5 ACTS à la française!♥ - Ficlets écrites -
5 ACTS à la française s'est terminé!
On ne peut pas dire que l'échange ait eu un franc succès, nous n'avons eu que 5 participants! xD Toutefois, 5 participants pour 19 ficlets écrites, c'est pas si mal!;)
Vous pouvez trouver toutes les ficlets écrites sur les listes de chaque participant dont vous trouverez les liens ICI
Pour ma part, voici les petites ficlets que j'ai eu le temps d'écrire^^
Que des premières pour moi et ça a été vraiment amusant à faire!;)
Pour sofi_cerise, Drago/Viktor, HARRY POTTER, PG-13, Kinks: Comportement animal et Fluff:
“Bienvenu à Serpentard” lui adressa un des garçons de la maison, “Drago Malefoy.”
Le garçon qui venait de se présenter à lui était blond, fin et élancé. Sa voix avait ce quelque chose de précieux et d’agaçant, typique aux Anglais. La main qu’il lui tendait semblait frêle et raffinée.
Il était tout au mieux aussi viril que les sorcières en couverture de Weekly Wonderful Witches.
Viktor le regarda de ses yeux sombres, lâchant un grognement de circonstance. Igor ne le quittait pas des yeux, lui signifiant clairement de ne pas faire de faux pas.
C’est sans conviction qu’il se saisit de cette petite main blanche aux longs doigts qu’il serra à en faire craquer les articulations.
♥
L’écurie de Serpentard était bien fournie.
Les lieux étaient propres, ce qui n’était pas difficile en comparaison des vestiaires de Durmstrang qui sentaient le fauve, et l’équipement était récent. Sans parler de cette prestigieuse collection de Nimbus 2001 qui prenaient la poussière cette année en raison de l’annulation de la saison de Quidditch.
Marcus Flint, le capitaine de Serpentard, lui avait donné l’accès aux lieux et Viktor appréciait le geste et le garçon. C’était l’un des rares à ne pas avoir tenté de lui lécher les bottes. Ils avaient fait quelques échanges à balai et Viktor devait reconnaître que le capitaine de Serpentard avait une technique intéressante mais surtout une force et une fourberie qui faisaient de lui un adversaire honorable. Il aurait sûrement sa place dans la ligue britannique.
“Père les a acheter pour l’équipe l’année où je suis devenu Attrapeur” l’informa une voix traînante qu’il commençait à connaître par cœur et qui l’agaçait profondément.
Viktor fronça les sourcils et se saisit brusquement d’une de mes mains du jeune garçon.
“Qu’est-ce que tu fais?” balbutia le garçon comme si Viktor venait de le menacer du pire des sorts, tentant vainement de récupérer ses doigts.
Viktor examina ces longs doigts fins et cette paume douce. Les ongles étaient propres et manucurés, la peau plus veloutée que celle d’une jouvencelle. Lui, un joueur de Quidditch?! La bonne blague!
Autant dire que le père de ce bellâtre lui avait acheté sa place dans l’équipe avec ces prestigieux balais. Il détestait les garçons dans son genre.
♥
“Krum!” L’interpella cette voix qui le poursuivait depuis des semaines, des mois. Et lui qui n’avait d’autre choix que de se montrer cordial. Etre invité à Poudlard était la pire chose qui lui soit arrivé! Pourquoi devait-il supporter les assauts amicaux et hypocrites de ce jeune premier?
“Malaufoie” lui répondit-il, tentant tant bien que mal de ravaler un grognement menaçant.
“Malefoy” le corrigea le garçon, non sans froncer les sourcils avant d’ajouter “Je t’accompagne à Pré-au-Lard pour te montrer le chemin.”
C’est ce qui agaçait le plus Viktor, le fait que cette femmelette se permette de lui parler comme s’il lui donnait des ordres.
♥
Fleur Delacour, la Française, sembla presque se transformer en harpie lorsque le jeune Diggory répondit à son invitation au bal fort poliment mais par la négative. Celle-ci se détourna brusquement, et dans la cour, sembla jauger un instant un autre cavalier. Quand le jeune Malefoy croisa son regard, il blêmit et prit la fuite. Bizarre.
♥
“Tu as invité Granger pour le bal?” lui demanda celui qui était devenue son ombre à Poudlard.
Il grogna en signe d’acquiescement. Le garçon semblait dubitatif. Il se mordit apparemment la langue pour ne pas dire ce qu’il en pensait et, vraiment, Viktor ne voulait pas savoir car casser ce nez hautain lui coûterait sûrement cher et il ne voulait pas jouer sa place de champion.
♥
C’est quand il le vit assis tout seul sous le saule pleureur au bord du lac qu’il prit conscience d’une chose, Malefoy ne lui avait pas adressé la parole depuis au moins une semaine.
C’est sans s’en rendre réellement compte qu’il le rejoignit et qu’il prit place à côté de lui. Bizarrement, malgré ses babillages incessants et ses grands airs, quelque chose lui avait manqué.
Le garçon faisait rouler entre ses doigts un vif d’or.
“Ca te manque?” lui demanda Viktor, clairement surpris d’être celui à initier la conversation.
Malefoy haussa les épaules.
Viktor fixa un moment son profile. Ce garçon avait vraiment quelque chose d’élégant dans les traits, une douceur et une force que seules de très rares femmes possédaient. Viktor grogna et détourna les yeux. Il n’aimait vraiment pas le court que prenaient ses pensées récemment auprès de ce garçon.
