[FIC] Contrat s/tête #3

Nov 12, 2008 18:51

Titre : Contrat sur tête #3
Rating : de G à PG-13
Disclamers : Les personnages de Alex Rider appartiennent à Anthony Horowitz.
Résumé : Il est trois heures du matin, Yassen Gregorovich se réveille brusquement après un mauvais rêve, un souvenir douloureux. On frappe à sa porte, qui cela peut-il bien être ? C'est ce qu'il se demande en l'ouvrant.
Note : Spoilers pour ceux et celles qui n'auraient lu ou vu que Stormbreaker puisque cette histoire se centre autour d'une certaine personne (d'où une certaine liberté sur la base).
Bonne lecture.
Nb de mots : 3 183

Quand il se réveilla, Alex ne reconnut pas la pièce. Ce n’était pas sa chambre, ça il en était certain, c’était trop luxueux à son goût. Puis il se souvint de l’invitation gagné pour un week-end dans une belle maison. Il y avait convié Sabina et arrivé là bas, il avait rencontré un homme, son portrait craché avec plus de vingt ans de plus. Son… père.
Le choc lui avait fait perdre conscience. Quoi de plus normal quand on rencontre son père sensé être mort depuis quatorze ans. Mais quelque part dans son cœur, Alex se mit à espérer : sa mère était peut-être en vie elle aussi. Il se leva bien vite, fermant les yeux alors que sa tête tournait.

Des questions, des milliers de questions lui assaillaient l’esprit. Comment, pourquoi, quand ? Il descendit l’escalier qui devait sans doute mener au rez-de-chaussée. Un concerto de piano résonnait dans la pièce, un grand salon très joliment décoré. Il chercha des yeux son amie tout en marchant vers la porte fenêtre.

« Sabina ? appela-t-il.

- Elle est dans la piscine, lui répondit-on. »

Alex se tendit imperceptiblement à cette voix, grave, un léger accent russe, impossible à oublier. Il tourna la tête avec lenteur pour trouver Yassen Gregorovich en short et en chemisette à manches courtes debout, à deux mètres de lui ; il tenait un gros livre en main. Alex déglutit difficilement et sentit la colère monter. Qu’est-ce que cet homme faisait là ? Et soudain, il répéta ses paroles… dans la piscine.

Il poussa brutalement Yassen en passant à côté de lui pour se précipiter vers l’étendue d’eau. Il s’arrêta en voyant Sabina, vivante, nager comme un poisson dans l’eau. Son cœur rata un battement. Il avait eu si peur…

« Tu vas mieux ? demanda-t-on.

- Si on considère que je retrouve mon père déclaré mort dans une maison chic et qu’il y a un assassin dans les parages… Oui, ça va très bien, et vous ? »

Son ton était mordant. John secoua doucement la tête.

« Viens t’asseoir un peu et mange un petit truc, on a des choses à se raconter.

- Je pense aussi. Et c’est quoi la dernière surprise, ma mère qui arrive avec un immense gâteau ?

- Oh cela serait si bien, dit tristement John. Mais malheureusement ta mère n’a pas eu la même chance que moi. Helen est morte dans l’explosion. »

Alex tourna son regard sur lui. Cet homme était son père et il y avait dans ses yeux de la tristesse. Ils se ressemblaient énormément hormis les yeux : Alex les avait noirs et John bleus comme le ciel, il devait sans doute tenir ça de Helen.

De mauvaise grâce ou alors seulement feinte, il vint s’asseoir en face de son père. Ils restèrent silencieux quelques minutes, chacun ne sachant pas trop comment par où commencer. Yassen réapparut avec un plateau de jus de fruits. Il les posa en silence. John le fixait avec un sourire que son fils qualifiant de tendre. Les deux hommes se connaissaient à ne pas en douter. Le russe repartit s’installer sur le transat pour lire.

« Et lui, il fait quoi ici, le boy ? lâcha Alex comme un venin.

