Mon dieu! je viens de réaliser entièrement le piège qu'est Facebook.
J'imagine que si même moi je connais ce site, le reste de la population occidentale aussi, pourtant, j'ai découvert son existence tardivement, en janvier dernier, en lisant un FHM dans un train.
(Pourquoi est-ce que je lis des FHM? Tout simplement parce qu'il me faut parfois de la lecture pas trop compliquée et idiote, non seulement ça permet à mes neurones de se mettre en veille, mais en plus, cela développe mon sens critique, car tout ceux qui me connaissent, savent que j'adore critiquer, et observer tout ces moyens de lobotomie collectives)
FHM donnait donc des conseils pour éviter les dangers de Facebook, et principalement: savoir éviter que votre chérie, ne retrouve « tagguée » par un de vos chouettes amis, une photo de vous même ôtant les bas d'une strip-teaseuse avec vos dents.
Compromettant n'est ce pas? Heureusement, FHM vous expliquait entièrement toutes les petites cases à cocher ou décocher dans "options" pour échapper à cela. Merci FHM ! Grâce à toi, nous n’avons plus besoin de lire et chercher par nous même les phrases en police minuscule déguisant une légère arnaque. Plus besoin de trop réfléchir !
Et puis j’ai découvert que cette chose commençait à envahir mon entourage. J’ai d’abord entendu ce mot sortir de la bouche des stidiens (étudiants en DUT STID) : « T’as vu sur Facebook ? »
Ce phénomène avait donc une ampleur, il n’existait donc pas seulement aux yeux des lecteurs d’FHM mais je décidais de l’ignorer.
Jusqu’au jour où la sœur de mon chéri m’a demandé comme ça : « Ameko, t’es sur Facebook ? »
Accompagnée d’un écarquillement terrifié des yeux et une ouverture affolée de la bouche, je réalise enfin que ce truc j’attaque non seulement à mes relations étudiantes, mais également à mes relations personnelles.
Et récemment, je reçois des invitations sur ma boîte mail « Découvrez mon profil Facebook » (ou la joie du message automatique envoyé à la totalité de ses contacts lorsqu’on exécute une action sans décocher les petites cases, ça fait super pitié, FHM nous avait pourtant prévenu)
Mais pour voir le profil Facebook, il faut d’abord créer le sien, puis on finit par l’utiliser et hop ! Nous contaminerons d’autres personnes.
Nous le connaissons très bien ce fonctionnement, et pourtant…
Je le confesse, j’ai voulu voir le profil de mon amie-d’enfance-fraîchement-retrouvée et je viens de m’inscrire sur Facebook. Bon ça n’est pas le plus grave. Le plus grave est qu’elle est liée avec d’autres amies-d’enfance-perdus-de-vue, et que je me demande si les ajouter comme amis pour pouvoir discuter avec eux ne serait pas comme plonger irrémédiablement dans le filet facebookcien.
Pourtant je n’apprécie pas trop cet étalage de vie privée, surtout par les photos je trouve : et hop ! que voilà une photo de moi en train de boire, et hop ! une autre où je pose, et une autre où je parais mongol, et une autre ivre mort, roupillant dans mon propre vomi… Réjouissant !
Ajouter sur cela une petite touche des commentaires des amis : « j’ai trop une sale tête sur cette tof ! » « lol t’es excellente ma chérie » comme quoi Facebook n’a rien inventé et subtilise les commentaires types de Skyblog.
A noter tout de même que le jeune homme dont j’avais parlé lors du post du 26 janvier (celui que j’ai jeté deux fois en une soirée, à savoir qu’il m’a aussi envoyé un sms quelques jours plus tard du genre « si tu voulais bien sortir avec moi ce serait cool ! :) ». Ma réponse (légèrement sèche) l’a définitivement vexé je crois, car après m’avoir dit vaguement bonjour deux ou trois fois par la suite, il décida alors de m’ignorer totalement, bref.), celui ci donc voulait m’ajouter comme « ami ».
D’ailleurs, c’est un peu bizarre cette façon de s’ajouter des amis, comme des produits dans son panier au supermarché.
Intriguée donc, après avoir vu le profil de mon amie-d’enfance-fraîchement-retouvée, j’accepte donc. Je découvre alors sur sa liste d’amis qu’en réalité, tout les stidiens (où presque) possèdent leur profil Facebook.
J’ai donc réalisé la dénomination : « réseau de relations sociales »
Et puis ce qui est tout de même fabuleux sur Facebook, c’est ces tests qui envahissent la page, du genre : « savez vous faire fantasmer les filles ? » Etrangement, ce même garçon atteint le statut d’Orlando Bloom (on dira ce qu’on veut sur Orlando, n’empêche qu’il a son succès, et qu’il est loin d’être moche). Il y aussi le « Sexy quizz compatibility » ou le pourcentage d’affinités sexuelles avec chacun de vos amis !Sans oublier les groupes en tout genre « pourquoi vivre d’amour et d’eau fraîche quand on peut vivre de sexe et d’alcool ? », « Rien n’arrive à la cheville de Chuck Norris à part son sexe ».
Je crois que j’en ai terminé…
Et il y a quelques jours j’ai découvert
ça !
Cela m’a bien sûr collé un nouveau traumatisme.