Physique et autres désagréments, chapitre 8 partie 2

May 07, 2013 17:12

Auteur : Berylia

Titre : Garden Party

Type : Originale

Rating : NC-17

Nombre de mots : 12000

Résumé : Lance n'est pas beaucoup de choses. Il n'est pas nerd même s'il bosse dans le jeu-vidéo, il n'est pas gay même s'il prend soin de sa peau, et il n'est pas attiré par Steve Perfection Laverty même s'il est en train de l'embrasser.

Notes : Physique et autres désagréments était à la base une simple fic spin-off de l'Ombre du dragon, mais peu à peu ça a grandi jusqu'à devenir une véritable histoire qui promet de me faire suer longtemps.
Pour pimenter les choses j'ai décidé de me faire une grille de bingo kink que je remplirai au fur et à mesure des différents chapitres.

Kink : n°7 Barebacking

Dans les épisodes précédents de Physique et autres désagréments :
Dans une relation sérieuse pour la première fois de sa vie de playboy charmant et sans attaches, Lance a surmonté bien des épreuves dans le but de continuer à pouvoir profiter du corps de Steve et avoir beaucoup beaucoup de sexe gay. Il a rencontré ses enfants, ses ex, son père, il y a eu le moment honteux où sa mère est passée à la maison sans s’annoncer… Bref, maintenant tout devrait aller comme sur des roulettes, non ?



Les conversations des riches et des puissants étaient ennuyeuses et emplies de vanité et de mensonges d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique. Mais le cadre était beau, le soleil chaud de l’été indien se reflétant sur les eaux du lac et passant entre les arbres majestueux sur les chemins bien délimités et la pelouse d’un vert émeraude et parfaitement entretenue et coupée.

Il reposa le verre de thé glacé sur une des tables où le personnel supplémentaire engagé pour l’occasion veillait au grain. Il venait à peine de réussir à se débarrasser de Caroline Bäring qui l’avait alpagué à peine avait-elle entendu parler de lui pour lui poser des questions et se plaindre du nouveau PDG d’Eris et essayer d’en savoir plus sur Knight. Il était enfin libre de tenter de retrouver Lance au milieu de la foule d’invités éparpillés sur les pentes douces de la pelouse et même les chemins plus lointains menant plus près de l’eau.

Il avait été présenté à toute la famille Belfort, les demi-frères et demi-sœurs de Lance, leurs époux, épouses, enfants et petits enfants. Certains avaient été plus sympathiques que d’autres, en règle générale la jeune génération était beaucoup mieux disposée envers son amant que l’ancienne. Ce qui se comprenait au vu de la différence d’âge entre lui et les enfants légitimes. Il avait dû serrer la main à un nombre incalculables de grosses huiles de Philadelphie , et il était à peu près sûr qu’il avait été présenté au parrain de la mafia italienne de la ville, ou à un homme d’affaire d’origine italienne totalement inconscient qui devrait penser à changer de tailleur et d’entourage avant que tous ne se méprennent sur son compte. Il avait sourit et esquivé les attaques d’une dizaine d’épouses esseulées ce qui ne serait pas arrivé si Susanne n’avait pas emporté son petit-ami de l’autre côté du jardin pour tenter d’atténuer le scandale de leur relation par la distance.

- Pas encore mort d’ennui ?

Gene… Oui c’était ça, Gene, le fils de Lorraine, celui qui était dans l’industrie de la musique était maintenant à ses côtés, un verre de ce qui n’était clairement pas du thé à la main.

- J’ai vécu pire ne serait-ce qu’au boulot.

Gene sourit.

- Si tu cherches Lance il est en train de se faire harceler par Leslie et Sarah pour avoir osé ne pas venir à leur mariage. Il sera reconnaissant d’être sauvé.

- Merci Gene.

Au moins Leslie et Sarah étaient-elles faciles à retrouver et à identifier, Sarah en étant à son septième mois de grossesse et Leslie ne la quittant pas d’une semelle. Et Lance était là, une petite fille rousse sur les épaules en train d’ébouriffer ou peut-être de tresser ses cheveux.

- Est-ce que Diana devrait-être jalouse ? demanda-t-il en passant un bras autour de la taille de son amant.

La petite fille lui fit un sourire édenté avant de se remettre à coiffer à sa façon les boucles blondes.

- Leslie et Sarah estiment que c’est une punition adéquate pour mon absence injustifiée au plus beau jour de leur vie.

- La plupart de mes demoiselles d’honneur ont pleuré des larmes de sang quand elles ont appris qu’il ne viendrait pas. Il y en a deux qui ont refusé de venir alors qu’elles avaient déjà leurs robes et choisi leur menu.

- Mon témoin aussi a pleurer, ajouta Sarah et personne ne veut voir Mac chialer, il ne sait absolument pas le faire avec dignité.

