De la chance vous dites? Chapitre 10 (final) (13+, Yaoi, Kanjani8)

Jan 24, 2010 15:19


La fin. Le dernier chapitre. J'espère que vous allez aimer. J'ai écrit la fin du chapitre à 1hrs30 du matin et j'avais dont l'impression que c'était du n'importe quoi. Finalement, j'ai rien changé...faut croire que c'est mon heure pour écrire! loll

Bonne Lecture ! :)





Puisque c'est le dernier chapitre, je me suis gâté pour les photos ! ^^

Chapitre 10

Ohkura Tadayoshi

Maru avait tellement été con! Je n’en revenais pas qu’il ait fait ça!! Dire à Ryo que j’allais le rencontrer et lui faire comprendre que c’était pour lui dire que je l’avais choisi. Franchement ce n’était pas fort. Lorsqu’il me l’avait dit la veille je n’avais pas voulu enfoncer le clou plus loin puisqu’il se sentait déjà vraiment très misérable, mais ce n’était pas l’envie qui manquait. Nous étions tous assis dans la loge à attendre que le manager arrive ou Ryo. Il était encore absent ce matin. Je jetai un regard en biais à Maru et levai les yeux au ciel. Je ne pouvais toujours pas croire qu’il avait fait ça. Je devais me calmer. Maru était comme ça et rien ne pouvait le changer. Lorsqu’il était vraiment content ou complètement excité, ça prenait quelqu’un pour le remettre à sa place, sinon il exagérait et faisait peur à quelqu’un sans le vouloir ou disait quelque chose qu’il ne fallait pas. Maru était souvent « trop », mais bon, on l’aimait comme ça tout de même. Je jetais un regard en coin pour la centième fois à Maru que notre manager arriva enfin dans la loge.

-         Nishikido a appelé et il ne viendra pas encore. Il aurait un coup de fatigue. Il n’avait vraiment pas l’air dans son assiette. Il sera absent encore deux jours, peut-être plus.

Tout le monde se mis à s’inquiéter et à vouloir poser des questions au manager en même temps. Une voix se fit entendre plus forte que les autres :

-         Ahh non !? Mais qu’est-ce qu’on va faire? Demanda Yasu, découragé.

-         On va continuer comme on a fait hier. On avait encore quelques ajustements à faire pour l’enregistrement du solo de Maru. Ensuite, on fera le tient Ohkura. Ne va donc pas trop loin puisqu’on va sûrement commencer cet avant-midi. Demain on fera celui de Murakami. Après on se redonne tous rendez-vous ici au matin pour voir si Nishikido est de retour. Ça va pour tout le monde?

Tous les gars acquiescèrent. « ehh merde ! » pensai-je. J’allais être coincé ici toute la journée. Pas que je n’avais pas envie d’enregistrer mon solo, mais je n’avais réellement pas la tête à ça. J’aurais tant voulu régler toute cette mésentente immédiatement, mais on dirait que les astres en voulaient autrement. Tout était contre moi! Même Maru ne m’avait aucunement aidé dans la situation. Je devais essayer de rejoindre Ryo. Je repris mon cellulaire pour une énième fois depuis la veille et composer à nouveau son numéro. Ça sonna trois coups et une dame à la voix électronique me répondit :

-         La boîte vocale que vous tentez de joindre a présentement atteint sa limite de capacité d’enregistrement. Veuillez rappeler plus tard.

« Eh remerde! » J’avais trop laissé de messages depuis hier et maintenant la limite avait été atteinte. Tout ce qu’il me restait à faire maintenant c’était de faire ma journée et d’espérer que ça passe vite pour que je puisse aller chez Ryo le soir même. Malgré le fait que ce n’était pas vraiment moi qui l’avait mis dans cet état, je me sentais énormément coupable. Maru avait certes trop parlé, mais à la base, c’était de ma faute si Ryo et Maru s’était rivalisé. Si j’avais pu me décider avant, rien de tout ça ne serait arrivé. Pourtant, mon cœur le savait depuis le début qui il aimait, mais puisque mon cerveau s’en était mêlé, je n’avais pu écouter mon cœur qui me le criait à tue-tête. J’avais été con, encore une fois! Maintenant, il fallait que j’attende mon tour. Je ne voulais pas rester assis ici à ruminer mes sombres pensées. Je décidai donc d’aller marcher un peu pour prendre l’air. Je reviendrais plus tard pour mon enregistrement.

