La proclamation de la loi Dobby
Disclaimer : Les personnages appartiennent à l'œuvre originale de JK Rowling
genre : biographie
bêta :A
résumé : 19 aout 2023. Hermione Weasley, responsable du Département d'Application des Lois Magiques s’apprête à faire une déclaration dans le parc de Poudlard qui va bouleverser la société sorcière et son rapport avec les créatures magiques.
Trois hommes vont la soutenir, l’aimer, la mépriser, l'envier. Trois hommes qui l'accompagneront au fil de cette journée.
Hermione, l'amante prévenante.
Il la regardait se mirant dans la psyché, essayant d'ajuster sa robe, de coiffer ses cheveux indisciplinés. Hermione n'aimait pas particulièrement la nature de ses cheveux, elle les trouvait trop crépus, toujours emmêlés comme si « les cent coups de brosse chaque soir » préconisés par sa mère n'avait aucun effet sur ses récalcitrants.
Tandis qu'Hermione se démenait à les démêler en pestant contre eux. Ron s'approcha doucement d'elle, caressa une mèche de cheveux bruns, huma le doux parfum de Karité dont elle usait comme type de shampoing et posa un baiser papillon au creux de son cou.
« Chéri, j'adore tes cheveux. Attends une minute, je reviens »
Ron prit quelques grammes de poudre de Cheminette et prononça « Manoir Potter ». Il surprit Ginny et Harry en train de déjeuner. Après de brèves salutations dues à son impatience et enthousiasme, il dit quelques mots à Ginny, qui s'empressa d'aller chercher un petit coffret en bois précieux et ouvragé.
Elle enleva un objet dudit coffret et le tendit en souriant à Ron, qui après avoir pris possession du présent, utilisa aussitôt la poudre de Cheminette pour rentrer chez lui.
Ron pendant les quelques secondes du voyage, ne put s’empêcher de penser aux cheveux d'Hermione. Il avait été atterré, lorsqu'à la naissance d'Hugo, elle avait décidé de couper sa chevelure en une coiffure courte, à la garçonne, plus simple et facile d'entretien selon elle.
Il avait été si surpris et dépité de ne pouvoir passer ses doigts dans ses boucles, s’emmêlant en eux dans un chaos tactile qu'il appréciant tant, et il n'avait pu s’empêcher de lui faire une réflexion qui la mit en colère.
Il se souvenait encore de son visage furibond, de ses belles pommettes échauffées par la colère, de ses lèvres tremblantes, balbutiant des propos incompréhensibles, de ses larmes perlant malgré elle au coin de ses yeux.
Non, jamais depuis leurs années à Poudlard, il ne l’avait vu dans un tel état.
Il tenta sans succès de la calmer jusqu'à ce qu'il réussisse à comprendre ces quelques mots « Tu dis que je ressemble à un garçon. Tu ne me désires plus ! » entre deux reniflements sanglotants.
Il comprit alors qu'elle avait mésentendu ses propos, qu'il avait été maladroit dans le choix de ses mots.
Comment pouvait-il exprimer clairement ce qu'il ressentait ? Que même chauve, il la trouverait toujours aussi belle. Que son cœur s'était emballé en la voyant dans sa robe de bal, en quatrième année et que depuis il n'avait cessé de l'aimer.
Il adorait ses cheveux à causes des multiples effluves qui s'en dégageaient. Il aimait cet aspect désordonné, ses arabesques bouclées parce qu'elle était le reflet de sa personnalité : rebelles, beaux et indisciplinés.
Avec maladresse, il réussit à exprimer tous ces sentiments et se fut une Hermione sanglotant toujours, mais de soulagement, qui se blottit dans ses bras. Il aimait ces doux instants où l'incompréhension et la colère laissaient place peu à peu à un sentiment de sérénité retrouvée.
Il sortit de la cheminée se dirigea vers sa femme, dont la couleur des joues et la brillance des yeux montraient un certain énervement dû à la tension qu'elle ressentait vis à vis de cette longue journée. Elle lui sourit quand il s’approcha d'elle, tenant dans sa main un objet argenté.