- Je suis donc content que tu ne sois pas allé à ce mariage, déclara-t-il en le tirant légèrement par la taille.

- C’était il y a un an, monsieur de Cro-Magnon, répliqua Lance en levant les yeux au ciel.

Mais son sourire le trahissait. Il aimait quand il se montrait possessif, il avait constamment besoin d’être rassuré.

- Chérie, tu peux descendre Kathleen de là avant qu’elle n’arrache tous les cheveux de son grand-oncle.

Leslie obéit à sa femme, attrapant la petite qui gloussait de joie par la taille.

- En tous cas, reprit-elle, lorsque tu m’inviteras à votre mariage je compte sur toi pour faire les choses bien, Lance et danser avec toutes mes amies célibataires.

- N’achète pas encore ta robe, Leslie, ça ne risque pas d’arriver.

- C’est légal dans l’état de Washington, tu n’as aucune excuse, Lance, et comme je ne serais plus une baleine incapable de rester debout plus d’une heure je danserai toute la nuit.

- Je serais ravi d’être une excuse pour une nuit de folie, Sarah mais monsieur Steve n’est toujours pas divorcé donc n’achète pas d’escarpins spécialement pour ça.

Le regard accusateur des deux femmes se posa sur lui.

- D’un autre côté, comme le dit si bien nana Esther, si tu lui donnes le lait gratuitement comment veux-tu qu’il se décide à acheter la vache.

Il afficha un visage exagérément effrayé.

- Mesdames nous allons vous quitter avant que vous ne lui tourniez la tête avec vos idées de mariage et qu’il ne lui vienne à l’idée d’être abstinent jusqu’à sa nuit de noce.

- Tu peux admettre que te passer la bague au doigt en pousserait plus d’un à des sacrifices extrêmes. Mais ne t’inquiète pas, je n’ai que faire de ta fortune, je suis là uniquement pour ton corps.

Il frappa le postérieur bien défini et Lance rit, sa tête se renversant sous le ciel bleu, au milieu de l’air chaud et chargé de senteurs d’été, ses cheveux blonds caressant le col de sa veste, beau et charmant et sincère et heureux.

Il ne put s’empêcher de sourire.

- Un petit tour, ça te dit ?

Les yeux bleus étaient brillants de gaieté.

- Bien sûr.

Il ne se retint pas de l’embrasser, de profiter de l’instant, de la perfection de la lumière sur le visage et les lèvres de son petit-ami, du rire qui teintait sa voix.

- Nous allons ramener Kathleen à sa maman. Amusez-vous bien.

- Et n’oublie pas, Lance, pas d’alliance pas de lait ! lança Sarah en s’éloignant.

- Tu as entendu ma nièce par alliance, maintenant il faudra que tu amènes ton lait pour boire ton thé le matin, Steve. Allez viens.

Il prit sa main et l’entraîna vers les arbres hauts et majestueux qui bordaient le lac. L’air se fit plus frais quand ils se retrouvèrent sous la voûte constellée de trous des branchages. La paume de Lance était chaude contre la sienne, leurs doigts entrelacés. Les bruits et rumeurs des voix disparurent remplacées par quelques cigales profitant des derniers moments de beau temps, des oiseaux au loin, les craquements du bois et les bruissements des feuilles au-dessus d’eux.

Ils descendirent vers le lac dont les eaux scintillaient sous le soleil, l’autre rive invisible.
Lance les mena jusqu’à un petit kiosque aux lignes classiques qui surmontait l’eau. Un banc de pierre permettait de contempler le lac et la nature alentour, tournant le dos aux pelouses immaculées et à la présence de l’homme.

Il s’assit à côté de Lance, ne lui lâchant pas la main, sentant plus clairement la chaleur de son corps contre lui à présent que l’air frais venu de l’eau les entourait.

Lance laissa tomber la tête sur son épaule. Le silence les entourait, empli du léger ressac des eaux, des caresses du vent, de la calme monotonie de leur souffle.

Il n’était pas souvent stressé, il avait tendance à prendre les choses au fur et à mesure qu’elles arrivaient, il planifiait du mieux qu’il pouvait mais il essayait de ne pas se crisper quand des problèmes imprévus surgissaient, il n’avait jamais été un homme nerveux et c’était ce qui lui avait permis de surmonter ses années de service, de faire face à ses différentes relations totalement problématiques, à son mariage et à son échec. Il n’y avait pas beaucoup de tensions dans son corps, mais là, devant la placidité du lac, au milieu du souffle régulier de la nature, contre le corps chaud de Lance il sentait tout son corps se détendre lentement.

Pendant un long moment ils laissèrent leurs mains, leur peau communiquer par quelques frissons, de répétitives et apaisantes caresses.

