Mini fanfic Fionavar - Un homme très agaçant
Incroyable, ça doit faire des années que je n’ai pas écrit de fanfiction ! Ca m’a pris comme une envie de hum… vous voyez, et j’ai débuté cette semaine une fanfic sur la guerre de Troie et le sacrifice d’Iphigénie. Et la nuit dernière, cette très courte ficlette (j’ai jamais rien écrit de si court, mais on va dire que je m’y remets doucement) sur “La tapisserie de Fionavar” de Guy Gavriel Kay m’est passée par la tête et a perturbé mon sommeil. Elle se passe au début du “Feu vagabond” juste après l’arrivée de Shalassan du Cathal au Brennin.
Un homme très agaçant
Entouré d’un cercle de convives hilares, au milieu de la grande salle de banquet de Paras Derval, le prince Diarmuid lève haut sa coupe. La lumière tombe à flot à travers les vitraux de Ginserat et enflamme ses cheveux blonds. Nul doute qu’il conte pour la énième fois l’épisode du manteau. Assis à la place d’honneur, Shalassan, roi du Cathal, se tourne vers son voisin pour remarquer :
“C’est un homme parfois agaçant, votre frère, non ?”
Les yeux noirs et durs du Très Haut Roi Ailéron sont fixés sur son cadet, son visage un masque impénétrable. Sa main droite fourrage machinalement dans sa barbe épaisse.
“Vous trouvez, vous aussi ?” murmure-t-il.
Shalassan sourit, puis se reprend et vide à nouveau son visage de toute expression. Il a beaucoup trop souri ces derniers jours, il ne faudrait pas que la chose devienne une habitude.
“Vous finirez par le trouver charmant” continue Ailéron et avec une pointe d’aigreur : “Tôt ou tard, tout le monde finit par trouver Diarmuid charmant.”
“Sans doute” concède courtoisement Shalassan, puis : “Mais, pour l’instant, c’est vous que j’apprécie.”
Il y a une stupeur sincère dans le regard que tourne vers lui Ailéron. De la gratitude aussi, note avec satisfaction Shalassan. Malgré toute sa sévérité et sa compétence déconcertante, il est encore très jeune, ce Très Haut Roi du Brennin, et, puisqu’ils vont devoir marcher ensemble face aux Ténèbres, il n’est pas mauvais de savoir sur quels leviers appuyer pour adoucir son caractère rugueux.
En outre, il n’a pas menti.
Un homme très agaçant
Entouré d’un cercle de convives hilares, au milieu de la grande salle de banquet de Paras Derval, le prince Diarmuid lève haut sa coupe. La lumière tombe à flot à travers les vitraux de Ginserat et enflamme ses cheveux blonds. Nul doute qu’il conte pour la énième fois l’épisode du manteau. Assis à la place d’honneur, Shalassan, roi du Cathal, se tourne vers son voisin pour remarquer :
“C’est un homme parfois agaçant, votre frère, non ?”
Les yeux noirs et durs du Très Haut Roi Ailéron sont fixés sur son cadet, son visage un masque impénétrable. Sa main droite fourrage machinalement dans sa barbe épaisse.
“Vous trouvez, vous aussi ?” murmure-t-il.
Shalassan sourit, puis se reprend et vide à nouveau son visage de toute expression. Il a beaucoup trop souri ces derniers jours, il ne faudrait pas que la chose devienne une habitude.
“Vous finirez par le trouver charmant” continue Ailéron et avec une pointe d’aigreur : “Tôt ou tard, tout le monde finit par trouver Diarmuid charmant.”
“Sans doute” concède courtoisement Shalassan, puis : “Mais, pour l’instant, c’est vous que j’apprécie.”
Il y a une stupeur sincère dans le regard que tourne vers lui Ailéron. De la gratitude aussi, note avec satisfaction Shalassan. Malgré toute sa sévérité et sa compétence déconcertante, il est encore très jeune, ce Très Haut Roi du Brennin, et, puisqu’ils vont devoir marcher ensemble face aux Ténèbres, il n’est pas mauvais de savoir sur quels leviers appuyer pour adoucir son caractère rugueux.
En outre, il n’a pas menti.