- Pas tout à fait. »

John attrapa un verre de jus de fruits, à l’abricot et en but une gorgée avant de fermer les yeux.

« J’ai rencontré ta mère quand on était à la fac, elle faisait médecine. Moi, après un bon cursus universitaire. J’ai intégré l’armée où j’ai passé trois ans chez les paras d’Aldershot. »

Alex le fixait avec curiosité, cet homme qui était son père allait lui raconter ce qui faisait à Alex : un passé. Son oncle Ian lui en avait un peu parlé et il avait vu la médaille militaire dans son tiroir. Ainsi donc son père avait officié dans l’un des plus brillants régiments de l’armée, un des plus difficiles après le S.A.S, celui où l’on vous invite pour hauts faits d’armes.

« Après Goose Green en 1982, dans les Malouines, je suis rentré en Angleterre avec le grade de capitaine et j’ai épousé ta mère. Un très beau mariage. Elle était si belle que je suis resté figé devant elle. Les gars se sont foutus de moi comme quoi j’étais un grand soldat mais une mauviette devant une femme. »

Alex ne put s’empêcher de rire à cette image. Il voyait très bien la scène, son oncle lui avait montré une photo du mariage, de sa mère dans une somptueuse robe blanche avec voiles et son père dans la tenue d’apparat militaire, ils étaient beaux et semblaient si heureux.

« Vous êtes resté dans l’armée ?

- Non, quelques temps après, le MI-6 nous a proposé d’intégrer leur rang. Nous c’était ton oncle Ian et moi. Ian était très doué aussi, surtout pour les missions d’infiltrations et pour récolter des informations.

- Et vous ?

- Moi… Blunt me donnait toutes sortes de missions allant de la simple récolte d’information en passant par l’infiltration et le contre-espionnage. J’avais droit à tout. Je crois que Madame Jones avait un faible pour moi, dit-il dans un murmure amusé en se penchant un peu vers Alex. »

Le garçon se mit à rire, il voyait mal Madame Jones faire du gringue à John. D’après Ian, son père était le meilleur. Dans tout. Il tourna la tête et vit que Yassen les observait. Ils se fixèrent quelques secondes avant que le Russe ne retourne dans sa lecture.

« Il va être l’heure de manger, veux-tu m’aider ?

- On peut continuer la discussion ?

- Je préfère garder ça pour après le repas si tu le veux bien. C’est … la partie la plus délicate de l’histoire.

- D’accord… »

John lui sourit avec douceur. Il était ravi de le revoir et il sentait en lui une insatiable curiosité. Yassen l’avait qualifié de « fouille-merde » mais pour John, c’était une vertu. Il se leva et tendit la main vers Alex. Il la posa sur sa joue et soupira doucement.

« J’avais peur de te voir, tant d’années…

- Je veux tout savoir, souffla Alex avec un air sérieux.

- Je te dirai tout. »

C’était comme un pacte scellé entre eux mais Alex trépignait, il voulait savoir maintenant pour ne plus se poser de questions. Il laissa son père préparer le repas et alla s’asseoir au bord de la piscine pour y mettre les pieds. Sabina s’approcha de lui avec un sourire.

« Ca a l’air d’aller mieux, dit-elle en l’attrapant par les pieds.

- Ouais. Je…

- T’en fais pas. Je comprends bien tu sais. Quatorze ans que tu rêves de ta famille et là, d’un coup tu retrouves ton père. Ca doit pas être facile.

- Non mais tu es là alors je suis pas tout seul.

- Fiche-toi de moi, se plaignit-elle avant qu’ils n’éclatent de rire tous les deux. Alors il t’a dit ?

- Il préfère tout me raconter depuis le début. »

Sabina lui sourit doucement avant de l’arroser et de disparaître sous l’eau. La jeune fille ne semblait pas faire cas de la présence de l’assassin un peu plus loin, ni du fait que d’être ici était complètement surréaliste. Elle ne connaissait pas Yassen, c’était simplement la réponse.

