Titre : L'oeillet violet
Auteur :
Bagin31 Personnages/Pairing: Pansy/Olivier
Disclaimer: Les personnages et l'univers appartiennent à J.K Rowling, les petits vieux je me les garde, de telles perles on ne les laisse pas tomber !
Défi : fleurs et trois en un de
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Nombre de mots: 3655
L'oeillet violet
Olivier ne savait pour quelles raisons il avait donné son aval à la proposition de l'attachée de presse de son Club de Flaquemare. Peut-être était-ce dû à son sourire, à sa manière de présenter les choses ou pour ne pas se faire chahuter par ses camarades de jeux. Ou bien pour éviter de répondre favorablement à l'autre alternative, consistant à poser dans le plus simple appareil, un Cognard en guise de cache-sexe. La proposition du Vif d'Or, ayant été rejeté par l'ensemble des clubs pour préserver la dignité de ses membres et ne pas outrer les mœurs des jeunes enfants, adulant ce sport.
Par dépit, Olivier accepta de devenir avec quelques uns de ces camarades l'enjeu d'une enchère, consistant à accompagner la gagnante ou le gagnant pendant une semaine dans tous ses déplacements officieux ou officiels, à raison de trois heures minimum par jour.
Olivier mésestimait son charme et ne pensait pas être l'objet d'un aussi grand succès. Brun au visage avenant, une cicatrice fine sur son sourcil droit, qualifiée par ses admiratrices de sexy et de « douloureux souvenir de sa première participation à un tournoi de la Ligue » par lui-même, il avait un sourire discret mais qui semblait toujours ancré en lui, comme la promesse d'une attention ou d'un bonheur à venir. Son corps était sculpté par ses longues heures d'entraînement et de jeu au Quidditch, même s'il ne portait guère attention à ce genre de détail. Ce qui lui importait était de jouer à son sport préféré, de ressentir l'ivresse de survoler un stade remplie d’aficionado scandant le nom de son équipe et surtout parce que la pratique du Quidditch le rendait euphorique. Il ne se sentait entier que lorsqu'il volait sur son balai, à anticiper les mouvements des adversaires et adopter une stratégie pour les mettre en déroute et favoriser la victoire de son équipe.
Il fut d'autant plus surpris de la somme que proposa d'enchérir une personne anonyme, plus de 10 millions de Gallions. Cet argent permettrait au Club de Flaquemare de subvenir à ses besoins pendant une vingtaine d'années et pourquoi pas envisager la création d'un club amateur de jeunes, servant de vivier pour leurs futurs recrutements. Olivier ne put refuser la proposition, tant elle était pour lui l'assurance de la poursuite de son rêve.
Après quelques ajustements administratifs et la certitude que l'argent fut placé dans le coffre de la banque de Gringotts, les responsables du Club lui donnèrent le planning de la semaine imposée par la demoiselle.
Olivier jeta un bref coup d’œil à le liste et fut atterré par la liste donnée. Elle consistait à accompagner la personne dans des emplettes pendant deux journées, celle du lundi et du samedi. Le mardi, il devrait l'accompagner à une de ses œuvres caritatives, le lendemain à un concert des Bizzarr' Sisters et les jeudis et vendredi, il n'avait que pour simple obligation de partager un des repas avec elle. La journée de dimanche quant à elle était entièrement réservé et qualifiée de "surprise"
Olivier n'aimait guère ce groupe de rock, qui avait perdu pour lui de son intérêt et de sa superbe en s'amusant à créer une chorale reprenant tous leurs succès et leur assurant une rente à vie sans qu'il ne produise le moindre effort créatif, si ce n'est de monter sur scène une fois tous les 18 mois pour un concert privé, à prix d'or d'une demi-heure environ.
Le lundi, il se rendit au Pré-au-Lard, afin de rencontrer la jeune bienfaitrice qui l'attendait dans le salon de thé de madame Piedoddu. Ébloui par tout ce rose qui envahissait la décoration de la boutique, il chercha du regard la personne avec laquelle il devrait passer sa semaine. Deux personnes pouvaient correspondre aux critères données par son entraîneur : femme fortunée. La première était une dame charmante aux cheveux grisonnants avec un petit sourire espiègle qui le salua à son entrée et la deuxième, une jeune femme blonde au regard appuyé. Il lui sembla connaître cette dernière, sûrement une ancienne camarade de Poudlard. Il chercha pendant de longues secondes et finit par mettre un nom sur le visage. Il eut un imperceptible mouvement de recul qu'il tente de masquer par un courage gryffondien et il s'avança d'un pas mesuré vers ce qu'il ne pouvait que qualifier de désastre. Elle lui renvoya son plus beau sourire, celui calculé et esquissé pendant des dizaines d'heures devant un miroir, pour exprimer à la fois l'encouragement et la timidité dont devait preuve une personne de sa qualité. Elle toussota discrètement, lorsqu'il fut devant elle et resta stoïquement devant elle, l'encourageant sans succès à prononcer les premières paroles.
