Titre: Urgences 11
Fandom : LVDT
Personnage : Alexane - Viggo - Cameron - Le personnel soignant
Rating : PG-13
Disclaimer : les chevaux et Alexane sortent de mon imagination. Les acteurs appartiennent à eux même
Nombre de mots : 3567 mots
- Ces plaies sont très jolies, commenta l'infirmière en badigeonnant la zone avec du désinfectant.
- Je ne savais pas que des tuyau sortant de ma chair pouvaient êtres jolis, rit Alexane en frissonnant sous l'effet du liquide froid.
La monitrice essayait de penser le moins possible aux deux drains qui sortaient de son corps. Le docteur Stevens lui avait expliqué que ces deux « tuyaux » servaient à faire sortir les possibles gaz qui se serraient glissés entre ses poumons et leurs enveloppe. Elle ne se sentait pas dégoûtée par ce genre de choses mais n'avait pas trop envie de regarder non plus. Elle savait que deux drains sortaient de son corps et c'était suffisant. Elle était persuadée que si elle y jetait un œil elle aurait psychologiquement plus mal. Hors pour l'instant la douleur était supportable. Les drains ne la gênaient que lorsqu’elle riait ou pour se coucher. Elle était obligée de dormir sur le dos et pour elle qui avaient toujours dormi sur le ventre ou les cotés rester dans cette unique position était une torture.
L’infirmière lui adressa un sourire bienveillant avant de se remettre à la tache.
- C'est du jargon médical , s'amusa-t-elle. Voilà je vous remet le pansement et on est quitte pour aujourd'hui.
Alexane lui sourit et dès qu'elle eut fini elle se hâta de baisser sa blouse qu'elle avait remonté jusque sous ses seins. Elle avait eut assez peur lorsque l’infirmière était venue faire ces pansement la veille. Elle savait que le personnel soignant avait du la voir nue durant l'opération mais à ce moment là elle était inconsciente et donc ça ne comptait pas. Elle savait que c'était idiot mais le fait de dénuder son corps devant cette infirmière, pourtant très gentille et professionnelle, la gênait. Elle avait toujours du mal à se tenir nue devant quelqu'un et avait été soulagée que ce soit le Docteur Stevens en personne qui lui aie enlevé la sonde. Elle avait confiance en cette femme et les choses étaient plus facile en sa présence. Le personnel soignant avait vite comprit son malaise et elle soupçonnait Dominic d'y être pour quelque chose.
- Quand pourras-ton débrancher cette machine ? demanda-t-elle en jetant un regard mauvais à son moniteur cardiaque
Les infirmières avaient insisté pour le lui rebrancher après sa sieste. Elle sortait de cinq jours « d'état inconscient » comme elles le lui répétait et elles voulaient être certaines que tout ce passait bien au niveau cardiaque. Elle avait aussi eut droit à une prise de sang, à la pose d'un oxymètre et a une nouvelle perfusion de sérum physiologique pour la réhydrater correctement. Tout ces soins de l'avaient pas véritablement dérangés alors qu'elle haïssait le moniteur cardiaque qui émettait un bip persistant la gênant dans son sommeil. Dominic, malgré ses nombreuses protestations avait voulu dormir auprès d'elle comme il le faisait depuis presque une semaine. Il avait donc passé la nuit recroquevillé sur une chaise avec un oreiller et une couverture en polaire alors qu'elle s'était écroulée de sommeil confortablement installée dans son lit. Il n'avait aussi cessé de lui répéter de ne pas râler contre le bruit du moniteur cardiaque car cela signifiait qu'elle était en vie.
- Vous allez devoir patienter encore quelques heures, lui répondit l'infirmière en se lavant les mains à grand renfort de gel hydroalcoolique. Si vos constantes restent bonnes on vous l’enlèveras ce soir.
Elle lui attrapa ensuite le bout de sa blouse et la lui descendit avant de la recouvrir de la couverture.
- Et pour ma culotte ? s'enquit Alexane en lui adressant un regard suppliant.
Elle portait toujours cet infâme sous vêtement en papier qui la grattait. Dominic était revenu de la boutique avec un lot de culotte en coton qu'elle avait hâte de passer mais qu'on lui avait refuser.
- L’asepsie des plaies est correcte, s'amusa l'infirmière. Vous pourrez l'enfiler après votre prochaine douche.
- C'est la meilleure nouvelle de ma journée, railla Alexane en se redressant un peu sur ses oreillers.
