mezerhian - seule

Sep 12, 2019 05:47

Titre: Seule
Fandom : Mézérhían
Personnage : Teagan
Rating : G
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 1860 mots

Teagan se pencha sur l'encolure d'Adrahil pour éviter une branche basse et le geste lui arracha un léger cri. Elle flatta le cou de son cheval avant de reporter son attention sur la foret qui l'entourait.

Elle avait prit la route seule laissant Bearach et Maelrhys derrière elle. Les séparations n'avaient pas été simples. Malgré ce qu'elle prétendait Teagan aurait souhaité garder ses compagnons de route auprès d'elle. Elle espérait de tout cœur que le Bearach qui s'était livré à elle était le vrai Bearach. Elle ne l'imaginait pas tournant à nouveau sa veste pour retourner vers sa «  famille » après les révélations qu'il lui avait faite mais désormais elle avait encore plus de mal à accorder sa confiance. Elle qui avait haït cet homme avait fini par l'apprécier et à le respecter et avait après mure réflexions décider de lui accorder un peu de cette confiance. En guise d'adieu elle s'était contentée de lui serrer la main alors que sa gorge se serrait sans qu'elle ne puisse l'anticiper. Il s'était contenté de la poignarder de ses prunelles mordorées si singulière et qui lui rappelait les iris d'Adrahil. Ce regard qu'il lui avait accordé n'avait fait que raviver le souvenir des paroles prononcées lors de cette longue conversations qu'ils avaient eut et elle s'était une nouvelle fois demandée si le jeune homme n’éprouvait pas quelque chose de plus fort à son égard. Mais elle s'était ressaisie et elle lui avait fait promettre de veiller sur Maelrhys et de rester lui même, ce à quoi il avait répondu par un sourire qui lui avait semblé véritablement sincère.

Quand à Maelrhys elle avait pleurer tout le temps de cette séparation, faisant vivre à Teagan une véritable torture. La princesse ne se souvenait que très peu de la période ou Maelrhys n'était pas dans sa vie. La suivante était entrée à son service juste après la mort de sa mère et de son frère. Maelrhys était un morceau de douceur et de bienveillance dans sa vie chaotique. Elle l'avait écoutée, consolée, calmée, remise sur le droit chemin à tant de reprise que Teagan était bien incapable de les compter. Imaginer qu'elle ne serait plus la pour assurer ses arrière était particulièrement douloureux et elle avait répondu à ses conseils par de bref signe de têtes en refoulant ses larmes, la poitrine oppressée. Elle n'avait plus le droit de laisser couler ses larmes. Elle allait devoir se montrer plus forte que jamais maintenant qu'elle était seule.

Ses amis étaient partis en direction de l'Ouest. Ils avaient convenus ensemble qu'il sortiraient rapidement de la foret pour rejoindre la cote. Ils descendraient ensuite vers le sud pour rejoindre au plus vite le Maelgyn. Au plus ils seraient loin du château au plus ils seraient en sécurité. Teagan, et Bearach avait partagé son avis, savait que les deux cents soldats Cyriatan'ens pouvaient se permettre de s'éloigner trop longtemps de Mezerhiàn s'ils voulaient protéger la forteresse

Teagan jeta un regard aux alentours la foret était épaisse mais la neige qui tombait depuis deux jours avait fini par franchir la barrière des arbres pour s'étaler sur le sol inégal. Sa progression n'en était que plus difficile car le sol déjà accidenté et l'épaisse couche de neige qui recouvrait maintenant ses inégalité empêchait Adrahil d'avancer à vive allure. Malgré tout la jeune femme avait le souffle coupé devant la beauté de la foret. La neige étouffait presque tout les bruits ce qui l'arrangeait car en cas d'attaque elle pourrait entendre plus facilement ses ennemis. La foret était donc incroyablement silencieuse et le givre formait de milliers de cristaux qui rayonnait aux creux des branches d'arbres. De léger flocons continuaient de tomber les saupoudrant elle et son étalon d'une fine couche de neige.

