Les Ombres du Passé, Marcus/Oliver - NC17 - Chapitre I 2/2

Jul 19, 2012 12:08

Titre: Les Ombres du Passé
Auteur: babydracky
Type (fic, art, icone...): FIC
Personnage(s)/Couple(s): Marcus/Oliver
Rating: NC-17
Résumé: Quand la personne qui hante vos pires cauchemars devient celle qui comble tous vos rêves les plus inavouables…
Disclaimer: L'œuvre « Harry Potter » est la propriété exclusive de Mme J.K.Rowling, de même que tous les personnages et tous les termes spécifiques appartenant à cet univers !
Notes éventuelles: Ecrit pour le site Ombre-et-Lumière de Lola-Reeds.
=> J'ai écris ce texte (qui au début ne devait être que le premier chapitre) pour répondre à un défi lancé sur le site « Ombre-et-Folie » par Lola-Reeds. Elle avait proposé d'écrire un texte de type « Cadavre Exquis. »
Toutefois, personne n'ayant donné suite à mon premier chapitre, j'ai écrit les chapitres suivants moi-même.
Cette histoire a été publiée dans le fanzine "Troisième Oeil" de Tiayel.

Titre du chapitre : GLORIEUX PRESENT 2/2



Oliver était meurtri.

Longtemps il avait gardé les marques et les preuves de cette rencontre. Son corps était fortement marqué. De sa hanche molestée, à ses fesses rougies. De son oreille à vif, à son épaule bleuie. Son homme avait couvert tout un côté de son cou de suçons profonds et de morsures plus ou moins superficielles. Ses dents étaient un élixir qu'Oliver n'aurait jamais pu soupçonner. Il aimait la façon dont elles le titillaient, dont elles marquaient sa peau, dont elles éveillaient sa chair. Il avait gardé toutes ses marques durant au moins un mois, refusant de les soigner ou de les cacher, certains de ses camarades étaient même persuadés qu'il avait eu un important accident aux vues des dégâts. Mais Oliver n'en avait cure, toutes ces marques étaient la preuve qu'il avait vraiment vécu cet instant, qu'il avait vraiment appartenu à cet homme. C'était comme une manière de lui prouver une fois encore qu'il était prêt à tout pour lui.

Mais ce dernier était-il encore intéressé en sa personne ? Il n'était plus sûr de rien. Pourtant, avant de l'abandonner seul dans cette douche déserte, n'avait-il point caressé tendrement ses cheveux, n'avait-il point murmuré des mots doux qu'il n'avait pu distinctement discerner sous le bruit de la douche, n'avait-il point déposé un tendre baiser sur son front ? Tout cela avait bel et bien eu lieu ! Oliver en était sûr ! Il avait été si heureux d'être récompensé de la sorte !
Il rougit en se rappelant le sentiment de bien-être et de soulagement qu'il avait ressenti alors. Il avait du mal à croire qu'il avait pu prendre un tel plaisir, jouir par deux fois en un si court laps de temps alors que cet homme n'avait même pas posé ses mains sur lui, qu'il ne l'avait même pas réellement pris. Il ne l'avait pas réellement pénétré, n'avait pas violé son intimité… Pourtant il aurait pu… Oliver n'aurait point résisté à l'invasion, bien au contraire, il se serait offert, il lui aurait tout donné…Tout…

C'est sur ces pensées des plus troubles qu'Oliver se saisit de sa bouteille de Whiskey et qu'il se mit à boire au goulot. L'alcool lui déchirait les tripes, mais il avait besoin de sentir, de ressentir cela à nouveau. Tant besoin. Cet homme semblait plus dangereux que toutes les drogues dont il avait entendu parler, mais peut-être tout aussi nocif.
Alors qu'il allait vider la bouteille jusqu'à la dernière goutte, regrettant de ne pas avoir plus de glaçons sous la main, il entendit un claquement violent provenir du côté de la fenêtre. Ses yeux s'écarquillèrent immédiatement ; jamais il ne pourrait confondre cet oiseau avec un autre. C'était son corbeau. Il lui avait envoyé une nouvelle lettre. Enfin !
C'est dans une grande précipitation qu'il alla ouvrir la fenêtre à l'animal se prenant presque les pieds dans son tapis angora de couleur crème, sur lequel il renversa d'ailleurs le reste de sa bouteille de qualité.