A peine une demi-heure plus tard, John les appela pour le repas. Il se passa dans le calme, Alex hésitant à parler et assez mal à l’aise par la présence de l’assassin de son oncle. Sabina suivait l’exemple bien que des milliers de questions lui venaient à l’esprit.

Yassen se sentait aussi mal à l’aise, il se demandait si venir avait été une bonne chose. John lui souriait de temps à autre pour le rassurer. Mais pour Alex et lui, ce repas était une chose complètement déplacée, presque une mascarade.

Quand le café arriva, Sabina s’excusa et retourna dans la piscine. De un, elle ne buvait pas de café et de deux, elle sentait être de trop à table. Alex était de plus en plus nerveux sur sa chaise. Son amie partit, il fixa son père avec noirceur.

« Vous savez qui est à côté de vous ?

- Oui et sans doute mieux que toi.

- Et ça vous fait rien ? Il a tué mon oncle, votre propre frère et vous, vous lui lancez des œillades. »

Les deux hommes se regardèrent interloqués.

« Tenez lui la main et embrassez le tant que vous y êtes, on dirait deux homo ! lâcha Alex avec véhémence en se mettant debout. Ce… ce type est un assassin, un tueur et il a mis à mort la seule personne restante de ma famille.

- Alex…

- John… je vais vous laisser finir votre conversation, souffla Yassen en se levant apparemment touché par ces paroles véhémentes. »

Il ne voulait pas indisposer le jeune homme alors qu’il venait juste de retrouver son père. Aussi reprit-il son bouquin et monta dans la chambre pour lire. Une fois seuls, John soupira. Ca aussi, ça n’allait pas être facile à expliquer.

« Vous faites quoi avec ce type ? s’emporta Alex. C’est un assassin, c’est-

- Celui avec qui je partage ma vie maintenant, le coupa John d’un ton sans équivoque. »

Alex le regarda, les yeux grands ouverts, la bouche aussi. Il était incapable de parler. Son cœur rata un battement et il dut s’asseoir pour ne pas tomber.

« J’ai fait de nombreuses missions pour le MI-6 jusqu’à celle qui fut fatale à ta mère… j’avais tout juste une trentaine d’années quand j’ai accepté d’infiltrer Scorpia. C’est un sigle : S pour « sabotage », le CORP pour « corruption », I « intelligence » et A… « Assassinat ». Ils ne font pas que ça bien sûr mais ce sont les principales actions de cette organisation criminelle. »

John but une gorgée d’eau avant de s’installer au mieux.

« Je devais infiltrer et faire tomber Scorpia mais ça ne s’est pas totalement passé comme prévu. Jones et Blunt avaient brillamment construit ma couverture : j’avais été impliqué dans la mort d’un homme dans un bar. Ivre, je l’ai tué pendant la bagarre. Exit le héros de guerre que j’étais devenu avec les Malouines, j’ai été descendu en flèche par les journaux mais j’avais la sympathie du public. Ta mère était au courant de tout et jouer le jeu avec une telle force, elle était impressionnante. »

Un sourire doux se dessina sur ses lèvres.

« J’aurais dû passer quatre ans en prison mais par relations interposées, je n’ai fait qu’un an. Cela faisait partie de ma couverture. On a feint une période creuse avec ta mère. J’étais au chômage, limogé par l’armée, c’était les années noires de notre couple. C’est quand ils m’ont senti au plus bas qu’ils sont venus me trouver.

- Scorpia…

- Ouais. Julia Rothman en personne. Une belle dame mais une veuve noire. Ne la croise jamais.

- Et… après ?

- Ils m’ont fait une proposition mais tout avait été orchestré par le MI-6 et Scorpia avait mis les pieds dedans. J’ai passé des tests et les résultats furent au-delà de leurs espérances. Ils m’ont engagé de suite.