La princesse réajusta sa position sur le dos de sa monture. Elle avait laissée les deux selles à Bearach et Maelrhys. La jeune suivante ne sachant déjà pas monter véritablement à cheval elle avait préférer ne pas l'obliger à le faire à cru. Teagan pour sa part avait fabriquer une sorte de harnais à Adrahil avec les lanières de cuirs trouvées chez Maeron. Elle avait positionner la peau d'ours qui ornaient auparavant la paillasse du chasseur, sur le dos de son eiwoarn pour s'assurer un minimum de confort et avait fixer deux grosses besaces à son harnais de fortune. Son arc était soigneusement attaché sous sa jambe sur le flanc d'Adrahil quand à l'eiréhan'er de son frère elle était proprement rangée dans son fourreau qu'elle avait positionner dans son dos avec son carquois empli de flèche. Sa blessure à la hanche l’empêchant de porter l’épée à sa taille.

Teagan n'avait pas encore osée ôter l’épée de son fourreau depuis qu'elle l'y avait ranger. Elle avait eut bien d'autre choses à penser qu'au sang qui devait maculer la lame si pure de l’épée. Tout comme elle avait ranger son poignard dans son fourreau, attacher à sa cheville, sans plus y toucher. Les révélations de Bearach et les décisions rapides qu'ils avaient du prendre l'avait empêché de se pencher sur la question mais maintenant qu'elle était seule les souvenirs se bousculaient dans sa tête. Lorsqu'elle s’entraînait avec Maeron il n'avait cesser de lui répéter qu'un combat réel différait en de nombreux point d'un entraînement. Les coups portés par le désespoirs étaient violents et désordonnés. L'adversaire usait de toutes les tactiques pour déstabiliser son ennemi tout simplement parce que sa vie était en jeu. Teagan n'avait pas été en reste. Elle avait trancher la gorge de ser Vulghàn dans un geste désespéré dont elle ne se serait même pas crue capable. Elle savait qu'au combat certains soldats ne percevaient que joie et plaisir de tuer mais ce n'avait pas été son cas. Elle n'avait ressenti que malaise, nausée et dégoût d'elle même. A tel point qu'elle avait été presque incapable de se défendre contre l'homme gardant les écuries. C'était Adrahil qui avait fait tout le travail.

C'était un également un point sur lequel Teagan n'avait pas voulu se pencher avant d'être seule. Elle connaissait bien les Eiwoarns, enfant les seuls livres qu'elle autorisait l'Udhëy à lui lire était ceux traitant de l’élevage de ces animaux. Elle connaissait leur comportement emporté et elle n'ignorait pas leur sauvagerie. D'ailleurs Adrahil n'avait jamais été en reste. Il avait attaqué et blessé légèrement de nombreux palefrenier avant d'accepter la présence de Deraï mais jamais elle ne l'avait vu dans un tel état de fureur. Elle n'avait rien pu contrôler. L'Eiwoarn s'était nourri de sa colère qu'il ressentait par le lien et avait attaqué. Certes il avait défendu sa vie mais jamais elle ne l'aurait cru capable d'arracher un bras. La scène lui avait retournée l'estomac mais c'est surtout la perte de contrôle qui l'avait effrayée. Elle avait toujours réussi à se faire obéir de son eiwoarn. Même à leur première rencontre la bête s'était apaisée à son contact. Adrahil ne lui avait jamais posé de soucis hormis le fait que parfois sa colère s'exprimait au travers de la gestuelle de sa bête. D'un autre coté elle n'avait rien fait pour l'arrêter lorsqu'il s'était attaqué au soldat Cyriatan'en elle ne savait donc pas s'il aurait obéit à ses ordres. Mais elle l'avait senti, cette perte de contrôle, elle avait ressenti la colère d'Adrahil au plus profond d'elle même alors que le lien n'avait toujours été qu'unilatéral.

