Lijar

Aug 05, 2017 23:00

Titre: Lijar
Fandom : Mézérhían
Personnage : Cewydd - Ailéaàn - Céléarn - Canthaïr
Rating : G
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 1434 mots


- Encore entrain de regarder le paysage ?

Cewydd se retourna en entendant la voix chantante de sa belle sœur. Elle se tenait derrière lui vêtue d'une épaisse cape de fourrure recouvrant une robe de brocart bleu et argent et son sourire était éblouissant. Ailéaàn, la femme de son frère était d’une grande beauté. Ses cheveux d'un brun soutenu était parsemé de reflet roux qui donnaient à sa chevelure une allure flamboyante. Elle était de taille moyenne, svelte, la peau pale et toujours un doux sourire aux lèvres. Ailéaàn Rhiàn était née Ailéaan Dozwal. Elle était la fille aînée du Seigneur de l'Enorath. Canthaïr l'avait rencontré quelques années après avoir été adoubé chevalier. Il avait été envoyé par leur père dans l'Enorath pour passer un accord cordial entre les deux provinces concernant les fournitures en soieries et il avait été reçut avec honneur par le seigneur Dozwal dans son château de Myrkjartan. C'est là qu'il avait croisé le regard d'Ailéaàn pour la première fois. Lors de son retour dans le Reyr il avait tout de suite réussi à convaincre leur père de demander la main de sa dame et les noces avaient été prononcée moins d'un an plus tard. Cewydd s'entendait très bien avec sa belle sœur et avait été ravi de la voir venir vivre à la citadelle.

- Nos terres sont tellement belles, répondit-il en tournant les yeux vers le paysage qui s'étendait devant lui. Je ne m'en lasse pas.

La citadelle de Lijar était bâtie au sommet d'une montagnes du Tàal. Elle était dite imprenable car très difficile d’accès. Il y avait d'abord un long pont de pierre qui menait au flanc de la montagnes et surplombait la rivière du Tààl'en. Ensuite la route serpentait tout le long du contrefort et était gardée à plusieurs niveau par des portes sculptés à même la pierre ou veillaient des garnison de soldats. De par sa disposition géographique un siège de la citadelle était impossible . Leurs ancêtre admiraient les montagnes et la matière brute de la pierre. Ils avaient construit la citadelle de manière à ce que la vue soit la plus dégagée possible. Chaque pièce était composée de plusieurs baies vitrées et terrasses qui donnaient sur les montagnes offrant à ses habitants des vues splendides sur les paysages alentours. De plus les bâtisseurs avaient créer des fenêtres au verre épais qui sans gâcher la vue conservait la chaleur des pièce indispensable à cette vie en hauteur. Cewydd se pencha lentement en s'appuyant contre la balustrade pour observer les flots tumultueux du Taàl'en à pas moins de deux cents mètres plus bas.

- Tu vas mourir de froid à force de passer ta vie sur les balcons, s'amusa Ailéaàn en resserrant sa cape autour de son cou.
- Le froid m'aide à réfléchir.
- Ne dis pas de sottises, le réprimanda la Dame du Reyr avec un sourire. Et rentre avec moi. Céléarn t'attend.

Cewydd sourit à son tour avant de la suivre. Elle referma avec soin la baie vitrée derrière lui pour ne pas laisser la chaleur produite par le feu de cheminée s'échapper. Ils étaient dans la grande salle de la citadelle. Les colonnes de pierres étaient taillées finement et chacune représentaient deux léopard des neiges entrain de combattre. Leur griffes et leurs crocs acérés auraient pu effrayer mais Cewyyd trouvait ces animaux apaisant. Le léopard des neiges n'était pas un animal agressif. Il restait calme, élevant ses petits, chassant pour se nourrir et parcourant les montagnes à sa guise. Le fauve ne devenait agressif que lorsqu'il se sentait menacé ou encore pire s'il voulait protéger sa progéniture. « Force et discernement » tel était la devise de la maison du Reyr et même s'il n'était pas né pour gouverner la province, Cewydd tenait à ces valeurs que lui avait enseigné son père et il était prêt à tout pour défendre sa famille.

- Tonton !

Cewydd éclata de rire en voyant son neveu assis sur le siège de son frère. Il tirait sur la peau blanche tachée de noire ornant le trône du Seigneur du Reyr et sa nourrice avait bien du mal à le faire tenir en place.

- Mon neveu préféré, s'exclama Cewydd en courant pour le rejoindre sous le regard amusé de sa mère. Tu n'arrêtes pas de grandir !

