Tu avais demandé du chaos, meish?

May 11, 2008 20:23

BtVS fic. 50 fois 50 mots, dans l'univers alternatif gai et souriant de "The Wish".

Disclaimer : Joss Whedon est le génie à l’imagination débordante.

Notes:

1. meish_kaos, c'est pour toi.
2. Entièrement basé sur l'épisode 3-09, "The Wish" (Meilleurs voeux de Cordélia en vf)
3. Les "White Hats", c'est le groupe qui tente de défendre la ville contre les vampires (Giles, aidé de Oz, Larry et Nancy.) Lisa est un OC, je trouvais plus sympa de lui donner un nom que de l'appeler "lycéenne anonyme #22"
4. Les thèmes sont ceux de la table #2 de un_fandom. Les chiffres entre parenthèses désignent des thèmes de remplacement choisis parmi les thèmes optionnels. Une version courte de cette fic est postée sur la comm.


01. demain

Demain n’existera que si je survis à aujourd’hui. Il n’y a pas d’autre logique, pas de raison de s’encombrer de chimères. Tuer, faire diminuer le nombre d’ennemis. Ils se renouvellent plus vite que je ne peux lutter. Il y a tant de monstres, et en face d’eux - une seule moi.

02. ce dont j'ai besoin

Ce qu’il me faudrait, c’est du sang neuf - oh, que c’est amusant ça tiens. J’ai besoin de vampires plus récents, et qui accessoirement connaissent bien la ville. Mes protégés me sont loyaux bien sûr, puisque traîtres et rebelles ont été tués. Mais il est temps que je renouvelle mes troupes.

03. les diamants des étoiles

Les étoiles brillent de tous leurs feux, mais plus personne ne se soucie d’elles ; la beauté des choses laisse le monde indifférent dans ce quotidien blafard. Et pour quiconque s’aventure dehors à la nuit tombée, faire un vœu en apercevant une étoile filante au firmament est une bien dérisoire protection.

04. karma

On a le temps de réfléchir, le soir, dans le van, et Oz ne s’en prive pas.

Sa conclusion est sans appel : il refuse de croire au karma. Sur un plan individuel, ça aurait pu fonctionner. Mais qu’est-ce que la ville entière aurait dû faire pour mériter un tel sort ?

(05.) problème de logique

Je suis Cordélia. Je suis bien placée pour le savoir.

Mais Cordélia est morte. Larry l’a vue, et on peut croire Larry, il n’est pas du genre à faire des blagues macabres.

Si Cordélia est morte, autant que ce soit elle, la vraie Cordélia.

Mais alors, je suis qui, moi ?

06. attente inerte

Chaque soir, ils patrouillent. Parce que chaque soir, des imbéciles se croient plus forts, plus malins ou plus chanceux, et sortent, au mépris du couvre-feu.

Et pour chaque vie sauvée, ce sont des heures d’attente morne à l’arrière de ce van pourri qui tourne lentement dans les rues de Sunnydale.

07. y vint sombrer

Il y a ceux qui ont vu la ville changer, et qui se sont enfuis sans regarder en arrière.

Il y a ceux que quelque chose retient, et qui se terrent dès que tombe la nuit.

Et puis il y a ceux qui arrivent, papillons suicidaires attirés par la flamme.


08. une image qui flotte

Je vois encore sa table, dans la bibliothèque. Ses manières studieuses, que seul ce grand gaillard brun venait distraire. Elle avait des yeux rieurs.

Je ne peux réconcilier l’image de cette gosse timide avec celle du vampire cruel qu’ils ont fait d’elle. Willow Rosenberg est morte. Willow Rosenberg n’est plus.

09. j'en souffre en moi

Quelle divine ironie s’exprime ici ! J’ai le savoir, mais pas le pouvoir. Un Observateur sans sa Tueuse, c’est l’inutilité portée à son comble. Des gosses courageux, voilà mon armée. Mais nous ne suffisons pas à les arrêter. Tout au plus pouvons nous les contenir - à peine - et compter les morts.

10. le lointain écho

Lointain écho, les coups de marteau résonnent pendant la journée. On dirait que quelque chose se construit, dans cet entrepôt. Mais quoi ? Une place fortifiée, alors que nous n’avons déjà pas les moyens d’attaquer ?

Une rumeur court avec insistance, parlant d’une machine, une machine de guerre, une machine de mort.

(11.) requête

Londres le laisse mariner très longtemps avant de daigner l’écouter.

Comme chaque semaine.

Il leur rappelle très poliment qu’il garde une Bouche de l’Enfer quasiment à lui seul, demande s’ils auraient la gentillesse de lui envoyer la Tueuse un jour ou l’autre, et s’entend refuser sa requête.