- Soyez patiente, lui répéta l'infirmière. Je vais vous faire monter un petit déjeuner.
Cette fois Alexane lui adressa un véritable sourire. Elle n'avait pas encore eut le droit de se nourrir par voie orale et elle avait l'impression étrange d'avoir l'estomac vide sans avoir faim pour autant. Elle savait que les infirmières passaient différentes substances dans sa perfusion mais elle se sentait frustrée de ne pas porter de véritables aliments à sa bouche.
- Vous m'appelez si vous avez besoin d'anti-douleurs, lui fit promettre l'infirmière en tenant la porte.
- C'est juré, répondit Alexane en levant la main pour promettre.
La soignante allait sortir quand une silhouette apparut à la porte.
- Vous n'avez jamais le temps de vous ennuyer, s'amusa l'infirmière en s’effaçant pour laisser entrer Viggo dans la pièce.
Alexane sentit un immense sourire naître sur son visage à la vue de son ami. Il entra d'un pas nonchalant dans la pièce après avoir accordé une poignée de main polie à l'infirmière qui se mit à rougir. Le coté gentleman de Viggo étonnait tout le monde et le personnel soignant de l’hôpital n'avait pas l'habitude de côtoyer des acteurs au quotidien.
- Donne moi des nouvelles de Pantaï ! s'exclama Alexane en sautillant presque dans son lit.
Même si Dominic l'avait rassuré sur le sort de son cheval elle savait que Viggo serrait plus à même de lui donner des détails.
- Vous voulez rentrer ou vous restez dans le couloir ?
Alexane tourna la tête vers le couloir ou la voix de l’infirmière venait de résonner. Elle mit un instant avant de comprendre et se tourna à nouveau vers Viggo qui venait de s'asseoir sur le bout de son lit.
- Qui est avec toi ?
- Cameron, répondit poliment l'acteur.
La monitrice fut surprise de voir le visage de son ami se teinté d'un air embarrassé. Elle se demandait également pourquoi son coéquipier restait dans le couloir.
- Il ne vas pas rentrer ? demanda-t-elle d'un ton joyeux.
Mais Viggo ne partageait pas sa bonne humeur et il se contenta de hausser les épaules. Alexane fut troublée par son attitude mais elle voulait absolument avoir des nouvelles de son étalon.
- Parle moi de Pantaï, redemanda-t-elle
- Il est en pleine forme, la rassura Viggo. Il à été vu par un vétérinaire, et un ostéopathe la suivit durant trois jours. Il avait quelques vertèbres qui avaient un peu bougées mais rien de grave. Il est au repos pour la semaine et puis il pourra reprendre le travail.
Alexane hocha la tête, soulagée. Elle était néanmoins déconcerté par la venue d'un ostéopathe. Sa chute avait peut être été bien plus impressionnante que Dominic n'avait bien voulu le lui dire.
- Et toi comment te sens tu ? Enchaîna Viggo en la sortant de ses pensées.
- Je suis en pleine forme, le rassura-t-elle. Avec un poumon tout rafistolé et un morceau de foie en moins, mais mon cœur bat correctement.
Elle leva les mains pour désigner le moniteur cardiaque qui continuait de biper de manière régulière.
Il paraît que le foie peut repousser, lui dit Viggo l'air soudain très intéressé.
C'est ce que m'ont dit les infirmières, rit-elle. J'ai eut de la chance j'ai écrasé le seul organe du corps humain capable de se régénérer.
Alexane avait beau se servir de l'humour pour rassurer son ami elle pensait ce qu'elle disait. Si elle avait éclaté sa rate ou encore un rein ça aurait été bien plus problématique.
- Je suis content de te voir aussi souriante, lui souffla Viggo. Tu nous as fais une sacré peur.
- C'est ce qu'on m'a dit, lui répondit la monitrice en attrapant sa main.
Son ami avait les traits tirés et le visage pale. Si elle n'avait pas eut peur d'arracher sa perfusion et ses capteurs cardiaques elle aurait plongé en avant pour le prendre dans ses bras.
- Madison et Christine te font savoir qu'elles passeraient dès qu'elle recevront le feu vert pour amener les petites dans ta chambre.
Alexane en fut ravie. Elle avait hâte de revoir ses amies et elle avait été très touchée par les dessins de Louise et Jenna qu'Orlando avait accroché sur le table près de la porte. Les fillettes lui manquaient et les avoir auprès d'elle l'aiderait à faire passer le temps beaucoup plus vite. Dominic avait du retourner devant les caméras et elle ne lui en voulait pas mais elle n'avait pas envie de rester seule. Heureusement la visite de Viggo et Cameron, s'il se décidait à se montrer, l'aidait à passer le temps.