Il était passé minuit. Je venais de sortir du studio. Finalement les ajustements pour le solo de Maru prirent deux fois plus de temps. Je pu commencer à enregistrer seulement en début d’après-midi. Je n’en voulais pas à Maru. Je savais qu’il n’était pas à son meilleur, avec toute cette histoire et Ryo qui ne venait pas travailler. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Mais à cause de tout ça, j’avais fini très tard de travailler et je ne pouvais pas aller chez Ryo ce soir. Je décidai donc d’attendre le lendemain pour me rendre chez lui.

J’étais devant l’immeuble de Ryo. J’avais voulu arriver tôt, mais finalement il était déjà 14hrs, puisque je m’étais levé tard, m’étant couché aux petites heures du matin. Le temps de me laver et de manger un quelque chose, il était déjà 12hrs30 quand je sorti de chez moi. J’étais aller faire des courses en passant, pour les apporter chez mon ami, puisque je me doutais qu’il n’était sûrement pas sorti de chez lui ces deux derniers jours. Je regardais donc l’immeuble avec mes sacs d’épicerie qui commençaient à se faire lourds dans mes mains et me demandais comment j’allais faire pour entrer chez Ryo. C’était certain que si j’allais tout simplement sonner, il ne répondrait probablement pas. Et même s’il répondait mais qu’il s’apercevait que c’était moi, il ne m’ouvrirait sûrement pas. Maru m’avait raconté en détail comment il avait annoncer à Ryo notre rencontre prévue pour le soir et la façon dont celui-ci avait réagit, c’est pourquoi j’étais certain qu’il ne me répondrait pas. Il devait m’en vouloir à mort. Beaucoup plus qu’il devait en vouloir à Maru.

J’avais bien pensé à une solution, mais je n’étais vraiment pas certain que ça allait fonctionner. Mais puisque j’étais maintenant rendu sur place, je devais au moins m’essayer. J’entrai donc dans le vestibule entre les deux portes et appuyai sur le bouton qui affichait TAKANAGA. Une voix déformée par l’intercom me répondit me demandant qui j’étais. Je m’expliquai :

-         Oui bonjour Monsieur, je suis désolé de vous déranger. C’est que je suis un ami de Nishikido et je voudrais venir le voir, mais il est malade et….

Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase que la voix me dit d’attendre un instant. Quelques secondes plus tard je vis sortir du premier appartement un monsieur d’un âge extrêmement avancé qui se dirigeait vers la porte d’entrée. Il la poussa pour me laisser entrer. Il me dit d’une voix caverneuse et râpée par l’âge :

-         Désolé de t’avoir coupé, jeune homme, mais mes oreilles n’entendent plus très bien, alors au travers de cette machine c’est encore pire. J’ai compris que tu étais un ami de Nishikido-san. Oui, je me souviens t’avoir déjà vu avec lui…

En effet, je comptais sur le fait que le vieux concierge de l’immeuble se souvienne bien de moi. Je l’avais rencontré une ou deux fois avec Ryo et celui-ci m’avait dit qu’il habitait dans l’appartement 1 du bloc. Je continuai donc d’expliquai ma présence.

-         Oui, Nishikido nous a déjà présenté. C’est que mon ami est malade et je venais lui porter des provisions que j’ai acheté et l’aider à faire du ménage et à manger. Donc c’est pourquoi je voudrais que vous m’ouvriez la porte de son appartement.

-         Pourquoi tu ne sonnes pas directement chez lui? Est-il malade au point de ne pas être capable de se lever?

Là il fallait que je pense vite. Lui dire que c’est parce que mon ami ne voulait pas me voir n’allait pas jouer en ma faveur. J’inventai donc à mesure :

-         En fait, c’est qu’il doit dormir et je ne voudrais pas le réveiller.