Quand Lance prit la parole sa voix ne troubla pas le silence, elle sembla juste se fondre dedans.

- Je venais là quand je n’arrivais plus à continuer à sourire. J’avais toujours l’impression que ces deux semaines duraient deux mois. Je passais mes vacances à redouter et à ressasser ces moments. J’étais perpétuellement bien coiffé, toujours sur mon trente-et-un. Je faisais tout pour m’intégrer, pour être aimé et en même temps je les méprisais et je les haïssais.

Un oiseau effleura l’eau du ventre avant de remonter vers le bleu infini.

- La carrière de maman avait repris et la maison était vide ou remplie de fêtes, d’adultes, d’étrangers et Giovanni était un homme important et je ne pouvais pas lui demander de s’occuper d’un gosse qui n’était même pas le sien… Ici ils étaient de ma famille, mes frères et sœurs qui étaient déjà des adultes, certains ayant des enfants qui avaient mon âge. Ici il y avait du bruit mais j’étais l’étranger. Je suis sur toutes les photos de famille. Mais à l’écart.

Etrangement il n’y avait pas vraiment de tristesse dans la voix de Lance, juste le flot régulier de ses paroles.

- Granny Belfort était encore vivante les premières années, elle n’avait déjà plus toute sa tête et elle m’appelait William, me confondant avec mon père. Ça rendait Susanne folle de rage. J’avais peur d’elle et en même temps je passais mon temps à la défier, à l’observer. Je savais qu’elle me haïssait, c’était tellement évident. Et ses enfants ne me parlaient pas vraiment, ne savaient pas quoi faire de moi, de cet étranger légalement obligé à venir passer deux semaines dans leur maison.

Il embrassa ses cheveux blonds.

- La première à s’être intéressé à moi ce fut Trina. Elle a toujours eu un cœur d’or mais je crois aussi qu’elle était contente de trouver un autre outsider. Susanne lui flanquait une frousse folle mais elle est passée outre pour s’occuper de moi. Grâce à elle j’ai commencé à passer du temps avec mon frère Theodore. Ils m’appelaient plusieurs fois dans l’année pour prendre de mes nouvelles. Puis Ted est né et j’ai eu enfin vraiment envie de venir jusqu’ici chaque été pour le voir. Ils sont les seuls à avoir fait l’effort de rencontrer ma mère. Je ne sais pas si les autres ne sont pas prêts, n’en ont rien à faire, ou ont peur de rendre folle Susanne…

L’autre main de Lance s’était posée sur sa cuisse.

- Petit à petit j’ai appris à connaître les autres. Vivian est le portrait craché de sa mère et me déteste. Tom ne sait pas vraiment quoi faire de moi. Bill n’hésite jamais au moment de me présenter mais il n’est pas très expressif. Lorraine s’est mise à bien m’aimer à partir du moment où elle a vu que sa mère se contentait de foudroyer Trina du regard au lieu de crier au scandale.

Il frotta la joue contre son épaule.

- On risque pas d’être choisis pour représenter la famille modèle mais au moins les photos pour les journalistes sont toujours jolies.

- La famille c’est compliqué.

- Je vois mal Lord Maximilian te cacher des frères et sœurs.

- Ce n’est pas le genre de la maison et oncle Sean n’a pas pris le temps de fonder une famille alors ce fut essentiellement juste moi. Oh bien sûr il y avait toujours une pléiade de cousins éloignés à qui le titre reviendrait au cas où je devrais disparaître tragiquement à chacune des fêtes importantes, mais c’était pas vraiment pareil. Même ma nourrice n’avait pas d’enfants.

Les bras de Lance passèrent autour de son cou.

- Pauvre petit lord, tout seul dans sa demeure.

Il l’embrassa.

- Mais je pense quand même que mère alcoolique et dépressive qui écoute du Sinatra en boucle bat père autoritaire et anglais.

Cette fois ce fut lui qui l’embrassa.

- J’ai dû repousser le moment de poursuivre mes études et faire mon service militaire pendant que tu draguais sur les plages californiennes. Ma vie est pire.

Lance l’embrassa à nouveau.

- J’ai été forcé de virer ma cuti à cause d’un anglais père de deux enfants, sans défauts et même pas divorcé. Ma vie craint plus !

- Genre tu te plains, dit-il en embrassant son sourire.

Son amant se contenta de caresser sa nuque et de mordiller sa lèvre.

-Alors, c’est maintenant qu’on baise comme des lapins pour faire avoir un infarctus à ta belle-mère ?

Lance recula légèrement et son index tapota sur ses lèvres humides.

- Hmmm… pour tentante que soit cette proposition je vais devoir décliner. Qu’elle aille se faire ramoner, je veux te garder pour moi et cette fois-ci j’ai envie de prendre mon temps et de profiter de chaque secondes. Je veux ne penser plus qu’à toi.

