Prison Break - Voleuse (L'Observatrice)

Nov 14, 2007 20:52

Titre : Voleuse (L’Observatrice)
Auteur : karine-itml
Spoilers : ---
Public : Tout public
Mots : ~ 815
Disclaimer : Ils ne sont pas à moi. Je les emprunte un instant et les rends dans quelques lignes.
Notes : Challenge n°0 pour french_fanfics, table 2, prompt #030 Voler. Cette fic a été initialement écrite en anglais ( version originale) pour le challenge de septembre sur foxriver_fic.


Elle a parfois l’impression d’être une voleuse... Ce sont des petites choses qui n’étaient pas destinées à être partagées et qu’elle remarque pourtant. Elle n’a rien à faire pour cela, il lui suffit d’attendre et de regarder, et elles attirent son attention, la prenant souvent au dépourvu.

* *
John Abruzzi aime passer la main dans l’herbe. Il jette généralement un regard autour de lui, rapide et prudent (parce que quand même... il est John Abruzzi, il ne sera pas dit qu’il sera surpris en train de faire ce genre de truc), avant s’accroupir et de laisser courir ses doigts. Quand il se relève, il serre le point comme s’il pouvait encore sentir les brins d’herbe lui chatouiller la paume.

Les yeux de Henry Pope brillent toujours un peu trop quand Michael l’attend devant son bureau. Ne tombez jamais amoureuse d’un détenu, ne les laissez surtout pas devenir proches de vous, quelqu’un a-t-il un jour conseillé à Sara. Et c’était un bon conseil - il aurait dû être suivi de Ne considérez jamais qu’un détenu est plus que cela, un détenu. Est-ce que personne n’a jamais conseillé à Henry Pope de ne pas considérer un détenu pour plus que ce qu’il était en réalité ? Sara connaît le sujet.

Benjamin Franklin a un jour laissé tomber, sur le sol de l’infirmerie, une carte postale de l’Irak. Il a levé les yeux et croisé le regard de Sara. Elle n’a rien demandé et il n’a rien dit. Elle lui a juste rendu la carte.

De temps en temps, Charles Westomoreland croise encore les bras comme s’il portait son chat. Et il lui a fallu un certain temps pour arrêter de sortir en douce de la nourriture des cuisines.

Son père la serre dans ses bras avec une telle intensité quand elle s’arrête devant lui que pendant une fraction de seconde, elle pourrait presque penser qu’il a enfin compris. Il y a de la douleur et de la peur dans ses yeux, mais elles disparaissent aussi vite qu’elles sont venues : Frank Tancredi redevient lui-même et se lance dans les habituels Je t’avais prévenue ! et Quand est-ce que tu finiras par comprendre ?

Theodore Bagwell adore se vanter, parader, inspirer de la peur et du dégoût. Mais quand Sara pose une main sous son coude pour l’aider à se lever, puis lui tapote l’épaule d’un geste rassurant, il tressaille et se dérobe. Elle sait que le sentiment de pouvoir qui l’étreint à cet instant précis est déplacé, et qu’elle ne devrait pas l’apprécier. Et s’il s’agissait de n’importe qui d’autre que T-Bag, elle ne l’apprécierait pas - ce qui est sans doute le pire, dans l’histoire.

Il y a eu cette fois où Fernando Sucre lui a demandé ce que l’on était supposé porter pour assister à un ballet - ça, c’est une question qui l’a indéniablement prise au dépourvu. Sara pense qu’il continue à écrire à sa petite amie, bien que la jeune femme ne lui rende plus visite et ne réponde pas aux lettres. Pour dire la vérité, Sara n’est même pas tout à fait sûre qu’il envoie effectivement les lettres.

Lincoln Burrows se tourne toujours vers la lumière. La lumière artificielle si c’est tout ce qu’il y a, la lumière du jour si c’est possible, et la lumière du soleil... la lumière du soleil semble parfois être sa récompense ultime. Le ciel est la dernière chose qu’il regarde quand l’équipe des TP rentre à la fin de la journée ; les fenêtres de l’infirmerie sont les dernières choses qu’il quitte du regard quand les gardes le ramènent dans sa cellule. La plupart du temps, elle le fait asseoir face à la fenêtre. Juste parce que... elle peut bien lui offrir ça, non ?

Veronica Donovan a le regard le plus triste et l’expression la plus résolue qu’il soit possible d’imaginer quand elle ouvre la porte à Sara et la laisse entrer. Sara espère de tout son coeur qu’elle n’affichera jamais pareil visage ; elle espère également pouvoir faire quelque chose pour aider la jeune femme qui se tient en face d’elle.

Leur mère ou leur femme (ou petit amie, ou quel que soit le terme que l’on souhaite utiliser) : quand ils se réveillent et flottent encore entre conscience et inconscience, ils demandent toujours leur mère ou leur femme. Mais quand les paupières de Michael Scofield bougent et le trahissent, c’est le prénom de son frère qu’il murmure. Elle devrait vraiment s’abstenir de se pencher et de lui effleurer la tempe... Elle lui touche cependant le front du bout des doigts, murmure « Il va bien. » et Michael se rendort.

* *
Ils ne sont jamais conscients qu’elle les observe. Elle peut les soigner, les réconforter, elle peut être une cible, une ombre indistincte, parfois même une sorte d’adversaire pour certains d’entre eux, mais ils n’iraient jamais s’imaginer qu’elle puisse être une observatrice. Et de temps en temps, elle se demande qui observe l’observatrice.

-FIN-

10/09/2007 (15/09/2007 pour la traduction en français).

Notes : La réponse à la dernière question de Sara aurait dû être "Katie", parce que j’aimais bien l’idée de la mise en abyme. Mais je n’ai finalement pas réussi ni eu envie de conclure ainsi.
D’après un ou deux commentaires laissés sur la version anglaise de la fanfic, certains ont pensé que "l’observateur" de Sara était Michael. Ce n’est pas ce que j’avais en tête mais... pourquoi pas ;-)

fanfic, fic: one shot, comm: french_fanfics, fandom: prison break

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