“Qu’est-ce qu’il y a? Je n’ai rien dit pourtant !” Lui demanda Malefoy.
Viktor fronça les sourcils, en signe d’incompréhension.
“Tu grognes tout le temps dès que tu me vois, c’est déstabilisant et carrément effrayant” lui avoua le garçon dans un souffle, le rouge aux joues.
Cette confession et ces pommettes honteuses eurent raison de lui, et aussi vifs que sur un terrain de Quidditch, les doigts de Viktor se refermèrent fermement sur cette chevelure blonde, bien trop ordonnée, faisant basculer la tête du garçon violemment en arrière.
Quand sa bouche, punitive et affamée, s’empara celle de Malefoy, Viktor lâcha enfin ce grognement guttural purement animal qu’il retenait depuis son arrivée en Ecosse.
Le baiser fut possessif et contraignant.
Malefoy, contre toute attente, se plia à son violent assaut et à ses exigences dans un soupir satisfait et obéissant.
Quand Viktor lui permit de reprendre son souffle, non sans molester ces lèvres charnues, le garçon lui murmura tendrement, “les mœurs bulgares sont barbares… j’aime assez ça.”
♥
Si Drago Malefoy était globalement agaçant voire clairement insupportable, Viktor devait reconnaître que son côté chaton demandeur et exigent n’était pas pour lui déplaire. Et comme son côté ours des montagnes au réveil, sans miel sous la patte, ne semblait pas le faire fuir, Viktor se promit de terminer cette année en beauté.
Pour andersandrew, Kick-Ass/Red Mist, KICK-ASS, PG-13 pour violence, Kinks: Bondage et Fétichisation/Cicatrices:
La brûlure vive et foudroyante du fouet déchira sa chair.
Dave ravala le cri qui menaçait de franchir ses lèvres. Depuis son accident quelques années auparavant, son corps était devenu quasiment insensible à la douleur mais sa chair, déchirée et à vif, ne l’était pas. Il sentait la sueur salée se mêler à son sang, le meurtrissant un peu plus. Mais il ne baissait pas les yeux, ne les baisserait jamais face à son ennemi de toujours ; Red Mist.
Celui-ci trônait sur un fauteuil en cuir noir, les jambes croisées et les mains délicatement posées sur les accoudoirs, complètement détendu. Son sourire en coin était en place et son regard de charbon ne cillait pas. Il admirait le tableau qui se peignait couleur sang sous ses yeux et en aimait chaque coup de pinceaux.
Un nouveau coup de fouet le sortit de ses pensées et il serra un peu plus fort les dents. Le cuir léger de son costume ne lui apportait aucune protection face à cette torture, son seul réconfort, les deux cordes qui le tenait suspendu au plafond dans lequelles il ancrait ses ongles.
- Comme toujours, je n’obtiendrai rien de toi, Kick-Ass, susurra la voix suave de Red Mist.
Tu fais vraiment tout pour gâcher mon plaisir !
Son ennemi s’était rembruni et rapproché de lui.
- Laisse-nous, aboya-t-il à son garde du corps qui avait fait office de bourreau intérimaire.
- Chef, ce n’est pas très prudent, baragouina ce dernier.
Un garde du corps très protecteur pensa Dave, pensée qui fut bien vite chassée par le soufflé que lui asséna son ennemi.
- Je peux me charger de lui, grogna Red Mist menaçant.
Ses ordres ne souffraient aucune discussion et il était devenu effrayant avec l’âge.
Les cordes qui le tenaient maintenues relâchèrent un peu de lest et Dave finit douloureusement sur ses genoux face à son tortionnaire qui lui arracha violemment son masque. Red Mist connaissait son identité, depuis le premier jour quasiment, mais jamais il n’avait révélé ce secret à qui que ce soit.
Il empoigna sa tignasse bouclée et bascula violemment sa tête en arrière.
- Toujours à traîner dans mes pattes, Lizewski, murmura-t-il alors qu’il approchait dangereusement son visage.
De son autre main, il redessina soigneusement la légère cicatrice qui partait de sa tempe et se perdait dans son cou. C’était une cicatrice qu’il avait héritée d’un affrontement au sabre avec Red Mist. Il aurait pu y laisser la tête alors Dave ne se formalisait pas d’une petite marque qu’il garderait pourtant à vie, tout comme il garderait la trace du traitement subi aujourd’hui.
Une explosion retentissante se fit entendre.
- On dirait bien que ta petite sidekick préférée est venue à ton secours, se moqua ouvertement son ennemi.
Hit Girl ne l’abandonnerait jamais, il le savait. Ils formaient une équipe, une team redoutable.
C’est d’un mouvement brusque et inattendu que Dave fit passer ses bras autour du cou de son ennemi, la corde détendue lui ayant offert un champ d’action bien plus important qu’il n’avait voulu le faire croire à son geôlier et maintenant le cou gracieux de ce dernier était entre ses bras puissants. Il lui suffirait d’un mouvement brusque, net et précis pour en finir avec lui.
Mais au lieu de cela, il fit glisser son nez sur cette joue de nacre avant de le perdre dans cette chevelure souple et délicate à la naissance d’un lobe charnue. Il inhala profondément le parfum boisé de la peau de l’homme qui n’avait pas même tenté de se débattre. Son souffle chaud effleurait sa nuque et lui apportait un réconfort déplacé.
- Je serai toujours là, Chris, lui murmura-t-il, le bruit des explosions se rapprochant.