Il remonta ses cheveux sur la nuque, laissant des petites mèches fines sur le devant et noua la masse des cheveux en un chignon lâche qu'il attacha avec le peigne en argent.
« Hermione, ce peigne est dans la famille de ma mère depuis plus de sept générations. Au quarantième anniversaire, chaque mère le donne à sa fille aînée avec un petit miroir assorti. Maman m’avait annoncé qu'elle t'avait toujours considéré comme faisant partie de la famille, même avant notre union. Elle voulait te donner ce peigne pour tes 40 ans, et elle aurait offert le miroir pour les 40 ans de Ginny avec son accord. Mais comme tu le sais, elle est nous a quitté en mai, il y a quatre ans. Je sais que ça comptait beaucoup pour elle que tu l'aies.
Elle souhaitait que tu perpétues la tradition en donnant ce peigne à Rose, pour son quarantième anniversaire et ainsi de suite sur plusieurs générations. »
Hermione, très émue par ce présent, embrassa délicatement son mari, appréciant intérieurement sa délicatesse et son amour. Elle ne put empêcher les larmes de couler, en pensant à sa belle-mère défunte et elle en était d'autant plus touchée, connaissant son caractère entier.
Ron mit délicatement ses doigts dans son chignon et caressant sa nuque, lui murmura juste un mot à une question qui brûlait le regard d'Hermione « Toujours »
Hermione sourit et regarda, satisfaite, sa nouvelle coiffure, simple mais assez raffinée pour une journée officielle.
Le peigne avait été ensorcelé par un sorcier écossais au dix-septième siècle. Il avait la particularité de discipliner toutes les chevelures, transformant les mèches crépues en mèches bouclées.
Hermione, souriant à son miroir et au reflet de Ron, derrière elle répondit taquine
« Oui, je le garderais toujours, c'est plus efficace qu'un coiffeur
- Non juste pour aujourd'hui, j'aime trop tes cheveux indisciplinés. C'est mon amour qui est éternel ».
La pression qu'il exerçait sur le dos de sa main avec ses doigts ne laissait aucun doute sur ses intentions et son désir. Hermione était heureuse de ses attentions mais le sermonna gentiment sur les obligations de la journée.
Usant de la poudre de Cheminette, ils rejoignirent Poudlard où Hermione salua les rares professeurs de sa scolarité exerçant encore aujourd'hui, comme Madame Bibine et Firenze, qu'elle appréciait plus pour ses qualités humanistes que pour ses connaissances en arts divinatoires auxquels elle était hermétique.
Elle salua chaleureusement ses invités étrangers, au grand déplaisir de Ron, qui n’appréciait guère que l'émissaire bulgare, Viktor Krum serre sa femme dans ses bras. Il était toujours, près de trente ans plus tard, jaloux de l'homme qui avait embrassé sa femme pour la première fois. Il aurait toujours voulu être le premier pour Hermione.
Quelques bavardages et salutation après, Ron et Hermione se préparèrent pour rejoindre la scène. Hermione gravit les quelques marches, attendit que le Ministre finisse son discours introducteur et entama sa fameuse allocution, qui deviendrait historique.
Ron, resté à l'arrière de la scène, admirait l’aisance et la volubilité de sa femme qui s’exprimait avec clarté et véhémence. Il admirait ses capacités oratoires et savait qu'elle prenait beaucoup sur elle pour cacher aux autres sa timidité naturelle, afin de servir aux mieux les intérêts de la cause qu'elle défendait.
Il admirait ses hanches, qui s'étaient épaissies légèrement depuis la dernière grossesse et la courbe de ses reins. Merlin qu'il aimait ces petits centimètres pris, symbole de leur amour. Il adorait sa taille fine, la serrer dans ses bras, sentir le doux frisson de son torse contre sa petite poitrine si sensible.