Il n’avait pas d’autre choix que de l’embrasser après une telle déclaration.

xxx

- Bonne nuit Travis, Elena.

- Bonne nuit, j’espère que le bébé ne vous réveillera pas.

- Non, il n’y aura pas de problème, bonne nuit.

Le sourire de Lance était un peu crispé mais enfin Travis, le seul fils agréable de Vivian et sa femme, ouvrirent la porte de leur chambre et entrèrent, les laissant faire de même.

Etrangement, l’expression de son petit-ami se fit bien plus détendue et sensuelle quand il referma la porte de la grande chambre. Il le regarda avancer dans la pièce d’un pas chaloupé,  faisant glisser sa cravate avant de tourner la tête vers lui et de lui lancer une œillade brûlante par-dessus son épaule.

Il sourit, retirant sa veste, commençant à défaire son veston, enlevant ses chaussures.

- On se brosse les dents et au lit ? demanda Lance, l’air espiègle.

- Ça me parait une bonne idée, je crains que tu ne puisses marcher jusqu’à la salle de bain après…

Les yeux bleus s’écarquillèrent.

- Eh bien, on est très sûr de soi ce soir.

Il avança vers son amant, ses yeux caressant la peau que la chemise à peine déboutonnée révélait.

- Ce n’est pas prétentieux si c’est vrai.

- Des promesses, toujours des promesses.

Il l’attrapa par les hanches et le plaqua contre lui.

- Je tiens toujours mes promesses, dit-il en léchant son cou ce qui le fit frissonner.

- Je savais bien qu’il y avait une raison pour que je reste avec toi, répliqua Lance en penchant la tête pour qu’il continue.

Il commença à embrasser, à mordre et à lécher la peau à la jointure de son épaule, laissant une marque rouge sur la peau bronzée.

- Tu ne devais pas te brosser les dents ?

Les longs cils se relevèrent et les yeux bleus le contemplèrent.

- Je vais avoir du mal, je suis prisonnier d’un homme des cavernes.

- Tu veux juste que je te porte sur mon épaule et que je te jette sur le lit.

- J’ai passé beaucoup trop de temps avec des midinettes.

Il lui mit une claque sur les fesses.

- Dans la salle de bain, midinette.

Les lèvres roses de Lance firent la moue mais il obéit quand même, lui laissant le loisir de finir de se déshabiller et de sortir de la valise ce dont ils auraient besoin.

Son amant sortit de la salle de bain nu, ses vêtements à la main et il le regarda se pencher pour arranger les plis de son costume avant de se reprendre et d’aller lui aussi se préparer.

Lance avait eu tout le temps du monde pour prendre la pose dans le lit défait, ses fesses fermes la première chose qui s’offrait à la vue, le regard remontait ensuite le long de son dos légèrement arqué jusqu’à ses bras qui soutenaient le livre qu’il faisait très mal semblant de lire, puis ses épaules caressées par la pointe de ses cheveux blonds.

Il sentit le matelas pencher lorsqu’il posa un genou près des longues jambes, il vit aussi le frisson qui parcourut la peau parfaite. Il posa les mains sur les mollets musclés et commença à remonter, massant légèrement la peau. Un soupir s’éleva.

Il adorait entendre Lance, parfois il se demandait s’il avait été aussi vocal et sensible avec ses innombrables conquêtes ou s’il était le seul à avoir cet effet là sur lui. Mais il ne s’engageait pas sur ces chemins, son passé de playboy restait terrain miné, il n’était pas non plus sûr de vouloir entendre la réponse au vu de la fureur jalouse qui le surprenait parfois quand il le voyait se montrer charmant avec une femme.

Il se pencha pour passer la langue dans le sillon à la naissance de ses fesses, contemplant cette peau parfaite, mordant la chair ferme, embrassant les quelques grains de beauté, dessinant de longues arabesques du bout de la langue pendant que ses mains se refermaient sur ses hanches, ses ongles courts s’enfonçant juste légèrement dans la peau. Lance était immobile et malléable sous lui, ses yeux clos, le livre tombé de ses mains. Il caressa son dos, avec juste les plus légères des griffures en continuant à embrasser sa peau, remontant lentement vers la nuque.

Il prit la peau entre ses dents juste contre l’os à la base du cou et Lance gémit, remontant les fesses, arquant le dos. L’odeur de ses cheveux et de sa peau emplissait ses sens et il s’allongea sur lui, écoutant attentivement pour ne pas rater le nouveau gémissement lorsque son petit-ami sentit son érection contre sa peau.