Son prisonnier fuirait bientôt car Hit Girl ne se montrerait très certainement pas aussi clémente. Mais Dave resserra son étreinte un court instant, juste encore un instant.
Pour oximore, Dick/Jason, BATMAN, NC-17, Kinks: Bloodplay, Violent Sex et Amour impossible.
Jason se tenait au cœur d’un bain de sang, les restes des criminels qu’il venait de dépecer jonchaient le sol autour de lui. La pluie battait son plein comme il était de coutume à Gotham City. Cela faisait longtemps que cette ville était condamnée, perdue. Pourtant il continuait à se battre.
- Tu es dégoûtant, lâcha la voix de son frère de sang.
- Personne ne t’a appelé pour faire le ménage, répondit-il tout aussi agréablement qu’à son habitude.
- Tu connais les Lois de Père, mieux que quiconque, le meurtre est passible de la peine de mort !
- Et c’est sa Loi qui je viens d’infliger, répondit-il calmement, profitant de la pluie battante pour s’ébrouer et chasser de ses cheveux le sang et les restes humains.
- Ces hommes n’étaient pas des meurtriers.
La voix de son frère était posée, comme toujours et cela agaçait Jason d’autant plus.
- En abusant de ces femmes, ils les ont tuées, Dick ! Cessez tous autant que vous êtes à vous cacher derrière de faux semblants ! Tant que la ville n’aura pas été nettoyée de toute cette vermine, le peuple vivra dans la terreur !
- Fais attention, Jason, tu vilipendes notre Père !
La seule chose qui pouvait faire sortir le parfait petit soldat qu’était Dick de ses gons étaient les critiques envers leur Père.
- Ce qui n’est pas passible de la peine capitale à ce que je sache, se moqua-t-il.
Dick était très certainement le plus humain et le plus compatissant de la grande famille régnante des Wayne. Depuis que les guerres intestines avaient rendu Gotham, illustre ville autrefois, si fragile et dangereuse, le Président avait confié la défense de la ville à la famille Wayne. Bruce Wayne, le Père du clan des Êtres de la Nuit, prenait ce rôle très au sérieux et personne, non personne, ne devait échapper à son châtiment.
Mais l’anéantissement total des « petits » criminels, ceux qui ne mettaient pas en péril le nouveau gouvernement, étaient loin d’être une priorité, seuls certains crimes étaient passibles de la peine de mort, et encore après d’interminables jugements où la Défense usait et abusait de la folie post-apocalyptique. La ville était un chaos perpétuel où le peuple vivait dans la peur et la soumission.
Les criminels, qui échappaient à la peine capitale et qui étaient trop nombreux selon Jason, devaient effectuer leur peine ou accomplir des heures de travaux généraux, dans lesquels incombait le statut de biberons pour le puissant clan, comme aimait à les nommer Jason. Pour faire court, le Président avait accepté que le clan Wayne se nourrisse des condamnés.
- Tu ne peux t’octroyer des proies sans l’accord de Père, reprit Dick.
Jason vit rouge.
- Je ne bois pas de sang ! Hurla-t-il à plein poumons.
- Je le sais, mais devant l’Assemblée du Clan, Père et les Elus te pardonneront de n’avoir pu répondre à l’appel du sang pas un acte de trahison.
Jason les haïssait tous, tout le clan. Il n’était qu’un terrible secret, un odieux secret. Alors que tous les enfants de Père étaient devenus des Etres de la Nuit parfaits, héritant du sang originel, Jason, lui, avait corrompu le sang. Il était une honte et un blasphème aux yeux de Père, mais un terrible ennemi surtout. Le Sang Impur n’avait plus été vu depuis la Grande Guerre. Il était risible que celui qui y avait mis un terme de ses mains est créé un enfant de cette race abjecte.
Dick posa une main stable et ferme sur son épaule.
- Frère, rentrons au Manoir et affrontons Père ensemble, lui sourit-il, dévoilant ses canines affutées.
Dick était le seul à l’avoir accepté comme il était, à avoir vu au delà de la tare, au delà du sang. Il le haïssait un peu plus jour après jour pour cela.
♥
Encore une fois, Dick avait eu raison.
Père avait vu clair dans leur jeu mais n’avait pu condamner ses actions face aux Elus qui buvaient les paroles de Dick, tout comme il se délectait du sang des vierges qu’on leur octroyait à chaque célébration de la Nouvelle Ere.
Père condamnait ses actions et ce qu’il était, haïssait tout de lui, même ce dont il n’était pas coupable. Mais il ne se prononçait jamais à haute voix, jamais ! Car cela aurait été reconnaître que son sang avait été corrompu. Mais son regard, accusateur, réprobateur et dégouté parlait pour lui et meurtrissait Jason plus insidieusement et vicieusement que n’aurait pu le faire le poison des condamnés d’Arkam.
Jason était allongé de tout son long sur son lit. Ses blessures s’étaient refermées d’elles-mêmes comme à l’accoutumé. Il avait dévoré trois poulets à lui tout seul dans le secret de ses quartiers. Le Clan Wayne pouvait manger, mais la nourriture humaine n’était pas ce qui leur permettait de survivre, seul le sang le pouvait. Jason était différent, Jason devait se cacher. Il était un secret honteux à étouffer entre quatre murs. Seul Alfred, le Majordome de Père, était au courant et lui seul se chargeait des besoins de Jason. Il savait que le vieil homme mourrait un jour car il avait toujours refusé le Don qui lui offrait Père. Jason ne l’en respectait que plus pour cela mais regrettait de savoir que l’homme les quitterait en un clin d’œil.
