Livres d'août et septembre 2012
J'ai presque hâte d'être au chômage pour trouver de nouveau le temps de lire...
Lu en août-septembre
Romans et nouvelles
Microfictions, Régis Jauffret (2008) ❤
Plus de mille pages d'histoires de deux pages, soit environ 500 histoires très courtes et autant de fragments de vie, de personnages que l'on rencontre le temps d'un instant, comme un cliché frappant. Le ton est souvent cynique, jouant avec l'humour noir et une certaine cruauté. Il y a du morbide, du pathétique, de l'horreur même, mais très presque toujours avec humour. Beaucoup détestent : il est vrai que c'est noir et que la complaisance de Jauffret peut heurter ou agacer. Pour ma part, j'ai adoré. Je partagerai peut-être certaines histoires qui m'ont particulièrement plu.
« Je connais la misère, et la respecte. Le spectacle de la pauvreté est sans charme. Il peut atteindre le moral des plus fragiles d’entre nous. Mais nous devons l’endurer avec dignité. C’est notre devoir de riches. raquo;
The Golem's Eye (The Bartimaeus Trilogy, vol. 2), Jonathan Stroud (2004) ❤
Quelque chose comme cinq ans après avoir lu le tome 1 et commencé le 2, je reprends enfin cette trilogie ! Et je ne regrette pas ma pause car je l'apprécie mieux maintenant que mes capacités de lectures sont un peu moins nulles.
La trilogie de Bartiméus, c'est donc une saga fantastique sur un monde qui ressemble au nôtre (les personnages évoluent notamment entre Londres et Prague), mais où la caste privilégiée des magiciens s'octroie tous les droits et toutes les richesses aux dépens de ceux qu'ils appellent les plébéiens. Après un premier tome qui racontait les aventures de l'apprenti magicien Nathaniel, et bien sûr de Bartiméus, le djinn qu'il prend à son service, le tome 2 montre l'évolution du premier dans l'échelle sociale, ainsi que les déboires d'une jeune résistante de la plèbe, Kitty.
Un peu plus lourd en explications que le premier tome, il ne s'aborde pas aussi facilement, mais reste un très bon moment de lecture qui donne envie de lire la suite.
The Hobbit, J.R.R. Tolkien (1937)
On le le présente plus... Je ne l'avais jamais lu, maintenant c'est fait. Sympa mais sans plus. C'est le genre de bouquin qui aurait certainement gagné à être lu en vacances avec l'esprit libre plutôt que par petits bouts dans le métro en étant crevée, mais tant pis. J'ai hâte de voir les films !
Albums
Portugal, Cyril Pedrosa (2011) ❤
Récit sur un auteur à la recherche de... il ne sait trop quoi : l'inspiration, le sens de la vie, ses origines... En revisitant des lieux qui ont marqué son enfance, en cherchant la trace de parents disparus, il remet à leur place les pièces du puzzle que constitue sa famille, éclatée entre le Portugal et la France.
Une longue bande dessinée qui se lit comme un roman, avec le beau coup de crayon de Pedrosa, des couleurs acidulées qui font voyager, des personnages justes qui nous font immanquablement penser à notre rapport à la famille. Parfaite lecture estivale, mais peut sans doute réchauffer les nuits d'hiver.
(Le lien ci-dessus vous mène aux première planches de l'album.)
Au Pays de la mémoire blanche, Carl Norac (textes) et Stéphane Poulin (dessins) ❤
Victime d'un attentat, le chien Rousseau se réveille à l'hôpital, amnésique. Sous les bandelettes qui recouvrent son visage, il ne sait pas ce qu'il doit trouver. Le monde qu'il découvre au-dehors est dur, ravagé par les affrontements entre les chiens et les "terroristes chats", peuple opprimé condamné à la misère. Errant comme dans un songe dans une ville qu'il regarde avec des yeux neufs, Rousseau va se senti
C'est beau, c'est vraiment très beau, et c'est étrange. J'ai lu ce livre sans vraiment tout comprendre, mais ça ne m'a pas dérangée tant l'atmosphère est particulière, surnaturelle et poignante. J'en avais découvert les planches à la dernière édition des Utopiales, et je ne regrette pas d'en avoir finalement fait l'acquisition.
