[Harry Potter] Rencontres en pays moldu

Feb 29, 2012 12:52

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à l'univers crée par J.K Rowling
Titre : Rencontres en pays moldu
Personnages : Sirius Black, autre personnage
Rating : R
Nombre de mots : 3065
Genre : romance
Bêta : lilas666
Note : Écrite, il y a plus de deux ans pour une personne qui se sert des amis pour gonfler son ego et le nombre de ses commentaires.



Dessin de Celphie

La guerre est fini. Voldemort n'est plus qu'un souvenir. Tout autour de lui, le monde se reconstruit, mais Sirius ne se retrouve pas dans cette société.

Et s'il décidait de refaire sa vie du côté moldu ?

Rencontres en pays moldu.

Les persiennes du volet en bois rouge laissaient passer les premiers rayons du soleil. Dans un grand lit en fer forgé, était alangui un couple qui profitait de la compagnie de l'autre dans une tendre étreinte.
Les rayons solaires chatouillaient, et donnaient une impression de chaleur intense, pas réellement brûlante mais fiévreuse, sur les joues du jeune homme. Cette impression désagréable, lui fit pousser un petit grognement d’insatisfaction et l'incita à se mouvoir pour se débarrasser de cette sensation déplaisante. En voulant se tourner sur le côté, il constata que son bras droit était retenu par la pression d'un corps étranger. Il essaya instinctivement de bouger ce membre, mais brusquement un éclair de lucidité matinale lui rappela où il était mais surtout avec qui il était.

Il ouvrit les paupières, s'habituant peu à peu à la douce lumière naturelle qui envahissait la pièce. Son regard balaya rapidement la chambre, ne s'attardant que brièvement sur les quelques meubles fonctionnels. C'était comme si son esprit avait besoin de constater de visu l’endroit où il était, une chambre familière mais qui avait une saveur et une odeur particulière à ses yeux depuis cette nuit. Il ne put s’empêcher d’avoir un sourire narquois et suffisant en voyant le soutien-gorge parme, négligemment posé, non jeté, rectifia-t-il mentalement en repassant la soirée dans sa tête, sur la commode.

Il se souvenait des ébats intenses de la nuit passée. De la passion enfiévrée de leurs corps qui cherchaient à assouvir leur soif de désir dans une étreinte sauvage, quasi-animale. Ce n'était pas leur première nuit d'extase, mais c'était sûrement pour lui sa première véritable nuit d'amour.Il la connaissait depuis quelques mois. Il l'avait retrouvée dans une petite librairie de la cité des papes.

La victoire contre Voldemort avait soulagé le monde sorcier, mais laissé pour les combattants de la première heure qui avait survécu un sentiment de vide, dû aussi bien à la douleur de la perte des compagnons tombés au combat qu'au sentiment d'inutilité qu'engendre la fin d'une guerre pour un combattant.
Son filleul, Harry s'était acclimaté assez rapidement à cette nouvelle ère de paix, n'abusant pas de sa notoriété et privilégiant les moments avec la famille de sa fiancée, Ginny. Sirius ne pouvait s’empêcher d'éprouver une pincée de jalousie en voyant les Weasley, accueillir et incorporer son filleul à leur grande famille. Il était heureux de voir Harry épanoui et souriant, de le voir trouver une famille, lui l'orphelin. Mais les nombreuses années passées à Azkaban ainsi que la perte de sa famille d'adoption l'avait conduit à un certain sentiment d'abandon, qui l’avait amené à développer une indéniable amertume.

Après quelques discussions et conseils d'Hermione, il avait décidé de s’exiler pendant quelque temps dans le monde Moldu. Son séjour à Londres fut écourté par la vue d'une jeune femme aux jambes interminables, qu'il aborda à la terrasse d'un café, confiant en sa capacité à se faire apprécier des autres si ce n’était en son charme séducteur. Elle s'appelait Hélène, étudiante aux Beaux-Art de Paris, elle venait faire un bref séjour dans la capitale britannique pour copier des chefs d’œuvres du British Muséum. Quelques verres et une conversation aisée et aimable suffirent pour que naissent le début d'une relation amicale. Ils prirent du plaisir à se fréquenter, sans qu’aucune fois ne leur vint l'idée de transformer cette amitié en flirt poussé. Sirius retrouvait le goût succulent de l'amitié et n’avait aucune contrainte quant au poids de son héritage ou sa place dans la guerre contre Voldemort. Même, lorsque leurs cheveux blanchirent, jamais il ne lui révéla sa condition de sorcier, non pas pour se protéger d'elle ou par goût du mensonge par omission, mais parce qu'il n'aurait jamais voulu que le précieux cadeau de cette amitié lui fut retiré.