Malgré ses « différences », comme le disait publiquement et poliment son Père, Jason avait ses quartiers dans la même aile que Père et ses Frères. Quand Dick pénétra dans sa chambre, Jason n’en fut nullement surpris, il savait que Père avait dû lui faire plus que des remontrances dans le secret de ses quartiers.
Dick se rapprocha de son lit de son pas alerte et prit place à ses côtés. C’est sans un mot, que ses longs doigts vinrent se perdre dans son épaisse chevelure pour l’apaiser. Lentement, doucement, tendrement, les doigts de Dick parcourent son corps et dénouèrent ses muscles tendus. Son frère avait des doigts magiques quand il était question de le mettre en condition.
Les yeux de Dick, habituellement d’un bleu généreux, de celui de la couleur qu’avait le ciel avait la Grande Guerre, étaient à présent d’un écarlate intense. Comme après chaque discussion houleuse avec père.
- Tu ne devrais pas, souffla doucement Jason sachant où tout cela les mènerait.
Dick se contenta de poser des doigts légers sur ses lèvres avant de venir humer la senteur de son cou.
- Tu sens délicieusement bon, petit frère, murmura Dick, laissant ses lèvres glacées caresser sa peau brûlante.
Tu es irrésistiblement appétissant aussi, ajouta-t-il alors que sa langue jouait sur sa jugulaire prête à exploser.
La nature de Jason s’opposait à ce qui menaçait de se produire, il était un Sang Impur, le seul sang capable d’anéantir les Etres de la Nuit. Son sang bouillonnait à l’idée d’être versé sur l’autel de la faim dévorante et malsaine d’un de ces êtres froids. Mais Jason ne pouvait refuser ce réconfort à Dick, à son merveilleux Dick qui le protégeait envers et contre tout, à cet Etre de la Nuit qui commettait la folie de se nourrir quasiment exclusivement de son sang. Comment le sang de Dick restait-il si parfaitement pur et puissant ? Cela resterait toujours un mystère pour Jason.
Il laissa échapper un profond râle lorsque les dents de Dick percèrent l’épaisse peau de son cou. C’était la plus douloureuse des déchirures. Rien ne le meurtrissait plus que la lame acéré des crocs de Dick. Pourtant, il le laissait déchirer sa peau, morsure après morsure, et se repaître de son sang chaud.
Père n’était pas fou de le garder si près de lui, loin de là. Il savait parfaitement bien que lui et ses fils auraient vite fait de réduire Jason à néant, en amas de douleur et trous béants avant qu’il n’ait eu le temps de leur causer d’importants dommages. Seuls les crocs des Etres de la Nuit pouvaient le meurtrir et venir à bout de lui. Là où certains sacrifices pouvaient éprouver du plaisir si l’un des membres du clan souhaitait leur faire ce cadeau, Jason n’éprouverait jamais que la lacération des flammes d’un enfer réel.
Les dents de Dick avaient cessé leur tourmente et c’est sa langue à présent qui parcourait les vallées ensanglantées de son corps. Dick, toujours si posé et discret, lâchait des gémissements rauques et satisfaits alors qu’il suçait avec appétit son sang.
Les doigts de Jason vinrent enrouler la nuque de son frère avant de se saisir brusquement de ses cheveux. Son sang se rebellait. Dick lapait à présent goulûment le sang qu’il versait abondamment dans son nombril. Leurs regards se croisèrent, deux charbons ardents menaçant de mettre le feu aux poudres.
Jason sentit l’animal qui l’habitait menacer de briser les fers et les chaînes qui l’entravaient. Le moment était venu de le satisfaire à son tour, de posséder cet Etre de la Nuit, de le soumettre. Dick ne luttait jamais contre ses assauts violents. Il le laissait le posséder, corps soumis, marionnette docile. Jason le dominait, violent, harassant et sans pitié. Il pouvait presque sentir le corps de Dick se briser sous le sien, mais n’y laissait jamais plus que les marques de sa possession, l’empreinte de ses doigts. Jamais, il ne ferait couler le sang de son frère car il n’était pas sûr alors de pouvoir contrôler sa soif, de rester Jason.
Quand l’animal sauvage fut enfin satisfait, Jason trouva refuge contre le corps épuisé et abusé de son frère. Le réconfort des bras de Dick, frais et aimants, l’enveloppant avec précaution était devenu son seul salut. C’est entre ces bras qu’il laissa la fièvre dévorante qui l’habitait être maîtrisée.
Le corps de son frère était encore humide de sa semence impure et ses draps étaient noyés de son sang, sang qui continuerait de s’écouler tant que les blessures ne se seraient pas complètement refermées, dans un jour au mieux. Il en était ainsi de leur relation fraternelle, sang et violence, perfection et impureté, si différents et pourtant indispensables l’un à l’autre. Une destinée tragique et inéluctable.
Et voici les ficlets que j'ai reçues:
(J'ai été super gâtée!!)
Par sofi_cerise, HURT & COMFORT, Marcus/Oliver, HARRY POTTER, R pour violence, Kink: HUrt/comfort;
Par andersandrew, MARQUES_HURT_COMFORT, Marcus/Oliver, HARRY POTTER, R pour câlinous poussés et "abussifs", Kinks: Hurt/Comfort & Marques;
Par sofi_cerise, WEREWOLVES_BATS, Jason/Tim, BATMAN, PG-13, Kinks: AU & Darks Natures;
Par oximore, CICATRICES, Loki/Thor, THOR, PG-13, Kinks: Cicatrices.
