Chose promise....^.^
Coucou!!!!
Alors, j'avais encore proposé un petit jeu (à la con) pour mon anniversaire ici, en vile que je suis, pour me faire offrir honteusement des cadeaux, parce que moi j'aime quand on m'écrit des textes et qu"on me fait de joulis dessins^^. Et je suis toute émotionnée parce que cette entrée n'est pas restée sans réponse!
Donc aujourd'hui je mets en ligne la première réponse que j'y ai eue, et que même que je l'ai eu bien avant la date de mon anniversaire et que j'ai dû attendre le jour J pour lire sous risque de représailles et de savatages redoutables! OO
Ca c'est vache! OO
Elle a donc répondu à ce défi (à la con) avec le couple Bobby/John (Suis vachement surprise moi OO)
Donc merci de tout mon coeur à le_mouton qui toujours m'écrit des textes qui me plaisent énormément et que je prends beaucoup de plaisir à lire!
Celui-ci ne déroge en rien à la papatte du Mouton et elle m'a vraiment beaucoup fait rire!!!! *petite larme à l'oeil*
Et...Chaussettes rouges bien reçue! Merci ma toute belle^^
Luv Warm Feet
Bobby/John (X-men)
Par le_mouton
[Rating: PG]
"Moi, je dis que c'est abusé."
Bobby darda un regard glacial sur son camarade de chambre avant de s'en retourner à ce maudit ruban rouge qui refusait de se soumettre à ses doigts maladroits.
"J'ai dit que c'était abu…"
"J'ai compris, John !" s'exclama Bobby, "mais je ne pense pas t'avoir demandé ton avis."
"Je te le donne quand même."
"Je n'avais pas remarqué."
John grimaça et se positionna sur le ventre pour avoir une meilleure vue sur les mains de Drake.
"Tu n'arrives à rien en plus."
Bientôt les oreilles de Bobby libèreraient de la fumée tellement l'énervement croissant qu'il ressentait lui donnait l'air d'une locomotive en plein effort. John était on ne peut plus fier de lui.
"Elle le mérite pas."
"Je ne t'entends pas."
"Franchement, c'est gaspiller ton argent, ton temps et ton énergie."
"Je n'entends rien."
"Imagine qu'elle te remercie en nature."
Bobby se mit à chantonner à tue-tête sans cesser de lutter avec le papier cadeau.
"Très mature, Drake."
"Cesse donc de m'importuner, veux-tu ?"
"Ooooh, monsieur a décidé de me prendre de haut à ce que je vois !"
"Pas du tout."
"Si, si, je le vois bien."
"Pff."
John ouvrit son Zippo d'un Click énergique et offrit un grand sourire innocent au regard suspicieux de Bobby.
"N'y pense même pas," prévint-il.
"Penser à quoi ?" rétorqua John avec la voix même de l'innocence.
"A brûler ce cadeau alors que je viens de réussir à l'emballer soigneusement."
John haussa un sourcil en inspectant ledit paquet. Il y avait plus de scotch que de papier et le ruban se rebellait avec raideur contre les coups de ciseaux maladroits de Bobby.
"Pourtant ce serait te rendre service. Elle va te rire au nez."
"Non, ce n'est pas vrai."
"Tu as raison, elle est trop polie pour cela."
"Crétin."
"Et si elle te remercie en nature ?"
"JOHN !"
"Je demandais, c'est tout."
"De toute façon, elle est déjà casée."
"… Pourquoi ça m'étonne même pas de toi ? Après la fille intouchable, la fille intangible, Bobby Drake s'entiche de la fille casée !" clama-t-il avec emphase avant d'éclater de rire.
Rire qui faillit mourir étouffé sous un oreiller plaqué sur son visage par un Iceberg furibond.
"Arrête de te marrer, c'est juste une amie !!"
"Ouais, ouais, c'est ce que tu disais aussi de Rogue et de Kitty."
"Et de toi."
"Change pas de sujet, Popsicle," répliqua John avec aplomb en le repoussant durement, "et fais-moi plutôt voir ce que tu lui offres à l'autre folle dingue."
Il tendit le bras et se saisit du cadeau qu'il tâta sans ménagement.
"Des petits dessous coquins ?" demanda-t-il avec un sourire moqueur.
"NON !" gronda un Bobby écarlate en lui reprenant le paquet. "Des chaussettes," avoua-t-il alors que John le regardait fixement de ses yeux turquins.
"Des chaussettes ?"
"Oui, des chaussettes."
John attendit quelques secondes avant d'éclater à nouveau de rire et n'échappa pas cette fois-ci à l'oreiller vengeur.
"Comment t'as dit qu'il s'appelait votre stupide club ?" demanda-t-il une fois son hilarité calmée.
"Qu'est-ce que ça peut te faire ?!" grogna Bobby sur la défensive.
"Ben, j'aimerais bien savoir comment peut bien s'appeler un club dont les membres s'offrent des paires de chaussettes pour leur anniversaire, pardi."
Bobby marmotta quelque chose entre ses dents alors que ses joues viraient rapidement au cramoisi. John se pencha en avant avec une expression avide sur son visage.
"Ne me dis pas que j'ai entendu ce que j'ai cru entendre," le pressa-t-il avec amusement.
"Va astiquer ton Zippo et fiche-moi la paix, John."
Seul un rire qui n'était pas prêt de s'arrêter lui répondit. Bobby l'ignora avec toute la dignité dont il était capable et glissa le cadeau dans une enveloppe à bulles. Puis, de son écriture la plus soigneuse, il y inscrivit l'adresse de la destinataire.
BabyDracky, membre officiel du Club "Luv Warm Feet"
27, rue BlueIceFeet
11.12.2006 NY
En échange de ces fics d'anniversaire j'ai promis d'écrire des fics de Noël!^^
Donc avec un peu de retard, je les poste également^^
le_mouton Je sais que tu m'as demandé autre chose et promis j'espère pouvoir te faire lire cette chose-là sous peu!^^ Mais en attendant, tu méritais vraiment que je t'offre un petit cadeau de Nowël digne de ton adorable cadeau!^^
Alors, le voici! ^_________________^
Comme je sais que toi aussi tu as découvert un intérêt certain dans le film The Covenant, voici un petit épisode de Noël que les scénaristes ont oublié de citer... De toute façon, ils ont oublié de citer la moitié du film alors... OO
Donc pour remercier le_mouton une petite Reid/Tyler!
(Si vous ne connaissez pas The Covenant allez lire un petit résumé du film, cela vous suffira amplement pour comprendre la fic qui suit!^^)
MERCI ENCORE POUR TOUT et vivement que l'on se remette au boulot^^
Joyeux Noël
Reid/Tyler (The Covenant)
Par babydracky
[Rating : PG-13]
Cela faisait plus d’une heure que le grand Bal de Noël était terminé. Il avait eu le temps de raccompagner Judith à sa chambre, dans le dortoir des filles de l’Ecole, à plus de vingt minutes de l’endroit qui avait été choisi pour célébrer dignement Noël cette année et il avait eu le droit en prime à supporter le regard indiscret de ses camarades qui les avaient espionnés par la fenêtre de leur chambre afin de les voir ouvertement fricoter, chose qu’ils ne faisaient jamais, ce qui l’avait passablement agacé et fortement coincé, et c’est donc bredouille qu’il s’en était revenu pour le chercher.