Il attrapa l'enfant et le fit tournoyer dans les airs déclenchant ses rires. Le garçonnet avait les cheveux aussi flamboyant que ceux de sa mère mais les yeux noisettes de son père. Il avait la même fossette sur la joue que Canthaïr et le même air ahuri lorsqu'il s'amusait. Cewydd était fou de son neveu.

- Mais dis moi tes cheveux on encore poussé, rit il en secouant la couette qu'il avait sur le sommet du crane et qui se terminait par une perle taillée dans un topaze
- Bientôt on pourra lui faire une tresse, répondit sa mère en remettant sa propre natte derrière son oreille.
- Les traditions..., s'amusa Cewydd. Il faut respecter les traditions.

Le jeune Seigneur s'assit à la place de son frère et posa le garçonnet sur ses genoux.

- J'ai parlé à Canthaïr, lui dit Ailéaàn en s'asseyant sur le siège voisin tandis que la nourrice remettait une bûche sur le feu. Il m'a fait part de tes projets de mariage.
- C'est mon frère tout craché, rit Cewydd en secouant son neveu sur ses genoux. Il m'imagine déjà sur le trône.
- Parce que ce n'est pas comme ça que tu vois les choses ?

Cewydd dévisagea un instant sa belle sœur en se mordillant la lèvre inférieure. Ailéaàn était une femme intelligente et réfléchie qui correspondait tout à fait au caractère de Canthaïr. Elle analysait les situation en profondeur tout comme le Seigneur du Reyr. Cewydd lui était plus sanguin sans pour autant se lancer dans l'action tête baissée.

- Je me vois surtout au coté de la femme que j'aime, répondit-il avec plus de sincérité qu'il ne l'aurait du.
- Tu as en effet l'air très épris, souligna-t-elle. Tu me fais penser à Canthaïr.

Cewydd vit le visage d'Ailéaàn s'éclairer. Malgré leurs années de mariage le couple restait tout aussi amoureux et Cewyyd était certain que Canthaïr restait fidèle à sa femme. Les mariages d'amour étaient rare dans le Royaume et son frère avait eut la chance de pouvoir épouser la femme de son cœur.

- Comment as tu réagis quand Canthaïr à demander ta main ? demanda-t-il en se rendant compte qu'il ne lui avait encore jamais posé la question.
- J'étais partagée, répondit Ailéaàn avec honnêteté. Ton frère s'était montré charmant lors de sa visite et avec son armure noire et dorée et sa tresse virile il a tout de suite attiré mon regard. J'avais entendu parler de sa notoriété dans l'Eiréhaàn et puisqu'il à reçut l'Eirehaàn'er, une prestigieuse distinction. Mais l'épouser signifiait quitter ma province, ma maison, ma famille, c'était très dur.

Cewydd sourit. Le seigneur Dozwal n'aurait de toute manière pas pu refuser un aussi bon parti pour sa fille mais il avait la certitude qu'Ailéaàn ne s'était pas mariée seulement par devoir.

- L'avantage c'est que je n'obligerai pas la Princesse à quitter sa Maison, dit il en jouant avec les cheveux de Céléarn
- Non c'est toi qui va devoir quitter ta famille, soupira sa belle sœur. Et une province qui t'es, je le sais, très chère.

Oui il allait devoir laisser sa famille derrière, lui, les montages qu'il chérissait et cette vie qu’il aimait par dessus tout. Mais il lui offrit la même réponse qu'a son frère.

- J'ai bien réfléchit Ailéaàn, dit il en plantant son regard dans le sien. Je crois que je suis prêt.
- Je n'en doute pas, rit elle. Et puis tu pourras revenir nous voir de temps en temps histoire qu'on n'oublie pas ta tête ébouriffée.

Cewydd allait répondre quand la porte de la grande salle s'ouvrit avec fracas. Canthaïr entra suivit de deux garde vêtu de broigne en cuir marron frappée de l’emblème familial. Le visage de son frère était fermé et Cewyyd se raidit. Jamais il n'avait vu autant d’inquiétude sur les traits de son aîné.

- Canthaïr que se passe-t-il ? demanda sa femme qui elle aussi semblait tourmentée par l'air épuisé de son mari.

Le seigneur du Reyr récupéra son fils et le serra fort contre lui. Le petit garçon dut sentir la tension de son père car il se mit à geindre doucement.

- Canthaïr s'il te plaît, gémit Ailéaàn en se levant pour attraper son bras.
- Les Estiens ont franchit nos frontières, souffla Canthaïr. Nous sommes en guerre.

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