Il ouvrit rapidement la fenêtre laissant l'air froid du dehors s'engouffrer dans la pièce chaude dans laquelle il s'était feutré toute la soirée, perdu dans ses pensées. Pour la première fois, l'animal se posa à l'intérieur de son appartement et le regarda comme s'il attendait un quelconque geste de sa part. C'était étrange…

C'est le cœur palpitant, il pouvait entendre le moindre de ses battements marteler frénétiquement à ses oreilles, qu'il ouvrit l'enveloppe noire. Sa respiration s'interrompit et il dut lire à plusieurs reprises le contenu pour prendre réellement compte de la signification des mots qu'il découvrait.

« …Mon si glorieux Faucon…Comme tu m'as manqué…! Je n'ai pu cesser de penser à toi depuis notre dernière rencontre… Tu es très certainement le met le plus délicieux qu'il m'ait été donné de goûter… Mais cette mise en bouche, si raffinée soit-elle, ne me suffit pas… Ne me suffit plus… J'ai bien essayé de t'épargner encore un peu, de te donner le temps de panser tes blessures…Mais je ne peux plus contenir ce bûcher ardent qui me consume petit à petit…! J'ai besoin de te sentir encore, de t'entendre gémir à nouveau, me supplier de te faire enfin mien… Je n'ai pas pris ton innocence ce soir-là, je t'ai épargné, en es-tu conscient…? Il n'en sera pas de même cette fois-ci… Je ne retiendrai pas mes ardeurs… Tu me subiras entièrement et consentant… Je te soutiendrai encore, t'honorerai encore, mais je n'aurai plus de clémence… Tu seras entièrement à moi… Oliver, si tu désires me « revoir », suis-donc Dark, mon corbeau, il saura te mener à moi… Si le moindre doute persiste dans ton esprit, si tu ressens la moindre peur couler en tes veines, ne viens pas…! Je te veux fort et fier ! Je te veux combatif… Je serai alors des plus accueillants, je serai un hôte exemplaire… Oliver, mon Faucon, si tu viens, je te dévorerai…Je te dévorerai tout entier ! Réfléchis bien… »

Alors qu'Oliver sentait comme un certain doute se manifester quelque part dans son esprit, comme une petite voix qui lui disait de ne pas y aller, que cela pouvait être dangereux, le corbeau battit des ailes de manière fort théâtrale et s'éleva dans les airs, ne lui adressant pas un regard de plus. Oliver n'avait plus le temps de réfléchir, de se poser des questions. Il se saisit de son balai d'entraînement, celui qu'il avait gardé depuis Poudlard, et se propulsa par la fenêtre à la suite de l'animal sombre qu'il avait peur de bientôt perdre de vue.

Il eut du mal à suivre le volatile plongé dans la pénombre. Celui-ci volait très vite et ne semblait guère se soucier de sa présence. Toutefois, Oliver avait l'habitude de jouer par mauvaises conditions climatiques et sa vue, qui n'était peut-être pas aussi perçante que celle d'un faucon, restait tout de même l'un de ses atouts majeurs ! Il n'était pas près d'abandonner cette chance de revoir son homme. Il avait besoin de lui, quoi qu'il advienne. Mais il savait qu'il pouvait lui faire confiance, quelque part, s'il avait réellement voulu lui faire du mal, ne l'aurait-il pas fait alors ? Lors de leur rencontre dans ces douches publiques ?

L'animal volait de plus en plus bas et il semblait se diriger vers une petite province de Londres. La pluie s'était abattue sur lui quelques instants seulement auparavant, le mouillant jusqu'aux os en à peine quelques secondes. Les plaisirs de vivre à Londres et de subir son climat capricieux. Il regretta de ne pas avoir saisi une robe avant de sortir, mais il n'avait même pas eu le temps d'y penser. Il espérait ne plus trop tarder à arriver car ses doigts gelés commençaient à avoir du mal à tenir le manche de son balai. Plus il se rapprochait du sol, plus le brouillard, qui s'était levé depuis le début de la pluie, se faisait opaque. Il se dirigeait plus aux battements d'ailes de l'oiseau qu'à son image. Puis, tout un coup, plus rien. Il se posa alors et jeta un œil autour de lui. Il semblait être dans un quartier plutôt pauvre de Londres aux vues des immeubles anciens et délabrés, pas que cela ne l'intéressât vraiment, mais il ne souhaitait pas vraiment se faire trancher la gorge dans une petite ruelle sombre.

Un croassement retentit au-dessus de sa tête, et en levant les yeux, il vit le sombre animal posé sur le rebord d'une fenêtre au deuxième étage d'un immeuble non loin, dont la pièce semblait légèrement éclairée. Il n'attendit pas plus longtemps pour gravir les marches du perron et pénétrer dans l'immeuble se dirigeant vers le seul appartement quelque peu éclairé. Les escaliers craquaient de manière sinistre à chacun de ses pas… Son homme vivait donc dans un tel endroit ? Peut-être l'avait-il fait venir ici uniquement pour…se charger de lui.