Pourtant, un jour d'automne Hélène, de par ses obligations estudiantines, retourna à Paris. Sirius en fut chagriné mais fêta dignement son départ dans un grand restaurant ayant une vue panoramique sur la Tamise et la Tour de Londres. Quelques semaines passèrent, Sirius vaqua à ses occupations dans sa demeure acquise lors de sa jeunesse à Poudlard avec l'héritage de son oncle préféré, dont la perte fut le premier chagrin de sa vie. Ce ne fut malheureusement pas le dernier. Relié au réseau de cheminées sorcier, il recevait souvent la visite de Harry, dont il appréciait grandement la compagnie, même si elle était parfois douloureuse. Harry était le portrait craché de son père avec le regard de Lily. Il était à la fois si heureux d'avoir devant ses yeux un témoignage vivant de l'amour de celui qu'il aimait comme un frère et en même temps il avait cette petite amertume en pensant que ce bonheur là ne serait jamais vécu par ses parents.

Ce fut ces visites fréquentes qui le convainquirent d'aller en France pour retrouver son amie. Les récits de Harry sur ses amis les chamailleries suivies de réconciliations du couple Ron Hermione, son regard qui s’illuminait et la légère coloration rosée de ses joues quand il parlait de Ginny, le convainquirent de commencer une nouvelle vie et d'accepter les présents que la vie, même Moldue lui apporteraient.
Et ce fut au crépuscule d'une soirée de décembre que Sirius transplana à Paris. Il rejoignit aisément la résidence de son amie, mais préféra attendre que les premières lueurs du jour pointent pour se présenter à son domicile. Il se dirigea vers la gare la plus proche, celle de Montparnasse qu'il connaissait pour avoir séjourné dans un quartier limitrophe lors de vacances estivales avec James, dont la famille l’avait accueilli à bras ouverts
Il entra dans un café de quartier, commanda une bière, qui en avait l’amertume, mais pas l'arrière goût de douceur de la bierreaubeure et la sirota tranquillement, jusqu'à ce que le patron lui indique la sortie. Il déambula sur les quais et se présenta au domicile de son amie vers les sept heures.

Les mains dans les poches et pour tout bagage un sourire aux lèvres, il commença sa vie de bohème. Grâce à Hélène, il apprit à connaître et apprécier les œuvres d'art Moldues. Il n'avais jamais compris la fascination que la Joconde pouvait exercer sur eux, un simple tableau inanimé, jusqu'à ce qu'il se retrouve en face d'elle au Musée du Louvre. Le regard, qui semblait le suivre et ce sourire énigmatique le perturbèrent plus qu'il ne sembla s'en rendre compte.
Quelques printemps passèrent, Hélène après avoir fini ses études avait ouvert une galerie d'art à proximité des quais de la Seine, près du musée d’Orsay et du quartier latin. Aidée financièrement, mais surtout épaulée, par Sirius, Hélène voyait ses rêves d'enfant se réaliser.

Préoccupée par la nouvelle exposition d'art moderne où elle devait exposer une peinture de Soulage, venant du musées des abattoirs toulousains, elle omit de renvoyer le renouvellement de son assurance. Ce fut une réussite autant sur le plan professionnel, que personnel. Les affinités qu'elle perçut avec un journaliste, critique d'art dans un webzine, se développèrent et le coup de foudre se transforma en une romance, qui fit déclarer à Sirius « Je refuse de porter un quelconque costume verdâtre à votre mariage ». Devant, le regard interloqué de son amie, il pointa du doigt la photo de mariage de la sœur d'Hélène, entourée de dames d'honneur aux robes vert pomme. Après quelques rires et éclaircissements, Sirius accepta d'être le témoin de Hélène.

Et par une journée revigorante mais clémente du mois de mars, Hélène et son ami Olivier, officièrent leur amour sous le regard complice de Sirius et de la cousine de la mariée.
Vivant dans le sud de la France, elle venait rarement dans la capitale, préférant le chant des cigales et les apéros conviviaux sous les platanes ou les chênes, elle n'était pas regardante à cet égard.
Sirius, comme à son habitude se montra charmant et fit la conversation avec tous les invités des mariés. Il avait cette aisance en société, peut-être le seul héritage de sa famille qu'il ne reniait pas. Mais on ne pouvait pas dire qu'il parvenait à établir des relations approfondies avec les gens. Si l'on exceptait son amie Hélène, il tentait encore de se protéger d'un éventuel chagrin en s'investissant peu dans toute relation, même celle de l'amitié.