Son agacement n’avait fait qu’aller crescendo quand il était enfin revenu à la Salle de Bal et qu’il s’était rendu compte que Reid ne l’y attendait pas comme convenu. Il était fatigué, il avait envie d’aller dormir, il avait fait l’aller-retour pour ne pas faire attendre Judith, ce qui aurait été tout à fait indélicat, et qu’il avait encore une fois écouté Reid, et que ce dernier avait décidé de rester un peu plus longtemps en compagnie d’une petite brune à laquelle il n’avait montré absolument aucun intérêt jusqu’à ce soir et qui n’était très certainement pas celle qui l’avait accompagné au Bal si la mémoire de Tyler ne l’abusait pas. Il semblait d’ailleurs bien mieux se souvenir que Reid de ses conquêtes. Il avait décidé un jour, il ne se souvenait plus vraiment quand, de ne plus s’attacher à elles en tant que potentielles amies car elles finissaient indubitablement par toutes disparaître de leur décor en moins d’une semaine. C’est dans un soupir vaincu et défaitiste que Tyler avait accepté de le laisser en agréable compagnie ce soir et qu’il lui avait promis de revenir le chercher dans pas même une heure, ce à quoi Reid avait répondu dans un sourire goguenard que ce serait largement suffisant.
Tyler soupira à nouveau. Cela faisait plus d’une heure et Reid n’était toujours pas là. Peut-être avait-il décidé que pour une fois la jeune fille avec laquelle il passait juste un bon moment méritait qu’il passât un moment un peu plus long à ses côtés ? Comme une nuit par exemple. Peut-être étaient-ils partis tous les deux ? Cette seule pensée irrita Tyler sans qu’il ne sache dire pourquoi. Généralement, même lorsque Reid partait s’amuser il revenait toujours avec lui, il en avait toujours été ainsi… Il avait le droit de faire ce qu’il voulait bien sûr… C’était un grand garçon… Enfin, pas que cela voulut dire qu’il était mâture parce que s’il y avait bien quelque chose que Reid n’était pas, c’était mâture ! Il ne pensait qu’à s’amuser et à profiter au maximum de ses années de jeunesse avant que de se trouver confronté à tous les problèmes d’adulte et de ce que la majorité entraînerait pour chacun d’entre eux, les fils d’Ipswitch, les responsabilités.
Il soupira à nouveau. Mais où aurait-il pu partir ivre comme il l’était. Bon il exagérait, il était surtout « joyeux », Reid ne buvait jamais au point de ne plus savoir ce qu’il faisait, de permettre de perdre le contrôle ou de se rendre malade, mais Tyler ne pouvait plus cacher son inquiétude. Il était presque sûr qu’il ne serait pas parti sans lui, sans son chauffeur d’après soirée arrosée. Alors que faisait-il ? Où était-il ? Il venait à peine de se décider à aller faire le tour des environs pour le retrouver, prêt à tomber sur les pires horreurs lubriques que son cerveau pouvait imaginer, quand il entendit une voix l’appeler, sa voix. Mais d’où ? Il ne le voyait pas. C’est quand il leva le nez que ses yeux clairs se posèrent sur la silhouette sombre qui dansait sur le toit de la Salle de Bal, titubant allègrement et virevoltant avec le vent.
« Reid ! » Cria-t-il effaré « Descends de là ! Tu vas te casser le cou ! »
C’est un éclat de rire qui lui répondit. Ce garçon ne pouvait jamais être sérieux !
« Oh ! Le petit Tyler s’énerve ! C’était un ordre ça, mauviette ? »
Ca y était. Il ouvrait de nouveau les hostilités, pas qu’il les fermât fréquemment ne put que sourire Tyler.
« Non, Reid… » Reprit-il d’une voix plus posée, même s’il était toujours inquiet que son ami ne vienne s’écraser dix pieds plus bas « C’était une requête. »
« Oh! Petit Tyler se fait du souci ? » Il riait à nouveau de ce rire qui pouvait en horripiler plus d’un mais que Tyler avait toujours étrangement aimé.
« Descends, s’il te plait » Finit par plaider Tyler, tout à fait incapable d’envisager un débat à telle heure de la nuit et plus précisément avec un Reid quelque peu éméché. Il était déjà suffisamment imbuvable et de mauvaise foi au naturel.
Il ne comprenait définitivement pas ce que toutes ces filles lui trouvaient. Certes, il était plutôt beau garçon, il aurait été inutile de le nier, il était bien fait de sa personne et avait un beau visage harmonieux et de jolis yeux bleus malicieux. Pourtant, il avait un tel caractère qu’il ne savait pas comment ces filles faisaient pour le supporter…Quoiqu’en y réfléchissant bien, elles n’avaient pas à le supporter vu le peu de temps qu’ils passaient « ensemble ». Pourquoi acceptaient-elles de lui céder alors ? Ca, c’était une autre question. Tyler ne comprenait pas. Mais il savait que Reid avait un charme unique, un charme qui agissait même avec lui depuis qu’ils étaient enfants, il n’avait jamais pu lui dire non, en fait. C’était peut-être pareil pour ces filles.
Il reprit ses esprits lorsque le corps gracile de Reid atterrit devant lui. Toujours et encore à abuser de ses pouvoirs ! Mais mieux valait qu’il les utilise quand cela était nécessaire plutôt qu’il se torde le cou. Il répondit par un soupir blasé au sourire satisfait du blondinet.
« Je prends le volant ! » Articula-t-il très clairement alors que Reid poussait déjà un grognement insatisfait.
« Profite de ton chauffeur, Blondinet, et va dormir un peu sur le siège du mort ! Si tu voyais ta tête ! » Le taquina-t-il et pour une fois Reid ne lui répondit pas et se contenta de s’enfoncer joyeusement dans le siège passager dans un soupir de contentement.
Tyler tourna le contact et laissa le CD, qu’il avait choisi précédemment sachant que Reid l’apprécierait, le bercer dans un son à peine audible. Il avait besoin de repos, ça se voyait, il était débraillé comme jamais et ses mèches blondes étaient devenues aussi rebelles que leur propriétaire. Cela le fit sourire, Reid prenait toujours soin à être bien peigné, pas que cela lui prit des heures, mais fallait-il qu’il ait abusé d’un alcool fort pour ne pas avoir regardé dans le retro-viseur et crier d’horreur à la vue de ce spectacle.
Bien qu’il soit pressé de rentrer pour se coucher, il était fatigué et il n’avait qu’une seule hâte, enlever ce costume de pingouin qu’on lui avait fait porter, il roulait à une vitesse raisonnable. Il ne voulait pas provoquer un accident ou les envoyer dans le décor. Réduire la lignée des Sorciers d’Ipswitch de deux autres familles aussi ridiculement n’était peut-être pas indispensable.
« Tu roules comme une fillette, Tyl’ » le surprit Reid alors qu’il le croyait endormi, il n’avait pas l’habitude que son ami ne parle pas quand il était éveillé, à vrai dire il parlait sans cesse quand ils étaient ensemble.
« Je roule prudemment, Reid, ce n’est pas pareil ! » Le gronda-t-il comme un petit enfant le sourire aux lèvres.
« Tu sais, tu peux y aller plus vite, je ne suis pas fait de sucre… Pas comme ta July ! » Lâcha-t-il hostilement.
Ca y est, c’était reparti ! Il n’avait même pas besoin de perche pour rentrer dans le tas. Il ne savait pas pourquoi mais Reid n’avait jamais accroché avec Judith, pourtant elle s’était toujours montrée gentille avec lui, même quand ce dernier était horriblement grossier. Ils s’étaient chamaillés à plusieurs reprises à cause de cela. Il n’était pas obligé de l’apprécier, ni même de la côtoyer, mais la moindre des choses était de lui montrer le respect qui était dû à chaque individu et plus particulièrement envers la petite-amie de celui qu’on disait être son meilleur pote !