-         Hummm…

J’espérai de tout mon cœur que le vieil homme comprenne et décide de m’ouvrir. Il fit un hochement de tête et se dirigea vers son appartement. Je ne comprenais pas ce qu’il faisait, mais je ne bougeai pas, attendant la suite. Il passa son bras et sa tête à l’intérieur de son appartement et en ressorti après quelques instants avec un trousseau de clés. Je lâchai un soupir malgré moi. Il allait m’ouvrir! J’étais vraiment content. Mon plan avait fonctionné à merveille, plus que je ne l’espérais même. Le concierge se mit à monter les escaliers à bas d’escargot. Je me demandais vraiment s’il était encore capable de prendre soin du bloc appartement. Sûrement qu’il avait des enfants pour l’aider, parce que l’endroit était toujours propre et le terrain bien entretenu. Après ce qui me sembla une interminable ascension, nous arrivâmes enfin à la porte de mon ami. Le vieil homme se tourna vers moi. Je lui fis un sourire qui se voulait sincère. J’étais encore un peu stressé, d’un coup qu’il changeait d’idée à la dernière minute. Je vis que je n’étais pas fait pour mentir, j’étais beaucoup trop peureux pour réussir. L’homme dû trouvé mon sourire convaincant car il glissa enfin la clé dans le verrou, tourna lentement la clé et j’entendis enfin le bruit signifiant que j’avais enfin accès à mon ami. L’homme me souhaita le bonjour et se mit à descendre les escaliers tout aussi tranquillement qu’il les avait monté. J’attendis un instant qu’il soit au moins rendu au deuxième palier avant d’ouvrir la porte. Tout d’un coup que Ryo se mette à crier en me voyant et que le vieil homme l’entende.

Mon cœur battait la chamade. Je pris une grande inspiration, mis la main sur la poignée et la tournai. Je poussai doucement sur la porte et l’ouvrit tranquillement. Pour commençai, je passai seulement la tête par l’entrebâillement de celle-ci, pour m’assurer de ma sécurité avant d’ouvrir. Il régnait dans l’appartement de Ryo une odeur de renfermé et de bière. De plus, les rideaux qui normalement étaient toujours ouverts le jour, étaient à présent fermés, ce qui rendait l’appartement encore plus sinistre. J’ouvris finalement la porte plus grande pour me permettre d’entrer. Ce que je vis me fit mal au cœur. L’appartement de Ryo s’était transformé en vrai foutoir. Il y avait des papiers un peu partout qui traînaient ainsi que de nombreuses bouteilles de bière. J’enlevai mes bottes et m’avançai doucement dans le salon afin de ne mettre les pieds dans rien de malencontreux. Plus j’avançais, plus je découvrais le dépotoir qu’était devenu le logis de mon ami. Plus j’avançais, plus mon cœur se serrait aussi. J’étais tellement désolé de tout ce qu’il avait subit à cause de moi. Je m’en voulais énormément. Pour ça, je devais me reprendre. C’est pourquoi j’étais ici en ce moment. Je voulais que mon ami aille mieux. Je continuai donc mon exploration. J’arrivai dans la cuisine. Là aussi on avait l’impression qu’une tornade était passée. Il y avait des papiers, des cartons et des plastics d’emballage de tous les restaurants du coin qui livraient. Poulet, pizza, sushi, menu pour emporter. Je pouvais savoir tout ce que Ryo avait mangé pendant ces deux jours de réclusion. Je déposai mes sacs d’épicerie par terre sur le carrelage de la cuisine puisqu’il n’avait pas de place sur les comptoirs. Je décidai d’aller constater l’ampleur des dégâts dans la salle de bain. J’ouvris la lumière et entrai. La pièce n’avait pas été épargnée non plus, mais était tout de même la moins pire de toute. Il y avait de nombreuses serviettes un peu partout et des vêtements qui devaient être prêts à plier étaient restés dans la sécheuse. Il y en avait aussi par terre, qui eux devaient être en attente d’un lavage. Je sortis de la salle de bain. Il ne me restait qu’une pièce : la chambre à coucher. Je m’avançai à pas de loup vers celle-ci. La porte était ouverte et je pouvais voir d’où j’étais le lit qui était défait. Je continuai d’avancer et arrivai à l’embrasure de la porte. C’était la première fois que je voyais la chambre de Ryo. C’était bien décoré, comme le reste de l’appartement. Il y avait sur le mur du fond une grande fenêtre qui donnait sur l’arrière de l’immeuble mais qui était à présent couverte de rideaux très épais qui empêchaient de laisser passer la lumière. J’en avais des pareils dans ma chambre, parce qu’avec le travail qu’on faisait il arrivait souvent qu’on doive dormir pendant le jour. Le lit était près de la porte. C’était un grand lit double en fer forgé avec des barreaux au pied et à la tête de celui-ci. Sur le mur à l’opposé du lit se tenait une commode avec des tiroirs et un grand miroir. Trônaient sur la commode une panoplie de papiers, de vêtements et de monnaies. Sur le même mur que le lit, mais plus près de la fenêtre se trouvait une grande armoire en bois qui devait contenir les vêtements de mon ami.