Comme chaque semaine.

(12.) tout s'oublie

« Tu règleras ça avec le principal Jackson… »

« Parker. »

« Pardon ? Oh, oui, » Giles retire ses lunettes. « Parker. Enfin, tu lui expliques, et tu obtiens son accord. »

Nancy acquiesce et quitte la bibliothèque, se demandant dans combien de temps le nom de Parker rejoindra celui de ses prédécesseurs sur la plaque commémorative.

13. comateux

Il est faible, au bord de l’évanouissement ; il a perdu trop de sang déjà. Il entend la voix, douce, caressante. « Est-ce que tu veux être des nôtres ? »

Il ne sait pas.

Il tourne alors la tête, voit Willow boire avidement le sang offert par le vampire. Alex hoche la tête.

(14.) il est aube

« Les enfants, si vous avez quelque chose d’urgent à dire… »

Silence.

Le Maître fait un signe de tête, et son homme de main ouvre la lucarne. Le soleil levant grignote peu à peu la surface de la cage. Dans moins d’une heure, ces serviteurs déloyaux embrasseront la lumière du jour.

(15.) insaisissable

Toutes ces connaissances, toutes ces ressources à sa disposition… quel gâchis. Je ne comprends pas pourquoi ma Tueuse remet en cause notre façon de fonctionner. Nous avons des siècles d’expérience !

Mais elle continue à me filer entre les doigts, solitaire et insaisissable, ne daignant reparaître qu’en de trop rares occasions.

16. digne des rois

Le Bronze, mon décor, mon théâtre. J’ai donné des indications, mais je dois reconnaître que mes mignons se sont surpassés. Les lourds rideaux de velours rouge qui tombent jusqu’au sol, les cages disséminées dans la pièce… Et dans mon salon privé, mon trône. Oui, je me plairai à régner d’ici.

17. des pleurs mouillent ses cils

Ils se sont disputés, et elle est sortie en courant, ignorant le couvre-feu. Il avait des mots si cruels, elle a suivi son instinct.

Mais on ne peut plus faire ce genre de choses maintenant, comme le lui rappelle ce jeune homme souriant - avant de lui révéler son vrai visage.

18. la joie éclate et brille

Ma petite Willow… Tellement mignonne. Tellement dévouée. Tellement dangereuse. Je n’autorise personne d’autre à jouer avec le prisonnier, ce serait trop dangereux. Mais à elle, je peux lui faire confiance, totalement. Son sourire éclatant quand je le lui ai présenté, la joie perverse qu’elle prend à jouer avec lui… Délectables.

19. quelque archange en rêve

Quelque archange en rêve est venu lui parler, lui dire où il devait aller, qui il devait attendre.

Et il est allé, et il a attendu. Attendu en vain.

Les mois ont passé, Sunnydale est en proie au chaos. Pourtant, qui sait si derrière ces barreaux, il n’attend pas encore ?

20. il n'a doute qui tienne

Quand la porte du van s’ouvre, il faut se jeter en avant, prêt au combat, sans états d’âmes. On peut douter plus tard, on peut pleurer plus tard. Plus tard, on peut même céder à la peur qui manquait de nous paralyser. Mais sur le moment, le doute est fatal.

21. ce sublime idéal

Je l’ai rêvé, et c’est devenu réalité. Aussi facilement que je presse un bouton pour obtenir ce suave expresso, je me servirai un verre de sang. Et chacun tout comme moi sera libre de se nourrir simplement en tournant un robinet. Notre conquête du monde n’en est qu’à ses débuts.

22. un jour noir

« Willow ? » La réponse se lit sur leurs visages. Ils ont eu Willow.

« Et Alex aussi, » ajoute Larry.

Le nom ne m’est pas familier. Un autre camarade, probablement.

« Giles, on croit que… » la voix de Larry s’étrangle.

« Ils vont les transformer. » Oz semble sûr de ce qu’il avance.

Oh Dieu non…

23. raté

L’Alex que j’étais avant me semble bien pitoyable. Ni ambition, ni force, ni confiance. Rien.

Pourtant, Willow a su déceler dans ce raté que j’étais un potentiel insoupçonné. Moi-même, je ne savais pas ce dont je serais capable.

Je suis si content que le destin m’ait permis de me réaliser.

24. des empreintes dans la neige

Ça mériterait le nom de chasse s’il y avait le moindre sport, la moindre chance que la proie nous échappe. Mais suivre un humain apeuré pour un vampire, c’est aussi facile que pour un boy-scout de suivre une piste sur du sable mouillé ou de la neige à peine tombée.

25. sans direction

Un matin, Cordélia avait cessé de venir au lycée.