« Judith, Reid, Judith », Le corrigea-t-il mécontent, « Je sais que l’alcool annihile le peu de neurones qui se connectent encore chez toi… Au moins ça confirme la couleur de tes racines pour ceux qui en douteraient encore ! »
Reid sourit à cette remarque. Pas mal de gens mettait encore en doute la couleur naturelle de ses cheveux, bien trop platine pour être tout à fait naturels, il n’avait jamais grand mal à prouver la véracité de ses propos aux demoiselles qui seyaient à ses goûts, quant aux garçons, ils ne tardaient pas à le laisser tranquille après une crise de vomissement particulièrement douloureuse ou un bon nez cassé. Reid était comme cela, impulsif et entier.
« La ferme, mauviette ! Tu viendras me faire la morale quand tu seras un homme, un vrai, pas avant ! » Répondit-il finalement plus pour la forme.
« Parce qu’être un homme, un vrai, c’est être un garçon qui débauche toutes les jeunes filles qui lui passent entre les mains peut-être ? » Reprit-il calmement.
« Un véritable homme obtient toujours ce qu’il veut ! » Conclut Reid dans un sourire de requin.
« Non, Reid, ça c’est toi. Un petit blondinet égoïste et prétentieux ! » Fit-il mine de le réprimander.
A cela Reid ne put répondre que par un éclat de rire et un « merci » plutôt flatté. Il ne riait pas souvent, enfin sans que cela soit au détriment de quelqu’un et pourtant c’était une mélodie que Tyler adorait. Ils riaient souvent ensemble.
« Alors ? » Reprit Reid quelques instants plus tard, montant un peu le son de la radio alors que défilait sa chanson préférée du moment, Silhouettes de Smile Empty Soul, mais dont seul Tyler connaissait l’existence, elle lui ressemblait trop pour qu’il l’écoute en public en avait conclu le brun.
« Alors quoi ? » Lui répondit simplement Tyler alors qu’il s’engageait dans l’allée de l’Ecole. Enfin, son lit allait lui ouvrir des bras molletonnés et frais.
« Passé une bonne soirée avec Miss Frigide ? » Lui demanda-t-il dans ce sourire de requin moqueur.
« Très bonne, merci » Se contenta-t-il de répondre. Il n’était pas d’humeur et encore moins en état de supporter une nouvelle joute avec son ami.
« Je dois en conclure que tu as fait autre chose que lui visiter le gosier, alors ? » Susurra-t-il à son oreille, s’étant rapproché de lui comme un requin assurant sa proie, alors qu’il se garait plus péniblement que d’habitude.
« Reid ! » Lâcha-t-il exaspéré alors qu’il se tournait mécontent vers son ami et que leurs nez s’accrochèrent momentanément. Reid ne bougea pas du moindre millimètre. Il était agaçant.
En quoi la virginité de Judith l’intéressait-elle ? Et en quoi lui posait-elle un problème si, lui, ça ne le dérangeait pas. Il lui avait déjà expliqué qu’il voulait prendre son temps et ne pas la brusquer, ce à quoi Reid répondait toujours par une mine déconfite et écœurée.
« C’était pourtant une opportunité cette soirée… » Se contenta-t-il de commenter en le fixant droit dans les yeux de ses pupilles orageuses.
« Reid… » Osa-t-il à peine expirer.
« Ca te suffit de marcher main dans la main avec ta princesse ? Mauviette ! De lui conter fleurette ? A ce rythme-là tu vas finir par te fouler la main… Puceau ! » Le blond se fit plus méchant.
Tyler plissa les yeux, il ne comprenait pas d’où venait cette agressivité chez Reid, jamais il n’était agressif envers lui. Pourquoi avait-il cette impression tenace que Judith, cette fille si gentille et patiente, cette amie qu’il appréciait tant et avec qui il aimait être, était comme une gêne dans leur relation à tous les deux ?
« Si elle n’en a pas envie c’est parce que t’es qu’une mauviette ! J’suis sûr que tu ferais même pas mouiller une limace, gauche comme tu es ! Si ça se trouve tu sais même pas embrasser comme il faut pour lui faire perdre la tête… Pu-ceau ! »
Reid ne cessait de le railler et Tyler n’aurait pu dire que cette plaisanterie, qui allait bien trop loin cette fois-ci, ne le blessait pas. C’est pourquoi, sans même s’en rendre compte, il repoussa plutôt violemment Reid contre la portière de la voiture, ça lui apprendrait à ne pas mettre sa ceinture ! Il était en colère. Mais il n’était pas certain que le rouge qui lui montait aux joues soit uniquement dû à la colère.
« Ecoute, Reid ! Lâche-moi avec ça ! Si je ne suis pas prêt à passer à des choses plus sérieuses avec Judith, laisse-moi tranquille et laisse-moi aller à mon rythme ! On ne couche pas aussi facilement avec quelqu’un, on n’embrasse pas quelqu’un sans être sûr de soi ! Je ne suis pas prêt, tout comme elle ne l’est pas ! Et je ne suis pas toi pour embrasser et m’amuser avec la première venue !»
Il était à bout de souffle après sa petite tirade. Il n’avait plus qu’une seule et unique envie, aller se blottir sous sa couette pour ne pas en ressortir de si tôt. Et pourquoi avait-il les larmes aux yeux ? C’était ridicule ! Ce n’était pas grave qu’il n’ait pas embrassé Judith, ce n’était pas grave qu’ils se comportent encore comme des enfants, ils n’avaient que 16 ans, mais ce qui était grave c’est que Reid ne respectait rien ni personne, pas même lui et encore moins ses sentiments.
Il sursauta quand il sentit la main de son ami se poser sur sa nuque, bien plus tendrement qu’il n’en avait l’habitude. Il releva lentement la tête pour voir que Reid était à nouveau à côté de lui, une lueur étrange dans les yeux, mais un sourire plus chaleureux sur les lèvres.
« Tyl’» Murmura-t-il d’un air de conspirateur comme s’il allait lui confier son plus grand secret « Avant que je ne me gausse pour les cinq prochaines années, c’est moi qui ai mal entendu ou bien tu viens de me dire que tu ne lui as même pas chatouillé les amygdales ? »
« Ah… La ferme ! » Ne trouva-t-il rien de plus brillant à répondre alors que ses joues se coloraient d’un beau rouge écrevisse.
Pas même trois secondes plus tard, Reid était étalé de tout son long sur le siège et pleurait de rire. Rare était les fois où le bon garçon Tyler jurait, il avait tapé dans le mille. Et, oh par tous les Anciens Druides, jamais il n’aurait imaginé ça ! Puceau et complètement immaculé du haut de ses 16 ans !
« Reid… » Grincèrent des dents non loin de lui « Il y a un moment où il faut savoir s’arrêter et ce moment-là, c’est maintenant…»
Entendre la voix mécontente, mais surtout gênée, de son camarade de chambre le fit partir de plus belle et il se mit à taper sur le tableau de bord d’un pied énergique. Tyler le regarda l’air mauvais, mais il n’aurait su dire ce qu’il lui déplaisait le plus, qu’il malmène son 4x4 ou qu’il le malmène lui.
Il allait étouffer s’il n’arrêtait pas de rire ainsi, ne put s’empêcher de penser Tyler, grincheux. A moins que ça ne soit lui qui l’étouffe ! Ca faisait pas loin de plusieurs bonnes minutes qu’il se riait honteusement de lui ! Et ça se disait son meilleur pote ! Qu’il aide au lieu de se moquer !