La cérémonie et les festivités qui suivirent furent une réussite. Les invités s'amusaient, batifolaient, dansaient. Sirius, un peu éméché par l'abus de boissons Moldues, s'approcha de la cousine de Hélène et l'enleva sur la piste de danse en glissant un bras autour de sa taille. Tout en riant, il l'entraina dans une valse effrénée où il la fit tourbillonner avec une dextérité désarmante, sans qu'à aucun moment elle ne put montrer sa désapprobation d'être « prise » par un homme qu'elle connaissait à peine, et dont l'haleine sentait les effluves d'un abus d'alcool. Lorsque la musique cessa, elle chercha à s'éloigner rapidement de Sirius, tout en n'omettant pas, malheureusement pour Sirius, d'écraser consciencieusement ses talons aiguilles sur ses pieds.
Personne ne fit attention à cet incident et les convives continuèrent leurs amusements jusqu'au lever du soleil. Les amis et la famille logeant dans les environs rentrèrent chez eux après de nombreuses accolades, embrassades et félicitations et prirent la route en priant St-Christophe de les protéger d'un accident et aussi d'un éventuel contrôle policier.

Seuls restèrent les jeunes mariés, Sirius et la cousine d'Hélène. Celle-ci, malgré son hostilité envers ce rustre, devait se rendre à l'évidence. Le jeune couple avait besoin de repos et prolonger la soirée afin d'éviter la présence de cet homme n'aurait pas été digne d'elle. Elle s'approcha de Hélène lui chuchota quelques mots qui provoquèrent un sourire épanoui sur son visage et cette dernière d'une main ferme, entraîna celui qui était désormais son époux dans une petite maisonnette, près du lieu des festivités. Sirius, après un long silence gêné lui proposa de s'installer dans le salon, le temps qu'il lui prépare un thé revigorant. Elle acquiesça de la tête, préférant ne pas relever que prendre le thé à 5h00 du matin était une habitude digne d'un anglais. Il revint quelques minutes plus tard, tenant dans la main un plateau avec deux tasses. Il lui tendit la tasse située à sa droite. Elle le remercia, tout en regardant d'un air suspicieux le mélange. Elle était très difficile en thé. Elle préférait les thés noirs, subtilement aromatisés à la bergamote et aux écorces d'agrumes sucrées avec deux petits morceaux de sucre de canne. Elle huma le parfum et eut la surprise de reconnaître l'arôme de son breuvage favori. Elle trempa ses lèvres dans celui-ci et poussa un petit soupir de satisfaction. Sirius qui l’observait, sourit en voyant sa réaction. Elle leva les yeux vers lui et l'interrogea du regard.
« Parce que tu es une fille à aimer ce genre de thé » Elle le regarda abasourdie et éclata de rire.
Nul besoin de préciser que Sirius avait aidé son intuition avec un sortilège.

Mais ce petit interlude permit de détendre l'atmosphère et les deux jeunes gens se lancèrent dans une conversation à bâtons rompus en oubliant le petit incident de la soirée et se découvrirent des points communs et des affinités. Elle consulta sa montre et s’aperçut qu'il ne lui restait qu'une heure avant le départ de son train. Après s'être rafraîchie et avoir bouclé son petit sac de voyage, elle monta sur la moto de Sirius, s'accrochant à sa taille fermement, ce qui ne dérangea point Sirius qui commençait à apprécier la jeune femme plus qu'il n'aurait dû. Sur le chemin, il retourna dans sa tête mille et une manières pour lui demander son téléphone, une belle invention Moldue, afin de garder contact avec elle. Ils arrivèrent sur le quai, peu de temps avant le départ du train et n'eurent le temps que de se faire de brefs adieux, pressés par les nécessités des transports en commun. Sirius regarda avec regret s'éloigner le train bleu.