"Olivier, je suis ravie de te voir. J'apprécie d'autant plus ta ponctualité, quelques minutes de plus et mon breuvage aurait été imbuvable
- Je suis là pour te servir, Pansy
- Mademoiselle Parkinson, je te prie et je suis heureuse de ta compréhension des choses. Tu ne sembles pas avoir hérité des tares de stupidité de ta maison"
Olivier s’apprêtait à répliquer d'une manière peu courtoise à cette dernière remarque mais elle le stoppa d'un geste de la main et l'invita à le suivre pour sa série d'emplettes.
Jamais encore, il n'avait accompagné de jeune fille dans la recherche d'une tenue idéale. Après cette expérience là, il se jura de ne jamais plus le refaire, quitte à s'engager dans une expédition de dressage de Dragons en Roumanie.
Pansy ne cessait d'aller d'une boutique à l'autre, critiquant la qualité du tissu, le prix excessif de cette étole et s’évertuant à essayer une dizaine de robes dans chaque, sans toutefois en acheter aucune.
Il l'avait vu essayer des robes aux décolletés discrets mais bien coupés pour mettre en valeur sa poitrine fine. Des robes d'aisance, légèrement fendue sur le côté, conçu à l'origine pour faciliter les mouvements amples et la pratiques d'exercices et qui ne servait qu'à mettre en valeur le galbe de ses jambes fines, mais pas assez musclés pour son goût. Il secoua la tête, ne comprenant pas comment il en était venu à se focaliser sur le physique de la gagnante de l'enchère.
Pansy quant à elle, s'amusait vraiment de la situation et essayait des tenues de plus en plus transparentes ou affriolantes, mais avec une discrétion dans la décadence qui était transmises de génération en génération dans les familles de Sang-Pur. Pour la dernière boutique de la journée, elle hésita une fraction de seconde avec celle de sous-vêtement mais elle jugea que si cette approche avait pour elle l'avantage de se montrer efficace pour attirer son attention, elle n'en restait pas moins un peu brutale surtout pour un premier jour. Elle se contenta donc de rentrer dans celle du chapelier où elle acheta le seul article de cette longue journée, un cache-chignon, en argent massif dentelé et une pique ciselé coordonnée.
Pour cette journée de mardi, Olivier semblait presqu'enthousiaste. Il faut dire que c'était la seule du planning qui ne lui donnait pas envie de prendre ses jambes à son cou, surtout connaissant maintenant sa partenaire hebdomadaire.
Il se demandait quelle œuvre caritative, Pansy pouvait bien subventionner. Sa famille était l'un des plus aisés de la Grande-Bretagne sorcière, souvent sollicité, elle était aussi connu pour être proche de ses noises. Ceci expliquant son étonnement de reconnaître l'enchérisseuse en la personne de mademoiselle Parkinson.
La journée commençait par un lunch, en compagnie d'autres membres bienfaiteurs, aux visages parcheminés qui s'empressèrent de se jeter sur les différentes victuailles, de tailles si modestes qu'Olivier soupçonna les Parkinson d'avoir jeté des sort de reducto sur ses derniers pour donner l'illusion d'une quantité.
Pansy semblait avoir fort à faire à organiser l'évènement et ne semblait guère prêter attention à sa présence. Une inattention qui ne lui déplaisait pas, il pouvait ainsi mener sa petite enquête sur la cause qui réunissait une partie du gratin sorcier, principalement ceux qui aspiraient à faire la couverture de Sorcière Hebdo ou de la Gazette du Sorcier.
Il commença par questionner son voisin de table, un homme au visage boursouflé et rouge qui se présenta comme un des anciens mari de Murielle Weaslay. Bavard, il s'empressa de révéler avec une once de malice la cause qui réunissait tant de personnes en ce jour mais pour préserver le silence sur ses médisances, il lança un sort de silencio auparavant.
"Monsieur, je pense que si vous accompagnez mademoiselle Parkinson, c'est qu'une, comme dirais-je, certaine intimité règne entre vous
- Non pas du tout, je l'accompagne parce que j'ai un contrat avec elle.
- Hum, je vois. La jeunesse a certain avantage quoique je n'aurais pas choisi Mademoiselle Parkinson pour ce genre de commerce, elle a la réputation d'être trop volatile...