N’y tenant plus, Tyler, après s’être assuré que son frein à main était bien mis, se jeta sans la moindre pitié sur Reid et le chamailla peut-être moins gentiment qu’à l’accoutumé, mais à l’accoutumé Reid ne remettait pas « autant » sa virilité en question.
« Au viol ! Au viol ! » Hurlait Reid à tue-tête « Un puceau inexpérimenté tente de me violer ! A l’aide ! Il va se faire mal ! »
Et il trouvait ça drôle cet imbécile ?! Il était mort de rire ! La peste ! Bientôt il serait mort tout court !
Maintenant, il fallait que quelqu’un lui explique comment cela était possible. L’instant d’avant il était certain de maîtriser la situation et de réussir à faire taire Reid et à présent c’est lui qui était coincé entre le siège du mort et un Reid bien trop goguenard.
« Tyl’ » Souffla son ami blond, dont les cheveux ne lui avaient jamais paru tant en pagaille « C’est Noël ce soir, et même si je me contrefous du petit Jésus, de tous les Saints de la voûte céleste et des Archanges et Anges par milliers, je crois que je dois faire quelque chose pour ton cas désespéré. Disons que le Papa Noël sera passé un peu en avance… Ok ?»
Tyler le fixait de ses grands yeux clairs ne sachant absolument pas de quoi Reid parlait. Ils ne s’étaient jamais fait de cadeaux pour Noël, ils ne fêtaient tout simplement pas Noël. C’était ridicule.
Ce qui était encore plus ridicule fut ce petit hoquet surpris qui lui échappa quand il sentit les lèvres ivres et brûlantes de Reid se poser sur les siennes, plus tendres encore que ne l’avaient jamais été les siennes avec Judith. Il n’osa pas pour autant bougé. Il devait soit encore une fois se moquer de lui et de son manque d’expérience, soit être bien plus ivre qu’il ne lui avait semblé au premier abord. Dans les deux cas, il ne savait pas comment réagir. Il savait que ça ne se faisait pas entre amis et que plus d’un garçon aurait mis son poing dans la figure d’un autre garçon pour moins que ça, mais il ne pouvait se résoudre à frapper Reid. Et il ne pouvait se résoudre à trouver cela réellement désagréable. Il avait bien plus d’expérience que lui, il l’avait toujours su et maintenant il en avait les preuves si nécessaire était.
Quand la langue experte du blond vint se mêler à la danse, il sentit un frisson savoureux parcourir son épiderme brûlant et son corps se tendre comme un arc. Il lui fallait fuir, c’est ce que lui criaient tous ses sens en éveil. Toutefois, Reid le maintint en place, alors que ses mains venaient se perdre sur sa nuque et dans ses cheveux, l’empêchant de se mouvoir, aussi facilement qu’il l’aurait fait avec un nouveau-né. Il devait user de son pouvoir, il ne pouvait en être autrement, il ne pouvait être aussi docile ! C’était envoûtant et le pouvoir qui coulait dans ses veines ne lui avait jamais provoqué pareille poussée d’adrénaline, pareille euphorie. C’était magique. Et comme il le savait depuis sa plus tendre enfance, ce qui était magique était dangereux aussi. Très dangereux.
Il lui fallait arrêter !
Il le repoussa enfin. Et réaction inattendue, Reid se mit à grogner et à se débattre comme un animal sauvage. Il était insatisfait par la tournure des choses et comptait bien l’immobiliser à nouveau, mais ce fut Tyler, le petit Tyler, qui le plaqua à son tour contre ce siège, trop dur pour ce type d’activité, pour le calmer. Alors que son meilleur ami cessait de se débattre et que des yeux sombres se posèrent sur lui, Tyler ne put contenir son pouvoir et c’est les yeux ombragés qu’il s’empara de cette bouche provocante, de cette bouche qui ne cessait de le harceler, de cette bouche qui avait prononcé si souvent son nom déjà, mais jamais comme maintenant. Il avait perdu le contrôle. Lui le plus sage des fils d’Ipswitch avait perdu le contrôle. Totalement. Reid pouvait être fier de lui. Ce qui devait être le cas, vu qu’il se prélassait sur ce siège comme un chat capricieux qui vous mord la main alors que vous voulez cesser de le câliner. Il le laissait mener la danse sans la moindre protestation, laissant ses bras reposer au-dessus de sa tête et sa bouche accueillante mais pas oppressive.
Que Reid lui cède était quelque chose de nouveau pour lui, quelque chose de surprenant, d’inquiétant mais de grisant à la fois. Ses lèvres se firent plus douces et plus câlines, sans même qu’il ne s’en rende compte, il n’était plus fâché. Il ne savait pas rester fâché à l’encontre de Reid. C’était tout simplement impossible pour lui et le blondinet le savait très bien c’est pour cela qu’il en usait et en abusait.
« C’est bien comme ça… » L’entendit-il soupirer entre deux baisers plus chastes « Ne va pas lui décrocher la mâchoire… Elle n’est pas moi pour être à la hauteur de tes assauts passionnés Tyl’ »
Maintenant qu’il était dans son lit, et seul, il ne parvenait pas à fermer les yeux. Il était mort de fatigue, n’avait qu’une envie que ses yeux s’ensablent afin de lui permettre de rejoindre le pays des songes, mais rien n’y faisait son cervelet fonctionnait au quart de tour et l’empêchait de trouver le repos. Alors que de l’autre côté de la pièce, le blondinet, l’exécrable blondinet, avait à peine eu à poser la tête sur son oreiller pour trouver le sommeil et dormait à présent du sommeil du juste. Ce qui en soit était tout à fait injuste !
Il y avait un petit sourire en coin sur ces lèvres savamment dessinées et à peine entrouvertes, qui promettaient baisers onctueux, qui promettaient beaucoup de choses, des choses auxquelles Tyler n’avait jamais songé…jusqu’à maintenant. Comment aurait-il pu seulement imaginer que Reid, son meilleur ami de toujours, son ami d’enfance le plus cher, celui avec lequel il avait grandi, serait la personne qui lui volerait son premier baiser, qu’il serait le premier à poser des lèvres possessives sur les siennes, à envahir sa bouche d’une chaleur qui lui avait toujours été inconnue ? Il sentit son cœur se comprimer. Cela ne pouvait être normal, cela ne pouvait être bien. Ca ne l’était pas !
Il passa une nuit blanche. Il vit l’aurore se lever dans ses couleurs roses-orangées. Et ses yeux ne quittèrent pas la silhouette endormie de son ami. Il oublierait, il le savait, il avait très certainement déjà oublié, un baiser dévoré dans les abysses de l’alcool, un sentiment perdu dans les méandres des songes. Il parviendrait à oublier lui aussi. A chaque baiser qu’il donnerait à Judith, il chercherait à oublier la douceur des lèvres de Reid, il supplierait pour oublier le goût sucré de cette bouche, il caresserait une chevelure brune et longue pour chasser le souvenir de la soie qui avait coulé entre ses doigts. Le souvenir s’effacerait petit à petit, jusqu’à ce qu’une caresse involontaire de Reid le laisse tremblant, jusqu’à ce qu’un souffle sur son visage le brûle, jusqu’à ce que le pouvoir se saisisse à nouveau de lui et le replonge dans les effluves d’une nuit de Noël qu’il n’effacerait jamais de sa mémoire, de sa peau, de son âme.
BISOUS TOUT PLEIN!!!
Et merci de m'avoir gatée!!!^^
BabyD!