On ne peut pas dire que l'échange ait eu un franc succès, nous n'avons eu que 5 participants! xD Toutefois, 5 participants pour 19 ficlets écrites, c'est pas si mal!;)
Vous pouvez trouver toutes les ficlets écrites sur les listes de chaque participant dont vous trouverez les liens ICI
Pour ma part, voici les petites ficlets que j'ai eu le temps d'écrire^^
Que des premières pour moi et ça a été vraiment amusant à faire!;)
Pour sofi_cerise, Drago/Viktor, HARRY POTTER, PG-13, Kinks: Comportement animal et Fluff:
“Bienvenu à Serpentard” lui adressa un des garçons de la maison, “Drago Malefoy.”
Le garçon qui venait de se présenter à lui était blond, fin et élancé. Sa voix avait ce quelque chose de précieux et d’agaçant, typique aux Anglais. La main qu’il lui tendait semblait frêle et raffinée.
Il était tout au mieux aussi viril que les sorcières en couverture de Weekly Wonderful Witches.
Viktor le regarda de ses yeux sombres, lâchant un grognement de circonstance. Igor ne le quittait pas des yeux, lui signifiant clairement de ne pas faire de faux pas.
C’est sans conviction qu’il se saisit de cette petite main blanche aux longs doigts qu’il serra à en faire craquer les articulations.
♥
L’écurie de Serpentard était bien fournie.
Les lieux étaient propres, ce qui n’était pas difficile en comparaison des vestiaires de Durmstrang qui sentaient le fauve, et l’équipement était récent. Sans parler de cette prestigieuse collection de Nimbus 2001 qui prenaient la poussière cette année en raison de l’annulation de la saison de Quidditch.
Marcus Flint, le capitaine de Serpentard, lui avait donné l’accès aux lieux et Viktor appréciait le geste et le garçon. C’était l’un des rares à ne pas avoir tenté de lui lécher les bottes. Ils avaient fait quelques échanges à balai et Viktor devait reconnaître que le capitaine de Serpentard avait une technique intéressante mais surtout une force et une fourberie qui faisaient de lui un adversaire honorable. Il aurait sûrement sa place dans la ligue britannique.
“Père les a acheter pour l’équipe l’année où je suis devenu Attrapeur” l’informa une voix traînante qu’il commençait à connaître par cœur et qui l’agaçait profondément.
Viktor fronça les sourcils et se saisit brusquement d’une de mes mains du jeune garçon.
“Qu’est-ce que tu fais?” balbutia le garçon comme si Viktor venait de le menacer du pire des sorts, tentant vainement de récupérer ses doigts.
Viktor examina ces longs doigts fins et cette paume douce. Les ongles étaient propres et manucurés, la peau plus veloutée que celle d’une jouvencelle. Lui, un joueur de Quidditch?! La bonne blague!
Autant dire que le père de ce bellâtre lui avait acheté sa place dans l’équipe avec ces prestigieux balais. Il détestait les garçons dans son genre.
♥
“Krum!” L’interpella cette voix qui le poursuivait depuis des semaines, des mois. Et lui qui n’avait d’autre choix que de se montrer cordial. Etre invité à Poudlard était la pire chose qui lui soit arrivé! Pourquoi devait-il supporter les assauts amicaux et hypocrites de ce jeune premier?
“Malaufoie” lui répondit-il, tentant tant bien que mal de ravaler un grognement menaçant.
“Malefoy” le corrigea le garçon, non sans froncer les sourcils avant d’ajouter “Je t’accompagne à Pré-au-Lard pour te montrer le chemin.”
C’est ce qui agaçait le plus Viktor, le fait que cette femmelette se permette de lui parler comme s’il lui donnait des ordres.
♥
Fleur Delacour, la Française, sembla presque se transformer en harpie lorsque le jeune Diggory répondit à son invitation au bal fort poliment mais par la négative. Celle-ci se détourna brusquement, et dans la cour, sembla jauger un instant un autre cavalier. Quand le jeune Malefoy croisa son regard, il blêmit et prit la fuite. Bizarre.
♥
“Tu as invité Granger pour le bal?” lui demanda celui qui était devenue son ombre à Poudlard.
Il grogna en signe d’acquiescement. Le garçon semblait dubitatif. Il se mordit apparemment la langue pour ne pas dire ce qu’il en pensait et, vraiment, Viktor ne voulait pas savoir car casser ce nez hautain lui coûterait sûrement cher et il ne voulait pas jouer sa place de champion.
♥
C’est quand il le vit assis tout seul sous le saule pleureur au bord du lac qu’il prit conscience d’une chose, Malefoy ne lui avait pas adressé la parole depuis au moins une semaine.
C’est sans s’en rendre réellement compte qu’il le rejoignit et qu’il prit place à côté de lui. Bizarrement, malgré ses babillages incessants et ses grands airs, quelque chose lui avait manqué.
Le garçon faisait rouler entre ses doigts un vif d’or.
“Ca te manque?” lui demanda Viktor, clairement surpris d’être celui à initier la conversation.
Malefoy haussa les épaules.
Viktor fixa un moment son profile. Ce garçon avait vraiment quelque chose d’élégant dans les traits, une douceur et une force que seules de très rares femmes possédaient. Viktor grogna et détourna les yeux. Il n’aimait vraiment pas le court que prenaient ses pensées récemment auprès de ce garçon.
“Qu’est-ce qu’il y a? Je n’ai rien dit pourtant !” Lui demanda Malefoy.
