Disclaime : Les personnages et l'univers de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling
Titre : L'art de la prose épistolaire
Défi : Juron pour le
Sevys_now et Lettre + scandale
30_baisers Personnages : Hermione/ Severus
Rating : R (le language)
Nombre de mots : 2670
Genre : Romance, humour
Bêta : aucune
Note : Courage, moussaillon, la terre est proche ! Euh, je voulais dire la fin de cette histoire, plus qu'un court chapitre où l'on rencontre le papa d'Hermione qui ne semble pas être du même avis que Severus sur la qualité de la lettre. Merci de votre lecture
L'art de la prose épistolaire (part 3)
Il prit donc les ouvrages empruntés à la section spéciale de la bibliothèque et il décida de lire attentivement tout ce qui pourrait l'aider afin de faire sa demande. Bien sûr, il pouvait faire une demande la plus simple possible, Hermione était assez folle pour l'accepter, mais il voulait bien faire les choses, à la moldu comme s'il espérait ainsi lui montrer qu'il l'aimait elle, ses origines, entière. Jamais, il ne pourrait supporter qu'elle se lance une autre fois cette insulte.
Sur un ouvrage poussiéreux à la couverture de cuir, il tomba sur un article relatant les bon usages de la demande en mariage :
La bienséance exige après une cour continu mais non pressante, que l'homme fasse preuve de ses intentions envers la demoiselle pour laquelle se porte son affection, en demandant au père de cette dernière l'autorisation de l'épouser
"Merlin , pensa Severus, comment pourrais je demander la main d'Hermione ? Si j'étais son père, je me la refuserais.
Si l'homme ne connaît pas de manière intime le parent, il sera conseillé de lui envoyer une lettre pour signifier ses intentions et lui demander un rendez-vous pour entériner la promesse écrite. La missive devra être écrite avec le plus grand soin et respecter les usages du savoir-vivre le plus parfait. Une maladresse, un ton inapproprié serait fatal pour l'issue de l'union.
Si le père accepte de vous recevoir, vous devrez faire preuve de la plus grande courtoisie et amabilité. Un propos déplacé, une remarque grivoise ou un juron pourrait irrémédiablement vous fermer les portes du mariage.
"Oh merde, comment vais-je réussir à écrire cela. Je ne peux m’empêcher de jurer et d'insulter quand je suis soumis à des émotions intenses. Comment vais-je faire pour ne pas ... Oh crotte d’hippogriffe, je dois m'obliger à mesure mon langage pour cette éventuelle entrevue. Il faut que je l'écrive cette satanée lettre."
D'un pas leste, Severus se dirige vers la bibliothèque à la recherche de deux ouvrages distincts, l'art de la correspondance moldu et les insultes moldus afin de déterminer celle qu'il pourrait prononcer sans devoir lancer un sort d'oubliettes sur ses futurs beaux-parents, ce qui déclencherait la colère de sa douce dulcinée, ainsi que l'ouvrage sorcellerie et maîtrise de soi.
Il se plongea dans le dernier ouvrage et décida de procéder à un enchantement d'objet, après mûre réflexion, il décide d'acheter une montre argenté, pas trop grande qu'il puisse mettre au poignet mais aussi dissimulé sous ses manches. Enfin, avoir des bras fins comme des brindilles lui permettait de mettre le bracelet presqu'au niveau de coude et nul ne s'amuserait à vouloir lui tâter les biceps, enfin sauf une mais il faudrait calmer ses ardeurs ou bien les siennes . Merlin que c'était dur de jongler entre l'amour, les hormones et faire des projets d'avenir !
Il plongea la montre dans une potion préparée par ses soins, lança un sort d'électricité et psalmodia une incantation précise de ses désirs. A l'origine ce rituel était destiné à encourager les bons comportements en donnant une once de plaisir à la personne, mais se connaissant bien, Severus avait préféré une manière plus brusque, abrupte pour parvenir à ses fins.
Chaque fois qu'il portait cette montre, toutes ses insultes préférés du monde sorcier et celles apprises au contact de Tonks qui jurait comme une charretière, chaque fois qu'elle cognait un pied de meuble ou bien des moldus torturés pour satisfaire la perversion de son maître pendant les premières années, en particulier les routiers qui par leur capacité à voyager mélangeaient les différents idiomes en un florilège d'insultes des plus intéressants. Les filles de joie aussi, avait un vocable des plus développés mais focalisé toujours sur une seule partie de l'anatomie.
