Bon allez, je m’attèle à la tâche et je commence mon live report, bien que ça finisse par me décourager de savoir que personne ou presque ne s’y intéresse. Certes, j’écris pour mon plaisir personnel mais si je le mets en ligne, c’est bien que j’espère toucher un minimum de public. Il est vrai que j’écris beaucoup et que ça joue sans doute contre moi mais bon, si je me place de mon point de vue, j’aimerais lire plus souvent de longs reports afin de plonger encore mieux dans le truc.
Tout ça pour dire que, si par chance quelqu’un se pointe et apprécie, s’il vous plaît dîtes-moi un petit quelque chose. Je me sens inutile ;_;
Comme je l’avais décidé la veille, je ne suis pas partie avec trop d’avance de chez moi. J’ai dû sortir un peu après 17h pour arriver au Trabendo vers 18h. Dans le parc de la Villette, je découvre qu’un concert de plus grande ampleur se joue le soir-même au Zénith, ce qui explique que pas mal de gens soient présents sur le chemin. Néanmoins, c’est une autre affaire aux abords de la salle car, si de loin j’aperçois ce que je crois être une petite foule faisant déjà la queue, je comprends vite en me rapprochant que comme prévu, deadman n’a pas fait venir le monde des grands jours.
A titre de comparaison, lorsque j’arrive, je me place dans la file d’attente au même endroit que le jour du coupling pour lequel j’étais arrivée à 14h ! Cependant, comme je suis tout à fait incapable d’évaluer le nombre de personnes présentes, je me contente de me fier aux quelques avis vus sur les forums selon lesquels nous étions en tout et pour tout aux environs de 250 voire 300 personnes. Ca fait peu et c’est regrettable qu’un groupe si talentueux n’obtienne pas toute la reconnaissance qu’il mérite.
En revanche, c’est une aubaine pour les fans qui, comme moi, souhaitent être bien placés car, même en faisant la queue un moment aux vestiaires, j’arriverai à me trouver un emplacement de premier choix.
Evidemment, je n’ai pas besoin de préciser qu’il fait encore un froid de canard dehors et, si je m’étais dit qu’il ne gelait pas tant que ça en sortant de chez moi, j’ai vite fait de revoir mes positions tellement j’étais transie au fil de l’attente.
Delphine me rejoint une demi-heure après mon arrivée et j’aperçois également Gwenaëlle, que je retrouverai aux vestiaires.
Par chance, l’ouverture des portes se fait sans trop de retard et est assez rapide compte-tenu du peu de personnes présentes dans la queue. Il faut attendre quelques minutes pour déposer les affaires aux vestiaires, minutes terribles pour moi qui ai enlevé mon manteau et rangé mon gilet dans mon sac.
Cette étape passée, je peux partir en quête d’une place dans la salle qui n’est pas encore trop remplie. J’opte pour l’extrême côté gauche, à hauteur de la scène, où il reste encore de l’espace devant la barrière. Je demande à Gwenaëlle de me garder cette place le temps que je vois si je ne peux pas trouver mieux (et retrouver Delphine dans la salle) et c’est alors que je m’aperçois que très peu de fans ont investi la fosse. Toutefois, celle-ci ne me tente pas plus que ça et je finis par rejoindre mon premier choix en compagnie de Delphine qui était partie plus au fond.
Appuyée contre la barrière, je me réjouis d’être aussi près (c’est tout de même le premier rang même si je suis sur un emplacement surélevé et un peu décalé) tout en me demandant quand même si je vais bien réussir à voir aie à l’autre bout et Toki, qui risque d’être caché par Kazuya.
Je ne me suis toujours pas réchauffée et j’emprunte donc l’écharpe de Delphine que je garderai durant toute la première partie.
Et justement, parlons-en un peu de cette première partie. Dès que les musiciens se sont installés et ont testé leur matériel, je me suis jetée sur mes boules quies qui m’ont été d’un grand secours. Le son est fort pour commencer, d’autant plus que nous sommes sous les amplis, et l’on ressent fortement les vibrations causées par la basse et la batterie (mais ce n’est pas pour me déplaire quand le tour de deadman viendra).