- Je n'ai pas choisi, elle m'a gagné
- Oh
- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, enfin suggérer. Il n'y a absolument rien entre nous !
- Je ne voulais pas vous embarrasser, je respecte les petits secrets
- J'en suis sûr. Aucun potins ne doit franchir vos lèvres, j'en suis persuadé, prononcé avec une pointe d'ironie pouvant passer pour de la courtoisie
- Vous m'avez bien jugé, Monsieur et pour répondre à votre question, cette œuvre de charité à pour objectif de redorer le blason de la famille Parkinson
- Oui, entre sa famille Mangemort et tenter de livrer Harry à Voldemort !
- Non, non pas ce genre de détails ! Son nom
- Je ne comprends pas ?
- Comme vous semblez l'ignorer, le nom de Parkinson a une consonance particulière chez les moldus. Elle signifie maladie dégénérative des tissus nerveux. Les personnes atteintes de cette maladie ont des mouvements désordonnés qui les empêches de mener une vie paisible.
- Ne me dites pas que Parkinson cherche à aider des malades moldus ? C'est impensable !
- Non, mais certains sorciers issus de mariages mixtes se sont amusés à tourner en dérision son nom, notamment dans un pamphlet sur Pansy
- Vous avez une exemplaire, demanda avec avidité Olivier ?
- Pour pallier à cet inconvénient linguistique, Pansy subventionne de la recherche scientifique sur les strangulots, leur inoculant le gène de cette maladie et observant le traitement pour soigner. Depuis le décret Dobby, ce genre de recherche ne peux plus se mener chez les elfes de maisons
- Donc si j'ai bien compris, Pansy et sa famille subventionne des Médicomages pour qu'ils s'amusent à jouer avec des strangulots et si leur résultats s'avèrent positifs, trouver un remède pour les moldus. C'est une bonne chose, je ne pensais pas que Pansy soit capable d'un tel...
- Non, vous vous méprenez. Si les résultats sont positifs, seules les personnes ayant dans leur lignée un Sang-pur pourront prétendre au traitement. Vous n'ignorez pas que les mariages consanguins ont multiplié les tares."
Pansy, l’œil furibond observait Olivier en conversation avec ce sénile de Monsieur Goyle, le frère du grand-père de l'ami de son père. Elle devait prendre sur elle pour ne point faire scandale, même si l'envie la tenaillait. Le sort de silencio enlevé par les bons soins de l'homme âgé, elle effleura Olivier en lui murmurant d'un ton sec. "Demain 18H00, à l'Alamgra"
Jamais elle n'aurait songé qu'un homme puisse lui ravir les attentions d'Olivier. Elle avait bien pris soin de n'inviter que de vieilles rombières ou des adolescentes tout juste sorties de l'enfance. Non le plan ne se déroulait pas comme prévu.
Mercredi, Olivier profita de sa matinée et du début de l'après-midi pour faire quelques passes avec ses camarades. Il rentra épuisé, mais heureux dans la douche des vestiaires. Un hibou le scrutait, pendant qu'il chantait un air connu, un peu pop de la RITM. Il attendit que l'homme ait fini son récital chaotique pour lui mordiller le mollet et présenter son cou afin qu'il prenne un message.
Ce dernier venant de Pansy, lui donnait les recommandations quant à la tenue adéquate pour la soirée : Un robe violette avec emmanchures noires ! Et pourquoi pas rose avec des cœurs bleus ?
Le confondait-elle avec le regretté Dumbledore. Le mot était accompagné d'un reçu pour Madame Guipure. Il finit de se sécher en maugréant : cette femme le rendrait fou. La journée n'était pas encore fini que déjà il aspirait au lundi suivant.
Madame Guipure se fit un plaisir de lui donner la robe, couleur parme, en le félicitant pour son goût et son aptitude à faire fi de la mode du moment. Olivier doutait que ce genre d'horreur fut à la mode une seule fois dans l'existence des sorciers et même des moldus. Il refusa poliment de garder cette choses sur lui et attendit patiemment qu'elle lui fasse un paquet
Il sortit de la boutique et se dirigea vers le cordonnier afin de lui demander de confectionner une paire à la hauteur de sa tenue. Mademoiselle Parkinson voulait jouer à cela, il aurait le dernier mot.
Il fit lesté une paire de bottes de bonne qualités de quelques kilos, par un simple claquement de botte, comme la salutation à la germaine, un pays d’Europe. L'enchantement était si sophistiqué qu'après ce mouvement d'amorce, une simple flexion du pouce dans la chaussure permettait de modifier son poids en ajoutant une trentaine de kilos.
