1) Elles sont présentent si elles ont une raison de l'être. Je ne les écarte pas de l'histoire exprès, en tout cas (pas plus que les autres personnages masculins). Si elles jouent un rôle important, c'est généralement en tant que meilleur amie compréhensive (voire petite amie "officielle" pour détourner les soupçons). Quand c'est une slasheuse qui essaye de caser les deux personnages principaux ensemble, je ne la vois pas comme si c'était moi mais bon, peut-être qu'on peut le croire quand on lit. En tout cas, elles ne peuvent pas trop me ressembler, sinon elles seraient trop timides et insignifiantes pour servir à quoi que ce soit dans l'histoire.
2) Je suppose que, pour les auteurs qui détestent les personnages féminins, il est difficile de les faire apparaître dans l'histoire sans leur donner un rôle peu flatteur. Je n'aime pas ça (surtout que, généralement, je n'ai rien contre les personnages féminins) et, si je n'aime pas un personnage, je ne le fais pas apparaître dans mes fics. De plus, comme je n'aime pas m'éloigner du canon, j'évite de détourner les couples établis. Bon, j'ai écrit une fic Twilight Jasper/Edward, mais c'est spécial (c'était surtout pour m'amuser avec leurs "pouvoirs" respectifs, ainsi que celui d'Alice). D'ailleurs, il y a plein de Jasper/Alice dedans et c'est bien avant qu'Edward rencontre Bella. Comme je n'aime pas m'éloigner du canon, les personnages qui ne sont clairement pas gays dans l'histoire d'origine ne peuvent pas l'être tout à fait dans mes fics. Mais rien ne les empêche de l'être "à moitié" ou au moins de céder à la curiosité. ^_~
3) Je ne peux pas écrire sur un personnage sans m'y identifier ne serait-ce qu'un tout petit peu, d'une certaine façon. Ça peut paraître contradictoire avec ce que j'ai dit plus haut mais c'est que ce ne sont pas les personnages qui sont un reflet de moi (même s'ils peuvent me ressembler par certains côtés) mais plutôt moi qui "deviens eux" provisoirement pour arriver à les faire vivre (ma vision de l'écriture a un côté jeu d'actrice très important). Il est tout de même bien possible que je trouve moins gênant d'écrire du slash parce que les gens risquent moins d'imaginer qu'un personnage est écrit comme si c'était moi. Comme je ne veux absolument pas être mêlée à ce genre d'histoires, je détesterais qu'on pense que je puisse souhaiter être à la place d'un des protagonistes de mes fics. Ça m'empêcherait de continuer à écrire.
Je te rejoins tout à fait sur ta vision de la projection dans les personnages. On écrit forcément avec ce qu'on est, comme on joue la comédie, tout à fait : il y a forcément en nous une petite part, même infime, de tel ou tel personnage, de tel caractère... après, l'art, c'est justement de parvenir à la trouver, cette petite part, même enfouie, et à savoir l'exploiter voire la pousser à son paroxysme. Les "rôles de composition", réellement, ça n'existe pas : on crée/écrit/incarne un personnage avec ce qu'on est, forcément.
Écrire sur des personnages masculins, je trouve ça également plus reposant pour cette différence de sexe qui fait qu'on peut prendre plus de distance avec les personnages, qu'on a moins à se poser des questions sur la façon dont on peut s'identifier à eux ou, surtout, à quel point ils peuvent nous ressembler. C'est plus facile, je trouve.
De même, je me projette aussi dans mon personnage quand je l'écris, pas parce que je m'y identifie, mais plutôt pour que chacune de ses réactions soit crédible tout en étant pas forcément "logique" (pour avoir ce petit 5% de hasard et de contradiction humaine) Et oui, on met toujours un peu de soi dans nos personnages, même des bouts inconscients de notre personnalité. Et c'est pour ça que j'aime écrire avec une de mes amies qui a une personnalité très différente de la mienne, parce qu'à nous deux on arrive à créer un très large panel de caractères ... des personnages que j'aurais jamais pu créer ou gérer seule.