Alors, j'avais encore proposé un petit jeu (à la con) pour mon anniversaire ici, en vile que je suis, pour me faire offrir honteusement des cadeaux, parce que moi j'aime quand on m'écrit des textes et qu"on me fait de joulis dessins^^. Et je suis toute émotionnée parce que cette entrée n'est pas restée sans réponse!
Donc aujourd'hui je mets en ligne la première réponse que j'y ai eue, et que même que je l'ai eu bien avant la date de mon anniversaire et que j'ai dû attendre le jour J pour lire sous risque de représailles et de savatages redoutables! OO
Ca c'est vache! OO
Elle a donc répondu à ce défi (à la con) avec le couple Bobby/John (Suis vachement surprise moi OO)
Donc merci de tout mon coeur à le_mouton qui toujours m'écrit des textes qui me plaisent énormément et que je prends beaucoup de plaisir à lire!
Celui-ci ne déroge en rien à la papatte du Mouton et elle m'a vraiment beaucoup fait rire!!!! *petite larme à l'oeil*
Et...Chaussettes rouges bien reçue! Merci ma toute belle^^
Luv Warm Feet
Bobby/John (X-men)
Par le_mouton
[Rating: PG]
"Moi, je dis que c'est abusé."
Bobby darda un regard glacial sur son camarade de chambre avant de s'en retourner à ce maudit ruban rouge qui refusait de se soumettre à ses doigts maladroits.
"J'ai dit que c'était abu…"
"J'ai compris, John !" s'exclama Bobby, "mais je ne pense pas t'avoir demandé ton avis."
"Je te le donne quand même."
"Je n'avais pas remarqué."
John grimaça et se positionna sur le ventre pour avoir une meilleure vue sur les mains de Drake.
"Tu n'arrives à rien en plus."
Bientôt les oreilles de Bobby libèreraient de la fumée tellement l'énervement croissant qu'il ressentait lui donnait l'air d'une locomotive en plein effort. John était on ne peut plus fier de lui.
"Elle le mérite pas."
"Je ne t'entends pas."
"Franchement, c'est gaspiller ton argent, ton temps et ton énergie."
"Je n'entends rien."
"Imagine qu'elle te remercie en nature."
Bobby se mit à chantonner à tue-tête sans cesser de lutter avec le papier cadeau.
"Très mature, Drake."
"Cesse donc de m'importuner, veux-tu ?"
"Ooooh, monsieur a décidé de me prendre de haut à ce que je vois !"
"Pas du tout."
"Si, si, je le vois bien."
"Pff."
John ouvrit son Zippo d'un Click énergique et offrit un grand sourire innocent au regard suspicieux de Bobby.
"N'y pense même pas," prévint-il.
"Penser à quoi ?" rétorqua John avec la voix même de l'innocence.
"A brûler ce cadeau alors que je viens de réussir à l'emballer soigneusement."
John haussa un sourcil en inspectant ledit paquet. Il y avait plus de scotch que de papier et le ruban se rebellait avec raideur contre les coups de ciseaux maladroits de Bobby.
"Pourtant ce serait te rendre service. Elle va te rire au nez."
"Non, ce n'est pas vrai."
"Tu as raison, elle est trop polie pour cela."
"Crétin."
"Et si elle te remercie en nature ?"
"JOHN !"
"Je demandais, c'est tout."
"De toute façon, elle est déjà casée."
"… Pourquoi ça m'étonne même pas de toi ? Après la fille intouchable, la fille intangible, Bobby Drake s'entiche de la fille casée !" clama-t-il avec emphase avant d'éclater de rire.
Rire qui faillit mourir étouffé sous un oreiller plaqué sur son visage par un Iceberg furibond.
"Arrête de te marrer, c'est juste une amie !!"
"Ouais, ouais, c'est ce que tu disais aussi de Rogue et de Kitty."
"Et de toi."
"Change pas de sujet, Popsicle," répliqua John avec aplomb en le repoussant durement, "et fais-moi plutôt voir ce que tu lui offres à l'autre folle dingue."
Il tendit le bras et se saisit du cadeau qu'il tâta sans ménagement.
"Des petits dessous coquins ?" demanda-t-il avec un sourire moqueur.
"NON !" gronda un Bobby écarlate en lui reprenant le paquet. "Des chaussettes," avoua-t-il alors que John le regardait fixement de ses yeux turquins.
"Des chaussettes ?"
"Oui, des chaussettes."
John attendit quelques secondes avant d'éclater à nouveau de rire et n'échappa pas cette fois-ci à l'oreiller vengeur.
"Comment t'as dit qu'il s'appelait votre stupide club ?" demanda-t-il une fois son hilarité calmée.
"Qu'est-ce que ça peut te faire ?!" grogna Bobby sur la défensive.
"Ben, j'aimerais bien savoir comment peut bien s'appeler un club dont les membres s'offrent des paires de chaussettes pour leur anniversaire, pardi."
Bobby marmotta quelque chose entre ses dents alors que ses joues viraient rapidement au cramoisi. John se pencha en avant avec une expression avide sur son visage.
"Ne me dis pas que j'ai entendu ce que j'ai cru entendre," le pressa-t-il avec amusement.
"Va astiquer ton Zippo et fiche-moi la paix, John."
Seul un rire qui n'était pas prêt de s'arrêter lui répondit. Bobby l'ignora avec toute la dignité dont il était capable et glissa le cadeau dans une enveloppe à bulles. Puis, de son écriture la plus soigneuse, il y inscrivit l'adresse de la destinataire.
BabyDracky, membre officiel du Club "Luv Warm Feet"
27, rue BlueIceFeet
11.12.2006 NY
En échange de ces fics d'anniversaire j'ai promis d'écrire des fics de Noël!^^
Donc avec un peu de retard, je les poste également^^
le_mouton Je sais que tu m'as demandé autre chose et promis j'espère pouvoir te faire lire cette chose-là sous peu!^^ Mais en attendant, tu méritais vraiment que je t'offre un petit cadeau de Nowël digne de ton adorable cadeau!^^
Alors, le voici! ^_________________^
Comme je sais que toi aussi tu as découvert un intérêt certain dans le film The Covenant, voici un petit épisode de Noël que les scénaristes ont oublié de citer... De toute façon, ils ont oublié de citer la moitié du film alors... OO
Donc pour remercier le_mouton une petite Reid/Tyler!
(Si vous ne connaissez pas The Covenant allez lire un petit résumé du film, cela vous suffira amplement pour comprendre la fic qui suit!^^)
MERCI ENCORE POUR TOUT et vivement que l'on se remette au boulot^^
Joyeux Noël
Reid/Tyler (The Covenant)
Par babydracky
[Rating : PG-13]
Cela faisait plus d’une heure que le grand Bal de Noël était terminé. Il avait eu le temps de raccompagner Judith à sa chambre, dans le dortoir des filles de l’Ecole, à plus de vingt minutes de l’endroit qui avait été choisi pour célébrer dignement Noël cette année et il avait eu le droit en prime à supporter le regard indiscret de ses camarades qui les avaient espionnés par la fenêtre de leur chambre afin de les voir ouvertement fricoter, chose qu’ils ne faisaient jamais, ce qui l’avait passablement agacé et fortement coincé, et c’est donc bredouille qu’il s’en était revenu pour le chercher.