(Le lien ci-dessus vous mène aux première planches de l'album.)
L'Herbier des Fées, Benjamin Lacombe ❤
Un botaniste russe aux ordres de Raspoutine explore la forêt de Brocéliande à la recherche du secret de la vie éternelle. A mesure qu'il découvre les créatures surnaturelles qui peuplent les lieux, il oublie sa mission et devient obsédé par ses recherches...
Un livre très très beau, avec des effets de découpages et de transparence merveilleux. Niveau récit, c'est un peu mince, c'est vraiment un livre pour enfants, mais alors un très beau livre pour de très soigneux enfants !
Arkham Asylum: A Serious House on Serious Earth, Grant Morrison (textes) et Dave McKean ❤
Les détenus d'Arkham sont sortis de leur cellule et ont pris leurs docteurs en otages, sous les ordres du Joker, pour faire venir Batman.
Ce comic a révolutionné le monde du comic à cause de son parti-pris esthétique (McKean, connu notamment pour travailler avec Neil Gaiman, illustre plus souvent des couvertures que des planches) et de son récit atypique. Et c'est vrai que c'est beau, purée ! On pourrait presque se contenter de tourner les pages en regardant les images. Et j'aurais peut-être dû m'en conctenter, parce que je n'ai pas trop su quoi penser de l'histoire. Elle devient rapidement le prétexte à raconter l'histoire (glauque, bien entendu) d'Arkham, le fondateur de l'institution, tandis que dans le présent les affrontements entre Batman et les détenus sont mous et pleurnichards. En plus, les choix de police, sur les cases presque trop travaillées, rendent l'ensemble très difficile à lire. Ce n'est pas inintéressant, c'est juste un peu décevant quand on en attend trop.
A venir : les films ^^
Lu en août-septembre
Romans et nouvelles
Microfictions, Régis Jauffret (2008) ❤
Plus de mille pages d'histoires de deux pages, soit environ 500 histoires très courtes et autant de fragments de vie, de personnages que l'on rencontre le temps d'un instant, comme un cliché frappant. Le ton est souvent cynique, jouant avec l'humour noir et une certaine cruauté. Il y a du morbide, du pathétique, de l'horreur même, mais très presque toujours avec humour. Beaucoup détestent : il est vrai que c'est noir et que la complaisance de Jauffret peut heurter ou agacer. Pour ma part, j'ai adoré. Je partagerai peut-être certaines histoires qui m'ont particulièrement plu.
« Je connais la misère, et la respecte. Le spectacle de la pauvreté est sans charme. Il peut atteindre le moral des plus fragiles d’entre nous. Mais nous devons l’endurer avec dignité. C’est notre devoir de riches. raquo;
The Golem's Eye (The Bartimaeus Trilogy, vol. 2), Jonathan Stroud (2004) ❤
Quelque chose comme cinq ans après avoir lu le tome 1 et commencé le 2, je reprends enfin cette trilogie ! Et je ne regrette pas ma pause car je l'apprécie mieux maintenant que mes capacités de lectures sont un peu moins nulles.
La trilogie de Bartiméus, c'est donc une saga fantastique sur un monde qui ressemble au nôtre (les personnages évoluent notamment entre Londres et Prague), mais où la caste privilégiée des magiciens s'octroie tous les droits et toutes les richesses aux dépens de ceux qu'ils appellent les plébéiens. Après un premier tome qui racontait les aventures de l'apprenti magicien Nathaniel, et bien sûr de Bartiméus, le djinn qu'il prend à son service, le tome 2 montre l'évolution du premier dans l'échelle sociale, ainsi que les déboires d'une jeune résistante de la plèbe, Kitty.
