[One-shot] Rivages - Au bord de l'eau
Titre: Au bord de l'eau
Auteur: shono_hime
Fandom: Rivages (original)
Pairing: Llyr/Cael
Rating: PG
Disclaimer: Je n'ai fait que les créer. Après, ils ont leur vie propre!
Note: Pour ma femme. Une petite fic toute fluff pour ton anniversaire (qui était hier, mais bon ^^) <3 J'espère qu'elle te plaira!
Le murmure de l'eau descendante sur le sable a quelque chose de rassurant. La ville est parfois trop bruyante, remplie de sons saccadés, de heurts, bien différents de la musicale mélodie des vagues. C'est étrange, pense Cael en s'asseyant sur le sable, mais pour lui, un citadin né, cette soudaine aversion pour la ville n'a rien de naturel.
Et pourtant c'est ici qu'il a trouvé refuge pour réfléchir, dans cette crique solitaire un peu à l'écart de la ville, ici où le seul affront au silence est causé par la mer. Le vent y souffle doucement, rajoutant à son confort. S'il est venu ici, c'est justement par besoin de trouver un calme qui lui fait défaut, depuis quelques jours. Ses pieds l'ont conduit ici sans qu'il sache trop pourquoi, mais l'endroit lui plaît.
Il sourit faiblement. Sera-t-il seulement capable de retrouver le chemin de la ville? Sa situation reflète assez bien son état d'esprit: il est perdu. Son sourire meurt sur ses lèvres et il relève le visage, comme une offrande aux caresses du vent.
Il a obtenu ce matin là ce qu'il voulait. Mais maintenant qu'il peut mettre un nom et une histoire sur ce visage qui hante parfois ses nuits, les choses sont si profondément différentes qu'il ne peut pas se contenter d'en être satisfait. Maintenant qu'il sait, il en veut encore plus... Le masque de Llyr disparaît chaque jour un peu plus, à ses yeux, mais Cael voudrait connaître toutes les raisons de ce masque, tous ces pourquoi et ces comment qui naissent en lui quand il regarde son amant.
Il lui est difficile maintenant de penser à Llyr comme à un Pirate, même si c'est ce qu'il est... ce qu'ils sont tous les deux, en étant honnêtes. L'ancien Lieutenant de la Marine en lui s'est redéfini, et son nouveau point de vue sur ce qui l'entoure est à la fois moins idéaliste et beaucoup plus. Autrefois, il voulait changer les choses parce que c'était là une bonne chose à faire. Maintenant, il veut changer les choses parce qu'ils n'ont pas le choix, et peu importe si c'est là une bonne chose ou une mauvaise chose: c'est à faire, tout simplement. Son échelle de valeurs toute faite, toute théorique a changé avec l'expérience.
Il a appris à juger les hommes au cas par cas, il a réalisé que la vertu peut cacher un monstre, tout comme la violence peut cacher un diamant. Un diamant certes froid, coupant et parfois inaccessible...
Encore une fois, ses pensées le ramènent à Llyr, comme chaque fois qu'il les laisse errer.
Le soleil qui se reflète sur l'eau est presque éblouissant, mais il ne ferme pas les yeux. Il ne peut pas fermer les yeux.
C'est de l'amour.
Chaque sourire, chaque silence, chaque battement de cœur quand Llyr est avec lui, chaque baiser, le moindre mot... Il ne peut pas plus nier l'évidence qu'il ne peut empêcher le soleil de brûler ses yeux.
C'est de l'amour, plus fort que tout ce qu'il a déjà pu éprouver pour quiconque. Parce qu'aimer Llyr, c'est s'aimer lui-même, et que s'aimer soi-même, c'est ne pas douter que ce qu'il fait est juste.
Et soudain, c'est comme si les couleurs étaient plus éclatantes, le vent une caresse et les embruns le plus doux des parfums. Il n'entend pas les pas derrière lui, pris comme il l'est dans le Chant du Lien, dans le bien-être profond qui naît de ce qui le lie à Llyr et qui vibre au rythme de son cœur apaisé.
Il sent indistinctement Llyr s'asseoir derrière et passer une main autour de sa taille pour l'attirer contre lui. Il se laisser aller, la tête tournant encore vaguement, et se laisse avec plaisir ancrer dans la réalité par les lèvres qui parcourent sa joue, la ligne de sa mâchoire, son cou et son épaule.
Un bras autour de son torse, l'autre encerclant sa taille, Cael ne se sent pourtant pas prisonnier. Pour la première fois depuis que Llyr et lui sont Liés, il goûte à la liberté que peut offrir l'amour. Llyr le berce doucement, tout en pressant ses lèvres sur sa tempe.
"Ne t'enfuis plus, comme ça," finit par souffler Llyr, et si sa voix est teintée d'affection, il y a néanmoins une pointe d'appréhension derrière ces quelques mots.
