voici le quatrième volet d'une saga déjà culte (XD)

Jun 14, 2007 19:15

Je pense que faire un petit topo est superflu... Pour ceux qui se poseraient la question, le nom de Alice Caroll est effectivement largement inspiré de l'écrivain Lewis Caroll et de son fameux bouquin Alice au Pays des Merveilles.

Le lien vers la partie Eleven Edwards
Le lien vers la partie Lena Grey
Le lien vers la partie Hazel West

Et ma partie à moi:

Alice avait reçu sa première lettre de Poudlard avec autant de flegme que son frère, et aujourd’hui qu’elle devait prendre le train, elle avait pris sa douche aussi tranquillement que d’habitude. Elle se rendit dans une salle de bain, où son père finissait d’arranger sa crête verte et son maquillage.
- Papa ? demanda-t-elle alors qu’il enfilait sa dernière bague et posait son rat sur son épaule.
- Oui, Haka ?
- Ça y est, suis lavée.
Il lui envoya une claque joviale dans le dos.
- Excellent. Va voir si Cilla est levée.
La dénommée Cilla arrivait justement. Elle enroula un bras autour de son homme, et demanda d’une voix veloutée :
- Tu es lavée, chérie ? elle caressa la joue de sa fille d’un de ses ongles interminables, et lui dit d’aller s’habiller.
- J’espère que Keith est debout, dit Cilla à l’oreille percée de Edward Carroll, le père de ses deux enfants.
- T’occupe, il ne ratera pas la cérémonie. Je passe à la boutique donner les clés à John. Tu viendras me chercher ?
- Bien sûr mon rebelle d’amour, murmura-t-elle en caressant son bras tatoué.
Alice s’éloigna et passa devant la chambre que son frère occupait avec un certain nombre d’autres jeunes hommes de son âge. Keith, son aîné de 17 ans, avait allumé une cigarette et tirait dessus d’un air pénétré.
- Haka… l’est quelle heure ? grogna-t-il en passant une main dans son caleçon.
- Faut que tu sois vite prêt. Magne !
- Okay, okay… Ses cheveux noirs et blancs tombaient sur son visage pâle et aigu.
Il passa une main sur son menton, grimaça, et s’éloigna vers une salle de bain voisine. Alice entra dans sa chambre, et chercha des vêtements propres sur le parquet (son armoire avait encore été défoncée par des gamins du squat). Elle enfila dans la pénombre son pantalon noir le plus large qu’elle faisait tenir avec des bretelles rapiécées, un tee-shirt noir à inscriptions salaces, et mit ses bracelets de cuir préférés, ainsi que ses traditionnelles bagues, ses boucles d’oreilles en argent sur le pavillon de son oreille droite, son anneau à l’arcade gauche, et enfin son foulard orné de crânes qui serraient des roses entre leurs dents, foulard qu’elle nouait autour de ses cheveux courts à la manière d’un pirate des anciens temps. Seule une large mèche charbonneuse tombait sur ses yeux verts et bridés, et barrait son petit visage d’elfe en lui donnant un air de garçonnet teigneux. De fait, Alice Carroll était grande, et sa pratique régulière de sports tels que le rugby, le kung-fu et le Quiddich l’avait taillée harmonieusement.
La fillette était fatiguée. La veille, une des familles de leur étage avait fêté la mort d’une grand-tante, et les réjouissances avaient duré toute la nuit. Bien sûr, la famille Carroll s’était jointe à l’orgie (ils partageaient la joie de leurs amis), et le réveil avait été très difficile. Dans sa chambre, ses voisines dormaient. Elle ne les leva pas. Elle leur avait fait ses adieux la veille. Alice prit sa valise, y jeta tous ses vêtements pêle-mêle, attrapa son coq, son chat, son boa, et sortit silencieusement de la pièce.
Lorsqu’elle entra dans la cuisine, elle y trouva toute sa famille. Sa mère ferma la porte derrière elle. Ils s’assirent autour de la table encombrée des reliefs de la veille, dans lesquels ils picoraient.
- Haka, commença l’homme à la crête verte.
- Maintenant que tu entres à l’école, poursuivit la femme aux cheveux carmins.
- Tu dois, comme le veut la tradition et ton esprit rebelle, marmonna Keith, ses mèches noires et blanches tombant sur son visage.
- Mettre de la couleur dans mes cheveux afin de préserver mon individualité au sein d’un établissement où l’on nous fait porter l’uniforme dans le seul but de nier notre caractère unique et de nous noyer dans la masse impersonnelle des moutons que sont les élèves de Poudlard, termina Alice.
Ils sourirent tous quatre.
- J’ai choisi le blanc, moi aussi ;