Pour ce qui est de Violet Stigmata, je ne suis pas spécialement convaincue par leur performance. Ce n’est tout simplement pas mon style et je finis par trouver leur temps de passage trop long à mon goût, bien que j’applaudisse sans conviction à chaque fin de morceau. Le chanteur et le bassiste me mettent un peu mal à l’aise par leur jeu de scène.
Le bassiste me donne l’impression d’être complètement shooté et accapare l’attention car il bouge beaucoup et se trouve juste devant moi. Ce qui fait que je ne m’apercevrai qu’après deux ou trois morceaux qu’il joue tout de même avec une fretless à cinq cordes, ce pour quoi je le salue tout de même. De plus, son instrument doublé de la batterie couvre pas mal le reste, à commencer par la guitare que je m’inquiète d’entendre si mal (problème de boules quies ?) et la voix du chanteur qui n’est pas spécialement convaincante.
Le batteur et la claviériste sont très en retrait par rapport aux trois autres, et c’est à peine si cette dernière ne passe pas inaperçue, d’autant plus qu’elle reste souvent dans l’ombre.
Bref, leur musique finit par être un peu trop répétitive à mon goût et je commence à trouver le temps long, à l’instar d’autres personnes dans le public car il me semble entendre beaucoup plus d’acclamations lorsque le chanteur annonce la dernière chanson, qui a été la plus à mon goût d’ailleurs. Je me serais bien laissée aller à headbanguer si j’avais été d’humeur.
En tout cas, je suis soulagée de n’avoir perçu aucun insulte ni aucune marque d’irrespect de la part du public, comme ce fut le cas avec eths et Masnada.
Violet Stigmata ayant quitté la scène, les conversations reprennent et la salle se remplit un tout petit peu plus. Quant à moi, je profite de la pause pour m’attacher les cheveux (préparation pour le headbang oblige) et observer ce qui se passe sur scène. Des membres du staff dont des photographes semblent prêts à passer le concert assis juste devant nous, ce qui m’inquiète un peu.
Une Japonaise vient scotcher les set lists pour chacun des membres et j’ai une assez bonne vue sur celle de Kazuya pour savoir qu’ils vont commencer par rip roll soil. Je ne peux m’empêcher d’y rejeter un coup d’œil alors même que je ne veux pas me gâcher toute la surprise et compte 21 morceaux, dont le troisième n’est autre que dim quiet. Après cela, je parviens à résister, ne voulant pas en savoir davantage à l’avance malgré la tentation.
Peu de temps après, Toki, aie et Kazuya font tranquillement leur entrée sur scène dans l’indifférence générale. Personnellement, je les remarque dès l’arrivée de Toki et en avertis mes voisines tout en m’amusant de l’absence de réaction du public qui crie d’habitude à la moindre apparition du staff.
Toutefois, croyant qu’ils se contentent de régler leurs instruments qui venaient d’être portés sur scène, je me garde de crier leurs noms et je reste à les regarder faire. Ce n’est que lorsque aie , qui était reparti dans les coulisses, réapparaît que la plupart des fans prennent véritablement conscience de la situation.
Et, tandis que les lumières sont encore allumées dans toute la salle, Mako fait son entrée de manière plus originale que ses congénères puisqu’il joue au pantin désarticulé qui se contorsionne en avançant jusqu’à son micro. Je suis assez déroutée par cette entrée en matière et me demande si l’on ne peut pas considérer cela comme un début manqué, à cause des lumières, mais c’est alors que rip roll soil débute.
Après un certain moment, les lumières s’éteignent finalement et je peux enfin pénétrer de plein pied dans l’univers de ce très grand groupe qu’est deadman... si seulement l’un des mecs du staff daignait se baisser au lieu d’être debout en plein devant Mako. Heureusement, il ne restera pas trop longtemps dans ma ligne de mire et je pourrai enfin apprécier cette chanson si bien rythmée pour commencer.