Les hanches sous lui remuèrent et réussirent à loger son sexe précisément entre les deux fesses. Puis il commença un mouvement de va-et-vient. Il mordit plus fort, essayant de ne pas se mettre à bouger à son tour à la recherche de la friction crée par leurs deux corps l’un contre l’autre et des ondulations avides et sans honte des hanches de Lance. Des grognements échappaient de la gorge contre ses lèvres et il ne doutait pas que le sexe de son amant soit à présent en érection contre le matelas.

Sa bouche descendit le long de son cou vers sa gorge, laissant des marques rouges qui ne le faisaient remuer que plus et si ça avait été n’importe quel autre soir il l’aurait laissé continuer, le faire jouir ainsi, écrasé contre la chaleur de sa peau, poussé par ses mouvements de bassin. Mais Lance lui avait fait une déclaration ce matin et il se voyait mal la passer sous silence. Il se releva donc à contre cœur et entendit le gémissement de reproche.

Il se saisit de la bouteille de lubrifiant sur la table de nuit.

-Allez, à genoux.

La réponse, sûrement insultante de Lance fut étouffée par les draps et il obéit, relevant la croupe et écartant les genoux, laissant apparaître l’entrée rose mais aussi son sexe rougi et gorgé de désir.

Il versa un filet de lubrifiant froid sur la peau et regarda avec un sourire le sursaut et le regard accusateur qui accompagnèrent le cri que poussa son amant. Il suffit qu’il passe son doigt contre l’anneau sensible, appuyant à peine imperceptiblement, pour être pardonné, la tête de Lance se posant à nouveau sur le lit.

Il posa la main gauche sur les reins de l’américain et les sentit se creuser plus encore, tandis que ses cuisses s’écartaient et que ses fesses se relevaient.

Le corps de Lance était toujours honnête, répondant au moindre de ses gestes, embrassant immédiatement ses désirs et ses besoins, s’offrant à lui sans hésitation.

Il introduisit l’index dans un mouvement lent mais inexorable. Un soupir de satisfaction fut la seule réponse de Lance dont le corps se détendit plus encore, ses cheveux se répandant sur ses bras, ses yeux se fermant. Bientôt il deviendrait impatient et pousserait contre lui avant de lui dire d’arrêter de jouer et de le prendre, mais pour l’instant il profitait des sensations qui le submergeaient et lui faisait perdre la tête. C’était l’un des moments qu’il préférait.

- Tourne-toi, lui fit-il peu de temps après, les hanches de son amant ayant juste commencé à remuer suite à l’introduction d’un deuxième doigt.

- T’as pas l’impression d’avoir été un peu vite ? Et de donner beaucoup d’ordres, monsieur Impatient ?

Mais Lance se retourna quand même.

- Cette fois-ci je n’ai pas voulu attendre que tu me supplies de te prendre mais si tu veux on peut y remédier.

Il reçut un regard courroucé.

- Quant au reste et bien il se trouve que j’ai envie de te sentir te détendre autour de ma queue et pas de mes doigts, mais si ça te va pas…

Les yeux de Lance étaient brûlants de désir et ses mains s’étaient agrippées aux draps.

- Je prendrai ça pour un d’accord.

Il n’eut pas le temps de continuer à être fier de lui. Lance l’avait renversé sur le dos, l’embrassant à pleine bouche, frottant leurs deux sexes l’un contre l’autre, caressant son visage, griffant son cou.

Il se releva après avoir mordu une dernière fois sa lèvre presque au sang.

- Reste-là, ordonna son amant, ses cheveux en bataille encadrant son visage.

Il laissa sa tête retomber sur le matelas et obéit, regardant Lance se glisser entre ses jambes, le sentant caresser ses cuisses et le voyant réchauffer le lubrifiant sur ses paumes. Mais au lieu de ses mains ce fut sa bouche qui se posa sur lui, étroite et chaude contre le gland, le faisant sursauter de surprise et de plaisir. Puis elle continua, le prenant toujours plus profond, parfait mélange de friction et de glissement.

Il releva la tête, regardant la langue rose de Lance qui jouait à le caresser juste sous le gland, faisant tressaillir tout son sexe.

- Je vais finir par croire que j’ai un rival de taille.

Un bruit humide accompagna le mouvement de Lance.

- Vraiment ? demanda-t-il, les sourcils incrédules, alors que sa bouche était luisante et rouge.

- Je me plains pas mais j’ai l’impression que tu t’en occupe plus.

- J’ai viré ma cuti pour toi et c’est juste maintenant que tu remarques que je fais une fixette sur ta bite ?

Il posa une main glissante de lubrifiant sur lui, serrant juste comme il fallait dans un mouvement fluide et lorsqu’il arriva au bout son autre main reprit la course depuis la racine.

- T’as aussi réussi à louper le fait j’aime plus que tu me prennes le cul que te le prendre ou sur ça t’avais percuté ?