- Bon choix, Haka, dit Keith. Je t’approuve.
Elle rit joyeusement tandis qu’il pointait nonchalamment sa baguette vers elle et lui teignait les cheveux.
Quelques heures plus tard, ils se trouvaient à la gare. Les adieux furent brefs et chaleureux. Le quai grouillait de monde, cependant la petite famille inspirait un certain effroi, aussi bénéficiait-elle d’un large espace. Il était étrange de voir que Cilla n’était pas plus acceptée dans le monde des sorciers qu’Edward ne l’était auprès des moldus. Ils s’étaient trouvés, chacun rejeté par son univers, et de la sorcière et du moldu étaient nés Keith et Alice. Leurs familles respectives avaient renié cette union impie… mais depuis quand Edward, Cilla et leurs enfants s’en souciaient-ils ?
Il était temps de monter dans le train. Le chemin d’Alice fut gêné par une fillette timide à l’air perdu. Alice n’eut aucune pitié.
- Bouge-toi de là, toi ! grogna-t-elle, menaçante.
Paniqué, l’obstacle s’enfuit sans demander son reste. Alice sourit, satisfaite de son petit effet. Elle prenait très à cœur son rôle de terreur. Elle suivit son frère dans le compartiment où se trouvaient ses amis. Ils accueillirent Alice avec de petits sourires méprisants. La fillette les toisa, tandis que son frère rangeait leurs valises.
- Alors, c’est ça tes copains ?
Elle n’en connaissait qu’un, qui, seul, avait l’air heureux de la voir.
- Brian ! tu as toujours cette coiffure ringarde ?
- Ah, Keith, murmura l’interpellé… ta sœur est pire que toi.
Keith prit la parole.
- Je te présente, Haka : voilà Mick (un beau garçon efféminé aux yeux verts et à la bouche immense), Charlie (un gorille, celui-là !), Bill (avait-il perdu sa mère ? Il paraissait très malheureux), et Brian, que tu connais déjà.
- Et les poules qui gloussent, là, c’est qui ?
Les garçons sourirent, conquis. Même si Alice n’était pas aimable, elle était très sympathique, et sa dernière question leur avait plu à tous.
- Voici Allison (une boutonneuse stupide qui cachait son acné tant bien que mal, plutôt mal, en l’occurrence, sous une couche extraordinaire de fond de teint), Rebecca, (une blondinette qui pouffait sans arrêt en jetant des regards qu’elle croyait aguicheurs à Keith), et Larissa, prononça Keith.
Allison et Rebecca gloussèrent de plus belle, et Larissa (dont Alice avait assez entendu parler pour se douter que Keith n’y était pas indifférent) lui fit un clin d’œil mi amusé mi exaspéré.
- Et vous êtes tous à Griffondor ?
- Non, répondit Larissa, je suis à Serdaigle.
Alice fit la moue : être élève à Serdaigle supposait une (trop) grande intégrité. Et cette fille plaisait à son frère ? Il fallait qu’elle étudie cette question de près. Alice fit sortir son boa Kiss de son sac. Le serpent s’enroula doucement autour de sa taille, et elle rit lorsqu’il lui chatouilla l’oreille de sa langue fourchue.
A ce moment-là la « bande à Keith » accepta définitivement Alice : Allison et Rebecca poussèrent des hurlements suraigus et sortirent en trombe du compartiment. Tous poussèrent un soupir de soulagement. Brian frotta le crâne de la fillette, ce qui lui valut un coup de poing rageur d’une force insoupçonnable chez un gamine de cet âge. Alice remit son foulard en place et caressa son serpent, comme si de rien n’était.
Le voyage se passa agréablement : chacun raconta ses vacances, la vie de son hibou, des plaisanteries grivoises… Enfin, le train se tut. Keith et Alice, évidemment, refusaient de porter l’uniforme tel quel : ils les avaient savamment déchirés.
- Les premières années, par ici ! Alice s’approcha de l’homme des cavernes qui avait crié dans la nuit. Elle monta sur l’une des barques qu’il désignait de la main. Ils traversèrent le lac sombre, et furent accueillis par une vieille bique qui devait bien avoir coincé trois balais volants entre ses fesses maigres. Alice sut qui elle était avant qu’elle se présente. Enfin, ce fut le moment de la répartition. Alice n’espérait pas entrer dans une maison particulière. Elle souhaitait seulement échapper à Serdaigle et à Pouffsouffle. Lorsque le choixpeau annonça qu’elle serait à Serpentard, Alice se dirigea vers la table d’un air blasé, et attendit patiemment le banquet dont lui avait tant parlé son frère.

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