Séries TV, le retour

Aug 19, 2016 15:41

Les cartons s’accumulent, s’accumulent, s’accumulent, au point de me donner l’impression d’avoir un mur de Berlin miniature dans mon appart, mais je continue à regarder la télé.

Ripper Street - saison 4

Après avoir été lâchement abandonnée par la BBC (après le Brexit et l’annulation des Mousquetaires, il parait évident que l’on ne peut plus faire confiance aux anglais pour quoique ce soit…), Ripper Street a été miraculeusement sauvée par Amazon - qui est le Mal, nous sommes d’accord, mais moins que les british. Et ceci pour mon plus vif plaisir, car cette saison 4 était d’excellente qualité ! La reconstitution du Londres du début du siècle est toujours époustouflante et les jeux d’acteur épatants. Mention spéciale à David Threlfall dont le rôle du maître des docks Abel Crocker, mémorable en vieux fauve à la crinière blanche ébouriffée et à la répartie mordante ! Sa relation avec le belle et vénale Long Susan, ancienne mère maquerelle et épouse du capitaine Jackson, était très touchante dans un style mi-romantique, mi-paternel. J’avoue que j’étais toute chose quand il la dévorait du regard en grondant de sa voix rocailleuse « Si j’avais eu dix ans de moins, je me serais battu comme un lion pour vous… »

Très agacée également par le comportement de Rose cette saison, la vie conjugale ne lui réussit pas, et par le nombre ahurissant de points de QI qu’elle semble avoir perdu en quelques épisodes - Dire que c’était déjà pas une flèche à la base… Très traumatisée enfin par le dernier épisode, mais rassurée de voir que les scénaristes ont les couilles de trancher dans leur casting principal, quitte à malmener un peu le spectateur au passage.

Penny Dreadful - saison 2 et 3

Après une première saison agréable à regarder mais assez superficielle, j’ai traîné un peu les pieds avant de me remettre à Penny Dreadful. Il m’a fallu les conseils plutôt enthousiastes de Jainas pour me lancer dans la saison 2 - saison qui m’a laissée assez mitigée. Certes, c’est toujours très bien joué et magnifique sur la forme, mais les nouvelles grandes méchantes étaient tout sauf convaincantes. Les cérémonies de vaudou et de sabbat étaient grands guignol à souhait et le repère des sorcières kitchissime. Ce ne serait pas un problème, si la série, comme American Horror Story, ne se prenait pas au sérieux, mais Penny Dreadful c’est très sérieux justement et sans une once d’humour.

Heureusement, il y avait la saison 3 et, là, j’ai enfin pris mon pied. Ca faisait un bout de temps que l’on attendait l’apparition de Dracula et, vu la tendance involontaire au grotesque des scénaristes, je m’attendais au pire, à un sorte de barbare chevelu à l’accent à couper au couteau et aux canines dégoulinantes de sang ou à dandy maniéré à la voix de fausset. Mais non ! En fait, le personnage était bien utilisé et si finement amené qu’il m’a fallu plusieurs épisodes pour deviner son identité. L’intrigue principale était bien mieux gérée avec un gros faible en ce qui me concerne pour la partie se déroulant aux Etats-Unis (Weeeesteeern !) Bien dommage que la série doive s’arrêter alors qu’elle prenait enfin son envol en laissant quelques fils narratifs intéressants en suspens, mais la fin de saison semble fermer définitivement l’histoire principale. Ce n’est pas plus mal et c’est finalement assez satisfaisant.

The Magicians - saison 1

Après la lecture de la sympathique trilogie « Les Magiciens » de Lev Grossman, j’ai voulu tenter ma chance avec la série TV adaptée du premier tome. Mal m’en a pris… Ce n’est pas très bien mis en scène, pas très bien joué, pas très bien scénarisé, pas très tout, quoi ! Il y a bien quelques idées originales et amusantes mais elles sont toutes tirées du roman, ce qui rend la série beaucoup moins séduisante pour les anciens lecteurs que pour les téléspectateurs néophytes. Et les ajouts et modifications apportés par la série ne sont pas très heureux, notamment au niveau de Penny - un gothique un peu autiste et peu charismatique dans le roman - transformé en beau gosse de service avec des pectoraux énormes. Tout le monde est beau dans cette série d’ailleurs et toutes les filles sont des bombes, le metteur en scène a juste ajouté des lunettes à l’intellectuelle du groupe pour la faire paraître plus intelligente. Subtil… La notion de destin est beaucoup plus présente que dans les romans et, ça, c’est très chiant car ça dénature complétement le propos de l’auteur. En conclusion, rien de bien recommandable. Je n’ai d’ailleurs pas réussi à aller jusqu’à la fin de la saison.

Stranger things - saison 1

Série fantastique se déroulant dans les années 80, hommage aux films de l’époque avec de courageux gamins luttant contre des forces mystérieuses : ET, Ca, Les Goonies… Sans grande originalité, mais très réussie sur la forme et, somme toute, très divertissante. La série joue efficacement de la corde nostalgique qui réside en chacun de nous et jouit d’un scénario solide et d’un bon casting. Les gamins sont particulièrement convaincants et pas trop têtes à claque, ce qui est assez rare pour être applaudi, avec une mention spéciale à la petite télépathe, à la fois mignonne comme tout et assez flippante. Dans la foulée, je me suis rematée ET et j’ai pleuré comme une fiotte à la fin. Maintenant, je me referais bien Ca !

War and Peace

Adaptation BCC du chef d’œuvre de Tolstoï (un des rares de romans que je n’ai pas réussi à finir, non parce qu’il était mauvais mais parce que les personnages m’énervaient trop). C’était pas mal du tout ! Comme toujours avec la BBC, c’est du boulot de professionnel : superbes décors, mise en scène impeccable, musique prenante… Le casting était au top avec un petit coucou à Tom Burke, l’interprète plutôt mémorable d’Athos dans les Musketeers, qui offre une performance marquante dans le rôle de Dolokhov, le bad guy de Tolstoï, détestable ou sympathique selon les circonstances. J’avoue ne pas trop lui en vouloir quand il pourrit la vie à Pierre et Nikolai. Benêts comme ils sont, ils l’avaient bien cherché ! Le type qui jouait Pierre était excellent également et avait tellement la tête de l’emploi qu’il risque d’influencer durablement ma vision du personnage. Quelques libertés prises mais rien de choquant si je me fie à mes souvenirs.

Hélas, six heures de télévision c’est un peu court pour mettre en scène un livre de presque de 2000 pages… L’action donne parfois l’impression d’aller trop vite et certaines scènes auraient gagné à être allongées pour permettre aux acteurs de donner tout leur potentiel. Résultat, on perd en émotion et en intensité dramatique. Un très bel objet, donc, agréable à regarder mais peut-être un poil superficiel. En tout cas, ça m’a motivée pour me lancer à nouveau dans le roman ! Enfin presque. c’est qu’il sacrément long tout de même…

Dans la foulée, j’ai débuté la saison 3 de The Americans qui semble assez prometteuse. Etant temporairement privée d’internet, il faudra me résigner ensuite à mater des vieilles séries ou à m’attaquer aux piles de DVD patiemment amoncelés par mon mec. Je me referais bien les premières saisons de 24H chrono, tiens !

serie : les magiciens, rec : série tv

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