Chez Dreamworks, en ce moment, on ne manque pas d'idées. Entre Dragons, Shrek et Madagascar, Il y a Kung Fu Panda. Pour l'instant, il n'y a que deux films, mais il y en a 6 de prévus.
Kung Fu Panda, donc, c'est l'histoire d'un panda...qui fait du kung fu.
Ce résumé peut faire peur, alors je vais développer un peu.
Pour ceux qui sont adeptes de mangas, on pourrait facilement comparer Kung Fu Panda à un shônen ; sinon, les plus littéraires, pensez à un roman d'apprentissage (je ne parle pas de manuel scolaire). Dans ces films, on suit l'évolution d'un jeune protagoniste motivé, qui doit surmonter des obstacles, gagner en expérience et en maturité afin d'atteindre son objectif.
En fait, si on poursuit la comparaison, Kung Fu Panda, c'est un nekketsu. Et là, je vais reprendre chaque points de l'article de wikipédia, si ça vous amuse de comparer, c'est ici :
Le_nekketsuLe héros, Pô, est un panda élevé par une oie mâle, qui l'a toujours traité comme son fils. Cependant, on devine que les origines de Pô sont obscures, et c'est une question qui est principalement traitée dans le second film.
Pô et son Papa, dans une gravure souvenir (il n'y a pas de photo à cette époque ^^)
Pô, donc, travaille dans un restaurant de nouilles chinoises tenu par son père l'oie. Seulement, lui...il rêve de kung fu ! Il est fan des 5 cyclones, un groupe d'élite du kung fu qui fait régner la paix dans la contrée. Il voudrait devenir comme eux.
Un panda qui sert des nouilles
Les 5 cyclones et Pô qui prennent la pose
Cependant...il sait que son rêve à des limites. Après tout, il est un panda, gros, gras et mou. Impossible pour lui d'atteindre le degrés d'excellence qu'on lui demanderait pour intégrer les cinq cyclones, alors qu'il est à peine capable de monter un escalier.
Après une série d'événements, il réussit tout de même à entrer dans le cercle très fermé dont il rêve, mais au début, on le traite avec, au mieux, un mépris amusé, au pire avec une franche hostilité. Mais grâce à son désir de réussir (et à Maître Shifu, qui réalise qu'il l'avait peut-être mal jugé), il parvient à apprendre le kung fu...juste au moment où une menace terrible se profile à l'horizon : Tai-Lung, un ancien disciple rebelle de Shifu s'est échappé de prison et vient pour semer la terreur.
Tai Lung, l'ancien disciple qui a mal tourné
Heureusement, Pô surmontera ses peurs, les préjugés, et arrivera à gagner le respect et l'amitié des cinq cyclones, pour faire régner ensemble la justice, dans l'espoir de vaincre Tai-Lung !
Un scénario simple, qui repose sur des codes connus, et pourtant ça marche assez bien. Personnellement, ce qui me touche particulièrement, c'est le décalage entre l'aspect très « shônen », avec les combats, les entraînements, le kung fu quoi ; le contexte historique, la Chine antique...
Et le traitement très contemporain des personnages, et particulièrement de leur ressenti. Bien que ce soit des animaux, ils sont très expressifs, ils expriment beaucoup d'émotions. On suit l'évolution de Pô, mais il demeure toujours ce bon gros panda fanboy, un peu maladroit, parfois un peu cassos, avouons-le franchement, mais c'est aussi ce qui le rend « humain ». Ensuite, il est souvent confronté à des problèmes moraux (ses comparses aussi...et ses ennemis). Pô complexe sur son manque de capacités, il ne sait pas quelle est sa voie, il aimerait devenir quelque chose tout en ayant l'intense sentiment qu'il n'y arrivera pas. Son entourage cherche à le décourager d'emprunter ce chemin, mais il s'accroche tout de même à ses derniers espoirs. Même s'il a l'air ridicule, il est très touchant.
Il est pas trop mignon, sérieux ?
Mais l'atout principal de Kung Fu Panda, c'est le rire.
Tout d'abord, il y a le langage du héros. Ça peut agacer, mais il a le langage d'un gamin qui ne sait pas très bien parler : ainsi, il invente des mots tels que « topissitude » et « séductivité ». Je trouve que cela rentre dans le personnage, qui n'a reçu qu'une éducation de base.
Son côté maladroit est amusant aussi, même si parfois ça fait quand même un peu de peine de voir combien le héros craint. Ses crises de kyatage ferait rougir la plus hystérique des fangirls.
Cela ne l'empêche nullement de dire des trucs très sensés, néanmoins ce n'est visiblement pas sa spécialité. Il est naïf, il est bien intentionné, mais un peu boulet...bref, un bon mélange qui donne lieu à des situations cocasses.
Mante fait de l'acupuncture sur Pô
Dans Kung Fu Panda 2, l'histoire se concentre sur ses origines, et développe davantage ses relations avec les cinq cyclones, qui sont désormais ses alliés. Ils ont chacun leur caractère bien distinct : Tigresse est la warrior, la plus combative et la plus intrépide ; Vipère est gentille comme tout, elle joue en quelque sorte le rôle de mère de substitution. Grue est le type le plus pragmatique que je n'ai jamais vu, il fait toujours le strict nécessaire et rechigne un peu au combat malgré sa force ; Mante compense sa taille par un complexe de supériorité, et Singe est le plus relax, celui qui aime bien ce marrer, quitte à jouer le clown.
Jack Black fait la voix de Po
Un casting de rêve : Lucy Liu, Jackie Chan, Angelina Jolie, Dustin Hoffman...
Ce que j'adooooore dans le deuxième film, c'est Shen, joué par Gary Oldman.
Shen, I ♥ you (fangirl débile bonjour)
Shen est le fils d'un couple de paons qui régnaient sur la ville de Gongmen. Poussé par son avidité, il découvrit le pouvoir destructeur de la poudre et il décida de s'en servir, dans l'intention de conquérir la Chine.
Après avoir perpétré un massacre, il fut exilé par ses parents ; il promit de se venger.
Et bien des années plus tard, le voilà qui revient, plus puissant que jamais...et même le kung fu semble ne rien pouvoir faire contre les canons de Shen.
Pô et ses amis vont donc à Gongmen pour interrompre les projets de conquête de Shen et son armée de loups.
Ouais...parce que Shen est un paon albinos qui mène d'une main de maître une armée de loups. D'ailleurs, il sait se battre, et c'est juste magnifique, avec ses envolées de plumes...la classe !
Shen, le paon albinos badass qui fait peur même aux loups
Pô va ainsi apprendre d'où il vient et comment il s'est retrouvé adopté (et d'ailleurs, son père l'Oie est juste adorable ! C'est un papa gâteau dont le fils vient de quitter la maison, et qui a peur d'être oublié...). Mais cela lui fait aussi se poser beaucoup de questions qui risquent de perturber son combat contre Shen...
PSYCHOOOOO !
Le méchant de cet épisode est sadique, mégalomaniaque et rusé ; un ennemi très charismatique, qui se révèle être, selon moi, l'intérêt principal du film. J'adore les moments où il répète ses phrases avant l'apparition d'un personnage, son graphisme, son machiavélisme (« un peu par-ci, un peu par-là...EN JOLIES TACHES sur tous les murs ! »), son background (en fait, s'il est si méchant, c'est parce que ses parents le trouvaient trop faible ; étant albinos, il était de santé fragile. Du coup, il a cherché à compenser, il est devenu mauvais), ses interactions avec Chef Loup (hiiiii ! Chef Loup qui compare Pô à une « peluche pour gros câlin » ! XD)