Il paraît que le plus dur, c'est de se lancer...
... alors voilà, je me lance.
Bon, voilà deux semaines que j'ai créé mon compte, que j'y traîne régulièrement, que je visite des communautés susceptibles de m'intéresser, que je m'amuse à cliquer sur les boutons pour tester les différentes fonctions, que j'hésite sur l'avatar à choisir... et que je n'écris strictement rien.
Pourtant, à l'origine, c'était le but, quand même. En fait, l'idée a commencé à me titiller après que j'ai découvert l'existence des fanfictions, il y a un mois ou deux. J'ai alors pensé que c'était une drôlement bonne idée, que ça avait l'air amusant, que je devrais essayer pour voir. Surtout que ça faisait un moment que j'avais envie de me remettre à écrire pour le plaisir. Car il se trouve que j'aimais écrire jusqu'au lycée, mais qu'ensuite je me suis orientée vers des études scientifiques, et là horreur, il m'a fallu apprendre à écrire de manière affreusement fastidieuse : phrases courtes, structure basique sujet-verbe-complément, interdiction d'utiliser les adverbes, interdiction d'utiliser des substitutions, répétitions des mêmes mots-clés toutes les trois lignes, utilisation d'un jargon bâtard entre le français et l'anglais... Vraiment, rien de tel pour rendre l'écriture complètement rébarbative. Mais ça n'a pas dû tout à fait suffire à me faire oublier qu'il fut un temps où j'aimais écrire, puisque la lecture de fanfics a réussi à me donner envie d'en faire autant.
Seulement, de l'idée à la réalisation, il peut y avoir une marge non négligeable. Et j'ai toujours été caractérisée par ma lâcheté quand il s'agit de se lancer dans une nouvelle activité. Donc, comme d'habitude, après l'idée, le temps a passé, et je n'ai rien fait.
Avec bien sûr, tout plein de prétextes bidons se dissimulant sous les atours de bonnes raisons.
- "Je n'ai pas le temps." Ben tiens. Tu as peut-être tout plein de trucs à faire, comme tout le monde, mais honnêtement, puisque tu parviens toujours à trouver un moment pour lire un tome de manga, tu devrais aussi pouvoir en trouver pour ça, si vraiment tu y tiens.
- "Cette idée est stupide, je suis incapable d'écrire." Non mais, c'est quoi cette attitude? Ecrire dans le sens taper sur un clavier, tu es en train de prouver que c'est dans la limite de tes capacités, si faibles soient-elles. Quant à écrire correctement, tu t'attends tout de même pas à pouvoir le faire directement *pouf* comme ça? Fais comme tout le monde, commence tant bien que mal, tiens compte des critiques, acharne-toi et après on verra.
- "Cette idée est vraiment stupide, de toute manière j'ai rien d'intéressant à écrire." Bon, là c'est peut-être un peu plus valable comme excuse, mais ce n'est toujours pas suffisant. Je te rappelle que tu as pris les dispositions nécessaires pour pallier ton manque d'imagination : (1) tu te lances dans des fanfics, donc les personnages et l'univers existent déjà, le travail est mâché, (2) tu t'es inscrite à des communautés qui te fournissent des thèmes pour t'éviter l'angoisse que tu avais petite devant les rédactions où l'énoncé se limitait à indiquer que le sujet était libre.
- "A quoi ça sert d'écrire, personne ne va lire." Groumph. Il n'y a pas un instant, tu ne prétendais pas vouloir écrire d'abord pour te faire plaisir? Bon bien sûr c'est agréable de voir son travail appréciés par d'autres, mais ça se mérite. Et pour commencer, je te suggère donc d'arrêter de te plaindre que tout va aller de travers avant même d'avoir fait le moindre effort. Ce serait vraiment trop facile de renoncer simplement comme ça. Alors fini les récriminations, au boulot, et plus vite que ça.
Bon, évidemment, il y avait encore un certain nombre d'objections - que je vous épargne gracieusement, et ce n'est pas le fait que le dialogue se soit rapidement mis à tourner en rond qui allait me gêner.
Heureusement, me fréquentant depuis un certain nombre d'années, je commence à bien connaître les trucs pour traiter avec moi-même. Et donc, pour m'assurer de m'empêcher de me rétracter avant même d'avoir essayé, je me suis incitée à m'inscrire sur un coup de tête sur une communauté de défis où l'un des sujets proposés me plaisait bien. Et le tour était joué : je suis certes capable de renâcler à n'en plus finir et de caresser une idée un temps infini sans jamais l'appliquer tant je me perds dans des négociations avec moi-même... mais une fois que je me suis engagée auprès d'une tierce personne, il faut un cas de force majeure pour m'empêcher de m'y tenir. Donc, je ne sais pas encore comment, mais je vais forcément poster ma première fanfic dans les jours qui viennent. Et comme ç'aurait été un poil ridicule que le premier message sur mon journal soit un lien vers une fic posté comme ça de but en blanc, j'ai réussi à me convaincre de poster un premier message qui ressemble un minimum à un message d'introduction. Le ridicule est un autre grand moyen de pression à ma disposition pour traiter avec moi-même.