Bref, Severus s’apprêtait à renoncer à tout ce savoir, toute cette connaissance accumulée pour ne pas se retrouver en mauvaise posture lors de sa rencontre avec son beau-père. Il mit sa montre, ne ressentit aucun effet. Dépité, il rejoint son bureau de Directeur et se décida à attaquer l'ouvrage de la bonne correspondance. Il lut attentivement la page consacré aux relation avec les beaux parents ainsi que les usages en vigueur pour « que la bienséance soit au rendez vous de l'information demandée. »
Sur un bout de parchemin, il nota toutes les informations car de multiples tentatives avaient eu raison de lui et une belle page blanche immaculé attendait impatiemment d'être couverte d'encre noire lisible. Il eut quand même la satisfaction de constater que son sortilège était des plus efficace, à chaque juron une petite décharge électrique parcourait son bras, faisait tomber au passage quelques poils. D'un esprit pragmatique, Severus tenta de ré-freiner son langage grossier, le plus usité dans l'intimité, tout en songeant que changer la montre d'endroit fréquemment lui permettrait aussi d’avoir une belle peau imberbe. Un peu de scotch et il pourrait rivaliser avec Mister Sorcier hebdo, en plus pâle, en visage caché et en muscle secs ou séchés selon le bon vouloir de celui qui le regarde.
En même temps , il se précipita sur la liste de jurons tolérés comme acceptable dans la société moldu et se mit à les apprendre religieusement : il fallait qu'il puisse changer des termes comme "encéphalique de Strangulot" en "Vil faquin" ou "crotte, merde, fait chier," par "oh flûte"
Oui tout un apprentissage à faire mais que ne ferait-il pas pour Hermione ? A part inviter Potter au mariage bien sûr.(6)
Il se décida pour satisfaire les consignes de l'art de la correspondance à demander à Hermione quelques informations sur sa famille et en particulier sur son papa.
Hermione eut vraiment l'impression que son pauvre Severus était atteint de sénilité précoce, une tare qui se transmettait de génération en génération chez les Directeurs de Poudlard. Tout d'abord, il l'avait convoqué en fin d'après-midi juste après son dernier cours, ce qu'elle n'appréciait guère car son temps pour corriger les copies serait limité. Il est vrai que demander 25 cm de parchemin sur les vertus du chiffre 69 pouvait donner l’occasion à de fantaisistes élèves de dévier sur d'autres sujet que celui-ci et notamment chercher la racine cubique, supprimer les chiffres après la virgule et faire un devoir sur le nombre quatre : les éléments, la maison, les points cardinaux et que sais-je encore ?(7)
Après l'avoir fait asseoir confortablement dans son meilleur fauteuil, il lui présenta des caramels mous enrobés de papier.
"Hermione, vous aimez vos parents ?
- Bien sûr, pourquoi cette question ?
- (en aparté : une réponse négative m'épargnerait la corvée de cette lettre) Vous avez de bonnes relations avec eux ?
- Oui dans l'ensemble, ils n'ont pas été trop ravis de mon rôle dans cette guerre et des dangers que j'ai pu prendre mais aussi de mes choix amoureux. Ils sont un peu déçu que je ne veuille pas épouser mon ami d'enfance, celui qui est devenu banquier
- Ah oui et le nom de ce morveux est ? aiiiiiiiiiie (petit cri de douleur provoqué par la montre sus-nommé précédemment
Et votre papa, il fait quoi dans la vie ?
- Euh il est dentiste comme ma maman. (de vagues souvenirs d'un vieil homme tenant un micro et interrogeant de pauvres enfants lui revint en mémoire, une émission de télévision)
- Et cela consiste en quoi ?
- C'est une sorte de Médicomage pour dent, il arrache les dents pourris, il creuse celle qui ont des caries pour mettre du plombage, il redresse les dents à l'aide d'appareil, il blanchit les dents d'ailleurs, je suis sûr qu'il pourrait te faire une grosse ristourne si tu le souhaite Severus ?
- Non merci (en aparté , son père est un tortionnaire, il faut vraiment que je fasse attention à mes propos)
- Comment l'on s'adresse à lui, à la maison, dans la rue Lord, Sir ?