- Bien maintenant qu'on à fait le point sur ma santé et que je suis rassurée sur l'état de Pantaï, dis-moi pourquoi Cameron ne veux pas rentrer dans cette chambre ?
Les traits de l'acteur se crispèrent et elle se mordilla nerveusement l'intérieur des joues.
- Il a été très choqué par ton accident, grommela-t-il en jouant nerveusement avec la couverture qui recouvrait ses jambes. Il n'a pas beaucoup parlé depuis
- Tu veux dire qu'il est mutique ?
- Pas entièrement, tempéra Viggo. J'ai essayé de le faire parler un peu mais il reste renfermé sur lui même.
Alexane fut des plus stupéfaite. Cameron était quelqu'un de joyeux et de loquace. Même s'il n'aimait pas aborder certains sujet personnels, et elle respectait cette qualité, elle n'avait jamais eut de mal à communiquer avec lui. Et puis Viggo était un homme capable de faire parler n'importe qui. Il avait assez d'empathie pour faire révéler à un rocher ses plus grandes peurs.
- CAMERON IL FAUT QUE TU ENTRES ! cria-t-elle alors vers la porte
Il était hors de question que son ami boude dans le couloir alors qu'il pouvait venir lui parler. Viggo tourna la tête dans la même direction qu'elle mais personne n'entra dans la pièce. Alexane laissa échapper un grognement de mécontentement et posa sa main sur l’électrode qui était collée au niveau de sa poitrine
- CAMERON JE TE PREVIENS ! Gronda-telle. SI DANS DEUX SECONDES TU N'ES PAS SUR LE SEUIL DE CETTE PORTE J'ARRACHE MES EQUIPEMENTS ET JE VIENS TE CHERCHER MOI MEME !
Elle entendit vaguement Viggo lâcher un petit rire et fut ravie de voir que ses menaces eurent l'effet escompté. Cameron entra dans la pièce à pas mesurés et Alexane resta interdite. Elle se demanda un instant si ce n'était pas lui qui avait été hospitalisé durant cinq jours. Ses cheveux mi-longs étaient tirés en arrière par une queue de cheval et son visage était méconnaissable. Il était d'une pâleur de mort, des cernes mangeaient son visage et ses traits tirés montraient qu'il n'avait pas du dormir beaucoup. Son regard ambré d'ordinaire rieur était terne et il n'avait pas son éternel sourire mais une grimace plaquée sur les lèvres.
- Je vais vous laissez discuter tranquillement, souffla Viggo en se penchant pour embrasser Alexane sur le front.
Cette dernière lui murmura un merci discret tant elle était incapable de détourner les yeux du cavalier. La porte se ferma avec son petit grincement régulier et Alexane se demanda si Cameron allait se mettre à parler. Elle continua à le fixer longtemps en silence. Ses yeux dorés examinaient le matériel médical ainsi que sa tenue en papier, mais devant lui elle ne se sentait pas mal à l'aise. Ce qui la gênait c'était la froideur du regard qu'il posait sur elle.
- On va rester à se regarder encore longtemps ? demanda-t-elle sèchement
Elle détestait ce genre de situation. Elle aurait mille fois préféré qu'il lui crie dessus car de toute évidence il lui en voulait. Elle avait apprécié Cameron dès leur première rencontre et le voir aussi froid lui faisait physiquement plus mal que ses fichus drains planté entre ses cotes.
- J'ai l'impression que tu es en colère alors crache le morceau parce que ce silence commence à devenir particulièrement gênant, grommela-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.
Elle espérait que la provocation marcherait et que Cameron finirait par lui parler ce qui fut le cas.
- Tu as été inconsciente, dit-il d'une voix particulièrement rauque.
Alexane se demanda si c'était la colère qui forçait la raucité de sa voix ou le fait qu'il n'aie pas prononçé un mot durant plusieurs jours. Dans tout les cas cette phrase n'avait pas de sens. Elle savait qu'elle était restée inconsciente assez longtemps, tout ses amis ne cessait de le lui répéter.
- Oui, durant cinq …
- NON, je te parles de ton attitude ! gronda alors Cameron en faisant un pas vers elle les bras toujours croisés sur sa poitrine. Tu t'es montrée totalement inconsciente ! Je n'arrive pas à croire que tu aie pu te diriger vers ce tronc d'arbre sans aller vérifier le terrain derrière.