La princesse caressa une nouvelle fois l'encolure de sa bête en songeant à la bataille sanglante qui avait eut lieu au temps d'Ezorath Mézérhían. Maintenant qu'elle savait ce dont était capable un véritable eiwoarn de combat elle appréhendait le souvenir de cette bataille d'une tout autre manière. Elle pouvait imaginer la violence dont pouvait faire preuve une bête au cœur d'un conflit et l'avantage qu'un tel animal procurait à son cavalier. Dans son esprit elle pouvait voir une ligne de combattant faisant face aux troupes Markhànéennes, les cavaliers juchés sur leurs Eiwoarns l’épée au poing. Elle imaginait leurs sabots fracassant le sol avec force.

Adrahil du forcer pour escalader un petit contre haut formé par des troncs d'arbres et une nouvelle douleur déchira le flanc de Teagan, la sortant de sa torpeur et reportant son attention sur sa plaie. L’inquiétude au sujet de sa blessure lui rongeait les sangs. Elle avait profité de sa première halte pour la nuit pour se déshabiller et observer la plaie. Ce qu'elle avait vu ne l'avait pas rassurée. Loin de se rapprocher les bords de la plaie s'écartaient en boursouflant. La peau alentour de la plaie était rougie et Teagan faisait de son mieux pour ne pas songer au mot infection. Elle avait utilisé tout le reste de tissus de sa robe pour se faire des bandages mais rien malgré la compression n’arrêtait la plaie de saigner. Teagan avait faillit rendre le lapin qu’elle avait grignoter à midi en voyant un liquide blanchâtre s’échapper de la blessure. Elle s'était contentée de serrer un peu plus fort les pansement pour tenter d'oublier qu’elle était blessée et s'était empressée de nettoyer les taches de sang souillant la neige. Elle n'arrivait pas à endiguer ce saignement et se sentait de plus en plus démunie face à l'évolution de sa blessure.

Durant un instant elle posa sa main sur son flanc en grimaçant et en laissant son esprit s'égarer. Elle se demanda ce que Maeron ferait à sa place. Elle n'avait pas souhaité penser à lui depuis son évasion. Certes la douleur dans son cœur s'était apaisée non parce qu'elle n’éprouvait plus rien pour lui mais parce que depuis des semaines elle s’interdisait de penser au chasseur. Néanmoins il était l'une des raison qui lui faisait prendre la route du front à toute allure. Maeron avait du rejoindre les troupes de son père et au même titre que lui Rhufawl ou le reste de l'armée, il était donc à la merci du piège orchestré par Benead Peràn et Torged Manahaxar. Il fallait absolument qu'elle arrive avant l'armée Cyriatan'en pour les prévenir.

D'un autre coté elle se demandait ce que penserait le jeune homme en la voyant. Il la croyait forte, téméraire et surtout cabale de se défendre mais elle échouait lamentablement. Elle avait été faite prisonnière durant presque un mois, elle n'avait tué ses geôliers qu'avec réticence et avait faillit défaillir en égorgeant un homme qui n'aurait pas hésité une seconde à la tuer. Mais surtout elle avait été blessée et n'arrivait plus à faire face à la douleur. Elle se sentit faiblir de jours en jours comme si le sang qu'elle perdait lui ôtait sa force. Sa peau qui ne dépassait qu'à de rares endroit des fourrures dans lesquelles elle s'étaient emmitouflée était plus pale que jamais et ses dernières heures elle s'était sentit vaciller sur le dos d'Adrahil la tête lui tournant violemment. Il avait tant neigé que les plantes était cachée à sa vue et qu'elle ne savait de toute manière pas laquelle utiliser pour stopper les saignements. Elle se sentait faible et commençait à se dire qu'elle n'arriverait peut être jamais au front. Néanmoins elle serra les jambes sur les flancs d'Adrahil pur l'exhorter à avancer alors qu'elle continuait à se demander ce que Maeron aurait bien pu dire s'il avait été la.

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