Il détestait ses cicatrices blanchâtres sur la poitrine, vestiges barbares de la cruauté de Bellatrix et cette longue cicatrice violette sur le ventre, souvenir de la bataille du Ministère. Il les haïssait parce qu'elles lui rappelaient qu'il n’avait pas été là ou pas assez fort pour la défendre, et il s'était juré de ne jamais laissé une autre cicatrice naître sur le corps de son aimée.
Il rougit un peu, en constatant que la fin du discours d'Hermione approchait et qu'il n’avait prêté aucune attention à celui-ci, trop occupé à déshabiller sa femme mentalement, et il tenta de se justifier vis à vis de sa conscience en arguant qu'il avait déjà entendu ce discours une bonne centaine de fois.
Il vit cependant des petits signes de fatigue dans la tension de ses bras et aux derniers mots énoncés avec moins de vigueur. Il lui adressa quelques mots de félicitation et se précipita ensuite vers le château pour trouver une boisson désaltérante.
Les journalistes se pressaient vers elle, le poussant. Il avait toujours eu l'habitude de passer après. Après ses cinq frères et sœurs, après Harry, après Hermione. Il en avait souffert lors de son adolescence, renforçant ce sentiment de ne jamais se trouver à sa place, d'être toujours le frère de, l'ami de et aujourd'hui le mari de.
Sauf qu'il avait appris aujourd'hui à aimer être le mari d'Hermione car il avait compris que cela impliquait qu'il avait l’avantage pour un critère essentiel. C'était l'homme de Hermione, son seul amour et pour cela il voulait bien renoncer à toute prétention à la singularité. Et ce qui importait ce n'était pas le mot pour le désigner mais l'opinion que l'on pouvait avoir de lui. Savoir que ceux qui aimait l’estimaient lui suffisait amplement.
Hermione prit Ron par la main et le mit avec elle en avant. Elle savait depuis le temps qu'il avait pris confiance en lui mais détestait le voir mis à l'écart et chaque fois le ramenant sur le devant de la scène avec elle.
Ron lui était reconnaissant de ses petites attentions qui montraient à quel point elle était sensible à ses émotions.
Revenant du château, il s’apprêtait à lui tendre un délicieux jus de citrouille lorsqu'il la vit serrant dans ses bras Harry. Heureusement, le temps où il ressentait une forme de jalousie envers Harry, le croyant l'élu du cœur de la femme qu'il aimait, était révolu.
Il avait une entière confiance en ses amis et avait compris à ne plus douter de ses qualités et capacités.
Il donna la boisson à Hermione qui la but avidement, et lui annonça qu'elle devait rejoindre les personnalités du ministère avant qu'ils ne puissent repartir chez eux.
Il discuta un peu avec sa sœur, complotant pour la surprise prévue le mois prochain dans le manoir Potter. Il planifiait les moindres détails afin qu'Hermione puisse profiter pleinement de cette journée. Les lys roses étaient-ils commandés ? Le charmant petit orchestre, qu'ils avaient pu apprécier lors d'une escapade en amoureux à Brocéliande, avait-il confirmé sa venue ?
Rassuré par l’avancée des préparatifs, il chercha Hermione du regard et la vit en compagnie d'un homme, de grande taille, mince, avec des cheveux mi-longs attachés en catogan à la pâleur quasi-digne d'un albinos. "La fouine" s'écria-t-il !
Il savait que son épouse était tout à fait apte à se défendre, et il la connaissait trop bien pour savoir qu'elle n’apprécierait pas l'intervention inopportune d'un chevalier servant. Et il se connaissait trop bien lui-même pour ne pas se risquer à s'approcher et préférait observer la scène à une distance assez proche afin de lui permettre de les observer et d'être prêt à toute éventualité, mais assez éloigné pour ne pas entendre leur conversation.
Il sourit en songeant que la première fois qu'il avait songé à défendre Hermione, c'était lorsque Malefoy l'avait traitée de Sang-de-Bourbe, un terme inacceptable pour lui. Il avait été humilié de voir le sort se retourner contre lui, mais c'était aussi la première fois qu'il accomplissait un acte pour protéger ou défendre une personne en dehors d'une situation dangereuse où il devait montrer son courage. Cette aptitude là, à refuser les injustices et à les combattre, lui avait permis d'embrasser Hermione. Jamais, il ne remercierait assez les Elfes de maison pour ce premier baiser !