Son agacement n’avait fait qu’aller crescendo quand il était enfin revenu à la Salle de Bal et qu’il s’était rendu compte que Reid ne l’y attendait pas comme convenu. Il était fatigué, il avait envie d’aller dormir, il avait fait l’aller-retour pour ne pas faire attendre Judith, ce qui aurait été tout à fait indélicat, et qu’il avait encore une fois écouté Reid, et que ce dernier avait décidé de rester un peu plus longtemps en compagnie d’une petite brune à laquelle il n’avait montré absolument aucun intérêt jusqu’à ce soir et qui n’était très certainement pas celle qui l’avait accompagné au Bal si la mémoire de Tyler ne l’abusait pas. Il semblait d’ailleurs bien mieux se souvenir que Reid de ses conquêtes. Il avait décidé un jour, il ne se souvenait plus vraiment quand, de ne plus s’attacher à elles en tant que potentielles amies car elles finissaient indubitablement par toutes disparaître de leur décor en moins d’une semaine. C’est dans un soupir vaincu et défaitiste que Tyler avait accepté de le laisser en agréable compagnie ce soir et qu’il lui avait promis de revenir le chercher dans pas même une heure, ce à quoi Reid avait répondu dans un sourire goguenard que ce serait largement suffisant.
Tyler soupira à nouveau. Cela faisait plus d’une heure et Reid n’était toujours pas là. Peut-être avait-il décidé que pour une fois la jeune fille avec laquelle il passait juste un bon moment méritait qu’il passât un moment un peu plus long à ses côtés ? Comme une nuit par exemple. Peut-être étaient-ils partis tous les deux ? Cette seule pensée irrita Tyler sans qu’il ne sache dire pourquoi. Généralement, même lorsque Reid partait s’amuser il revenait toujours avec lui, il en avait toujours été ainsi… Il avait le droit de faire ce qu’il voulait bien sûr… C’était un grand garçon… Enfin, pas que cela voulut dire qu’il était mâture parce que s’il y avait bien quelque chose que Reid n’était pas, c’était mâture ! Il ne pensait qu’à s’amuser et à profiter au maximum de ses années de jeunesse avant que de se trouver confronté à tous les problèmes d’adulte et de ce que la majorité entraînerait pour chacun d’entre eux, les fils d’Ipswitch, les responsabilités.
Il soupira à nouveau. Mais où aurait-il pu partir ivre comme il l’était. Bon il exagérait, il était surtout « joyeux », Reid ne buvait jamais au point de ne plus savoir ce qu’il faisait, de permettre de perdre le contrôle ou de se rendre malade, mais Tyler ne pouvait plus cacher son inquiétude. Il était presque sûr qu’il ne serait pas parti sans lui, sans son chauffeur d’après soirée arrosée. Alors que faisait-il ? Où était-il ? Il venait à peine de se décider à aller faire le tour des environs pour le retrouver, prêt à tomber sur les pires horreurs lubriques que son cerveau pouvait imaginer, quand il entendit une voix l’appeler, sa voix. Mais d’où ? Il ne le voyait pas. C’est quand il leva le nez que ses yeux clairs se posèrent sur la silhouette sombre qui dansait sur le toit de la Salle de Bal, titubant allègrement et virevoltant avec le vent.
« Reid ! » Cria-t-il effaré « Descends de là ! Tu vas te casser le cou ! »
C’est un éclat de rire qui lui répondit. Ce garçon ne pouvait jamais être sérieux !
« Oh ! Le petit Tyler s’énerve ! C’était un ordre ça, mauviette ? »
Ca y était. Il ouvrait de nouveau les hostilités, pas qu’il les fermât fréquemment ne put que sourire Tyler.
« Non, Reid… » Reprit-il d’une voix plus posée, même s’il était toujours inquiet que son ami ne vienne s’écraser dix pieds plus bas « C’était une requête. »
« Oh! Petit Tyler se fait du souci ? » Il riait à nouveau de ce rire qui pouvait en horripiler plus d’un mais que Tyler avait toujours étrangement aimé.
« Descends, s’il te plait » Finit par plaider Tyler, tout à fait incapable d’envisager un débat à telle heure de la nuit et plus précisément avec un Reid quelque peu éméché. Il était déjà suffisamment imbuvable et de mauvaise foi au naturel.
Il ne comprenait définitivement pas ce que toutes ces filles lui trouvaient. Certes, il était plutôt beau garçon, il aurait été inutile de le nier, il était bien fait de sa personne et avait un beau visage harmonieux et de jolis yeux bleus malicieux. Pourtant, il avait un tel caractère qu’il ne savait pas comment ces filles faisaient pour le supporter…Quoiqu’en y réfléchissant bien, elles n’avaient pas à le supporter vu le peu de temps qu’ils passaient « ensemble ». Pourquoi acceptaient-elles de lui céder alors ? Ca, c’était une autre question. Tyler ne comprenait pas. Mais il savait que Reid avait un charme unique, un charme qui agissait même avec lui depuis qu’ils étaient enfants, il n’avait jamais pu lui dire non, en fait. C’était peut-être pareil pour ces filles.
Il reprit ses esprits lorsque le corps gracile de Reid atterrit devant lui. Toujours et encore à abuser de ses pouvoirs ! Mais mieux valait qu’il les utilise quand cela était nécessaire plutôt qu’il se torde le cou. Il répondit par un soupir blasé au sourire satisfait du blondinet.
« Je prends le volant ! » Articula-t-il très clairement alors que Reid poussait déjà un grognement insatisfait.
« Profite de ton chauffeur, Blondinet, et va dormir un peu sur le siège du mort ! Si tu voyais ta tête ! » Le taquina-t-il et pour une fois Reid ne lui répondit pas et se contenta de s’enfoncer joyeusement dans le siège passager dans un soupir de contentement.
Tyler tourna le contact et laissa le CD, qu’il avait choisi précédemment sachant que Reid l’apprécierait, le bercer dans un son à peine audible. Il avait besoin de repos, ça se voyait, il était débraillé comme jamais et ses mèches blondes étaient devenues aussi rebelles que leur propriétaire. Cela le fit sourire, Reid prenait toujours soin à être bien peigné, pas que cela lui prit des heures, mais fallait-il qu’il ait abusé d’un alcool fort pour ne pas avoir regardé dans le retro-viseur et crier d’horreur à la vue de ce spectacle.
Bien qu’il soit pressé de rentrer pour se coucher, il était fatigué et il n’avait qu’une seule hâte, enlever ce costume de pingouin qu’on lui avait fait porter, il roulait à une vitesse raisonnable. Il ne voulait pas provoquer un accident ou les envoyer dans le décor. Réduire la lignée des Sorciers d’Ipswitch de deux autres familles aussi ridiculement n’était peut-être pas indispensable.
« Tu roules comme une fillette, Tyl’ » le surprit Reid alors qu’il le croyait endormi, il n’avait pas l’habitude que son ami ne parle pas quand il était éveillé, à vrai dire il parlait sans cesse quand ils étaient ensemble.
« Je roule prudemment, Reid, ce n’est pas pareil ! » Le gronda-t-il comme un petit enfant le sourire aux lèvres.
« Tu sais, tu peux y aller plus vite, je ne suis pas fait de sucre… Pas comme ta July ! » Lâcha-t-il hostilement.
Ca y est, c’était reparti ! Il n’avait même pas besoin de perche pour rentrer dans le tas. Il ne savait pas pourquoi mais Reid n’avait jamais accroché avec Judith, pourtant elle s’était toujours montrée gentille avec lui, même quand ce dernier était horriblement grossier. Ils s’étaient chamaillés à plusieurs reprises à cause de cela. Il n’était pas obligé de l’apprécier, ni même de la côtoyer, mais la moindre des choses était de lui montrer le respect qui était dû à chaque individu et plus particulièrement envers la petite-amie de celui qu’on disait être son meilleur pote !