Alexane accusa le coup sans broncher. Elle avait voulu que Cameron crache le morceau et c'était ce qu'il était entrain de faire. De plus ses paroles étaient complètement vraies. La seule chose qu'elle ne comprenait pas c'était pourquoi il n'en avait pas parlé à Viggo.
- Attends une seconde...
- NON ! Je suis fous de rage Alexane ! continua-t-il a gronder en traversant la chambre à grandes enjambées. J'avais confiance en toi ! Je pensais que tu étais responsable et j'avais tord ! Tu es montée sur Pantaï alors que tu étais totalement bouleversée ! J’étais là, j'ai vu l'attitude de ton étalon. Tu étais nerveuse et tu lui à communiqué ta peur !
Alexane déglutit lentement. Avoir déçu Cameron était l'une des choses qu'elle regretterait dans toutes cette histoire, beaucoup plus que cette hospitalisation ou la perte de son foie. Cameron avait entièrement raison. Elle s'était montrée très peu professionnelle sur ce tournage et elle ne pouvait en vouloir qu'a elle même. Même si Dominic lui avait assené des propos violents il n'était pas en tord. La seule fautive dans cette histoire c'était elle.
- Tu as raison, souffla-t-elle avec douceur.
- Bien sur que j'ai raison ! C'était totalement irresponsable de monter dans cet état ! Je t'ai tendu plusieurs fois la perche, je t'ai demandé si tu te sentais bien et encore une fois tu as tout gardé pour toi et tu as fais une connerie !
Il y avait de l'amertume dans les paroles de Cameron et elle comprit qu'en plus de la colère il était aussi blessé. Elle avait été bien consciente qu'il essayait de l'aidé lorsqu’elle avait du échauffer un Pantaï rendu nerveux par ces propres émotions mais à cet instant elle avait été rongée par sa peur de ce qu'elle devait avouer à Elijah et si elle avait du prononcer un seul mot elle aurait fondu en larmes. Elle avait voulu rester professionnelle et au lieu de cela elle avait fait une erreur qui aurait pu leur coûter la vie à elle et à Pantaï
- Je suis vraiment désolée Cameron, s'excusa-t-elle en nouant ses doigts dans la couvertures polaire qui recouvrait son lit. Je ne voulais pas que les choses se passe ainsi.
Elle savait que ces excuses étaient vaines néanmoins il lui semblait important de les prononcer. Elle ne pouvait pas revenir en arrière mais elle pouvait reconnaître ses erreurs. Elle prit conscience que son ami tremblait, de toute évidence sortir tout ce qu'il avait sur le cœur ne pouvait être que positif mais elle avait l'impression qu'il allait s'écrouler devant elle. Soudain il s’élança vers elle, s'assit sur le lit et la prit dans ses bras. Elle retint le grognement de douleur lorsqu'il la serra contre lui et enroula à son tour ses bras autour de son ami.
- J'ai eut tellement peur, gémit-il dans son cou.
Et Alexane comprit. Son ami était rongé par le remord, la peur et la déception. Tout comme Dom il se rongeait les sangs alors qu'il n'y était pour rien.
- Je ne veux pas que tu culpabilises Cameron, le gronda-t-elle en resserrant son étreinte. J'ai fais une erreur parce que j'étais bouleversée. J'ai même enchaîné les erreurs je dirais. Je ne m'excuserai jamais assez pour la peur que je vous aie fait subir.
Son ami se redressa et elle vit que ses yeux ambrés brillaient. Elle sentit elle même sa gorge se nouer. Elle ne savait pas pourquoi elle avait la chance d'avoir des amis aussi extraordinaires et qui tenaient à elle mais elle se promit de faire un effort pour se montrer plus prudente.
- Viggo m'a dit que tu t'es occupé à merveille de Pantaï, reprit elle pour éviter de pleurer à chaude larmes. Je ne te remercierai jamais assez
- C'est clair qu'avec la peur que tu m'a fait tu vas me devoir quelques heures dans ta fabuleuse selle de dressage, répondit le cavalier d'une voix rauque.
Cette fois Alexane lui adressa un sourire et elle fut ravie de voir un peu de couleur revenir sur les joues de son ami.
- Je suis HS pour un petit moment. Elle est à toi jusqu'à nouvel ordre, lui dit -elle en passant sa main sur sa joue creuse. Et mon cheval aussi.
Cameron lui adressa un sourire timide qui réchauffa son cœur.