D’ailleurs, moi qui aurais bien aimé que tout le monde tape dans ses mains pour marquer le rythme, je me suis retrouvée toute seule dans mon coin à le faire comme une paumée alors j’ai fini par abandonner et à suivre le mouvement général. M’enfin, ça ne m’empêche pas d’être super heureuse d’entendre rip roll soil en live et de reprendre volontiers les "silento gaaden" et les chœurs qu’effectuent aie. Je m’éclate aussi en voyant à quel point Mako assure déjà le show dès le premier morceau.
Il porte son costume noir comme dans le PV de follow the night light, qui lui laisse le ventre découvert, et ses collants à rayures roses et verts. Je constate alors de nouveau à quel point il est maigre, d’autant plus qu’il suffit qu’il se tourne sur le côté pour que je le vois de dos et que ce détail soit d’autant plus frappant.
Pour autant, il a vraiment une très belle silhouette et de dos on pourrait facilement le confondre avec une femme.
Il a bien évidemment son maquillage caractéristique qui prend toute sa signification en live tant il permet de rendre ses diverses expressions faciales d’autant plus marquées et frappantes. Je le comparerais presque à un masque de théâtre, tantôt tragique, tantôt d’un comique dérisoire, ce qui fait que, ajouté à son jeu de scène, il est vraiment très difficile de détourner le regard de sa personne.
Les autres membres sont, comme chacun sait, bien plus sobres. Je remarque que aie a revêtu l’une de ses fameuses chemises qui ont fait sa renommée en matière de goûts assez contestables. Personnellement, je suis peut-être l’une des rares personnes à apprécier son style (de toute façon, les fringues et moi hein...), que ce soit ses vêtements ou sa guitare qui est ma foi bien décorée.
Il est assez loin de moi, comme je l’ai dit, mais je suis heureuse de pouvoir tout de même bien le voir, suffisamment même pour m’apercevoir qu’il a rasé son début de barbe. Finalement ce n’était pas un nouveau style mais bon, d’une manière ou d’une autre, cela m’importe peu.
Kazuya s’est peinturluré les paupières en noir, ce qui lui donne un air un peu différent de la séance de dédicaces mais il est toujours aussi agréable à regarder.
Quant à Toki… je sèche ! Ce n’est pas comme si ses fringues m’intéressaient plus que ça mais à vrai dire, je ne l’ai pratiquement pas vu de tout le concert à cause du bassiste et je regrette vraiment d’avoir eu un aperçu si pauvre de son jeu.
Ceci étant dit, revenons-en à la musique et au spectacle (pour une fois que j’arrive à me souvenir du look des musiciens, j’en profite juste pour le citer au passage).
Si mes souvenirs sont exacts, c’est raison d’etre qui succède peut-être à rip roll soil mais je ne suis pas tout à fait sûre de l’ordre, bien que je sache que cette chanson a été jouée parmi les premiers morceaux. Si je ne me trompe pas en tout cas, on commence par suivre l’ordre de l’album, sauf que star baby n’a pas été jouée et ne le sera d’ailleurs pas. Beaucoup ont dû fort bien s’en passer car il semblerait qu’elle soit l’une des moins appréciées sur le nouveau CD mais, en ce qui me concerne, je l’aime beaucoup et je pense qu’elle aurait pu être chouette en live.
Mais bon, ils nous ont servi une set list si ouverte et complète que je ne leur en veux pas le moins du monde et je sais bien qu’ils ne peuvent pas tout jouer (dommage, hein ?).
En tout cas, je me remets à chanter ou à faire du playback sur raison d’etre, tout en n’étant pas encore trop déchaînée en ce début de concert. Je note avec plaisir que Kazuya joue sans son mediator durant cette chanson, expérience qu’il réitère à de nombreuses reprises pendant le live. Ainsi, bien qu’il soit très concentré sur son instrument, il n’en est pas moins intéressant à regarder et joue à merveille.
Vient ensuite dim quiet qui va un peu plus me remuer, avec tous ses cris, que Mako assure aussi bien que toute autre sorte de chants. Il s’est déjà mis très rapidement tout le public dans la poche et sait comment nous motiver.