Ses mains continuaient leur ballet et il était clairement temps de le faire taire. Il se releva et l’attrapa pour l’embrasser, plantant ses pieds sur le lit et le tirant contre lui. Son petit ami se laissa faire mais ses mains continuèrent à le caresser.

- Mets tes jambes autour de moi, murmura-t-il avant de mordiller son oreille.

Les longues jambes passèrent autour de sa taille et il arrangea les siennes pour accueillir son amant contre lui. Il posa les mains sur sa taille et elles glissèrent naturellement sur ses hanches.

- Les mains autour de mon cou, dit-il avant de commencer à le soulever.

Il sentit les jambes autour de lui se repositionner pour avoir un meilleur appui mais n’y prêta pas attention, occupé à le mener là où il voulait.

- Oh.

Les ongles courts commencèrent à s’enfoncer dans son épaule alors qu’il sentait la chaleur de l’anneau de muscles juste contre le bout du gland, il pouvait même en sentir les tressaillements de plaisir. Il le guida, accompagnant et freinant en même temps sa descente, refusant de précipiter les choses, voulant profiter des sensations tellement plus vives, de l’étreinte de la chair chaude et glissante. Tous les nerfs le long de son sexe étaient submergés par les sensations alors que le canal se laissait pénétrer, élargir, envahir, tout en tentant d’arrêter sa progression, de le retenir ce qui ne faisait que plus de points et de moments de friction.

Lorsqu’il fut jusqu’à la garde il ferma les yeux et se laissa un moment pour reprendre ses esprits. Il sentait les ongles de Lance dans ses épaules, la tension due à la position et le moindre des spasmes qui le prenait.

Lance amorça le premier mouvement, remuant les hanches, ce qui le fit sortir puis entrer à nouveau, l’anneau de muscles se contractant et entraînant avec lui le reste du passage. Le gémissement rauque, animal de son amant le fit frissonner. Les bras se réarrangèrent autour de son cou alors qu’il se mettait à bouger encore, à la recherche du bon angle, du bon rythme.

C’était une délicieuse torture, trop de temps avec les capotes lui avait fait oublier à quel point tout était sensible, chaque mouvement amplifiant les sensations en en rajoutant de nouvelles encore et encore à tel point qu’il se sentait déjà au bord de l’explosion alors qu’ils venaient à peine de commencer.

- Aaaaah…

Les ongles venaient de lui laisser de longs sillons mais de toute évidence Lance avait trouvé le bon angle. Son cri et son visage pâmé, sa tête rejetée en arrière, le souffle court en étaient la preuve.

Il essaya de bouger lui aussi, s’enfonçant momentanément un peu plus. Il sentit chacun des tremblements qui le secouèrent au rythme de ses gémissements. Autour de lui les cuisses de l’américain se resserrèrent et il commença à bouger avec plus de conviction, l’entraînant avec lui dans la course.

Ses mains se crispèrent sur les hanches, tentant de contrôler ces mouvements qui le rendaient fou mais en vain, le combat était perdu d’avance et il sentait déjà ses bourses se contracter. Il fit donc la seule chose possible et laissa une main prendre appui sur le lit pour avoir plus d’ampleur de mouvement et s’enfoncer plus profondément. Il ne vit pas les yeux de Lance se fermer, trop concentré sur le raz-de-marée de sensations qui menaçaient de l’emporter. Mais il entendit ses halètements mêlés de gémissements alors que ses mains cherchaient désespérément à s’arrimer pour faire face aux mouvements mais surtout aux vagues de plaisir qui déferlaient sur lui.

Une main caressa son ventre et il vit Lance commencer à se branler avec difficulté, tout son équilibre compromis. Il chassa sa main et prit sa place, lui permettant de se raccrocher à nouveau à son cou, de continuer à chasser son orgasme dans les mouvements désordonnés et pourtant étrangement harmonieux de leurs deux bassins.

Il vit la bouche rose s’ouvrir et trembler sur un son qui n’était qu’un long cri silencieux, regarda les yeux bleus dilatés de plaisir qui le contemplaient, sentit les murs brûlants contre son sexe se resserrer et se contracter au rythme des pulsations et des jets du sexe contre sa main et se sentit éjaculer à son tour, laissant son plaisir durer jusqu’au dernier moment, savourant les dernières frictions, les derniers sursauts qui n’étaient presque plus douleur que jouissance.

Lance s’écroula contre lui, leurs deux corps trempés de sueur, encore tremblants, épuisés et repus. Il dégagea les mèches blondes qui collaient à son visage et l’embrassa, le souffle encore court. Ils restèrent là un long moment, incapable de bouger, respirant le même air, sentant la sueur sécher sur leur peau alors que quelques gouttes coulaient encore au gré de mouvements involontaires.

- J’arrive plus à bouger, souffla Lance.

- Qu’est-ce que j’avais dit.