Ah, c'est agréable d'être comprise ! ^_^ (Je craignais que ce ne soit pas très clair.) Je ne sais pas si c'est bizarre ou pas, mais comme il m'arrive souvent de dire les répliques (à voix basse pour qu'on ne risque pas de m'entendre) en faisant des gestes pour mieux me représenter la scène que je suis en train d'écrire et trouver plus facilement la suite, je me sens presque plus comédienne qu'auteur. D'ailleurs, je ne suis à l'aise que dans les dialogues et les passages décrivant l'état d'esprit des personnages, donc mon talent d'auteur est très limité, mais ma capacité à devenir un personnage pour lui donner des répliques et des sentiments qui sonnent "vrais" compensent assez pour que mes fics intéressent les gens qui aiment ce style-là.
Oui, c'est plus facile. J'aime bien écrire sur des personnages féminins de temps en temps, mais je ne supporterais pas qu'elles me ressemblent trop (tout l'intérêt d'inventer des histoires étant de donner une vie aux personnages, alors que moi, c'est à peine si j'en ai une). Par contre, j'ai un personnage original masculin dont le caractère est presque totalement basé sur le mien et là, ça va, ça ne me dérange pas. Comme tu dis, ça permet de garder un peu de distance - juste assez pour ne pas avoir l'impression d'écrire des choses trop personnelles.
Je ne sais pas si c'est bizarre ou pas, mais comme il m'arrive souvent de dire les répliques (à voix basse pour qu'on ne risque pas de m'entendre) en faisant des gestes pour mieux me représenter la scène que je suis en train d'écrire et trouver plus facilement la suite, je me sens presque plus comédienne qu'auteur. Je connais ça aussi ^^. Je prends vraiment beaucoup de distance avec mes personnages quand j'écris, c'est lié aussi au fait que je ne m'y mette généralement que lors de très courts moments, je suis toujours un peu surprise quand je lis que certains auteurs ont pleuré en écrivant ou... ont éclaté de rire... ça m'a même interrogée, à un moment, je me suis demandée si ce n'était pas un handicap, que je ne ressente pas comme ça les sentiments de mes personnages (bon et puis, à en croire mes lecteurs, ça se passe très bien comme ça alors je ne m'embête plus). Par contre, mon mec me le fait remarquer parfois : "qu'est-ce qu'il y a, tu viens de soupirer ?" moi : "euh... ah bon ?" et, en regardant mon texte, je me rends compte que je viens d'écrire que le personnage soupire ou ne tout cas c'est significatif de ce qu'il ressent. ça me fait rire !
tout l'intérêt d'inventer des histoires étant de donner une vie aux personnages, alors que moi, c'est à peine si j'en ai une Mais si tu n'avais pas une certaine richesse en toi-même, tu ne pourrais pas écrire des histoires avec des personnages intéressants. Le vécu ça compte, même si ce sont des personnages fictifs, même si c'est de la fanfiction. On écrit vraiment avec ce qu'on est, je crois. On crée avec ce qu'on est. Je me souviens d'une femme dans mes études qui m'avait dit quelque-chose comme : "quel que soit le sujet, en fait on parle toujours de soi". Et c'est vrai ^^.
Ah, donc, en fait, c'est pas que tu n'empathises pas du tout avec les personnages quand tu écris, mais juste que tu ne t'en aperçois pas quand ça arrive. ^^
Le vécu... Oui, ça compte pour certaines choses, mais je ne pourrais pas écrire de romances si je ne me basais que sur ça. Je n'ai absolument aucun vécu au niveau des relations amoureuses (et même au niveau amical, c'est très limité parce que je suis terriblement asociale en dehors d'Internet). Donc mes références plus ou moins inconscientes ne peuvent venir que de ce que j'ai lu ou vu. Et c'est pareil pour la plupart des gens qui écrivent des scènes de batailles, par exemple - ils ne se sont jamais trouvés dans cette situation non plus (fort heureusement pour eux !).
Il est tout de même bien possible que je trouve moins gênant d'écrire du slash parce que les gens risquent moins d'imaginer qu'un personnage est écrit comme si c'était moi. Tiens, c'est intéressant, comme explication, et je n'y avais pas pensé, merci. Si jamais, un jour, tu rencontrais en fiction un personnage dont tu te sens vraiment proche, tu penses que tu ne pourrais jamais écrire dessus ?