- Où allez-vous chercher tout cela, la plupart des gens l'appellent Docteur, maman mon canard en sucre et moi mon papounet d'amour dans l'intimité.
- Je vois, mais le docteur c'est même pour ceux qui n'ont pas besoin de ses services ?
- Non seul ses clients l'appellent ainsi.
- Quel est son degré de tolérance aux gros mots ?
- Assez faible, c'est selon lui un manque de maîtrise de soi quoique....
- Quoique ?
- Non rien une plaisanterie de Maman
- Merci Hermione d'être venue, j'ai une missive à écrire et à envoyer. Je vous retrouve dans mes appartement en début de la nuit.
- Mais mes corrections !
- Elles attendront, vos élèves sont jeunes, moi je suis plus âgé et je risque de mourir avant eux ! Vous ne refuserez pas de combler les attentes d'un mort en sursis ?"
Hermione lui jeta un regard furibond. "Un petit caramel, Hermione ?", une goutte de frayeur se glissant avec lenteur eu creux de sa nuque et de son échine. Qu'il était difficile de manipuler une femme, surtout lorsqu'elle avait ce regard, enfin pas celui-là, la mitrailleuse à Avada Kedavra, mais celui où il adorait se perdre, heureux comme un coq de la tenir dans ses bras. Sur un morceau de parchemin, il nota deux points : "ne pas contrarier Hermione sur le moindre sujet qui ait un rapport quelconque avec ses cours, ne faire aucune allusion à un désir charnel lorsqu'elle est enceinte" et troisième point "ne pas la perdre" souligné.
Après quelques étirements, il prit en compte les renseignement donnés par Hermione et l'appliqua aux consignes de la lettre :
Veuillez noter en haut à gauche, votre nom, adresse, qualité et vertus
En dessous indiquer la date précise de la rédaction de la lettre, l'heure précise n'est pas obligatoire, sauf dans le cas où vous solliciterez un entretien dans la journée.
De votre plus belle calligraphie, nommez le destinataire en faisant bien attention de trouver la désignation qui soit la plus adéquate à votre demande
Dans un premier paragraphe, vous indiquerez en quelques mots précis et chaleureux les qualités qui vous ont charmés chez la fille de ce dernier. Ce sont les premières impressions.
Dans un second paragraphe, vous développerez votre passion naissante pour celle-ci et les tourments émotifs qu'elle provoque en vous et pour finir vous évoquerez les circonstances du rapprochement
Dans un troisième paragraphe, vous mettrez en lumière les perspectives d'avenir envisagées avec votre dulcinée.
Enfin dans le dernier paragraphe vous solliciterez un rendez-vous pour demander permission d'épouser la jouvencelle
Bien sûr les salutation d'usage les plus distingués doivent précédé votre signature, bien lisible
De sa plus belle écriture, même si ce n'était qu'un brouillon, il s'appliqua à former les lettres en une calligraphie qui aurait pu faire rougir d'envie Oscar Wilde. Il remplit les formalités d'usage en ajoutant les informations nécessaires, pesta contre ce nouveau stylo-plume qui avait décrété qu'il ne fonctionnerait que sur du papier de qualité, et devant les insultes du Directeur, lança un jet d'encre sur l'immaculé chemise noire de Severus, qui poussa une série de jurons des moins merlinesque qu'il soit : Crabbe en pompon girl, estomac de pachyderme, ersatz de Rita en culotte rose, "avadakedavriser un objet, ce n'est pas un meurtre", « putain mon plus beau chemisier pour mon rendez-vous de ce soir ».
Tout cela fut clamer avec un débit extrêmement rapide, peu conforme aux us de Severus , mais ce dernier était assez fin pour réduire au maximum la durée des chocs électriques. Certaines personnes mal intentionnés prétendront qu'il n'avait qu'à mieux maîtriser son langage, mais à ceux-là, je leur réponds qui n'a jamais péché en maudissant un stylo qui bave lui jette son premier encrier
Après cette interlude et beaucoup d'hésitations quant à la formulation des phrases, tout en prenant en considération les facteurs essentiels : respect, sincérité et éloquence, il finit par écrire le brouillon de sa lettre. Bien sûr pour punir le malotru de sa rébellion, il changea de stylo, ce dernier gloussa de plaisir devant le vélin végétal de grande qualité. S'il ne l'avait tenu fermement, il aurait esquissé sur tout le pourtour du papier des arabesques de lianes et de feuillages.