Finalement mes yeux se portèrent vers le corps endormi dans le lit. Ryo dormait à point fermé, tourné sur son côté gauche et recroquevillé sur lui-même. Les couvertures étaient remonter jusque sous son menton. Je m’accroupis pour être à sa hauteur. Je pouvais voir son visage émacié et ses yeux creusés et cernés. Il avait probablement très peu dormi dans les derniers jours, je supposai. Une boîte de papiers mouchoirs était déposée sur la table de chevet à côté du lit et la poubelle en était pleine. Le cœur me serra à nouveau. Ryo avait l’air d’avoir pleuré jusqu’à épuisement. Je devais maintenant réparer mes erreurs. J’avais le goût de réveiller Ryo tout de suite, mais je ne donnais pas cher de ma peau si je le faisais. Déjà qu’il devait vouloir ma mort, si en plus je le réveillais, s’en était fini de moi. Je décidai de m’en tenir à mon plan. J’allais faire le ménage de son appartement. De cette façon, quand il se réveillerait, il pourrait partir sur une nouvelle base et laisser tous ces mauvais souvenirs derrière lui. Je me relevai donc, sorti de la chambre et refermai doucement la porte derrière moi. J’allai dans la salle de bain, m’arrêtai sur le pas de la porte et relevai mes manches. J’allais commencer par la pièce la moins pire.

Je partis donc à l’assaut de la salle de bain. Je commençai par plier les vêtements qu’il y avait dans la sécheuse et les mettre dans le panier pour éventuellement aller les ranger dans la chambre. Je pris ensuite toutes les serviettes qui traînaient et les mis dans la laveuse. Je ne la fis pas fonctionné tout de suite : je ne voulais pas réveiller Ryo avec le bruit de celle-ci. J’entrepris ensuite de nettoyer le bain, la douche, le lavabo, la toilette, le miroir. Je détestais réellement faire le ménage. J’avais même de la difficulté à le faire chez moi. Mais en ce moment j’étais content de le faire pour mon ami. Je sentais que ça allait remettre Ryo sur ses pieds plus rapidement. Je frottais donc avec ardeur sans rechigner. Quand tout fut propre comme un sou neuf, je me dirigeai vers la cuisine.

Je m’attaquai en premier aux différents emballages de restaurant qu’il y avait partout sur le comptoir. Je trouvai un sac de poubelle et entrepris de le remplir. Une fois le comptoir complètement libéré de ses rebuts, je jetai un coup d’œil dans le réfrigérateur pour voir s’il ni avait pas là aussi des trucs à jeter. Je trouvai quelques plats qui semblaient dater et leur fit prendre la poubelle. J’allai ensuite porter le sac de vidanges près de la porte pour le sortir plus tard. En passant dans le salon, je pris toute la vaisselle sale que je voyais et l’apportai dans la cuisine. Je nettoyai ensuite la vaisselle, la séchai et la rangeai dans les armoires. Je nettoyai l’évier, le comptoir et le dessus de la cuisinière. Ensuite, je pus enfin serrer les produits que j’avais achetés à l’épicerie dans le réfrigérateur. Je remplis donc le frigo de mon ami de denrées toutes plus succulentes les unes que les autres. La cuisine était maintenant propre elle aussi. Je partie ensuite à la recherche d’une caisse de bière vide. S’il y avait autant de bouteilles de bière vides, il devait sûrement y avoir une caisse quelque part. Je finis par la trouver à côté du sofa. J’entrepris donc de la remplir à l’aide de toutes les bouteilles qu’il y avait d’éparpillées un peu partout dans le salon. Je rangeai ensuite la caisse dans un placard. Il pourrait aller la vendre plus tard. Par la suite, je me mis à ramasser tous les papiers qu’il y avait sur le plancher du salon. Dans ces moments de noirceur, Ryo écrivait souvent. Si toutes ces émotions l’avaient fait écrire de belles chansons, c’était au moins ça de gagné au travers de toute cette épreuve. Je ne jetai par contre pas un œil sur les feuilles qui avaient été conservées et fit bien attention de ne pas en jeter une inutilement. Je ne voulais en aucun cas que Ryo se fâche s’il apprenait que j’avais regardé ce qu’il avait écrit. Souvent on écrivait pour nous-même sans nécessairement vouloir les montrer à tout le monde. Je les mis précautionneusement dans son cartable et les mis dans sa bibliothèque. Je remis ensuite sa guitare sur son trépied. Quand tous les rebuts furent ramassés, je passai un coup de balai partout dans l’appartement, sauf dans la chambre où Ryo dormait encore d’un sommeil profond.

Suite sur le prochain post...

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