Courageuse mais pas téméraire

Dec 06, 2012 14:04

Dans le cadre de mon job d'hôtessariat, j'étais à Gare du Nord mardi matin pour le départ du train qui devait emmener politiques, conservateurs de musée, journalistes et autres intéressés à l'inauguration du Louvre-Lens (à Lens, donc). On était 8 hôtes et hôtesses qui devaient se répartir différents rôles : se poster à des petites bornes pour remettre leur billet aux gens, guider les gens au train, et ausi les accueillir en tête de quai pour leur signaler de sortir leur invitation et se présenter à la borne qui leur correspondait.
Moi je me suis portée tout de suite volontaire pour faire le dernier truc, à la base parce que c'était ce qui impliquait le moins de responsabilité (je suis terriblement lâche). Au final j'ai bien choisi parce qu'à faire la potiche souriante qui disait bienvenue à tout le monde, j'ai eu droit à une poignée de main de Jack Lang, qui était le plus sympa de tous (je dis pas ça juste parce que c'est mon chouchou) et une autre poignée de main de François Hollande qui s'est pointé avec vachement de retard (j'étais plus grande que lui, j'imagine pas ce que ça aurait donné si ça avait été Sarkozy) (en même temps je crois que j'aurais vu un oiseau passer au moment où il arrivait, plutôt que de toucher Sarkozy). Le seul autre que j'ai reconnu c'était Jospin, qui m'a juste dit bonjour mais c'est déjà plus que 90% des autres invités - je pense que les gens qui ont atteint ce statut en politique savent qu'il faut se donner l'air poli.
Bref, je me sentais un peu gênée parce qu'on nous avait prévenus que les "super VIP" c'était pas la peine de leur demander leur invitation, mais comme je ne suis rien de l'actualité je crois que je ne pourrais reconnaître aucun de nos ministres actuels (outre le Premier), c'est un peu la honte. Au bout d'un moment, dans le doute et parce que de toute façon presque tout le monde avait son invitation à la main, je me suis contentée de lancer des "bienvenue" chalheureux avec de grands sourires. J'avais donc vraiment le job qui servait à rien mais c'est pas grave, moi j'ai eu droit à des poignées de main :D
Je finirai en disant qu'il fait super froid à la gare du Nord entre 6h et 9h du matin, et que le temps qu'on parte j'avais les orteils congelés (parce qu'on était en pantalon et manteau mais les filles étaient quand même obligées de porter des escarpins).

À part ça, j'ai passé un test pour la boîte de l'enfer dont j'avais poliment décliné l'offre d'embauche il y a un peu plus d'un an, lorsque je cherchais un apprentissage. L'aventage de postuler pour une boîte comme ça c'est que quelque part, c'est presque rassurant de ne pas être pris. Mais si je suis prise j'affronterai bravement la plus grosse boîte de traduction de France, avec son management anglo-saxon de gros business qui ne s'intéresse qu'à la productivité coûte que coûte. C'est le genre de boîte dans laquelle on rentre en se disant qu'on restera un an, pas plus. C'est mal payé mais cest formateur et ça donne un bon bagage.

Je n'ai toujours rien touché de mes allocations chômage, il y a des chances que ça ne tombe qu'à la fin du mois de décembre, voire plus tard. Quelque part c'est bien, ça maintient l'angoisse qui pousse aux fesses, surtout quand à côté la Caf me réclame presque tout l'argent que j'ai économisé parce que soi-disant elle m'aurait versé trop de sous depuis septembre 2011. Du coup je prends de plus en plus de missions d'hôtessariat.

Là je sais bien que je devrais postuler pour d'autres agences de traduction, car je ne suis pas sûre d'avoir de grandes chances d'être prise, mais on ne peut pas dire que je déborde de motivation. Les fêtes approchent à grande vitesse et j'aimerais bien pouvoir les passer l'esprit tranquille, et ne faire face aux dures réalités de la vie que l'année prochaine.

J'ai dit que j'étais lâche ?

job: hôtessariat, job: get a job you punk!, ego: avenir

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