C’est ensuite plus compliqué pour que je sois capable de restituer toute la set list dans l’ordre et dans son intégralité. Je pense que bodybag No. est jouée peu de temps après et je le devine grâce à Mako, qui s’est affublé pour l’occasion de son fameux sac qui lui recouvre le visage au début de la chanson. Sans cela, je n’aurais pas pu savoir de quoi il s’agissait car, bodybag No. étant uniquement sortie sur un CD vendu en live, elle est l’une des rares chansons qui manquent à ma collection.
En tout cas, elle ne m’a pas déçue et je regrette de ne pas pouvoir la réécouter de si tôt... D’ailleurs, même avec un sac sur la tête, Mako n’en reste pas moins tout à fait captivant et, bien que Kazuya soit juste sous mon nez, j’ai du mal à détourner le regard du chanteur qui n’a pas volé tous les éloges que j’ai pu lire auparavant à son sujet.
Les chansons s’enchaînent sans temps morts, à l’exception d’une ou deux pauses durant tout le concert, et coulent très naturellement les unes à la suite des autres.
Nous aurons droit, de manière quasi certaine mais en vrac, à Dorisu kara no tegami, qui prouve que Mako a une maîtrise totale de sa voix même en chantant de façon très aiguë, fragile sandy, follow the night light, Jukeisha no nikki, maze room, aesthenia bullet stain, this day. this rain., additional cause for sorrow, Arizuka, oboreru sakana et Through the looking glass.
J’ai quelques doutes vis-à-vis de chansons comme 25, Himawari, Kunou no naka no ta gatai sonzai, voire taion.
A l'inverse, je me rappelle très clairement des trois dernières chansons, à savoir quo vadis, re :make et lunch box en rappel, qui prouvent entre autres que la dernière partie est de loin la plus musclée de tout le live avec déjà un peu avant des morceaux tels que Through the looking glass et oboreru sakana. Ce dernier m'arrache d'ailleurs un cri de contentement car c'est un de mes préférés de deadman et je ne peux m'empêcher de me mettre à sauter pendant l'intro, puis le refrain à partir de "forgive me ask of god".
En règle générale, je me laisse aller régulièrement à reprendre les paroles, à faire divers mouvements de bras et bien sûr à headbanguer en particulier pour ce final si grandiose qui nous offre les morceaux les plus violents du groupe. J’attendais beaucoup de quo vadis, car je me doutais fortement qu’ils allaient finir par la jouer, et je suis donc très excitée lorsque je la reconnais après quelques secondes, le début m’ayant d’abord un peu déroutée. Lorsque vient la petite pause à la fin du morceau, je m’agrippe à la barrière devant moi, fin prête à me lancer dans un headbang dément tandis que la musique s’emballe et va de plus en plus vite. C'est à cette occasion que je perds l'une de mes boules quies pour m'apercevoir que la voix de Mako est encore plus impressionnante que ce que je croyais jusqu'alors.
Et c’est un très bon choix d’enchaîner avec re :make puisqu’elle joue dans le même registre et remonte en outre à SiteofScaFfold, autrement dit mon CD préféré à ce jour.
Le public tout comme le groupe (enfin, surtout Mako et aie, soyons honnêtes) sont tout aussi déchaînés et l’on peut sentir l’effervescence électrique qui s’est emparée de la salle, en dépit du nombre de personnes présentes. C’est donc l’un des points culminants du live et, petite anecdote, l’une des cymbales de Toki se casse la figure et restera parterre même pour le rappel.
Mais il y a aussi des moments où je suis complètement absorbée par la prestation de Mako et je reste figée, les yeux rivés vers lui. Le moindre geste, le moindre mot et mon attention est suspendue à sa seule personne, mais je ne pense pas être la seule dans ce cas. Cela est particulièrement vrai durant les moments les plus intenses, les chansons les plus poignantes comme Dorisu kara no tegami, additional cause for sorrow, qui est l’une des pistes que je trouve les plus émouvantes dans le nouvel album et qui prend forcément d’autant plus d’ampleur en live (j’en attendais beaucoup et ma joie était incontenable quand elle a commencé).