Le prix fut à la hauteur de ses exigences et lui coûta un salaire mensuel, mais la perspective d'écraser les pieds de Pansy par une fugace maladresse le valait bien.
S'il faisait abstraction de la musique, la soirée se passa agréablement pour lui, surtout les petits cris de fouines poussés par sa partenaire de danse qui la fit passer pour une hystérique. Lui, dans sa tenue bariolé, semblait au contraire normal. Certes un peu maladroit mais digne.
Jeudi, il se rendit au manoir des Parkinsons pour transplaner avec Pansy, chez des membres de sa famille pour un petit repas.
Ils furent accueillis par deux charmantes vieilles dames, aimables et souriantes, tout du moins au premier abord et qui semblaient souffrir d'un défait d'audition sélective. Si l'on avait demandé à Olivier de qualifier ces dames après le repas, les mots de « démence effective » lui sembleraient le plus appropriés.
Margaret et Julianne, étaient les sœurs cadettes de feu la grand-mère maternelle de Pansy. Ce repas organisé chaque année était pour elle l'occasion de trouver confirmation à leurs dires, Pansy ne trouverait jamais aucun sang-pur acceptant de s'unir à elle. Leur surprise fut donc grande de voir Olivier Dubois, accompagner leur arrière-petite-nièce. Après un bref silence où le jeune homme eut l'impression de subir un interrogatoire visuel des plus poussés, les deux vieilles dames considérant que l'appréciation était positive, ils purent rejoindre la table, préparée à cet effet, ornée d'une nappe et de serviettes en dentelles précieuses.
Après quelques banalités d'usage sur le temps, sa profession et son opinion sur le dernier balai qui venait de sortir « l'éclair météore 8786 », Julianne entama la salve de questions pour connaître plus intimement le jeune homme qui se sentait fort mal à l'aise en leur compagnie. Un certain relent empoisonné étranglait sa gorge.
"Vous êtes bien un Sang-Pur, non ?
- Pardon, je ne vois pas ce que ...
- Je vois Pansy. A ton âge avancé, près de 26 ans, tu ne peux prétendre à faire la difficile. Il est bien fait de sa personne, c'est déjà ça"
Margaret ausculta les pectoraux d'Olivier et coupa sa soeur
"En effet, il me semble bien apte
- Oui, je crois. De toute façon, après le désastre de sa pseudo-romance avec Drago Malefoy et l’humiliation de se voir préférer Milicient par Vincent Crabbe, je crois qu'elle ne pouvait tomber mieux. Elle nous a quand même éviter la honte de s’amouracher d'un Weasley.
- Je n'ai pas été "jeté" par Vincent, c'est moi qui n'est pas voulu m'em-
- Balivernes, ma chère Pansy."
Et Julianne, se penchant vers Olivier, lui demanda de la manière la plus innocente aux monde :
"Vous n'avez pas de problème génétique ou une défaillance spermatozoïde ? Les parents de Pansy ont eu le malheur de n’avoir que cette pitoya..., enfin cette enfant. Vous comprendrez que nous voulons nous assurer que la lignée ne soit pas compromise par une procréation limité !
- Olivier chéri, tu oublies notre rendez-vous de cet après-midi, nous ne pouvons faire attendre le Ministres des jeux et sports magiques. Merci pour ce délicieux repas, mes chères tantes."
Pansy sortit au pas de course du Manoir, entraînant de force Olivier encore estomaqué par cette scène, maudissant ses deux vieilles tantes :
"Je les exècres, ces vieilles rombières. Elles me pourrissent la vie depuis que j'ai l’âge de onze ans. Ce sont elle qui ont suggéré à mon père cette union avec les Malefoy. Et je ne peux même pas leur balancer à la figure tous ce que je pense d'elles et espérer qu'elles crèvent d'une crise cardiaque ! Elle détiennent les trois quart du capital de l'entreprise de Père. Si elles décident de vendre nous nous retrouverons comme des personnes banales, comme, oh mon Dieu, des Weasley.
- Chéri
- De quel droit te permets tu de m'appeler ainsi Olivier Dubois !
- Je ne t'appelle pas chéri, je ne suis pas sénile quand même. Tu m'as fait passé pour ton fiancé sans me demander mon avis
- Comme si cela avait la moindre importance, tu devrais être heureux qu'une personne de ma qualité daigne te donner ce rôle
- Pansy Parkinson, vous êtes la plus grande peste qu'il m'ait été donné de côtoyer. Passer ces quelques jours en ta compagnie m'ont dressé le portrait idéal de la femme que j'épouserais : ton absolu contraire".