Le cœur d'Oliver battait la chamade mais il savait qu'il ne ferait pas marche arrière, pas maintenant. De nouveau il entendit le croassement lugubre de ce corbeau de malheur de derrière l'une des portes. Il n'eut pas besoin de fixer bien longtemps cette porte pour se rendre compte qu'elle n'était pas fermée à clé, il se saisit donc de la poignée qu'il tourna courageusement, son cœur menaçant de s'arrêter à chaque instant, et sa respiration de se bloquer dans sa gorge. Ses mains étaient moites à présent, en plus d'être trempées, et elles tremblaient frénétiquement.

Il inspira un bon coup, ce qui faillit le faire suffoquer, et il ouvrit cette porte, seul obstacle qui se dressait encore entre lui et son homme tant désiré. La porte s'ouvrit lentement en grinçant et Oliver pénétra les lieux sombres. Ses yeux eurent du mal à s'accoutumer à la noirceur de la pièce qui n'était éclairée que par la faible lueur bleutée d'une bougie.
Un homme de grande stature était assis nonchalamment sur le sofa qui trônait face à la porte, comme si la personne n'attendait rien d'autre que la présence d'Oliver en ces lieux. Il savait qu'il viendrait, en conclut Oliver, il le connaissait trop bien. Une main blanche, élégante et pourtant si masculine flattait la tête du corbeau qui semblait pour la première fois avoir un air de félicité plaqué sur le visage. Oliver aurait très certainement ronronné si l'homme en question avait posé cette même main ainsi sur son front. Il avala sa salive cherchant à reprendre une quelconque prestance, qu'il avait perdue depuis fort longtemps. Il était là, dans l'entrée de cet appartement quelque peu miteux, à tremper la moquette de son hôte à cause de la pluie qui dégoulinait de son corps trempé, ne sachant pas quoi faire, n'osant rien faire. Il n'osait même pas lever les yeux vers cet homme, son homme, qu'il avait tant désiré ces derniers mois, dont il n'avait cessé de rêver ces derniers jours.

Oliver crut entendre l'homme bouger légèrement sur le sofa se mettant très certainement plus à l'aise et se délectant sûrement du spectacle qui s'offrait à lui. Il avait dit qu'il le voulait courageux, point téméraire. Et Oliver prenait à peine conscience de la différence de signification entre ces deux termes et de ce que sa présence en ces lieux signifiait. Il allait lui appartenir corps et âme, à lui, à cet homme qu'il n'avait jamais vu, qu'il ne connaissait pas et qui le connaissait pourtant si bien. Qui le rendait pourtant si vivant ! La moindre des choses n'était-elle pas qu'il découvre enfin la réelle identité de son homme, qu'il puisse enfin mettre un visage sur ce fantôme ?

Alors qu'il allait se saisir de tout le courage légendaire des Gryffondor qui lui restait encore dans les veines pour lever son visage vers lui, l'homme s'adressa enfin à lui.

« Bonsoir Oliver », une voix particulièrement rauque et sensuelle, une voix qui ne laissait que supposer des plaisirs à venir, des plaisirs qu'il allait ressentir sous peu.

Oliver ne put réprimer un tremblement de parcourir son échine et de se perdre dans sa nuque à la sonorité de cette voix. Il écarquilla les yeux et fixa cette ombre à peine éclairée sur le sofa. Alors qu'il contractait les paupières afin de tenter de discerner au mieux les traits de son interlocuteur, cette voix si maîtrisé et calculée ayant clairement éveillé un souvenir en lui, l'homme de ses fantasmes bougea un peu plus et son visage cireux entra dans la lumière bleutée.

Oliver ne put cacher l'étonnement de se manifester sur son visage, il ne put pas plus empêcher ses lèvres de s'entrouvrir sous la réalisation, sous le choc. Il connaissait cet homme.

« Sois le bienvenu, mon si glorieux Faucon », susurra-t-il entre ses dents alors que ses yeux de ténèbres se perdaient dans sa contemplation et qu'un sourire mauvais naissait sur ses lèvres.

Oliver ne savait plus s'il y lisait du désir, du dégoût, de l'envie ou une victoire mal retenue, mais ce dont il était clairement conscient à présent était l'identité de cet homme, de son homme.

« Flint ? », murmura-t-il faiblement entre ses lèvres tremblantes et bleuies.

[pairing] - marcus/oliver, [character] - marcus flint, [doujinshi], [character] - oliver wood, [fanfic] - tbc, [fandom] - harry potter, [fanfic] - challenge

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