La performance de this day. this rain est, de même, extrêmement forte et cette sensation est palpable dès les premières notes, lorsque retentit la batterie de Toki et que la musique démarre toute douce pour accompagner Mako qui sussure ses « this day, that day ». Ce n’est pas forcément ma chanson préférée sur CD mais mon Dieu, c’est l’une de celles qui me tient le plus en haleine en live. Je l’ai vraiment ressentie au plus profond de moi et bien sûr, Mako n’est pas étranger à cet effet.
Ce mec est vraiment un artiste comme on en fait peu, c’est tout à fait indéniable et il me serait même impossible de trouver les mots qui rendraient complètement compte de l’étendue de son talent. Que ce soit au niveau du chant, du jeu de scène, du physique... tout en lui dégage un charisme incroyable que l’on devine grâce aux enregistrements, mais dont on ne prend véritablement conscience que lorsqu’on le découvre en live.
Sa prestation scénique fait montre d’une grande diversité, je suis même certaine d’avoir déjà oublié une partie de toutes les facettes dont il sait se parer. Comme je l’ai dit, son visage est particulièrement expressif et son maquillage rappelle celui d’un mime, art dans lequel il pourrait sans problème se reconvertir.
Il y en a qui lui reprochent de pomper sur Manson mais, contrairement à ce dernier, son maquillage n’a rien de laid et d’outrancier (attention, cet avis n’engage que moi) mais s’accorde parfaitement à ses traits pour les rendre criants d’émotions. On passe de la douloureuse tristesse à la folie grimaçante et, même sans connaître les paroles, on en ressent l’impact grâce à cette expressivité hors du commun.
Ses attitudes et ses gestes sont aussi des plus variés et fascinants. Tantôt félin, marionnette dérisoire, psychopathe irrécupérable... Il y a même quelque chose tenant de l’autodérision je trouve, comme la façon dont il a ramassé son micro, l’a épousseté avant de se mettre à s’applaudir en faisant une géniale grimace. C’est une façon de jouer les fous mais il y a en même temps quelque chose de terriblement attachant là-dedans.
Il se contorsionne, tombe à genoux, fait un signe de croix inversé, bondit comme un lapin, tape la mesure du pied, joue comme un chat en approchant sa main de celle d’une personne dans le public... Argh, il est vraiment très difficile de le décrire sans être réducteur, tant il sait de quelle manière incarner et donner vie à ses chansons ! La prochaine fois, vous savez ce qu’il vous reste à faire : allez voir deadman et vivez-le par vous-mêmes !
Mako s’accompagne également d’accessoires qui ne font que mettre davantage en valeur la fascination qu’il exerce et le magnétisme qu’il dégage. Je pense bien entendu à ce sac sur bodybag No., mais aussi à la lanterne cerclée de rouge qui est la seule source de lumière durant maze room (me semble-t-il ?) et qui, non seulement attire encore plus l’attention, mais s’accorde aussi avec l’instabilité latente que laisse poindre la chanson.
Enfin, je n’oublie pas l’espèce de faux sang dont il s’est recouvert la moitié du visage et la main pendant la pause qui précède Arizuka.
Vis-à-vis du public, Mako n’hésite pas dès le départ à s’approcher au maximum du bord de la scène et ce sont les fans dans la fosse qui doivent être contents car ils en profitent allègrement pour le peloter, et pas qu’un peu ! Personnellement, même si j’aurais bien aimé qu’il vienne un peu plus sur les côtés, pour pouvoir attraper sa main à la limite, je ne me serais sans doute pas sentie l’audace de le toucher là où certains l’ont fait. D’un autre côté, ça ne l’a absolument pas empêché de revenir se planter devant le public à de nombreuses reprises, bien qu’il me semble l’avoir vu se dégager brusquement à un moment (mais peut-être cela faisait-il partie du jeu de scène de l’instant ?).
