Title: La musique imaginaire
Fandom: The Devil Wears Prada
Rating/Genre: g/femslash
Characters/Pairing: Miranda/Andy
Summary: One night when Andy delivers the book she asks Miranda to dance with her.
Word count: 991
Spoilers/Warnings: No/Written in French
Notes: Pre-romance set within the movie. Inspired by the French fic posted by
soo77 recently, I decided to post something in French, too, as a little gift to the francophones in this community. The rest of you don’t have to feel that you’re missing something because this is simply a translation/re-writing of
When Was the Last Time You Danced and
Imaginary Music, which are two of the first fics I posted to the community. (And no, there’s no sequel.) This has been kindly corrected by
soo77. Merci !
Notes 2: I will post chapter 4 of Mrs. Priestly as soon as I have thoroughly pondered over the corrections of the beta readers.
Andy aimait délivrer le Book puisque cela lui donnait encore quelques instants avec Miranda.
Les yeux de Miranda étaient chaleureux. Andy se disait que la plupart des gens avaient trop peur pour le voir. Certes, Andy respectait aussi énormément sa patronne mais ce qui changeait tout pour Andy, c’était qu’elle était en train de tomber amoureuse.
Miranda ne parlait jamais beaucoup ces soirs là. Elle était la même Miranda que dans son bureau. Pourtant, être à sa maison était merveilleux, comme si Andy pouvait voir la vraie Miranda, comme si cette « vraie » Miranda était cachée la journée. Même si Miranda ne parlait pas, Andy aimait être chez elle.
Lorsqu’elle était sur le point de s’en aller, elle fut prise d’un bâillement. Elle essaya de le combattre mais elle ne réussit pas. Pourquoi ne put-elle pas attendre d’être hors de la maison ?
Les yeux de Miranda se rétrécirent.
« Je ne me rendais pas compte que me délivrer le Book était si ennuyant. »
« Je suis désolée Miranda, ce n’est pas ennuyant ! Je suis seulement un peu fatiguée... »
Andy déglutit. Ce n’était pas la bon réponse, non, pas du tout…
« Est-ce que ce travail est trop dur pour vous, Andrea ? »
Elle secoua la tête, terrifiée par l’idée que Miranda pourrait croire qu’elle ne pouvait pas arriver à remplir sa fonction à Runway, une idée folle la parcourut, et avant qu’elle n’ait pu s’empêcher, elle dit :
« Non, la plupart du temps je me sens tout à fait efficace et j’aime ça. Mais évidamment vous travaillez beaucoup plus que tout le monde. Avez-vous jamais le temps pour de la relaxation, Miranda ? C’était quand, la dernière fois que vous avez dansé par example ? »
Complétement stupéfaite, Miranda régardait fixement sa jeune assistante.
Sans savoir d’où était venu son courage, Andy avança plus près de sa patronne en disant :
« Allez, pourquoi pas une petite danse ? C’est relaxant, ça vous fera du bien, danser vous aidera à vous concentrer sur le Book. »
« Mais pour qui vous vous prenez ? », dit la belle femme et Andy pu lire l’étonnement dans ses yeux bleus et peut-être aussi un peu de curiosité.
On n’a rien sans rien, Andy pensa, et elle prit la main de sa patronne.
« Dansez avec moi. »
« Andrea ! », Miranda s’écria, mais elle ne retira pas sa main et Andy osa la serrer dans ses bras.
« Écoutez la musique », dit-elle, presque comme un chuchotement.
Miranda ne bougea pas mais dit :
« De quelle musique parlez-vous ? »
« La musique », Andy répéta, « écoutez... dans votre tête. Faire semblant, Miranda ; pouvez-vous le faire ? »
Est-ce qu’elle va me mettre à la porte pour ça ?, Andy se demanda et son cœur batit très fort. Mais à sa surprise, Miranda commenca à suivre ses mouvements comme si elle pouvait vraiment entendre la musique qui était dans le cœur d’Andy. Elle resta dans les bras d’Andy comme si elle y trouvait l’endroit confortable, et Andy fut prise de vertiges à cause de la pression douce de son corps.
Mais elles ne restèrent ainsi que quelques instants.
Miranda se détacha et recula de quelques pas.
« Ca suffit, Andrea. Arrêtez de faire des bêtises. »
Miranda pinça ses lèvres et ses yeux brûlèrent dans un feu sombre qui ressembla à de la colère.
« Sortez », Miranda dit, sa voix étant semblable à un diamant tranchant du verre, « sortez, et dormez bien. Vous ne baîllerez jamais plus en ma présence, est-ce que c’est clair ? »
Au moins je ne suis pas virée, pensa Andy.
« Miranda, je... »
« C’est tout. »
En pensant qu’il valait mieux ne pas la défier, elle sortit rapidement.
Mais elle aime danser, pensa Andy, nous le referons un jour. Pas tout de suite... mais je suis sûre que lorsqu’elle fut relaxée, elle avait aimé être serrée dans mes bras. Elle voudra le refaire encore une fois.
Andy savait qu’elle ne pouvait pas être trop sûre d’elle même. Si elle était trop franche, Miranda la repousserait probablement de toutes ses forces. Miranda était, après tout, une femme mariée avec des enfants et Andy n’était qu’une fille.
Mais elle m’appartient, le cœur d’Andy chuchota doucement, je le sais. Et un jour, elle le saura aussi, et elle restera avec moi.
***
Andrea livrait le Book tous les soirs à la maison de Miranda. Tous les soirs. Elle ne disait jamais rien d’extraordinaire, elle ne faisait jamais rien de remarquable, et Miranda faisait souvent semblant de ne pas la voir.
Comment avait-elle pu, la jeune Andrea, changer tout d’un seul coup ?
Comment osait-elle, une assistante, parler de cette manière à sa patronne ? Elle parlait de cette musique imaginaire, et puis elle touchait le bras et la main de Miranda - comment osait elle?
Oui, Andrea le fit. Et peut-être que c’était cette audace inattendue, d’apparence infantile, qui fit réagir Miranda. Elle se rapprocha de cette fille, et lui permit de la guider à travers la pièce.
Depuis combien de temps avait-elle dansé sur une musique imaginaire ?
Andrea la tint. Miranda commença à poser sa tête sur l’épaule d’Andrea, et puis…
Andrea n’insista pas. Elle partit, et Miranda se rappella que si elle voulait danser avec quelqu’un, ce ne serait pas avec elle, une jeune femme. Quelles bêtises.
Le prochain soir où l’assistante lui apporta le Book, Miranda ne la regarda pas. Elle dit « C’est tout », avant qu’Andrea n’ait dit un mot.
Mais Miranda n’y pu rien. Elle entendit l’écho de cette douce musique dans sa tête pendant toute la nuit. Pendant toutes les nuits suivantes elle l’entendait.
Elle ne voulait pas penser ainsi mais elle savait que la musique qu’on entend avec son cœur ne s’arrête jamais.
Peut-être, pensa-t-elle, peut-être qu’un jour Andrea me demandera encore une fois de danser avec elle...