Un peu plus lourd en explications que le premier tome, il ne s'aborde pas aussi facilement, mais reste un très bon moment de lecture qui donne envie de lire la suite.
The Hobbit, J.R.R. Tolkien (1937)
On le le présente plus... Je ne l'avais jamais lu, maintenant c'est fait. Sympa mais sans plus. C'est le genre de bouquin qui aurait certainement gagné à être lu en vacances avec l'esprit libre plutôt que par petits bouts dans le métro en étant crevée, mais tant pis. J'ai hâte de voir les films !
Albums
Portugal, Cyril Pedrosa (2011) ❤
Récit sur un auteur à la recherche de... il ne sait trop quoi : l'inspiration, le sens de la vie, ses origines... En revisitant des lieux qui ont marqué son enfance, en cherchant la trace de parents disparus, il remet à leur place les pièces du puzzle que constitue sa famille, éclatée entre le Portugal et la France.
Une longue bande dessinée qui se lit comme un roman, avec le beau coup de crayon de Pedrosa, des couleurs acidulées qui font voyager, des personnages justes qui nous font immanquablement penser à notre rapport à la famille. Parfaite lecture estivale, mais peut sans doute réchauffer les nuits d'hiver.
(Le lien ci-dessus vous mène aux première planches de l'album.)
Au Pays de la mémoire blanche, Carl Norac (textes) et Stéphane Poulin (dessins) ❤
Victime d'un attentat, le chien Rousseau se réveille à l'hôpital, amnésique. Sous les bandelettes qui recouvrent son visage, il ne sait pas ce qu'il doit trouver. Le monde qu'il découvre au-dehors est dur, ravagé par les affrontements entre les chiens et les "terroristes chats", peuple opprimé condamné à la misère. Errant comme dans un songe dans une ville qu'il regarde avec des yeux neufs, Rousseau va se senti
C'est beau, c'est vraiment très beau, et c'est étrange. J'ai lu ce livre sans vraiment tout comprendre, mais ça ne m'a pas dérangée tant l'atmosphère est particulière, surnaturelle et poignante. J'en avais découvert les planches à la dernière édition des Utopiales, et je ne regrette pas d'en avoir finalement fait l'acquisition.
(Le lien ci-dessus vous mène aux première planches de l'album.)
L'Herbier des Fées, Benjamin Lacombe ❤
Un botaniste russe aux ordres de Raspoutine explore la forêt de Brocéliande à la recherche du secret de la vie éternelle. A mesure qu'il découvre les créatures surnaturelles qui peuplent les lieux, il oublie sa mission et devient obsédé par ses recherches...
Un livre très très beau, avec des effets de découpages et de transparence merveilleux. Niveau récit, c'est un peu mince, c'est vraiment un livre pour enfants, mais alors un très beau livre pour de très soigneux enfants !
Arkham Asylum: A Serious House on Serious Earth, Grant Morrison (textes) et Dave McKean ❤
Les détenus d'Arkham sont sortis de leur cellule et ont pris leurs docteurs en otages, sous les ordres du Joker, pour faire venir Batman.
Ce comic a révolutionné le monde du comic à cause de son parti-pris esthétique (McKean, connu notamment pour travailler avec Neil Gaiman, illustre plus souvent des couvertures que des planches) et de son récit atypique. Et c'est vrai que c'est beau, purée ! On pourrait presque se contenter de tourner les pages en regardant les images. Et j'aurais peut-être dû m'en conctenter, parce que je n'ai pas trop su quoi penser de l'histoire. Elle devient rapidement le prétexte à raconter l'histoire (glauque, bien entendu) d'Arkham, le fondateur de l'institution, tandis que dans le présent les affrontements entre Batman et les détenus sont mous et pleurnichards. En plus, les choix de police, sur les cases presque trop travaillées, rendent l'ensemble très difficile à lire. Ce n'est pas inintéressant, c'est juste un peu décevant quand on en attend trop.
A venir : les films ^^