Il avait prévu mille stratagèmes, mille scénarios pour l'amener à le regarder, lui. Et seuls quelques mots, dits spontanément sans aucune arrière-pensée avait ouvert le cœur d'Hermione. Dire qu'il s'évertua à ce que ce baiser ne fut pas un acte isolé était un doux euphémisme.
Les premières années, après leur victoire sur Voldemort, il avait été partagé entre deux sentiments contradictoires : l'immense bonheur d'être avec la femme qu'il aimait, et le chagrin dû au douloureux deuil de son frère aîné et aimé.
Nul dans cette famille ne s'était vraiment remis de cette perte. Molly avait toujours dans son regard, cette ombre de tristesse, même dans les moments euphoriques. George, lui plus discret, gardait ce sentiment de vide enfoui en lui, et le cachait sous une bonhommie, quelque peu forcée. Mais il voulait rendre hommage à son jumeau par une appétence à la vie digne de lui.
Ron savait que, sans le travail avec son frère et l'amour d'Hermione, il aurait sombré dans une mélancolie ou une grande amertume. Hermione lui avait apporté une valeur spéciale à la vie.
Il avait goûté les saveurs de son corps avec une avidité et une passion dévorante. Il n'aurait jamais cru que partager les plaisirs de la chair avec un être aimé fusse une expérience aussi extraordinaire et qu'il pourrait retrouver cette merveilleuse sensation chaque fois qu'il s'unissait à elle, en une parfaite harmonie.
Qu'il aimait voir son doux regard s'assombrir par le voile du désir. Il en avait un peu honte, mais il lui été arrivé quelquefois dans l'euphorie du moment de laisser échapper tout haut, ses pensées intimes et le "Weasley est un roi" qu'il clamé intérieurement lors de l'acte intime, fut accueilli par un grand rire et un baiser. Et il sut qu'elle lui pardonnerait toujours ces petites maladresses, car elle l'aimait tout simplement.
Hermione s'approcha de Ron et lui demanda s'il souhaitait repartir maintenant. Ron, lui prenant la main afin de l'amener vers le château dit "Avant cela, j'ai une petite surprise pour toi"
Ils descendirent dans les cachots et sous-sols pour arriver devant la porte des Cuisines et il lui demanda de bien vouloir fermer ses yeux, avant d'y rentrer. Hermione obéit, s'attendant à voir de multiples friandises concoctées par les elfes de maison et dont elle raffolait. Vingt-cinq ans en compagnie d'un tel gourmand avait développé son goût des mets sucrés.
Ron plaça Hermione au milieu de la pièce et la pria d'ouvrir ses yeux. Devant elle se tenait, un groupe d'Elfes de maison, avec à leur tête Kreattur, devant une table en bois vide à l'exception d'un carton de taille moyenne.
Les elfes se rapprochèrent d'Hermione, la remerciant pour son action en leur faveur et son beau discours.
Hermione, surprise s'exclamât
"Mon discours ?
- Oui, Monsieur Weasley nous a offert ces nouvelles Oreilles à rallonge-nouvelle génération, qui nous a permis de vous entendre."
Hermione rougit, non pas du compliment sur ses talents d'oratrice, mais d'avoir été trop préoccupée par l'amélioration du sort des Elfes pour songer, un seul instant, à leur faire partager cet instant avec certains d'entre eux.
Elle prit la main de Ron et aux creux de son oreille, lui chuchota un sincère "Merci". Ron sourit, et lui dit, d'attendre que ce n'était point la surprise.
Kreattur, toujours avec son visage revêche, s'avança en effectuant une grimace qu'Hermione identifia comme un sourire, et lui demanda de bien vouloir ouvrir le carton. Ce qu'elle fit et découvrit de nombreuses paires de chaussettes dépareillées.
"La Directrice, au courant de cette nouvelle Loi, nous a libéré jeudi, mais nous préférons continuer à travailler à Poudlard. Nous sommes très bien traités et nous nous sentons utiles.