- Il faut bien qu’il y ait une raison pour laquelle je suis obsédé par ta bite.

- Tu es d’une vulgarité…

- Je suis juste américain.

Il réarrangea ses jambes et, un bras autour de ses épaules, poussa Lance en arrière. Il se laissa faire avec une confiance aveugle. Ils frissonnèrent tous deux sous l’assaut de sensations trop fortes pour être agréables sur la peau hypersensible, lorsqu’il se retira enfin.

Il caressa sa joue et l’embrassa une nouvelle fois. Puis il se leva avec des jambes un peu fatiguées par l’effort et surtout l’orgasme pour aller chercher un linge humide dans la salle de bain.

- Allez, on écarte à nouveau les cuisses.

-Déjà ?

Et s’il avait eu dix ans de moins, des heures de sommeil en plus et qu’il n’était pas déjà sûrement une heure du matin, il aurait sans problème répondu à ce défi parce que Lance avait un air alangui et coquin qui était juste irrésistible avec ses cheveux en bataille, ses joues roses, ses lèvres trop mordues, son corps offert et parcourut de marques et ce regard fait purement de sexe et de satisfaction.

- Je serais triste que tu t’endormes en plein milieu.

- Ouais, ce serait plutôt toi, répondit-il avec un sourire.

- En attendant écarte.

Il obéit et le laissa passer le linge entre ses fesses, enlevant le lubrifiant et le reste ce qui éviterait de faire trop criser l’entreprise de blanchisserie et serait plus agréable pour Lance.

- Pfff… Monsieur Parfait, dit ce dernier, un sourire somnolent et étrangement attendri sur les lèvres.

Il remonta le drap sur lui et retourna dans la salle de bain. Lance était déjà à moitié endormi quand il revint s’installer contre lui et le prendre dans ses bras, se contentant de grogner son assentiment et de frotter sa joue contre sa peau.

- Merci, dit-il avant d’embrasser ses cheveux.

L’américain le regardant sans comprendre.

- Pour les tests.

Les yeux bleus se détournèrent et il lui sembla voir une rougeur passer sur les joues.

- J’avais juste envie de me passer de capote, voir ce que ça faisait…

Il caressa son dos, le laissant se mentir à lui-même, le sentant s’endormir peu à peu.

Lance était amoureux de lui. Il n’était toujours pas parti. Peut-être que ça allait marcher. Après tout, qu’est-ce qu’il perdait à espérer ?

xxx

- Et Madame Elizabeth nous a dit que nous aurions un planning pour nous occuper de Shell la tortue.

- Alors, que mangent les tortues ?

William et Diana étaient assis autour de la table en train de boire un verre de lait et de manger des cookies en lui racontant leur journée pendant qu’il coupait des courgettes pour le repas de ce soir. Sa vie n’avait pas du tout fait un détour par la Quatrième Dimension, non. Et ça c’était sans parler du fait que Madame Ex-Parfait était venue déposer les enfants. Sauf que vu que Steve était retenu au boulot pour cause de quelqu’un était con ou en crise ou con et crise, c’était lui qui avait ouvert la porte. Là ça avait été un moment vraiment space, parce qu’elle l’avait regardé avec haine, encore plus quand les enfants avaient voulu être pris dans les bras et lui avaient demandé si après manger ils pourraient jouer à la Révolution. Il ne savait pas encore s’il devait s’attendre à des tueurs à gages ou à un marabout chargé de lui faire avoir des pannes au lit mais il avait jamais autant eu hâte de refermer une porte et pourtant il avait ouvert plus d’une fois à des Mormons et des témoins de Jéhova.

- Elles sont herbivores, mais ça ne veut pas dire qu’elles ne mangent que de l’herbe.

- Elles mangent de la salade, Roger qui est dans ma classe a une tortue, dit William.

- Madame Elizabeth a dit qu’herbivore veut dire qui mange des plantes vertes, comme des morceaux d’arbre mais pas le tronc, comme les girafes.

Son téléphone sonna. Tant que ce n’était pas Steve pour lui dire qu’il ne rentrerait pas avant le coucher de ses mômes tout se passerait bien.

Il essuya ses mains sur le torchon.

- Allo oui ?

- Lance, c’est Trina.

- Hey Trina. Les enfants dites bonjour à ma belle-sœur Trina.

- Bonjour Trina, répliquèrent en chœur les deux chérubins qui n’étaient même pas occupés à tenter de jouer avec des couteaux ou des allumettes pendant qu’il n’était plus devant le plan de travail.

- Bonjour. Les enfants ? Ceux de Steve ?

- Oui. Trina vous dit bonjour les enfants.

Il les regarda sourire et continuer leurs devoirs qui consistaient essentiellement en des exercices de coloriage pour Diana et de lecture pour William, quoi qu’il avait vu aussi des maths il y avait une demi heure lui semblait-il.