Je remarque aussi vers la fin du concert qu’une de ses bottes est complètement délacée et j’en viens à me demander si cela est l’œuvre du public ou quelque chose de volontaire.
Tiens, et tant que j’y suis, j’aimerais souligner qu’on parle souvent des fangirls mais j’ai bien vu un mec dans le public qui tentait désespérément d’attraper la main de Mako alors que celui-ci était absorbé dans son chant et pas forcément disposé à ce moment-là à se laisser tripoter. Alors la prochaine fois que j’entends des mecs parler des fangirls insupportables, je crois que je vais rire !
Mais pour revenir au chanteur et avant de parler davantage du public, il faut tout de même que je me lance dans un éloge appuyé de sa performance vocale. Alors là, on peut dire qu’avec lui ce n’est pas du chiqué ! Quelle voix ! Je n’ai pas noté la moindre faiblesse et, au contraire, sa puissance m’a énormément impressionnée. Il est capable de tenir chaque note très longtemps et sa voix couvre les instruments sans problème.
Que ce soit les cris, les rires, les murmures, la petite voix aiguë ou cette voix si profonde qui le caractérise, il assure dans tous les cas de figures et passent de l’un à l’autre sans s’essouffler. Cette maîtrise sans faille lui permet de véhiculer toute une palette de sentiments à ses auditeurs et m'a, personnellement, complètement subjuguée. A un moment, il s’est même mis à lancer une note en ayant son micro baissé, avant de le relever jusqu’à hauteur de sa poitrine pour donner plus d’ampleur à sa voix que l’on entendait très distinctement même à ce niveau.
Vraiment, je n’ai aucun reproche à lui faire et en plus, paraît-il qu’il était malade ce dont je n’ai eu aucunement conscience durant tout le live. Cela prouve, s’il en était encore besoin, que c’est un sacré professionnel que l’on ne peut que saluer et remercier d’avoir fourni un tel effort même dans ces conditions.
De toute façon, il est clair qu’il a facilement accroché le public et, à la fin de re :make, alors que tous les autres membres ont rapidement déserté la scène à commencer par Toki et en finissant par aie qui a arraché le fil de son ampli au passage, Mako reste un moment sur scène. D’abord en train de ramper sur le sol, il se relève et parvient à faire doubler les acclamations du public avant de lancer un petit « merci » à voix basse et de faire une révérence en quittant la scène.
Quand je dis qu’il a le public dans la poche ^^ D’ailleurs, ce n’est pas la seule chose qu’il ait dite il me semble. Je crois avoir entendu quelques « thank you » au cours de certaines chansons et peut-être un autre « merci » et un « bonsoir » lors d’une pause. Toujours très pro, il demande aussi aux personnes dans la fosse de reculer simplement en répétant « back » et certains qui étaient compressés ont dû lui en être reconnaissants car un « arigatou Mako » s'élève du public, alors que l’interpelé est de dos et sourit en entendant ça (ça a du bon d’être sur le côté quand même).
Il nous a également lancé un "Are you ready?" au début d'un des derniers morceaux et a obtenu la réponse qu'il attendait, en tout cas de ma part au moins.
Pour ce qui est des autres membres, il est clair qu’ils restent volontairement en retrait pour laisser assez de marge à Mako pour que son talent puisse s’exprimer pleinement. C’est à la fois compréhensible en tant que choix de démarche artistique et un peu dommage car, ma foi, ce sont quand même de très bons musiciens.
aie est sans doute le plus présent derrière le chanteur. Il bouge un peu quand l’envie lui en dit et dégage généralement un certain dynamisme dans sa façon de jouer. Ainsi, même s’il se trouve loin de moi, je me retrouve souvent à le regarder quand j’arrive à détacher mon regard de Mako.
Je suis de plus soulagée que sa guitare soit tout à fait audible, contrairement à ce que je craignais pendant la première partie de Violet Stigmata. En outre, il effectue très souvent les chœurs et sa voix est plutôt jolie, suffisamment efficace pour se faire entendre distinctement et assez contrôlée pour pouvoir accompagner le chant de Mako.