Viktor fronça les sourcils, en signe d’incompréhension.
“Tu grognes tout le temps dès que tu me vois, c’est déstabilisant et carrément effrayant” lui avoua le garçon dans un souffle, le rouge aux joues.
Cette confession et ces pommettes honteuses eurent raison de lui, et aussi vifs que sur un terrain de Quidditch, les doigts de Viktor se refermèrent fermement sur cette chevelure blonde, bien trop ordonnée, faisant basculer la tête du garçon violemment en arrière.
Quand sa bouche, punitive et affamée, s’empara celle de Malefoy, Viktor lâcha enfin ce grognement guttural purement animal qu’il retenait depuis son arrivée en Ecosse.
Le baiser fut possessif et contraignant.
Malefoy, contre toute attente, se plia à son violent assaut et à ses exigences dans un soupir satisfait et obéissant.
Quand Viktor lui permit de reprendre son souffle, non sans molester ces lèvres charnues, le garçon lui murmura tendrement, “les mœurs bulgares sont barbares… j’aime assez ça.”
♥
Si Drago Malefoy était globalement agaçant voire clairement insupportable, Viktor devait reconnaître que son côté chaton demandeur et exigent n’était pas pour lui déplaire. Et comme son côté ours des montagnes au réveil, sans miel sous la patte, ne semblait pas le faire fuir, Viktor se promit de terminer cette année en beauté.
Pour andersandrew, Kick-Ass/Red Mist, KICK-ASS, PG-13 pour violence, Kinks: Bondage et Fétichisation/Cicatrices:
La brûlure vive et foudroyante du fouet déchira sa chair.
Dave ravala le cri qui menaçait de franchir ses lèvres. Depuis son accident quelques années auparavant, son corps était devenu quasiment insensible à la douleur mais sa chair, déchirée et à vif, ne l’était pas. Il sentait la sueur salée se mêler à son sang, le meurtrissant un peu plus. Mais il ne baissait pas les yeux, ne les baisserait jamais face à son ennemi de toujours ; Red Mist.
Celui-ci trônait sur un fauteuil en cuir noir, les jambes croisées et les mains délicatement posées sur les accoudoirs, complètement détendu. Son sourire en coin était en place et son regard de charbon ne cillait pas. Il admirait le tableau qui se peignait couleur sang sous ses yeux et en aimait chaque coup de pinceaux.
Un nouveau coup de fouet le sortit de ses pensées et il serra un peu plus fort les dents. Le cuir léger de son costume ne lui apportait aucune protection face à cette torture, son seul réconfort, les deux cordes qui le tenait suspendu au plafond dans lequelles il ancrait ses ongles.
- Comme toujours, je n’obtiendrai rien de toi, Kick-Ass, susurra la voix suave de Red Mist.
Tu fais vraiment tout pour gâcher mon plaisir !
Son ennemi s’était rembruni et rapproché de lui.
- Laisse-nous, aboya-t-il à son garde du corps qui avait fait office de bourreau intérimaire.
- Chef, ce n’est pas très prudent, baragouina ce dernier.
Un garde du corps très protecteur pensa Dave, pensée qui fut bien vite chassée par le soufflé que lui asséna son ennemi.
- Je peux me charger de lui, grogna Red Mist menaçant.
Ses ordres ne souffraient aucune discussion et il était devenu effrayant avec l’âge.
Les cordes qui le tenaient maintenues relâchèrent un peu de lest et Dave finit douloureusement sur ses genoux face à son tortionnaire qui lui arracha violemment son masque. Red Mist connaissait son identité, depuis le premier jour quasiment, mais jamais il n’avait révélé ce secret à qui que ce soit.
Il empoigna sa tignasse bouclée et bascula violemment sa tête en arrière.
- Toujours à traîner dans mes pattes, Lizewski, murmura-t-il alors qu’il approchait dangereusement son visage.
De son autre main, il redessina soigneusement la légère cicatrice qui partait de sa tempe et se perdait dans son cou. C’était une cicatrice qu’il avait héritée d’un affrontement au sabre avec Red Mist. Il aurait pu y laisser la tête alors Dave ne se formalisait pas d’une petite marque qu’il garderait pourtant à vie, tout comme il garderait la trace du traitement subi aujourd’hui.
Une explosion retentissante se fit entendre.
- On dirait bien que ta petite sidekick préférée est venue à ton secours, se moqua ouvertement son ennemi.
Hit Girl ne l’abandonnerait jamais, il le savait. Ils formaient une équipe, une team redoutable.
C’est d’un mouvement brusque et inattendu que Dave fit passer ses bras autour du cou de son ennemi, la corde détendue lui ayant offert un champ d’action bien plus important qu’il n’avait voulu le faire croire à son geôlier et maintenant le cou gracieux de ce dernier était entre ses bras puissants. Il lui suffirait d’un mouvement brusque, net et précis pour en finir avec lui.
Mais au lieu de cela, il fit glisser son nez sur cette joue de nacre avant de le perdre dans cette chevelure souple et délicate à la naissance d’un lobe charnue. Il inhala profondément le parfum boisé de la peau de l’homme qui n’avait pas même tenté de se débattre. Son souffle chaud effleurait sa nuque et lui apportait un réconfort déplacé.
- Je serai toujours là, Chris, lui murmura-t-il, le bruit des explosions se rapprochant.
Son prisonnier fuirait bientôt car Hit Girl ne se montrerait très certainement pas aussi clémente. Mais Dave resserra son étreinte un court instant, juste encore un instant.