Je ne sais pas si j'en verrais l'intérêt, mais au moins tout le monde saurait que ce n'est pas moi qui l'ai rendu si proche de ma personnalité, donc ce ne serait pas tout à fait pareil.
Tiens, tu ne parlais pas justement des idées que risquent de se faire des gens qui te connaissent mal ? Je veux dire, même si tu écris des filles, si tu ne leur ressembles pas, les gens ne risquent pas de faire la confusion, s'ils te connaissent...
Au départ, si... Mais en fait ceux qui me connaissent mieux risqueraient même d'être plus gênants dans le cas d'un personnage qui me ressemblerait beaucoup, parce qu'ils pourraient imaginer qu'il me ressemble complètement, que je voudrais vivre exactement ce que j'écris... On ne connaît jamais quelqu'un à 100%, surtout sur Internet, donc il y a toujours des détails à propos desquels la confusion est possible. Quant aux personnages qui ne me ressemblent pas, soit les gens ne me connaissent pas et peuvent croire que je suis comme ça, soit ils me connaissent et savent que ce n'est pas le cas mais peuvent penser que j'aimerais oser être comme ça, ce qui serait gênant aussi. (Ça se voit que je suis très timide et même coincée, là, non ? lol) Même s'il y a forcément un peu de moi dans chacun de mes personnages ou dans ce que j'ajoute à ceux que j'emprunte au canon (souvent, ce sont des personnages secondaires donc on est loin de tout savoir à leur sujet), je ne veux surtout pas qu'on puisse croire que l'un d'eux représente soit ce que je suis soit ce que j'aimerais être alors que la raison pour laquelle j'aime inventer des histoires, c'est justement que je n'existe pas dans ces mondes-là, pas plus que dans ce que je lis ou ce que je regarde à la télé.
2) Je suppose que, pour les auteurs qui détestent les personnages féminins, il est difficile de les faire apparaître dans l'histoire sans leur donner un rôle peu flatteur. Je n'aime pas ça (surtout que, généralement, je n'ai rien contre les personnages féminins) et, si je n'aime pas un personnage, je ne le fais pas apparaître dans mes fics. De plus, comme je n'aime pas m'éloigner du canon, j'évite de détourner les couples établis. Bon, j'ai écrit une fic Twilight Jasper/Edward, mais c'est spécial (c'était surtout pour m'amuser avec leurs "pouvoirs" respectifs, ainsi que celui d'Alice). D'ailleurs, il y a plein de Jasper/Alice dedans et c'est bien avant qu'Edward rencontre Bella. Comme je n'aime pas m'éloigner du canon, les personnages qui ne sont clairement pas gays dans l'histoire d'origine ne peuvent pas l'être tout à fait dans mes fics. Mais rien ne les empêche de l'être "à moitié" ou au moins de céder à la curiosité. ^_~
3) Je ne peux pas écrire sur un personnage sans m'y identifier ne serait-ce qu'un tout petit peu, d'une certaine façon. Ça peut paraître contradictoire avec ce que j'ai dit plus haut mais c'est que ce ne sont pas les personnages qui sont un reflet de moi (même s'ils peuvent me ressembler par certains côtés) mais plutôt moi qui "deviens eux" provisoirement pour arriver à les faire vivre (ma vision de l'écriture a un côté jeu d'actrice très important). Il est tout de même bien possible que je trouve moins gênant d'écrire du slash parce que les gens risquent moins d'imaginer qu'un personnage est écrit comme si c'était moi. Comme je ne veux absolument pas être mêlée à ce genre d'histoires, je détesterais qu'on pense que je puisse souhaiter être à la place d'un des protagonistes de mes fics. Ça m'empêcherait de continuer à écrire.
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Écrire sur des personnages masculins, je trouve ça également plus reposant pour cette différence de sexe qui fait qu'on peut prendre plus de distance avec les personnages, qu'on a moins à se poser des questions sur la façon dont on peut s'identifier à eux ou, surtout, à quel point ils peuvent nous ressembler. C'est plus facile, je trouve.
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Et oui, on met toujours un peu de soi dans nos personnages, même des bouts inconscients de notre personnalité. Et c'est pour ça que j'aime écrire avec une de mes amies qui a une personnalité très différente de la mienne, parce qu'à nous deux on arrive à créer un très large panel de caractères ... des personnages que j'aurais jamais pu créer ou gérer seule.