- Je suis vraiment désolée Cameron mais tu as une sale tête. Depuis quand n'as-tu-pas mangé ? Ou dormi ?
Cette fois un vrai sourire se dessina sur les lèvres du cavalier avant de se transformer en grimace.
- Si ma coéquipière ne s'était pas plantée la tête dans le sol je me serais nourris correctement, grommela-t-il
Alexane s'empressa d'attraper sa main et de nouer ses doigts aux siens.
- Je m'excuse Cameron, vraiment.
Elle tenait absolument à ce que son ami comprenne à quel point elle s'en voulait.
- C'est moi qui me suis emporté, la contredit le cavalier. Je n'aurais pas du crier.
- Si, lui assura-t-elle. C'est mieux d'exprimer ce que l'on pense plutôt que de garder ses sentiments pour soi. Je te le promets je suis une experte en sentiments cachés.
Son ami lui offrit un petit rire et elle serra un peu plus sa main dans la sienne. Elle voulait aller jusqu'au bout des choses et Cameron était le seul à pouvoir lui donner les réponses qu'elle attendait encore.
- Alors tant qu'on aborde les sujets désagréables dis moi, lui demanda-t-elle en espérant qu'il allait accepter de lui répondre. Comme ça on pourra tourner la page une bonne fois pour toute.
C'était peut être sinistre mais elle avait besoin de savoir. Il fallait qu'elle sache pourquoi elle se retrouvait à l’hôpital dans un état aussi préoccupant avec un poumon perforé et un foie réséqué de moitié.
- Que veux tu savoir ? lui demanda Cameron en se renfrognant
- Parle moi de la chute, souffla Alexane. Dominic essaye de me protéger, Orlando et Viggo évitent le sujet et Elijah m'affirme que j'ai faillit mourir. Je veux savoir ce qu'il en est de ton point de vue de cavalier.
Pour des personne ne pratiquant pas couramment l'équitation la moindre chute était effrayante alors qu'elle et Cameron étaient capable de relativiser. Des chutes elle en avait fait des centaines, d'abord au cours de son apprentissage, puis en travaillant des jeunes chevaux ou encore à l'obstacle. Celle qu’elle avait fait avec Braco était particulièrement violente, l'und des pire de sa carrière de cavalière, et pourtant elle s'en était sortie qu'avec une élongation et de nombreuses contusions. Elle voulait savoir ce qui s'était passé, elle en avait besoin.
- C'était effrayant, souffla Cameron le visage soudain hanté. De quoi te souviens-tu ?
Alexane depuis son réveil ne cessait de faire tourner ces images en boucle dans son esprit jusqu'à s'en donner le tournis. Ce qui prédominait c'était le sentiment de détresse qu'elle avait ressenti suite à sa conversation avec Dominic mais ça elle ne le lui avouerait jamais.
- Je me souviens du tronc d'arbre, de Pantaï entrain de sauter, dit elle en revoyant la scène au ralenti. Puis tout à basculer en avant, j'ai vu le sol se rapprocher. Je ne sais même pas si je suis tombée, tout c'est passé tellement vite.
- Tu as panaché Alexane, grommela Cameron d'un ton empli de gravité. A la réception le sol s'est dérobé sous Pantaï et vous avez... culbuté.
Alexane ferma les yeux un instant pour encaisser le choc. Panaché avec son cheval était la chute la plus dangereuse dans la pratique de l'équitation. Il arrivait que le cheval reste accroché les antérieurs dans l'obstacle et bascule en avant entraînant son cavalier dans sa chute. Les problème était que dans cette situation l'animal retombait de tout son poids sur le cavalier d’où son fort taux de mortalité. La colonne du cavalier se retrouvait parfois brisée par les cinq cents kilos de sa monture qui lui retombait dessus. C'était la pire crainte de tout les cavalier de cross sans compter que le cheval dans sa chute pouvait parfois se blesser gravement voir se briser la nuque.
- Tu comprend pourquoi j'ai eut peur, souffla Cameron en serrant un peu plus fort sa main. Il t'es retombé dessus et tu n'as pas reprit connaissance. J'ai cru que tu avais été tuée sur le coup.
Alexane hocha la tête, elle comprenait mieux la gravité de ses blessure et encore elle pouvait s’estimer heureuse d'être en vie tout comme son cheval.
- Vous avez eut plus mal que moi, finalement commenta-t-elle
- Dit celle qui a perdu un morceau de son foie, grogna le cavalier en levant les yeux au ciel.