Mes camarades et mois souhaiterions vous demander de bien vouloir nous libérer, comme à l'ancienne méthode, en nous donnant une chaussette, déclara Kreattur".
Hermione, les yeux brillants d'émotion, le vit s'avancer, suivi des nombreux Elfes de maisons, en file indienne, qui travaillaient à Poudlard, et attendre qu'elle lui offre le présent. La main, un peu tremblante, elle donna la première chaussette à Kreattur, songeant qu'un long chemin avait été parcouru pour qu'enfin un Elfe de maison, songe à sa liberté comme une évidence possible et non une aberration.
La petite cérémonie continua pendant près d'une demi-heure, Hermione était ravie de ce présent qui représentait beaucoup pour elle. Elle qui avait tenté de libérer les elfes malgré eux, avec de pathétiques chapeaux tricotés, se voyait offrir l'opportunité de le faire symboliquement et elle en était reconnaissante aux elfes, mais plus particulièrement à Ron. Il savait qu'elle se morfondrait de son erreur lorsqu'elle l'aurait découverte et il lui avait permis, par cette petite cérémonie, de se sentir moins coupable mais aussi plus sereine.
Prenant congé et promettant de revenir les voir lors de sa prochaine visite à l'école, elle rejoignit les autres membres de sa famille, enlacée à la taille par le bras de Ron.
Harry s'approcha du couple en riant, plaisantant sur leurs manières d'adolescents, malgré les protestations d'Hermione.
Ils se préparaient à rentrer tous ensemble, parents et enfants, dans le Manoir Potter, via un portoloin, lorsqu'Hermione tira Ron, en arrière au moment où celui-ci était activé.
Surpris, il l’interrogea du regard et vit ses prunelles briller d'un grand éclat. Elle se blottit contre lui et murmura
"Merci, d'avoir toujours cette même lueur dans ton regard quand tu me vois, depuis plus de vingt-cinq ans. Cette lumière qui me donne le sentiment que chaque jour, je n'aurai pas été aussi entière sans ta présence à mes côtés. Merci de me faire sentir belle..."
Ron, posa son index sur ses lèvres, lui sourit et la contempla silencieusement pendant quelques minutes, savourant chaque trait de son visage, chaque mèche virevoltant au gré du vent, chaque lueur interrogative.
Il la serra encore plus étroitement contre sa poitrine et transplana dans sa chambre d'adolescent au Terrier. Il s'assit sur le lit et invita Hermione à se joindre à lui, qui accepta encline à un câlin. Elle commençait à déboutonner la robe de son amant, quand il arrêta son geste et la pria de se mettre sur le dos afin qu'il puisse lui montrer quelque chose.
"Chérie, rapproche-toi de moi et penche la tête ainsi. Tu vois cette petite fissure dans le toit, qui permet de voir un minuscule morceau de ciel, elle n'est visible que de mon lit.
- Oui
- Penche-toi encore vers la gauche et tu verras une étoile briller, Albireo
- Je ne savais pas que tu aimais l'astronomie ! S'exclama Hermione surprise
- Cette étoile que tu vois se trouvera exactement en face de mon lit, dans exactement un mois. Adolescent, lorsque mes rêves étaient remplies de ta présence, mon regard se tournait vers les étoiles. Je leur contais mes peines, mes désirs, mes sentiments pour toi. Tout ce que je n'osais t'avouer, par peur d'être maladroit. La nuit de tes seize ans, allongé sur mon lit, j'ai vu cette étoile briller dans le ciel. Ce fut à partir de ce jour-là ton étoile. Le 19 septembre, chaque nuit je m'éclipse pendant quelques minutes, sous n'importe quel prétexte, pour m'étendre et l'observer calmement. Je voulais te présenter ton miroir céleste."
Hermione émue, blottit son visage au creux de son cou, savourant l'odeur musquée de sa peau. C'est dans une étreinte pleine de tendresse que se finit la journée d'Hermione la belle, des étoiles dans ses prunelles.