« Judith, Reid, Judith », Le corrigea-t-il mécontent, « Je sais que l’alcool annihile le peu de neurones qui se connectent encore chez toi… Au moins ça confirme la couleur de tes racines pour ceux qui en douteraient encore ! »
Reid sourit à cette remarque. Pas mal de gens mettait encore en doute la couleur naturelle de ses cheveux, bien trop platine pour être tout à fait naturels, il n’avait jamais grand mal à prouver la véracité de ses propos aux demoiselles qui seyaient à ses goûts, quant aux garçons, ils ne tardaient pas à le laisser tranquille après une crise de vomissement particulièrement douloureuse ou un bon nez cassé. Reid était comme cela, impulsif et entier.
« La ferme, mauviette ! Tu viendras me faire la morale quand tu seras un homme, un vrai, pas avant ! » Répondit-il finalement plus pour la forme.
« Parce qu’être un homme, un vrai, c’est être un garçon qui débauche toutes les jeunes filles qui lui passent entre les mains peut-être ? » Reprit-il calmement.
« Un véritable homme obtient toujours ce qu’il veut ! » Conclut Reid dans un sourire de requin.
« Non, Reid, ça c’est toi. Un petit blondinet égoïste et prétentieux ! » Fit-il mine de le réprimander.
A cela Reid ne put répondre que par un éclat de rire et un « merci » plutôt flatté. Il ne riait pas souvent, enfin sans que cela soit au détriment de quelqu’un et pourtant c’était une mélodie que Tyler adorait. Ils riaient souvent ensemble.
« Alors ? » Reprit Reid quelques instants plus tard, montant un peu le son de la radio alors que défilait sa chanson préférée du moment, Silhouettes de Smile Empty Soul, mais dont seul Tyler connaissait l’existence, elle lui ressemblait trop pour qu’il l’écoute en public en avait conclu le brun.
« Alors quoi ? » Lui répondit simplement Tyler alors qu’il s’engageait dans l’allée de l’Ecole. Enfin, son lit allait lui ouvrir des bras molletonnés et frais.
« Passé une bonne soirée avec Miss Frigide ? » Lui demanda-t-il dans ce sourire de requin moqueur.
« Très bonne, merci » Se contenta-t-il de répondre. Il n’était pas d’humeur et encore moins en état de supporter une nouvelle joute avec son ami.
« Je dois en conclure que tu as fait autre chose que lui visiter le gosier, alors ? » Susurra-t-il à son oreille, s’étant rapproché de lui comme un requin assurant sa proie, alors qu’il se garait plus péniblement que d’habitude.
« Reid ! » Lâcha-t-il exaspéré alors qu’il se tournait mécontent vers son ami et que leurs nez s’accrochèrent momentanément. Reid ne bougea pas du moindre millimètre. Il était agaçant.
En quoi la virginité de Judith l’intéressait-elle ? Et en quoi lui posait-elle un problème si, lui, ça ne le dérangeait pas. Il lui avait déjà expliqué qu’il voulait prendre son temps et ne pas la brusquer, ce à quoi Reid répondait toujours par une mine déconfite et écœurée.
« C’était pourtant une opportunité cette soirée… » Se contenta-t-il de commenter en le fixant droit dans les yeux de ses pupilles orageuses.
« Reid… » Osa-t-il à peine expirer.
« Ca te suffit de marcher main dans la main avec ta princesse ? Mauviette ! De lui conter fleurette ? A ce rythme-là tu vas finir par te fouler la main… Puceau ! » Le blond se fit plus méchant.
Tyler plissa les yeux, il ne comprenait pas d’où venait cette agressivité chez Reid, jamais il n’était agressif envers lui. Pourquoi avait-il cette impression tenace que Judith, cette fille si gentille et patiente, cette amie qu’il appréciait tant et avec qui il aimait être, était comme une gêne dans leur relation à tous les deux ?
« Si elle n’en a pas envie c’est parce que t’es qu’une mauviette ! J’suis sûr que tu ferais même pas mouiller une limace, gauche comme tu es ! Si ça se trouve tu sais même pas embrasser comme il faut pour lui faire perdre la tête… Pu-ceau ! »
Reid ne cessait de le railler et Tyler n’aurait pu dire que cette plaisanterie, qui allait bien trop loin cette fois-ci, ne le blessait pas. C’est pourquoi, sans même s’en rendre compte, il repoussa plutôt violemment Reid contre la portière de la voiture, ça lui apprendrait à ne pas mettre sa ceinture ! Il était en colère. Mais il n’était pas certain que le rouge qui lui montait aux joues soit uniquement dû à la colère.
« Ecoute, Reid ! Lâche-moi avec ça ! Si je ne suis pas prêt à passer à des choses plus sérieuses avec Judith, laisse-moi tranquille et laisse-moi aller à mon rythme ! On ne couche pas aussi facilement avec quelqu’un, on n’embrasse pas quelqu’un sans être sûr de soi ! Je ne suis pas prêt, tout comme elle ne l’est pas ! Et je ne suis pas toi pour embrasser et m’amuser avec la première venue !»
Il était à bout de souffle après sa petite tirade. Il n’avait plus qu’une seule et unique envie, aller se blottir sous sa couette pour ne pas en ressortir de si tôt. Et pourquoi avait-il les larmes aux yeux ? C’était ridicule ! Ce n’était pas grave qu’il n’ait pas embrassé Judith, ce n’était pas grave qu’ils se comportent encore comme des enfants, ils n’avaient que 16 ans, mais ce qui était grave c’est que Reid ne respectait rien ni personne, pas même lui et encore moins ses sentiments.
Il sursauta quand il sentit la main de son ami se poser sur sa nuque, bien plus tendrement qu’il n’en avait l’habitude. Il releva lentement la tête pour voir que Reid était à nouveau à côté de lui, une lueur étrange dans les yeux, mais un sourire plus chaleureux sur les lèvres.
« Tyl’» Murmura-t-il d’un air de conspirateur comme s’il allait lui confier son plus grand secret « Avant que je ne me gausse pour les cinq prochaines années, c’est moi qui ai mal entendu ou bien tu viens de me dire que tu ne lui as même pas chatouillé les amygdales ? »
« Ah… La ferme ! » Ne trouva-t-il rien de plus brillant à répondre alors que ses joues se coloraient d’un beau rouge écrevisse.
Pas même trois secondes plus tard, Reid était étalé de tout son long sur le siège et pleurait de rire. Rare était les fois où le bon garçon Tyler jurait, il avait tapé dans le mille. Et, oh par tous les Anciens Druides, jamais il n’aurait imaginé ça ! Puceau et complètement immaculé du haut de ses 16 ans !
« Reid… » Grincèrent des dents non loin de lui « Il y a un moment où il faut savoir s’arrêter et ce moment-là, c’est maintenant…»
Entendre la voix mécontente, mais surtout gênée, de son camarade de chambre le fit partir de plus belle et il se mit à taper sur le tableau de bord d’un pied énergique. Tyler le regarda l’air mauvais, mais il n’aurait su dire ce qu’il lui déplaisait le plus, qu’il malmène son 4x4 ou qu’il le malmène lui.
Il allait étouffer s’il n’arrêtait pas de rire ainsi, ne put s’empêcher de penser Tyler, grincheux. A moins que ça ne soit lui qui l’étouffe ! Ca faisait pas loin de plusieurs bonnes minutes qu’il se riait honteusement de lui ! Et ça se disait son meilleur pote ! Qu’il aide au lieu de se moquer !
