[Fic] Séance de spiritisme (xxx Holic, Watanuki/OC, T)
Séance de spiritisme
« C'est vous ou cet esprit me fait du pied ? » s’enquit discrètement Watanuki auprès de ses voisins. Himawari ne l’entendit pas, Domeki émit une sorte de grognement et Yuuko se contenta de sourire d’un air énigmatique.
Ils étaient tous les quatre assis autour d’une petite table ronde, main dans la main, une bougie au centre. La Sorcière des Dimensions avait prononcé les phrases rituelles.
Apparemment, un esprit était apparu. Et il appréciait grandement la proximité du jeune homme aux yeux vairons : il ne cessait pas de lui caresser la jambe de son pied nu.
Lorsque cela arrive pour la première fois, il foudroya du regard sa patronne, qui était justement assise du côté où le contact s’était fait ressentir. Mais elle lui demanda innocemment :
« Quoi ?
-Votre pied, Yuuko-san, gronda-t-il.
-Eh bien ? Comme tu le vois, j’ai les jambes croisées, et elles n’ont pas bougé depuis tout à l’heure. »
Il n’osa pas regarder sous la nappe pour vérifier. De toute manière, ils se trouvaient dans une salle à l’occidentale, dans un salon hanté, et avaient donc conservé leurs chaussures.
Or, dans son souvenir, la jeune femme portait de longues bottes en cuir montantes, difficiles à enlever - alors que c’était une plante de pied qu’il avait sentie. Ce n’était donc pas elle.
Mais qui, dans ce cas ?
Himawari, qui était chaussée des mocassins qu’elle mettait habituellement avec son uniforme, était assise à l’autre bout de la tablée, et ce ne pouvait pas être Domeki, son voisin de droite, car la caresse était arrivée de l’autre côté.
C’était à ce moment-là qu’il avait donc posé sa question - à laquelle personne n’avait daigné répondre. Bien sûr.
Brusquement, la peau nue frôla de nouveau la sienne, et il faillit faire un bond de terreur.
« Voyons, du calme, Watanuki, l’enjoignit la responsable de l’opération. Il ne faut pas rompre le cercle, ou nous serons à la merci des âmes errantes.
-Mais-mais-mais le-le-le-le fantôôô… balbutia l’adolescent, terrorisé.
-Pas de souci. » Elle sourit encore. « Il cherche juste un amant d’une nuit, expliqua-t-elle. C’est une sorte d’incube, tu sais. »
Il dut vraiment prendre sur lui pour ne pas s’enfuir en hurlant. En attendant, il s’agita autant que c’était possible sans lâcher de mains et poussa de hauts cris scandalisés.
« Oui, bon, ça va, glissa encore la sorcière. Domeki ne sera pas jaloux, il a bien compris que tu n’as pas le choix… Pas vrai, Domeki ? »