- Vous avez tué des gens alors…

- Non, j’arrivais toujours à prévenir Jones pour truquer les meurtres. Il n’y a eu que deux réels morts, un mafieux et malheureusement une innocente, annonça John avec un regard désolé. »

Alex avala difficilement. Il avait l’impression que toute l’image qu’il s’était faite de ses parents était en train de disparaître, d’être réduite en fumée par les révélations de son père.

« Mais je préférai de loin être instructeur, reprit John. Je pouvais mieux espionner Scorpia. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Yassen. »

Il sourit doucement, amusé. Leur première rencontre avait été assez froide car le jeune homme n’était pas enclin à la discussion mais au fil du temps, il s’était ouvert et John avait découvert un jeune homme talentueux et adorable.

« Je menais de front deux vies… à Londres avec ta mère et à Scorpia avec Yassen.

- Vous… étiez avec lui même marié avec ma mère ? s’étrangla Alex les mains tremblantes.

- Oui. Je ne pourrais pas te l’expliquer mais j’aimais ces deux êtres plus que tout au monde et me savoir sans l’un ou l’autre me déchirait le cœur.

- Vous trompiez ma mère avec un homme, siffla Alex. Avec un assassin ?

- Oui et si elle le savait, elle ne m’en a jamais parlé. Mais ça a commencé à se gâter pour moi là-bas. Julia s’était entichée de moi et puis… tu venais de naître. C’était trop dangereux pour ta mère et toi. »

Il ferma les yeux, inspirant profondément. C’était la partie délicate…

« J’ai demandé à ta mère de divorcer. »

Le verre que tenait Alex tomba au sol et éclata en mille morceaux.

« Tu n’étais qu’un bébé et ta mère était encore une belle jeune femme, elle pouvait refaire sa vie avec un homme présent pour elle et toi. Moi, même si je réussissais à quitter Scorpia, j’aurais dû me cacher. On ne quitte Scorpia que les jambes devant.

- Vous vouliez nous abandonner ? répliqua froidement Alex.

- Non enfin pas totalement. Il faut que tu comprennes, c’était devenu trop dangereux pour vous deux.

- Je comprends oui ! Je comprends que vous nous écartiez de votre vie pour être avec votre assassin ! s’emporta le garçon.

- Arrête de dire des bêtises. »

Mais si Helen avait survécu, il serait malgré tout avec Yassen. Non pas que cela aurait été un mauvais choix car il aimait sincèrement le Russe, mais Alex avait raison d’une certaine manière.

« Elle a accepté ?

- Oui. Elle comprenait mon point de vue mais elle m’a bien fait comprendre qu’elle m’attendrait en France avec toi malgré tout. Mariés ou non, elle était ma femme et toi mon fils.

- Vous seriez venus ?

- Pas de suite… j’aurais attendu que ça se calme mais oui. »

La colère d’Alex semblait être retombée mais pas entièrement car ses yeux noirs brillaient toujours. Pour le moment, il n’arrivait pas à comprendre le raisonnement de son père mais demain peut-être.

« Et après ?

- Il y a eu une affaire où avec Jones, nous avions simulé ma mort. Yassen était au courant, j’avais pleinement confiance en lui. De là, je devais vous mettre en sécurité en France mais je n’ai jamais su comment mais Julia a compris et l’avion a explosé avant qu’on n’atterrisse.

- Et moi ? On m’a dit que j’avais été malade.

- Oui, une otite ou un truc dans le genre. On t’avait laissé à la nourrice et tu devais venir une fois guéri.

- Mais ça s’est jamais fait…

- Non, déplora John. Par un miracle étonnant, j’ai survécu à l’explosion et j’ai atterri dans un hôpital où je suis resté dix ans dans le coma. »

Il regarda son fils. Il avait les yeux de Helen, c’était indéniable et Yassen avait raison quand il le lui avait décrit : Alex avait le gêne Rider. Ian en avait fait un chouette garçon à la curiosité aiguisée et au caractère trempé. Seule la voie d’espion faisait tache au tableau.