N’y tenant plus, Tyler, après s’être assuré que son frein à main était bien mis, se jeta sans la moindre pitié sur Reid et le chamailla peut-être moins gentiment qu’à l’accoutumé, mais à l’accoutumé Reid ne remettait pas « autant » sa virilité en question.
« Au viol ! Au viol ! » Hurlait Reid à tue-tête « Un puceau inexpérimenté tente de me violer ! A l’aide ! Il va se faire mal ! »
Et il trouvait ça drôle cet imbécile ?! Il était mort de rire ! La peste ! Bientôt il serait mort tout court !
Maintenant, il fallait que quelqu’un lui explique comment cela était possible. L’instant d’avant il était certain de maîtriser la situation et de réussir à faire taire Reid et à présent c’est lui qui était coincé entre le siège du mort et un Reid bien trop goguenard.
« Tyl’ » Souffla son ami blond, dont les cheveux ne lui avaient jamais paru tant en pagaille « C’est Noël ce soir, et même si je me contrefous du petit Jésus, de tous les Saints de la voûte céleste et des Archanges et Anges par milliers, je crois que je dois faire quelque chose pour ton cas désespéré. Disons que le Papa Noël sera passé un peu en avance… Ok ?»
Tyler le fixait de ses grands yeux clairs ne sachant absolument pas de quoi Reid parlait. Ils ne s’étaient jamais fait de cadeaux pour Noël, ils ne fêtaient tout simplement pas Noël. C’était ridicule.
Ce qui était encore plus ridicule fut ce petit hoquet surpris qui lui échappa quand il sentit les lèvres ivres et brûlantes de Reid se poser sur les siennes, plus tendres encore que ne l’avaient jamais été les siennes avec Judith. Il n’osa pas pour autant bougé. Il devait soit encore une fois se moquer de lui et de son manque d’expérience, soit être bien plus ivre qu’il ne lui avait semblé au premier abord. Dans les deux cas, il ne savait pas comment réagir. Il savait que ça ne se faisait pas entre amis et que plus d’un garçon aurait mis son poing dans la figure d’un autre garçon pour moins que ça, mais il ne pouvait se résoudre à frapper Reid. Et il ne pouvait se résoudre à trouver cela réellement désagréable. Il avait bien plus d’expérience que lui, il l’avait toujours su et maintenant il en avait les preuves si nécessaire était.
Quand la langue experte du blond vint se mêler à la danse, il sentit un frisson savoureux parcourir son épiderme brûlant et son corps se tendre comme un arc. Il lui fallait fuir, c’est ce que lui criaient tous ses sens en éveil. Toutefois, Reid le maintint en place, alors que ses mains venaient se perdre sur sa nuque et dans ses cheveux, l’empêchant de se mouvoir, aussi facilement qu’il l’aurait fait avec un nouveau-né. Il devait user de son pouvoir, il ne pouvait en être autrement, il ne pouvait être aussi docile ! C’était envoûtant et le pouvoir qui coulait dans ses veines ne lui avait jamais provoqué pareille poussée d’adrénaline, pareille euphorie. C’était magique. Et comme il le savait depuis sa plus tendre enfance, ce qui était magique était dangereux aussi. Très dangereux.
Il lui fallait arrêter !
Il le repoussa enfin. Et réaction inattendue, Reid se mit à grogner et à se débattre comme un animal sauvage. Il était insatisfait par la tournure des choses et comptait bien l’immobiliser à nouveau, mais ce fut Tyler, le petit Tyler, qui le plaqua à son tour contre ce siège, trop dur pour ce type d’activité, pour le calmer. Alors que son meilleur ami cessait de se débattre et que des yeux sombres se posèrent sur lui, Tyler ne put contenir son pouvoir et c’est les yeux ombragés qu’il s’empara de cette bouche provocante, de cette bouche qui ne cessait de le harceler, de cette bouche qui avait prononcé si souvent son nom déjà, mais jamais comme maintenant. Il avait perdu le contrôle. Lui le plus sage des fils d’Ipswitch avait perdu le contrôle. Totalement. Reid pouvait être fier de lui. Ce qui devait être le cas, vu qu’il se prélassait sur ce siège comme un chat capricieux qui vous mord la main alors que vous voulez cesser de le câliner. Il le laissait mener la danse sans la moindre protestation, laissant ses bras reposer au-dessus de sa tête et sa bouche accueillante mais pas oppressive.
Que Reid lui cède était quelque chose de nouveau pour lui, quelque chose de surprenant, d’inquiétant mais de grisant à la fois. Ses lèvres se firent plus douces et plus câlines, sans même qu’il ne s’en rende compte, il n’était plus fâché. Il ne savait pas rester fâché à l’encontre de Reid. C’était tout simplement impossible pour lui et le blondinet le savait très bien c’est pour cela qu’il en usait et en abusait.
« C’est bien comme ça… » L’entendit-il soupirer entre deux baisers plus chastes « Ne va pas lui décrocher la mâchoire… Elle n’est pas moi pour être à la hauteur de tes assauts passionnés Tyl’ »
Maintenant qu’il était dans son lit, et seul, il ne parvenait pas à fermer les yeux. Il était mort de fatigue, n’avait qu’une envie que ses yeux s’ensablent afin de lui permettre de rejoindre le pays des songes, mais rien n’y faisait son cervelet fonctionnait au quart de tour et l’empêchait de trouver le repos. Alors que de l’autre côté de la pièce, le blondinet, l’exécrable blondinet, avait à peine eu à poser la tête sur son oreiller pour trouver le sommeil et dormait à présent du sommeil du juste. Ce qui en soit était tout à fait injuste !
Il y avait un petit sourire en coin sur ces lèvres savamment dessinées et à peine entrouvertes, qui promettaient baisers onctueux, qui promettaient beaucoup de choses, des choses auxquelles Tyler n’avait jamais songé…jusqu’à maintenant. Comment aurait-il pu seulement imaginer que Reid, son meilleur ami de toujours, son ami d’enfance le plus cher, celui avec lequel il avait grandi, serait la personne qui lui volerait son premier baiser, qu’il serait le premier à poser des lèvres possessives sur les siennes, à envahir sa bouche d’une chaleur qui lui avait toujours été inconnue ? Il sentit son cœur se comprimer. Cela ne pouvait être normal, cela ne pouvait être bien. Ca ne l’était pas !
Il passa une nuit blanche. Il vit l’aurore se lever dans ses couleurs roses-orangées. Et ses yeux ne quittèrent pas la silhouette endormie de son ami. Il oublierait, il le savait, il avait très certainement déjà oublié, un baiser dévoré dans les abysses de l’alcool, un sentiment perdu dans les méandres des songes. Il parviendrait à oublier lui aussi. A chaque baiser qu’il donnerait à Judith, il chercherait à oublier la douceur des lèvres de Reid, il supplierait pour oublier le goût sucré de cette bouche, il caresserait une chevelure brune et longue pour chasser le souvenir de la soie qui avait coulé entre ses doigts. Le souvenir s’effacerait petit à petit, jusqu’à ce qu’une caresse involontaire de Reid le laisse tremblant, jusqu’à ce qu’un souffle sur son visage le brûle, jusqu’à ce que le pouvoir se saisisse à nouveau de lui et le replonge dans les effluves d’une nuit de Noël qu’il n’effacerait jamais de sa mémoire, de sa peau, de son âme.
BISOUS TOUT PLEIN!!!
Et merci de m'avoir gatée!!!^^
BabyD!