Et il transplana aussitôt, non pour fuir les cris de rage de Pansy mais pour s'éviter à lui-même la tentation de l'occire
Le lendemain et le surlendemain, il ignora complètement ses obligations envers Pansy. Que Merlin lui pardonne, mais la perspective d'un dîner chez les Croupton ainsi qu'une autre virée à la recherche de chiffons étaient insupportables pour lui. Comment cette petite mijaurée pouvait s'amuser à le manipuler et le traiter ainsi ?
Le samedi soir, il eut la surprise de recevoir la visite de Pansy à son domicile, qui prenant bon usage des préceptes de sa maison utilisa tous ses charmes et ruses pour convaincre Olivier de l'accompagner au bal de l'année chez les Malefoy. Après milles excuses faussement sincères et un visage contrit, elle réussit à l'attendrir et il accepta pour ne pas la mettre dans l'embarras d’accéder à sa requête. Pansy était une personne impoli, sournoise, arrogante mais elle avait quand même eut le courage de s'excuser pour son comportement et rien que pour cela il lui devait bien cela, enfin surtout à son Club. En le quittant elle lui demanda seulement d'apporter une fleur-boutonnière pour son corsage
Le dimanche matin, le hibou apporta la gazette du sorcier qui relatait en troisième page, dans la rubrique "si vous n'êtes pas célèbre, vous ne méritez pas de figurez ici" le dîner qui devait se dérouler le soir-même chez Drago Malefoy et sa charmante épouse, Astoria. En lisant furtivement l'article, il recracha son café en lisant ces quelques mots que la journaliste avait pu tirer de l’organisateur de la soirée : "En effet, cette soirée sélective ne concerne que le gratin de notre monde et ne sont invités que les couples mariés ou les fiancés dont la noce est prévu pour la fin de l'année. Aucun célibataire n'est admis, nous avons veillé à cela." Et la journaliste ajoute "sous couvert de confidence, Drago nous a affirmé que nous aurions la surprise de voir se révéler deux jeunes couples, notamment une ancienne camarade de sa promotion"
"La garce ! Si elle croit que je vais accepter de ... Oh"
Et un sourire machiavélique orna son visage. Autant le courage de Pansy fut feint, autant la petite lueur de ruse qui envahit son regard ne fit aucun doute qu'un filament de serpentard avait envahi sa pensée et le petit encart quotidien qui précisait la signification des fleurs lui donna l'idée pour exprimer ses sentiments de la manière la plus subtile possible.
Il se rendit chez le fleuriste et fit confectionner une boutonnière particulière. Sur un lit de verdure, composé de starmoine, il choisit de mettre un magnifique œillet violet.
Le soir même, il se présenta au Manoir Parkinson afin d'accompagner Pansy. Celle-ci ne se doutant de rien, accepta avec émotion la fleur-boutonnière qui s'harmonisait parfaitement avec sa robe rose pâle, dépourvue de dentelles contrairement à celle de son adolescence. La couleur était pour elle un clin d’œil à la soirée désastreuse du concert et une manière assez subtile pour un rustre tel que lui de lui montrer son attachement
Elle lui sourit. Il n'était pas irrécupérable et pourrait même se révéler de compagnie supportable au quotidien s'il songeait à remplacer les fleurs par des ornement plus brillants et onéreux, de manière régulière. Mais elle devrait faire son éducation. Elle ne pouvait nier qu'il avait fière allure dans sa robe.
Le bal se déroula sans aucune anicroches, chacun profitant d'une musique et d'un buffet de qualité. Pansy, elle, se pavanait devant les journalistes, mettant en valeur son corsage et la fleur-boutonnière en clamant avec un trémolo dans la voix que son tendre ami, Olivier Dubois l’avait choisi pour exprimer toute son affection.
Le lendemain matin, ce fut Pansy qui s'étrangla non pas avec du café, mais une tasse de thé, en lisant la Gazette du Sorcier. La journaliste avait relaté la soirée avec moult compliments sur son organisation, la beauté des décors et des tenues de ces dames. Elle avait tenu à féliciter l'heureux Zacharias Smith pour avoir su trouver une si parfaite fiancée. Une seule ligne parlait de la pauvre Pansy Parkinson, qui a fait preuve d'une abnégation et d'une distinction remarquable en annonçant publiquement la fin de son idylle avec le célèbre joueur Olivier Dubois.
L'encart à droite, consacré aux fleurs s'intéressait particulièrement aux différentes nuances des œillets. Le violet était un message de désamour flagrant : "Vous ne m'inspirez que de l'antipathie"
FIN