Bon, voilà deux semaines que j'ai créé mon compte, que j'y traîne régulièrement, que je visite des communautés susceptibles de m'intéresser, que je m'amuse à cliquer sur les boutons pour tester les différentes fonctions, que j'hésite sur l'avatar à choisir... et que je n'écris strictement rien.
Pourtant, à l'origine, c'était le but, quand même. En fait, l'idée a commencé à me titiller après que j'ai découvert l'existence des fanfictions, il y a un mois ou deux. J'ai alors pensé que c'était une drôlement bonne idée, que ça avait l'air amusant, que je devrais essayer pour voir. Surtout que ça faisait un moment que j'avais envie de me remettre à écrire pour le plaisir. Car il se trouve que j'aimais écrire jusqu'au lycée, mais qu'ensuite je me suis orientée vers des études scientifiques, et là horreur, il m'a fallu apprendre à écrire de manière affreusement fastidieuse : phrases courtes, structure basique sujet-verbe-complément, interdiction d'utiliser les adverbes, interdiction d'utiliser des substitutions, répétitions des mêmes mots-clés toutes les trois lignes, utilisation d'un jargon bâtard entre le français et l'anglais... Vraiment, rien de tel pour rendre l'écriture complètement rébarbative. Mais ça n'a pas dû tout à fait suffire à me faire oublier qu'il fut un temps où j'aimais écrire, puisque la lecture de fanfics a réussi à me donner envie d'en faire autant.
Seulement, de l'idée à la réalisation, il peut y avoir une marge non négligeable. Et j'ai toujours été caractérisée par ma lâcheté quand il s'agit de se lancer dans une nouvelle activité. Donc, comme d'habitude, après l'idée, le temps a passé, et je n'ai rien fait.
Avec bien sûr, tout plein de prétextes bidons se dissimulant sous les atours de bonnes raisons.
- "Je n'ai pas le temps." Ben tiens. Tu as peut-être tout plein de trucs à faire, comme tout le monde, mais honnêtement, puisque tu parviens toujours à trouver un moment pour lire un tome de manga, tu devrais aussi pouvoir en trouver pour ça, si vraiment tu y tiens.
- "Cette idée est stupide, je suis incapable d'écrire." Non mais, c'est quoi cette attitude? Ecrire dans le sens taper sur un clavier, tu es en train de prouver que c'est dans la limite de tes capacités, si faibles soient-elles. Quant à écrire correctement, tu t'attends tout de même pas à pouvoir le faire directement *pouf* comme ça? Fais comme tout le monde, commence tant bien que mal, tiens compte des critiques, acharne-toi et après on verra.
- "Cette idée est vraiment stupide, de toute manière j'ai rien d'intéressant à écrire." Bon, là c'est peut-être un peu plus valable comme excuse, mais ce n'est toujours pas suffisant. Je te rappelle que tu as pris les dispositions nécessaires pour pallier ton manque d'imagination : (1) tu te lances dans des fanfics, donc les personnages et l'univers existent déjà, le travail est mâché, (2) tu t'es inscrite à des communautés qui te fournissent des thèmes pour t'éviter l'angoisse que tu avais petite devant les rédactions où l'énoncé se limitait à indiquer que le sujet était libre.
- "A quoi ça sert d'écrire, personne ne va lire." Groumph. Il n'y a pas un instant, tu ne prétendais pas vouloir écrire d'abord pour te faire plaisir? Bon bien sûr c'est agréable de voir son travail appréciés par d'autres, mais ça se mérite. Et pour commencer, je te suggère donc d'arrêter de te plaindre que tout va aller de travers avant même d'avoir fait le moindre effort. Ce serait vraiment trop facile de renoncer simplement comme ça. Alors fini les récriminations, au boulot, et plus vite que ça.
Bon, évidemment, il y avait encore un certain nombre d'objections - que je vous épargne gracieusement, et ce n'est pas le fait que le dialogue se soit rapidement mis à tourner en rond qui allait me gêner.
Heureusement, me fréquentant depuis un certain nombre d'années, je commence à bien connaître les trucs pour traiter avec moi-même. Et donc, pour m'assurer de m'empêcher de me rétracter avant même d'avoir essayé, je me suis incitée à m'inscrire sur un coup de tête sur une communauté de défis où l'un des sujets proposés me plaisait bien. Et le tour était joué : je suis certes capable de renâcler à n'en plus finir et de caresser une idée un temps infini sans jamais l'appliquer tant je me perds dans des négociations avec moi-même... mais une fois que je me suis engagée auprès d'une tierce personne, il faut un cas de force majeure pour m'empêcher de m'y tenir. Donc, je ne sais pas encore comment, mais je vais forcément poster ma première fanfic dans les jours qui viennent. Et comme ç'aurait été un poil ridicule que le premier message sur mon journal soit un lien vers une fic posté comme ça de but en blanc, j'ai réussi à me convaincre de poster un premier message qui ressemble un minimum à un message d'introduction. Le ridicule est un autre grand moyen de pression à ma disposition pour traiter avec moi-même.