Et euh ... c'est quoi le sujet du post déjà ?
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Je ne sais pas si c'est bizarre ou pas, mais comme il m'arrive souvent de dire les répliques (à voix basse pour qu'on ne risque pas de m'entendre) en faisant des gestes pour mieux me représenter la scène que je suis en train d'écrire et trouver plus facilement la suite, je me sens presque plus comédienne qu'auteur. D'ailleurs, je ne suis à l'aise que dans les dialogues et les passages décrivant l'état d'esprit des personnages, donc mon talent d'auteur est très limité, mais ma capacité à devenir un personnage pour lui donner des répliques et des sentiments qui sonnent "vrais" compensent assez pour que mes fics intéressent les gens qui aiment ce style-là.
Oui, c'est plus facile. J'aime bien écrire sur des personnages féminins de temps en temps, mais je ne supporterais pas qu'elles me ressemblent trop (tout l'intérêt d'inventer des histoires étant de donner une vie aux personnages, alors que moi, c'est à peine si j'en ai une). Par contre, j'ai un personnage original masculin dont le caractère est presque totalement basé sur le mien et là, ça va, ça ne me dérange pas. Comme tu dis, ça permet de garder un peu de distance - juste assez pour ne pas avoir l'impression d'écrire des choses trop personnelles.
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Je connais ça aussi ^^. Je prends vraiment beaucoup de distance avec mes personnages quand j'écris, c'est lié aussi au fait que je ne m'y mette généralement que lors de très courts moments, je suis toujours un peu surprise quand je lis que certains auteurs ont pleuré en écrivant ou... ont éclaté de rire... ça m'a même interrogée, à un moment, je me suis demandée si ce n'était pas un handicap, que je ne ressente pas comme ça les sentiments de mes personnages (bon et puis, à en croire mes lecteurs, ça se passe très bien comme ça alors je ne m'embête plus). Par contre, mon mec me le fait remarquer parfois : "qu'est-ce qu'il y a, tu viens de soupirer ?" moi : "euh... ah bon ?" et, en regardant mon texte, je me rends compte que je viens d'écrire que le personnage soupire ou ne tout cas c'est significatif de ce qu'il ressent. ça me fait rire !
tout l'intérêt d'inventer des histoires étant de donner une vie aux personnages, alors que moi, c'est à peine si j'en ai une
Mais si tu n'avais pas une certaine richesse en toi-même, tu ne pourrais pas écrire des histoires avec des personnages intéressants. Le vécu ça compte, même si ce sont des personnages fictifs, même si c'est de la fanfiction. On écrit vraiment avec ce qu'on est, je crois. On crée avec ce qu'on est. Je me souviens d'une femme dans mes études qui m'avait dit quelque-chose comme : "quel que soit le sujet, en fait on parle toujours de soi". Et c'est vrai ^^.
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Le vécu... Oui, ça compte pour certaines choses, mais je ne pourrais pas écrire de romances si je ne me basais que sur ça. Je n'ai absolument aucun vécu au niveau des relations amoureuses (et même au niveau amical, c'est très limité parce que je suis terriblement asociale en dehors d'Internet). Donc mes références plus ou moins inconscientes ne peuvent venir que de ce que j'ai lu ou vu. Et c'est pareil pour la plupart des gens qui écrivent des scènes de batailles, par exemple - ils ne se sont jamais trouvés dans cette situation non plus (fort heureusement pour eux !).
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Tiens, c'est intéressant, comme explication, et je n'y avais pas pensé, merci.
Si jamais, un jour, tu rencontrais en fiction un personnage dont tu te sens vraiment proche, tu penses que tu ne pourrais jamais écrire dessus ?
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Même s'il y a forcément un peu de moi dans chacun de mes personnages ou dans ce que j'ajoute à ceux que j'emprunte au canon (souvent, ce sont des personnages secondaires donc on est loin de tout savoir à leur sujet), je ne veux surtout pas qu'on puisse croire que l'un d'eux représente soit ce que je suis soit ce que j'aimerais être alors que la raison pour laquelle j'aime inventer des histoires, c'est justement que je n'existe pas dans ces mondes-là, pas plus que dans ce que je lis ou ce que je regarde à la télé.
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