Enfin, il mit un point final à cette lettre qui lui avait causé bien du tracas, la mit dans l'enveloppe et fit appel à Fumseck pour l'emmener. Un tel messager apporterait encore plus de prestige à sa requête, il ne se doutait point qu'avec une telle missive, le père d'Hermione serait ravi du bon parti pour sa fille. Non, là même lui, en relisant son brouillon, ne pouvait revenir que sur ses affirmations précédentes, Il donnerait sa fille à un tel homme. Peut-être avait-il trop insister sur sa grandeur, mais la sincérité est de mise dans ce genre de relation.
Un petit bruit à la porte l’avertit que sa dulcinée venait d'arriver, il détacha négligemment les trois premiers boutons de sa chemise, col montante, s’apprêtait à mettre du Barry White mais résista à la tentation. Quelle calamité d'essayer de penser comme un romantique ! Alors que sa propre définition consistait à préparer une potion et couper des ingrédients en parfaite synchronie.
Hermione se tenait là à ses côtés, ne semblant guère faire attention à ce léger écart vestimentaire. Elle était toujours aussi furieuse de sentir que Severus voulait régenter sa vie et ses choix comme une figure paternelle. Elle n’était plus une gamine et surtout la personne qui lui imposerait sa manière de vivre n'était pas encore né et il allait bientôt le découvrir
"Severus, nous devons parler, nous avons des choses à régler
- Chérie, tout ce que tu voudras, mais approche toi de moi ! tout en tapotant la place à côté de lui sur le canapé
- Sois sérieux, je veux discuter ,pas avoir une relation torride avec toi
- Mais je peux faire les deux, je me suis entraîné aujourd'hui
- Pardon, cria Hermione, dont les hormones agissaient déjà en un crescendo d'aigu
- J'ai fait le tour du lac au pas de course, une centaine de pompes et j'ai...
- Severus, tu n'as pas quitté le bureau de la journée !
- Mais mon patronus oui et c'est aussi du sport !
- Je n'ai pas vu de biche argenté.
- Euh, c'est une lapine maintenant »
Un silence passa, Hermione ne savait si elle devait se sentir flattée d’être le nouveau patronus de Severus ou fâchée de cette référence notable à ses dents proéminentes lors de son adolescence. Elle hésitait vraiment entre deux réactions lorsque la perfidie l'amena à se poser la question suivante peut-on changer son patronus par volonté parce que là, elle espérait qu'il apprécierait le mignon éléphanteau.
"Je consens à m'asseoir avec toi, mais je veux que notre relation soit claire. Je garde ce bébé, je connais ton passé ou pour être plus précise, je sais que tu n'es pas un paradigme de vertu mais ce qui compte est ce que tu es maintenant et cet homme je l'aime, et voyant son sourire satisfait, elle rectifia et cet adolescent aux hormones en folie, je l'aime. Je ne veux pas que tu me donnes le moindre ordre, que tu essayes de réguler ma vie sur le plus petit point.
Si j'ai envie d'être avec celui qui a tué Dumbledore, celui qui s'est enfui de Poudlard avant la bataille, c'est mon droit absolu, je connais la vérité et je te connais. Les qu’en-dira-t-on, cela fait des années que cela me passe au dessus de la tête. Etre dans la même classe de potion que Malefoy et toi m'a forgé le caractère
-Mais tu ne te rends pas compte que
-Tu es un imbécile réactionnaire, que ton caractère est d'une telle amabilité et ta courtoisie non feinte fait de toi un prétendant pour l'homme idéal de l'année de Sorcière Hebdo.
- Tu es vraiment cruelle. Tu es une ... gourgandine du cynisme
- Pardon, tu peux de montrer cruel, sarcastique et moi je devrais être dépourvue de la moindre répartie ?
- Vil faquin, tu ôtes la substance à mon âme.
- Severus, je ne comprends rien, tu as l'air épuisé. Va te reposer, je ne te hais point mais qu'est ce que tu m'exaspère.
(6)L'amour rend aveugle, pas sénile quand même !
(7)Vous pensiez à autre chose avec le chiffre 69 ? *sourire angélique avec port d'une auréole*