Enfin bon, tout ça pour dire que aie, je sais pas, il m’inspire bien ce mec. Et puis, on ne dira jamais assez que lui aussi est pour beaucoup dans l’âme et l’univers unique et reconnaissable de deadman, puisque c’est lui qui compose tous les morceaux.
Dommage néanmoins que Kazuya et lui n’aient jamais interverti leurs places, même si je m’en doutais un peu, car j’aurais beaucoup aimé le voir jouer d’un peu plus près. D’un autre côté, il n’aurait pas pu faire les chœurs car Kazuya n’a pas de micro devant lui.
Le bassiste est donc celui qui est le plus proche de moi et, bien qu’il relève rarement la tête et reste en généralement extrêmement concentré sur son instrument, j’apprécie beaucoup de le regarder. Il a une façon de jouer très accrocheuse, en partie car, comme je l’ai dit, il laisse régulièrement tomber le mediator pour tripoter ses cordes à la main et ça, j’adore ! Je me rappelle en particulier de raison d’etre et follow the night light où il joue intégralement de cette façon. J’avais d’ailleurs déjà remarqué cette dernière chanson sur l’album car je prisais énormément la basse dans ce morceau et donc j’ai bien pris mon pied pendant le live.
Malheureusement, l’un des photographes s’est mis juste devant sa basse au moment où je voulais absolument l’apercevoir alors cela a rendu les choses un peu plus compliquées, sans compter la Japonaise qui venait parfois filmer.
C’est un peu dommage que Kazuya relève si rarement la tête même si, lorsque son regard s’aventure vers le public, je suis immanquablement là pour le fixer en souriant. Enfin, je ne peux pas lui reprocher de se concentrer sur son jeu et puis, il a la classe comme ça.
Ce que je trouve aussi légèrement regrettable, c’est qu’il reste si statique. Je veux dire, je sais bien que c’est tout à fait deadman mais il aurait suffi d’un petit pas pour que je puisse voir Toki, dont j’ai rarement vu la batterie, et encore moins la frimousse. C’est pourquoi dès que Kazuya se décale un peu, j’en profite tant que je peux pour regarder le batteur avant que son camarade ne revienne à sa place initiale.
En revanche, aie et Kazuya viennent de temps à autre jouer face à leur camarade, montrant ainsi que, malgré sa position en retrait, il n’en est pas pour autant oublié.
Et d’ailleurs, avec son jeu très propre d’après ce que j'ai pu apprécier à l’oreille, on ne peut pas l’oublier malgré son invisibilité.
Vers la fin du live néanmoins, les musiciens gagnent en assurance et bougent un peu plus, s’avançant vers le public. Kazuya vient sur la gauche de la fosse (mais pas de notre côté, ils n'aiment pas les côtés on dirait *sighs*) et fait un petit sourire en voyant l’enthousiasme des fans. aie, lorsqu’il revient sur scène pour le rappel, adresse quelques mots au public dans son micro. Parcontre, je ne me rappelle plus ce qu’il a dit, à moins que je ne l’aie même pas compris sur le moment.
Je pense que ce sont des signes qui montrent que, en dépit de leur attitude assez introvertie, ils ont quand même dû être contents de l’accueil. Le public, peut-être parce que nous étions moins nombreux, n’était pas ingérable et il n’y a pas eu de crise d’hystérie mémorable. Bien sûr, pendant les quelques pauses il arrivait que certains appellent un membre, mais ça n’a rien de répréhensible tant que l’on respecte ce qui appartient au temps des chansons. Et puis, il faut bien dire que ce genre d’appels n’étaient pas si fréquents. Au contraire, je me sentais un peu seule dans mon coin lorsque je me suis mise à interpeller Kazuya ou à lancer un « deadman » (une pierre quatre coups) durant la première pause.
Du coup, Delphine qui ne voulait pas crier elle-même, m’a ensuite demandé d’appeler Toki pour elle. En dehors de ça, je ne l’ai pas trop fait car je me sentais un peu trop seule dans ce cas.