- Alors, les intentions de votes sont en votre faveur ?

- Il est encore clairement trop tôt, les listes de candidats ne ferment pas avant le début du mois, mais les sondages réalisés par Ellie montre que les gens sont satisfaits que Gatesworth ait désigné son successeur.

- Tu me tiendras au courant, je pense que Ted va être trop pris par sa deuxième année pour penser à autre chose qu’à ses problèmes d’étudiant.

- Bien sûr. Rosemary m’a enfin fait parvenir les photos du week-end. Je te les ai envoyées.

- Cool !

Il cala le téléphone sur l’oreille et alla chercher sa tablette.

- William, Diana, venez voir les photos.

Il accéda à sa boite mail et téléchargea la pièce jointe.

- Elles sont bien arrivées, merci.

Il ouvrit les premières et les enfants s’agglutinèrent autour de l’écran et il recula.

- Tant mieux. Ça nous a vraiment touché que tu sois venu et que tu aies amené Steve.

- Ça m’a touché que vous m’ayez invité, Trina, quant à Steve c’était un peu l’élan du moment mais c’était agréable d’avoir quelqu’un avec qui me cacher quand j’en avais marre des vieux républicains, des vieilles à chats et des vieilles businesswomen aux dents de requin.

- Je suis très contente de l’avoir rencontré, vous faites un joli couple.

- Deux hommes aussi beaux, le contraire serait triste.

- Je suis heureuse que tu aies enfin trouvé quelqu’un qui te rende heureux, je crois que je ne t’ai jamais vu aussi souriant.

Lance cligna des yeux.

- Je n’ai jamais vraiment été malheureux, je suis loin d’être un type à plaindre.

- Oui mais ça n’a rien à voir avec le bonheur. Rien ne rend heureux comme être amoureux, crois-moi.

Il sentit quelque chose au fond de son estomac, comme une remontée d’acide ou un début de nausée.

- Je te crois sur parole.

- Oh, à part l’inconvenance de ses penchants pour les hommes, Susanne n’a rien trouvé à reprocher à Steve, ce qu’elle a avoué au bout d’un très long interrogatoire en règle de la coalition de ses belles-filles. Donc je pense que tu as trouvé le mec parfait. Ne le lâche pas.

- Steve est clairement l’homme parfait.

- Une seconde ! Bon, on sonne, je te rappellerai pour qu’on parle de Thanksgiving.

- Trina tu sais que je refuse de passer un jour d’hiver enfermé avec la vieille bique…

- S’il le faut je demanderai le numéro de Steve pour le charger de te convaincre. Bon, il faut vraiment que j’y aille, à plus tard.

Il raccrocha avec un étrange poids au cœur, sans vraiment comprendre, sentant juste que quelque chose n’allait pas.

- La maison est belle ! dit Diana depuis la table.

- Les jardins aussi.

- Même s’il n’y a pas de paons, coupa sa sœur d’un ton sérieux.

- Il y a une photo de papa et toi.

- Ah bon ? s’entendit-il dire.

- Oui.

Il se rapprocha et se pencha, une étrange appréhension au cœur. Il ne se rappelait pas que cette photo avait été prise, Steve discutait avec Théodore. Il était à côté de Steve, tourné vers lui.

Il avait déjà vu ce regard adorateur, rayonnant, stupide, amoureux. C’était celui qu’avait sa mère sur la dernière photo prise avec son père.

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Steve posa les clefs sur la petite table trépied et se débarrassa de son manteau. Les enfants en faisaient autant. Lance n’était pas encore rentré. Il enleva sa veste. Son petit ami avait été bizarre hier, ses sourires étaient étrangement friables et faux, mais il avait dit qu’il n’y avait pas de problème quand il lui avait demandé si quelque chose n’allait pas. Il ne doutait pas que Bettany ait été furieuse de le voir accueillir les enfants mais Lance n’était pas du genre à s’en préoccuper et Bettany pas du genre à se montrer méchante devant les enfants…

Il enleva ses chaussures.

- Papa il y a une lettre pour toi.

Il releva la tête, intrigué, il avait oublié du courrier hier ?

L’enveloppe portait juste son nom et l’écriture était oh combien familière.

Ses mains tremblèrent en l’ouvrant. La feuille était presque blanche.

« C’est trop pour moi.
Je suis désolé.
Lance. »

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Dans deux mois ce sera Japan Expo, je ne sais pas si j’aurais le temps de poster le chapitre avant la conv mais en tous cas n’hésitez pas à passer me voir sur le stand NIDDHEG dans la partie Jeunes Créateurs (plus d’infos sur le site et sur le Facebook).

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Chapitre 9 :

physique et autres désagréments, écriture

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