Jamais, il n'aurait cru que revoir la cousine d'Hélène soit le résultat d'un enchaînement de circonstances désagréables. La semaine qui suivit le mariage, un cambrioleur s'introduisit dans la galerie d'art s'empara de l'argent de la caisse et dans sa précipitation renversa le porte-parapluie, carré aux angles bien saillants, qui vint s'écraser sur la toile de Soulage en la perforant. Dire que Hélène fut effondrée par cet événement est un doux euphémisme, ayant oublié de renouveler son assurance, elle se retrouvait sans un sou pour réparer les dégâts occasionnés. Elle refusa avec véhémence la proposition d'aide de Sirius et vendit son rêve, la galerie d'art. Hélène et son mari, avec l'argent récolté, décidèrent de descendre dans le sud de la France vers Nîmes où ils achetèrent avec l'argent restant une petite maison qui suffit à leur bonheur et celui de la petite Léa, qui naquit l'année suivante.

Sirius se morfondit quelques mois dans son appartement parisien, ayant perdu avec le départ un peu ses repères. Il comprit qu'il ne souhaitait pas rester seul et, armé de sa baguette, il apposa plusieurs sorts de réduction, remplit un grand sac et partit sur sa moto vers le sud de la France. Il décida de faire encore une petite entorse à sa résolution de vivre à la Moldu et ce fut une poignée d'heures après qu'il atterrit sur la ville d’Avignon. Il ne savait pas où elle habitait, seulement qu'elle possédait une librairie. A ce moment là il ne pouvait pas affirmer qu'il était amoureux d'elle, juste qu'il avait besoin de combler sa solitude et qu'il voulait que ce soit elle qui répare ses fissures.
Pendant trois jours il arpenta la ville, se postant pendant des heures devant toutes les librairies ésotériques et guettant toutes les silhouettes féminines élancées, cherchant à humer dans l'atmosphère son parfum, sans aucun résultat.

Il s’apprêtait à rendre visite à son amie Hélène pour lui demander son adresse quand son regard fut attiré par une abeille qui butinait un iris rouge. Cette fleur lui rappela Elle, son délicieux tatouage sur le haut de son épaule droite. Jamais il ne l'aurait avoué mais c'était ce tatouage qui l'avait incité à la prendre dans ses bras pour cette valse. Peut-on s'éprendre d'une personne à partir d'un si délicat détail ?
Il décida de s'en remettre au destin et de suivre l'abeille et de signe en signe jusqu'à ce qu'il la retrouve ou pas. D'un arrêt de bus, à une affiche d'exposition, il atterrit dans le quartier du musée d'art contemporain qui se trouvait dans une petite ruelle avoisinant la librairie.
La destinée est parfois bien clémente et bienveillante. Et ce jour là, lorsqu’il poussa la porte et qu'il la vit penchée à examiner un ouvrage ancien à la couverture noire et mordorée, et qu'elle tourna la tête et plongea ses yeux chocolats dans l'océan fébrile de ses yeux gris, ils surent tous les deux qu'ils allaient faire un bout de chemin ensemble.

Tout doucement, il abaissa le drap la recouvrant, savourant avec une lueur luxuriante les courbes de son corps. Il effleura tendrement d'un doigt appréciateur sa colonne vertébrale et se pencha afin de lui faire de doux baisers papillons au creux de son cou. Elle ne fut pas insensible au traitement et se retourna pour faire face à son charmant. Il lui sourit, attrapa une mèche de ses cheveux bruns, qu'il entortilla autour de son doigt et se pencha vers elle pour lui donner un tendre baiser, qui fut suivi d'une étreinte câline.

Elle se leva pour se préparer à ses obligations professionnelles quand Sirius la retint par le bras. Elle crut en riant qu'il voulait encore assouvir sa passion mais lorsqu'elle plongea son regard en lui, elle vit une lueur de détermination qui fit monter en elle une boule d'angoisse. Elle attendait comme un couperet qu'il prenne la parole, s'attendant à le voir rompre une relation dont elle était dépendante.<

Sirius, un peu gêné s'éclaircit la gorge.« Tu voudrais bien m'accompagner au baptême du dernier fils de mon filleul ? »
Soulagé de cette question, elle s'empressa d'accepter. Mais Sirius la coupa et avec de multiples hésitations, redites et émotions lui raconta sa vie et lui révéla son secret.
Après près d'une heure de récit, un silence s'instaura. Sirius cherchait à guetter sur son visage des signes qui pourraient l'informer de ses pensées sans pouvoir les voir. Elle le regarda fixement et déclara :
« De quelle couleur ma robe ? Je ne voudrais pas paraître à mon désavantage dans le monde sorcier », un sourire légèrement moqueur. Sirius, éclata de son fameux rire canin et l’enlaça et lui murmura ces quelques mots « Je t'aime Vanessa »

personnage hp : sirius black, type : fanfiction, genre : aventure, genre : romance, cadeau

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