En revanche, il est clair que j’acclamais à la fin des morceaux, soit en applaudissant, soit en criant après les chansons les plus remuantes (un temps pour tout). Le public faisait de même et l’attitude était respectueuse, hormis le tripotage intensif dont Mako a fait l’objet.
Peut-être même que l’on aurait pu être un peu plus présents, dans le sens où peu de gens se sont faits entendre pour rappeler le groupe. On applaudit de plus en plus vite, on lance une petite litanie de « deadman » qui s’essouffle vite et reprend brièvement après mais rien de bien continu ensemble. Même lorsque je me suis mise à répéter les fameux « encore », je n’ai pas vraiment été reprise et me suis sentie contrainte d’abandonner.
Mais bon, les efforts fournis auront tout de même suffi à les faire revenir pour lunch box qui n’était pas inscrite sur la set list. Je crois alors capter un bref échange de paroles et un petit hochement de tête en signe d’accord entre Kazuya et aie lorsqu’ils se réinstallent sur scène.
C’est très sympa à eux d’être revenus et c’est aussi ce qui me fait penser qu’ils ont apprécié le concert tout autant que nous. lunch box est d’ailleurs parfaite pour finir et, bien qu’elle ne soit pas aussi violente que quo vadis, elle permet de se défouler un bon coup pour terminer de la façon la plus satisfaisante qui soit.
Cette fois, c’est Mako qui quittera la scène le premier alors que ses camarades s’attardent un petit peu pour lancer médiators et baguettes, mais rien dans notre direction malheureusement.
Je reste un court instant appuyée à la barrière, dans l’espoir de les voir encore revenir, bien que je sache pertinemment que le concert est bel et bien terminé. Mais on est jamais tout à fait rassasié, on en voudrait toujours plus.
Je ne sais pas s’ils reviendront vu le peu de monde qu’ils ont fait se déplacer, mais je souhaite de tout cœur avoir un jour la chance de les revoir car, non contents d’être un groupe dont les productions ont toujours une qualité très régulière, ils sont encore bien meilleurs en live et sont de plus très sympathiques d’après leur comportement aux dédicaces. deadman un vrai bon groupe que l’on a eu beaucoup, beaucoup de chance de voir venir jusqu’à nous en dépit de leur renommée limitée. Merci à eux.
Je repartirai avec le tee-shirt de la tournée (imprimé de travers mais bon...) et des souvenirs plein la tête. Me voilà maintenant rentrée dans l’inévitable période post-concert avec sa nostalgie qui débarque si rapidement, d’autant plus qu’à l’heure où j’écris, je ne peux m’empêcher de penser qu’ils sont encore là, tous proches, à jouer en Allemagne.
Mais pas de regrets, juste la joie d’avoir vu un autre de mes groupes préférés en live (il n’en reste plus tant que ça finalement) et l’espoir qu’un jour prochain, cette chance se présentera de nouveau.
Aïe, aïe, aïe... Moi qui étais plutôt contente en mettant un point final à ce report, je me suis rendue compte en relisant qu'il n'y avait vraiment pas de quoi être satisfaite. J'ai l'impression que c'est incomplet, décousu et que ça manque beaucoup trop de fluidité @_@ Et puis finalement, moi qui souhaite transmettre mes sentiments au lecteur, je reste en surface et je me contente de descriptions générales et pas suffisamment personnelles. Je sais que je ne suis de toute façon jamais contente de moi mais là, c'est peut-être encore pire que d'habitude. Quand je dis que j'ai perdu la main!
Le seul point positif, c'est que certaines chansons sur lesquelles j'avais des doutes me sont revenues plus clairement en mémoire alors j'ai pu apporter quelques modifications.
Mais tout de même, c'est mauvais...
EDIT de l'edit: Bon en fait, j'ai pu voir la set list exacte sur JaME et il se trouve que je n'ai rien inventé là-dedans O_O J'apprécie au moins d'avoir ainsi réussi à me souvenir de tous les morceaux sans avoir pris la moindre note.