Pour oximore, Dick/Jason, BATMAN, NC-17, Kinks: Bloodplay, Violent Sex et Amour impossible.
Jason se tenait au cœur d’un bain de sang, les restes des criminels qu’il venait de dépecer jonchaient le sol autour de lui. La pluie battait son plein comme il était de coutume à Gotham City. Cela faisait longtemps que cette ville était condamnée, perdue. Pourtant il continuait à se battre.
- Tu es dégoûtant, lâcha la voix de son frère de sang.
- Personne ne t’a appelé pour faire le ménage, répondit-il tout aussi agréablement qu’à son habitude.
- Tu connais les Lois de Père, mieux que quiconque, le meurtre est passible de la peine de mort !
- Et c’est sa Loi qui je viens d’infliger, répondit-il calmement, profitant de la pluie battante pour s’ébrouer et chasser de ses cheveux le sang et les restes humains.
- Ces hommes n’étaient pas des meurtriers.
La voix de son frère était posée, comme toujours et cela agaçait Jason d’autant plus.
- En abusant de ces femmes, ils les ont tuées, Dick ! Cessez tous autant que vous êtes à vous cacher derrière de faux semblants ! Tant que la ville n’aura pas été nettoyée de toute cette vermine, le peuple vivra dans la terreur !
- Fais attention, Jason, tu vilipendes notre Père !
La seule chose qui pouvait faire sortir le parfait petit soldat qu’était Dick de ses gons étaient les critiques envers leur Père.
- Ce qui n’est pas passible de la peine capitale à ce que je sache, se moqua-t-il.
Dick était très certainement le plus humain et le plus compatissant de la grande famille régnante des Wayne. Depuis que les guerres intestines avaient rendu Gotham, illustre ville autrefois, si fragile et dangereuse, le Président avait confié la défense de la ville à la famille Wayne. Bruce Wayne, le Père du clan des Êtres de la Nuit, prenait ce rôle très au sérieux et personne, non personne, ne devait échapper à son châtiment.
Mais l’anéantissement total des « petits » criminels, ceux qui ne mettaient pas en péril le nouveau gouvernement, étaient loin d’être une priorité, seuls certains crimes étaient passibles de la peine de mort, et encore après d’interminables jugements où la Défense usait et abusait de la folie post-apocalyptique. La ville était un chaos perpétuel où le peuple vivait dans la peur et la soumission.
Les criminels, qui échappaient à la peine capitale et qui étaient trop nombreux selon Jason, devaient effectuer leur peine ou accomplir des heures de travaux généraux, dans lesquels incombait le statut de biberons pour le puissant clan, comme aimait à les nommer Jason. Pour faire court, le Président avait accepté que le clan Wayne se nourrisse des condamnés.
- Tu ne peux t’octroyer des proies sans l’accord de Père, reprit Dick.
Jason vit rouge.
- Je ne bois pas de sang ! Hurla-t-il à plein poumons.
- Je le sais, mais devant l’Assemblée du Clan, Père et les Elus te pardonneront de n’avoir pu répondre à l’appel du sang pas un acte de trahison.
Jason les haïssait tous, tout le clan. Il n’était qu’un terrible secret, un odieux secret. Alors que tous les enfants de Père étaient devenus des Etres de la Nuit parfaits, héritant du sang originel, Jason, lui, avait corrompu le sang. Il était une honte et un blasphème aux yeux de Père, mais un terrible ennemi surtout. Le Sang Impur n’avait plus été vu depuis la Grande Guerre. Il était risible que celui qui y avait mis un terme de ses mains est créé un enfant de cette race abjecte.
Dick posa une main stable et ferme sur son épaule.
- Frère, rentrons au Manoir et affrontons Père ensemble, lui sourit-il, dévoilant ses canines affutées.
Dick était le seul à l’avoir accepté comme il était, à avoir vu au delà de la tare, au delà du sang. Il le haïssait un peu plus jour après jour pour cela.
♥
Encore une fois, Dick avait eu raison.
Père avait vu clair dans leur jeu mais n’avait pu condamner ses actions face aux Elus qui buvaient les paroles de Dick, tout comme il se délectait du sang des vierges qu’on leur octroyait à chaque célébration de la Nouvelle Ere.
Père condamnait ses actions et ce qu’il était, haïssait tout de lui, même ce dont il n’était pas coupable. Mais il ne se prononçait jamais à haute voix, jamais ! Car cela aurait été reconnaître que son sang avait été corrompu. Mais son regard, accusateur, réprobateur et dégouté parlait pour lui et meurtrissait Jason plus insidieusement et vicieusement que n’aurait pu le faire le poison des condamnés d’Arkam.
Jason était allongé de tout son long sur son lit. Ses blessures s’étaient refermées d’elles-mêmes comme à l’accoutumé. Il avait dévoré trois poulets à lui tout seul dans le secret de ses quartiers. Le Clan Wayne pouvait manger, mais la nourriture humaine n’était pas ce qui leur permettait de survivre, seul le sang le pouvait. Jason était différent, Jason devait se cacher. Il était un secret honteux à étouffer entre quatre murs. Seul Alfred, le Majordome de Père, était au courant et lui seul se chargeait des besoins de Jason. Il savait que le vieil homme mourrait un jour car il avait toujours refusé le Don qui lui offrait Père. Jason ne l’en respectait que plus pour cela mais regrettait de savoir que l’homme les quitterait en un clin d’œil.