Pour ses amies ça avait été une journée éprouvante. Se fier à leur propre jugement, prendre les décisions… tout soudain était devenu compliqué.

Rapidement, Harmony avait conquis le trône vacant, et les deux autres, soulagées, avaient retrouvé leur rôle de suiveuses.

(26.) merci

J’ai sauvé vos vies, mais n’y voyez surtout rien de personnel. Je n’attends pas de remerciements. Je ne veux pas de votre gratitude, de vos sourires reconnaissants, de votre joie mêlée de larmes.

J’ai besoin de rester sourde, indifférente, dure. Comment pourrai-je continuer si je vous laissais toucher mon cœur ?

(27.) de noirs archanges

Il ne leur a pas fallu longtemps pour se hisser haut dans la hiérarchie. Je connaissais l’intelligence de Willow, la force d’Alex, mais ce que jamais je n’aurais soupçonné, c’est leur cruauté tellement inventive, qui les fait ressortir du lot. Comme si le pire en eux avait trouvé à s’exprimer.

28. joins tes doigts et pleure

Jenny Jenny Jenny Jenny… ton nom, une litanie qui jamais ne se tait…
Jenny Jenny Jenny Jenny… les combattants tombent, la bataille continue…
Jenny Jenny Jenny Jenny… je n’ai pas le temps de te pleurer…
Jenny Jenny Jenny Jenny… il n’y a plus que moi, moi et ces gamins courageux…

29. couleur de lumières lointaines

La télévision déverse à longueur de temps ses images d’un monde irréel, à quelques centaines de kilomètres de nous. Comment concevoir qu’il existe toujours un endroit où on se soucie de mode, de régimes ou de paillettes ? Pour quiconque vit à Sunnydale, ces images ont moins de réalité qu’un mirage.

30. inhabituel

Une élève qui disparaît, c’est commun. Il essaie toujours de se convaincre que c’est parce qu’elle a déménagé, et pas à cause d’un… accident.

Une élève qui reparaît, par contre, c’est rare. Plus que rare. Ça n’était jamais arrivé.

Pendant tout le cours, il n’a eu d’yeux que pour Cordélia.

31. obscur

Avec la nuit revient la terreur.

En d’autres temps, d’autres lieux, elle serait irrationnelle, enfantine peur du noir.

Mais la terreur qui s’abat sur Sunnydale au coucher du soleil touche les adultes bien plus profondément que les enfants. Eux ne savent que trop bien les monstres qui rôdent dans l’obscurité.

32. mise à jour

Mon fichier est mis à jour quotidiennement, vous savez. Les noms arrivent, et je les rentre dans l’ordinateur. On les lit à haute voix lors de la cérémonie du souvenir, le quinze de chaque mois au soleil de midi. Notre organisation est bien rôdée maintenant, c’est pas comme au début…

33. la volupté sordide

Elle avait parfois des rêves qui lui laissaient entrevoir la volupté sordide, la noire beauté qui émanait des vampires. Elle se réveillait alors, trempée de sueur, et passait le reste de sa nuit à fixer le plafond et à se répéter qu’éveillée, elle n’en voyait plus du tout les attraits.

34. toujours attendre

Trop jeune pour qu’on la laisse se battre, trop vieille pour ignorer la lutte qui fait rage. Suffisamment maligne pour ne pas prendre de risques - pas besoin d’être un souci supplémentaire pour les White Hats.

Lisa fait la seule chose qu’on lui autorise : elle attend, et elle reste en vie.

35. culpabilité

Pendant la journée, je parviens à les oublier.

Les visages de tous ces gens que je n’ai pas pu sauver. Les visages de ceux que j’abandonnais à leur sort, parce qu’un autre combat, plus loin, m’attendait.

Pendant la journée, je les oublie. Mais ils se vengent en hantant mes nuits.

36. double sens

J’ai besoin d’eux. Ils sont plus jeunes, plus forts, plus rapides.

Ils ont besoin de moi, j’ai l’expérience, les connaissances.

Notre détermination est la même.

Une erreur de leur part, et je meurs. Une erreur de la mienne, et ils meurent.

La seule inconnue, c’est quand nous ferons cette erreur.

(37.) tendresse affolée

Les couples se forment plus vite, la passion bat plus fort. Les règles du jeu sont bouleversées, on ne perd plus de temps, on ne fait plus attendre ses faveurs simplement par jeu. Dans cette atmosphère de fin du monde, chaque minute de bonheur est une victoire arrachée aux ténèbres.

38. tout en noir

Tout en noir, c’est eux, avec cette fascination pour le contraste de leur peau blafarde contre le cuir sombre.

