salut, flemmard!
Alors, qu'est-ce qu'on dit à sa meilleure amie qui s'est décarcassée pour vous?
Profite bien de ta mission tout seul avec Kiba, gros veinard!
Lâche toi, Shikamaru!
Go go!

Kiss! <3
Ino.

Il ne put retenir un rire en voyant le jeune homme serrer convulsivement la main qui tenait la lettre, la froissant jusqu'à en faire une petite boule.

"Shikamaru! Qu'est-ce que tu fous?" appela Kiba.
"J'arrive." marmonna-t-il en réponse.

Il regarda la petite boule de papier dans sa main et la lança négligemment à Tarô, qui la récupéra au vol.

"Brûlez moi ça." cracha-t-il en enfilant son masque.

Il descendit à terre en marmonnant des choses peu sympathiques à propos des blondes, dont une en particulier. Kiba l'interrogea, mais il ne répondit même pas, se contentant d'avancer, dégageant une aura purement meurtrière.

Tarô les regarda s'éloigner avec amusement et se surprit à espérer qu'il serait également réquisitionné pour leur voyage du retour. Quelque chose lui disait qu'une situation comme ça ne pouvait que se développer de façon intéressante.

"Bonne chance!" cria-t-il.

Les deux jeunes le saluèrent une dernière fois avant de disparaître purement et simplement dans la forêt. Le marin secoua la tête. En fin de compte, peut-être avait-il eu de la chance de ne pas devenir un ninja. Il aurait peut-être fini aussi atteint qu'eux…

A SUIVRE…

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