Malgré ses « différences », comme le disait publiquement et poliment son Père, Jason avait ses quartiers dans la même aile que Père et ses Frères. Quand Dick pénétra dans sa chambre, Jason n’en fut nullement surpris, il savait que Père avait dû lui faire plus que des remontrances dans le secret de ses quartiers.
Dick se rapprocha de son lit de son pas alerte et prit place à ses côtés. C’est sans un mot, que ses longs doigts vinrent se perdre dans son épaisse chevelure pour l’apaiser. Lentement, doucement, tendrement, les doigts de Dick parcourent son corps et dénouèrent ses muscles tendus. Son frère avait des doigts magiques quand il était question de le mettre en condition.
Les yeux de Dick, habituellement d’un bleu généreux, de celui de la couleur qu’avait le ciel avait la Grande Guerre, étaient à présent d’un écarlate intense. Comme après chaque discussion houleuse avec père.
- Tu ne devrais pas, souffla doucement Jason sachant où tout cela les mènerait.
Dick se contenta de poser des doigts légers sur ses lèvres avant de venir humer la senteur de son cou.
- Tu sens délicieusement bon, petit frère, murmura Dick, laissant ses lèvres glacées caresser sa peau brûlante.
Tu es irrésistiblement appétissant aussi, ajouta-t-il alors que sa langue jouait sur sa jugulaire prête à exploser.
La nature de Jason s’opposait à ce qui menaçait de se produire, il était un Sang Impur, le seul sang capable d’anéantir les Etres de la Nuit. Son sang bouillonnait à l’idée d’être versé sur l’autel de la faim dévorante et malsaine d’un de ces êtres froids. Mais Jason ne pouvait refuser ce réconfort à Dick, à son merveilleux Dick qui le protégeait envers et contre tout, à cet Etre de la Nuit qui commettait la folie de se nourrir quasiment exclusivement de son sang. Comment le sang de Dick restait-il si parfaitement pur et puissant ? Cela resterait toujours un mystère pour Jason.
Il laissa échapper un profond râle lorsque les dents de Dick percèrent l’épaisse peau de son cou. C’était la plus douloureuse des déchirures. Rien ne le meurtrissait plus que la lame acéré des crocs de Dick. Pourtant, il le laissait déchirer sa peau, morsure après morsure, et se repaître de son sang chaud.
Père n’était pas fou de le garder si près de lui, loin de là. Il savait parfaitement bien que lui et ses fils auraient vite fait de réduire Jason à néant, en amas de douleur et trous béants avant qu’il n’ait eu le temps de leur causer d’importants dommages. Seuls les crocs des Etres de la Nuit pouvaient le meurtrir et venir à bout de lui. Là où certains sacrifices pouvaient éprouver du plaisir si l’un des membres du clan souhaitait leur faire ce cadeau, Jason n’éprouverait jamais que la lacération des flammes d’un enfer réel.
Les dents de Dick avaient cessé leur tourmente et c’est sa langue à présent qui parcourait les vallées ensanglantées de son corps. Dick, toujours si posé et discret, lâchait des gémissements rauques et satisfaits alors qu’il suçait avec appétit son sang.
Les doigts de Jason vinrent enrouler la nuque de son frère avant de se saisir brusquement de ses cheveux. Son sang se rebellait. Dick lapait à présent goulûment le sang qu’il versait abondamment dans son nombril. Leurs regards se croisèrent, deux charbons ardents menaçant de mettre le feu aux poudres.
Jason sentit l’animal qui l’habitait menacer de briser les fers et les chaînes qui l’entravaient. Le moment était venu de le satisfaire à son tour, de posséder cet Etre de la Nuit, de le soumettre. Dick ne luttait jamais contre ses assauts violents. Il le laissait le posséder, corps soumis, marionnette docile. Jason le dominait, violent, harassant et sans pitié. Il pouvait presque sentir le corps de Dick se briser sous le sien, mais n’y laissait jamais plus que les marques de sa possession, l’empreinte de ses doigts. Jamais, il ne ferait couler le sang de son frère car il n’était pas sûr alors de pouvoir contrôler sa soif, de rester Jason.
Quand l’animal sauvage fut enfin satisfait, Jason trouva refuge contre le corps épuisé et abusé de son frère. Le réconfort des bras de Dick, frais et aimants, l’enveloppant avec précaution était devenu son seul salut. C’est entre ces bras qu’il laissa la fièvre dévorante qui l’habitait être maîtrisée.
Le corps de son frère était encore humide de sa semence impure et ses draps étaient noyés de son sang, sang qui continuerait de s’écouler tant que les blessures ne se seraient pas complètement refermées, dans un jour au mieux. Il en était ainsi de leur relation fraternelle, sang et violence, perfection et impureté, si différents et pourtant indispensables l’un à l’autre. Une destinée tragique et inéluctable.
Et voici les ficlets que j'ai reçues:
(J'ai été super gâtée!!)
Par sofi_cerise, HURT & COMFORT, Marcus/Oliver, HARRY POTTER, R pour violence, Kink: HUrt/comfort;
Par andersandrew, MARQUES_HURT_COMFORT, Marcus/Oliver, HARRY POTTER, R pour câlinous poussés et "abussifs", Kinks: Hurt/Comfort & Marques;
Par sofi_cerise, WEREWOLVES_BATS, Jason/Tim, BATMAN, PG-13, Kinks: AU & Darks Natures;
Par oximore, CICATRICES, Loki/Thor, THOR, PG-13, Kinks: Cicatrices.