Tout en noir, c’est nous. Camouflées, dissimulées, surtout, ne pas attirer l’attention.

Tout en noir, c’est notre vision de l’avenir après trop de temps dans ce trou pourri qu’est devenu Sunnydale.

39. concentration

Ils ne sont pas concentrés ce soir. Larry et Oz échangent des blagues stupides, Nancy n’a pas tourné une page depuis un quart d’heure.

« Très bien les enfants. Récréation ! On va faire une razzia dans les frigos de la cantine ! »

Je les ai surpris. C’est bon de les entendre rire.

40. rêver de toi

Il se réveille, la gorge nouée et les bras vides. Jenny, encore Jenny, toujours Jenny. Elle lui rend visite chaque nuit maintenant, tantôt accusatrice, tantôt consolatrice, mais absente, toujours.

Chaque songe est comme un coup de poignard, mais Rupert sait que la vraie douleur viendra quand il commencera à oublier.

41. mens-moi

Snyder semble se complaire à me donner tous les détails, comme pour mieux nourrir mes futurs cauchemars. Est-ce qu’il n’a pas encore compris, ce cafard, qu’il n’y avait qu’une façon d’annoncer ce genre de nouvelles ? C’est arrivé très vite, elle n’a pas souffert. Et bordel, en ayant l’air d’y croire !

42. si tu veux

Monsieur Giles, je vous en prie, appelez-moi Jenny. Monsieur Giles, c’est le troisième démon que nous combattons ensemble, peut-être que nous pourrions laisser tomber les formalités ?

« Miss Calendar ? Je vais avoir besoin d’un peu d’aide, vous pourriez rester faire des recherches avec moi ce soir ? »

« Si tu veux, Rupert. »

Oups.

43. c'est de vous qu'est mon mal

« Papa. Maman. Tellement occupés à vous disputer. Tellement soucieux de me dénigrer. Et maintenant que j’ai trouvé ma voie, maintenant que je suis fort, et indépendant, et craint, vous me repoussez toujours ! Tu crois qu’ils méritent ma pitié, Willow ? »

« Non. »

« Willow dit que non. Au revoir, papa. Au revoir, maman. »

44. tourment

Combien d’univers parallèles est-ce qu’il faudrait que je visite pour qu’enfin Alex me revienne ? Oh, je ne veux plus de lui bien sûr. Je veux seulement qu’il revienne, pour mieux le jeter. Tout ce que je souhaite c’est de pouvoir lui faire aussi mal que je le peux, aussi mal.

45. musiques éplorées

Dans leurs cages, les prisonniers geignent et sanglotent, sans savoir que c’est à ça qu’ils doivent de voir prolongée un peu leur misérable existence : leurs plaintes à mes oreilles sont une bien douce musique. Les résignés, ou ceux que la terreur rend muets sont consommés tout de suite - aucun intérêt.

(46.) faux pas

Nancy se sent perdre pied. Elle n’a plus l’initiative, ne fait plus que se défendre.

« A l’aide ! » crie-t-elle, mais Oz et Larry ne peuvent rien pour elle.

Elle trébuche. Le vampire bondit sur elle, la plaque au sol. Des mains de chaque côté de sa tête, des crocs…

C’est fini.

47. tout compte

« Encore tes affiches stupides ? Personne ne les lit ! »

Elle hausse les épaules, referme son feutre et en saisit un autre.

« ‘Draguer pendant la journée, c’est le pied’ ? ‘Couvre-feu respecté, c’est votre vie sauvée’ ? C’est ridicule. »

Ça ne tuait peut-être aucun vampire, mais Lisa se battait avec les armes qu’elle avait.

48. un amour plus fort

Le lien entre eux transcende les univers parallèles, pourtant dans mon monde ils agissent comme deux aimants qui passent leur temps à se rapprocher puis à se repousser. Mais à quoi bon penser à ça maintenant, penser à eux maintenant ? Ce n’est pas comme si je devais jamais les revoir.

(49.) la chaleur qui s'évapore

Elle ne s’était pas attendue à cette sensation, ce froid qui l’envahit avec une lenteur reptilienne.

Elle n’avait jamais avant réalisé que plus jamais elle ne pourrait avoir chaud.

Quand un cou vient se presser contre ses lèvres, cette ultime pensée humaine disparaît, balayée par ses nouveaux instincts de vampire.

50. j'attends la nuit

Quel ennui que le jour… coincés à l’intérieur par le soleil mortifère, on n’a rien à faire qu’attendre, et je n’aime pas ça. Heureusement, j’ai avec moi mes joujoux - et mes toutous. Angel est dangereux, il doit être enchaîné. Mais Alex… lui, je le mène par le bout du nez.

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