Cael sourit.
"Jamais..."
FIN.
Auteur: shono_hime
Fandom: Rivages (original)
Pairing: Llyr/Cael
Rating: PG
Disclaimer: Je n'ai fait que les créer. Après, ils ont leur vie propre!
Note: Pour ma femme. Une petite fic toute fluff pour ton anniversaire (qui était hier, mais bon ^^) <3 J'espère qu'elle te plaira!
Le murmure de l'eau descendante sur le sable a quelque chose de rassurant. La ville est parfois trop bruyante, remplie de sons saccadés, de heurts, bien différents de la musicale mélodie des vagues. C'est étrange, pense Cael en s'asseyant sur le sable, mais pour lui, un citadin né, cette soudaine aversion pour la ville n'a rien de naturel.
Et pourtant c'est ici qu'il a trouvé refuge pour réfléchir, dans cette crique solitaire un peu à l'écart de la ville, ici où le seul affront au silence est causé par la mer. Le vent y souffle doucement, rajoutant à son confort. S'il est venu ici, c'est justement par besoin de trouver un calme qui lui fait défaut, depuis quelques jours. Ses pieds l'ont conduit ici sans qu'il sache trop pourquoi, mais l'endroit lui plaît.
Il sourit faiblement. Sera-t-il seulement capable de retrouver le chemin de la ville? Sa situation reflète assez bien son état d'esprit: il est perdu. Son sourire meurt sur ses lèvres et il relève le visage, comme une offrande aux caresses du vent.
Il a obtenu ce matin là ce qu'il voulait. Mais maintenant qu'il peut mettre un nom et une histoire sur ce visage qui hante parfois ses nuits, les choses sont si profondément différentes qu'il ne peut pas se contenter d'en être satisfait. Maintenant qu'il sait, il en veut encore plus... Le masque de Llyr disparaît chaque jour un peu plus, à ses yeux, mais Cael voudrait connaître toutes les raisons de ce masque, tous ces pourquoi et ces comment qui naissent en lui quand il regarde son amant.
Il lui est difficile maintenant de penser à Llyr comme à un Pirate, même si c'est ce qu'il est... ce qu'ils sont tous les deux, en étant honnêtes. L'ancien Lieutenant de la Marine en lui s'est redéfini, et son nouveau point de vue sur ce qui l'entoure est à la fois moins idéaliste et beaucoup plus. Autrefois, il voulait changer les choses parce que c'était là une bonne chose à faire. Maintenant, il veut changer les choses parce qu'ils n'ont pas le choix, et peu importe si c'est là une bonne chose ou une mauvaise chose: c'est à faire, tout simplement. Son échelle de valeurs toute faite, toute théorique a changé avec l'expérience.
Il a appris à juger les hommes au cas par cas, il a réalisé que la vertu peut cacher un monstre, tout comme la violence peut cacher un diamant. Un diamant certes froid, coupant et parfois inaccessible...
Encore une fois, ses pensées le ramènent à Llyr, comme chaque fois qu'il les laisse errer.
Le soleil qui se reflète sur l'eau est presque éblouissant, mais il ne ferme pas les yeux. Il ne peut pas fermer les yeux.
C'est de l'amour.
Chaque sourire, chaque silence, chaque battement de cœur quand Llyr est avec lui, chaque baiser, le moindre mot... Il ne peut pas plus nier l'évidence qu'il ne peut empêcher le soleil de brûler ses yeux.
C'est de l'amour, plus fort que tout ce qu'il a déjà pu éprouver pour quiconque. Parce qu'aimer Llyr, c'est s'aimer lui-même, et que s'aimer soi-même, c'est ne pas douter que ce qu'il fait est juste.
Et soudain, c'est comme si les couleurs étaient plus éclatantes, le vent une caresse et les embruns le plus doux des parfums. Il n'entend pas les pas derrière lui, pris comme il l'est dans le Chant du Lien, dans le bien-être profond qui naît de ce qui le lie à Llyr et qui vibre au rythme de son cœur apaisé.
Il sent indistinctement Llyr s'asseoir derrière et passer une main autour de sa taille pour l'attirer contre lui. Il se laisser aller, la tête tournant encore vaguement, et se laisse avec plaisir ancrer dans la réalité par les lèvres qui parcourent sa joue, la ligne de sa mâchoire, son cou et son épaule.
Un bras autour de son torse, l'autre encerclant sa taille, Cael ne se sent pourtant pas prisonnier. Pour la première fois depuis que Llyr et lui sont Liés, il goûte à la liberté que peut offrir l'amour. Llyr le berce doucement, tout en pressant ses lèvres sur sa tempe.
"Ne t'enfuis plus, comme ça," finit par souffler Llyr, et si sa voix est teintée d'affection, il y a néanmoins une pointe d'appréhension derrière ces quelques mots.
Cael sourit.
"Jamais..."
FIN.