« Et ces quatre dernières années, je les ai passées à faire de la rééducation. Voilà, tu connais toute l’histoire. »

Ces derniers mots firent réfléchir Alex. Son père l’avait retrouvé et il venait de lui raconter enfin l’histoire qui lui faisait défaut depuis tout petit. La grande question maintenant était : qu’allait-il faire ?

« Vous attendez quoi de moi ? demanda-t-il.

- Rien… enfin juste me faire peut-être une petite place dans ta vie. Je dois rester caché encore quelques temps mais je serais vraiment heureux de pouvoir te voir de temps en temps.

- Je sais pas… vous savez, Blunt apparaît n’importe quand…

- Je sais. C’est une habitude chez lui, rit John.

- Je peux réfléchir ? Ca fait beaucoup à assimiler en même pas une journée.

- Bien sûr. Prends ton temps, répondit John avec douceur. »

Il se leva et s’arrêta devant Alex. Ce dernier ne sut pas pourquoi mais il se sentait intimidé. Son père était grand et il avait un charisme impressionnant. Il comprenait pourquoi les gens tombaient sous son charme.

Il se tendit brusquement, les yeux ouverts quand John le serra contre lui. Il osa l’entourer de ses bras. Étrangement, il se sentait bien là. C’était ça alors être dans les bras de son père ?

« J’ai toujours rêvé de faire ça depuis ces quatre dernières années, avoua John dans un murmure.

- Moi… je me suis toujours demandé ce que ça faisait.

- Et c’est bien ? demanda John le cœur battant.

- Oui… »

Il sourit en caressant d’un geste tendre les cheveux de son fils.

Ils restèrent un moment comme ça avant qu’Alex ne se détache, le rouge aux joues, en prétextant vouloir se baigner. John le laissa aller et sourit mais il restait quand même un sujet à aborder avec lui : Yassen. Mais chaque problème à la fois.

A cette pensée, il décida d’aller trouver l’intéressé qui devait sans doute être encore plongé dans un roman de la taille d’un dictionnaire multilingue. Et il eut raison quand il le trouva allongé sur leur lit. Il resta un moment à le regarder. Yassen était allongé sur le matelas, un livre comme décrit par John dans les mains. Son regard bleu glacé bougeait au fil de la lecture, suivant les lignes. Sa bouche était légèrement pincée, lui donnant un air que le blond qualifiait d’adorable.

« Le conte papa Rider est terminé ? demanda Yassen en faisant revenir John à la réalité. »

Il entra dans la pièce et vint s’allonger à côté de lui, posant sa tête sur son épaule.

« Oui. Mais il a besoin de temps.

- Normal.

- Je lui ai dit pour nous.

- Et ?

- Va falloir que j’en discute un peu plus. Le sujet a été effleuré seulement. »

Il ferma les yeux alors que Yassen lui caressait les cheveux dans un geste tendre.

« Tu as l’air d’aller mieux. Tu étais inquiet ces derniers jours.

- Hum. Je suis content de lui avoir dit la vérité. »

Il releva son visage et sourit à Yassen avant de l’embrasser tendrement.

« Je t’aime.

- Je sais, rit le Russe.

- Je sais pas ce que je ferais si tu n’étais pas là. J’ai beaucoup de chance.

- Oh ça je te le fais pas dire, bouda-t-il avant d’éclater de rire. »

Il posa sa tête contre celle de John et reprit sa lecture alors que son amant restait contre lui.

* * *

En Europe du Sud, dans une base italienne, un verre éclata contre le mur alors que des images satellites montraient la résurrection de l’espion le plus talentueux qu’ils aient connu. Cela les mit en colère et des mots sortirent de sa bouche : « Faites lui payer sa trahison. »

A suivre...

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