« Qui aime bien châtie bien » •• Chapitre 8

Mar 01, 2012 01:28




Rating : PG
Personnages : Arashi et plus particulièrement Aiba & Nino


Chapitre 8 :
et si on essayait ?

Le bruit des quatre autres membres était de plus en plus inaudible. Il entendait les conversations mais il ne comprenait plus de quoi il était question. Il lâcha son verre, n'ayant plus de force pour le tenir plus longtemps, et s'allongea sur son ami. Il posa difficilement sa tête sur l'épaule de ce dernier et ferma les yeux. L'alcool lui était monté à la tête, il s'en rendait compte mais il ne pouvait actuellement pas lutter. La semaine a été éprouvante et il avait besoin de boire un coup, même si désormais il est dans cet état. Une image apparaît alors qu'il bouge doucement sa tête. Il voit Nino oui c'est Nino. Tout lui revient en mémoire. Il le voit se moquer de lui, agissant comme un sale gosse. Il ressent la douleur dans sa poitrine qu'il ressentait à chaque fois. Il s'était toujours senti inutile face au taquin. À force de toujours entendre qu'il était un « baka », il avait fini par penser que Nino le détestait. Soudain l'image de ce dernier change, il le voit chez lui, tendre à caresser sa joue délicatement, ensuite il revoit sa déclaration. Soudain il veut intervenir, il veut dire quelque chose. Il aurait du répondre à la déclaration depuis si longtemps, il n'aurait pas du le laisser partir après qu'il lui ait sorti un « je t'aime ». Aiba se saisit de Nino avant qu'il ne parte. Cette fois il arrive à le rattraper il le voit distinctement et lui dit « il...tu...m'aimes ? Mais je n'étais qu'un idiot pour toi, tu n'es qu'un menteur...».

Aiba : Il...Idiot...Menteur...

Soudain Aiba se réveille légèrement. Il voit Nino en face de lui, Sho est à côté ainsi que Jun et Ohno le regarde de temps à autres. Sa tête lui fait mal il est si fatigué. Il ne peut plus se retenir, il ne peut pas lutter contre ses yeux qui se referment doucement. Il se rendort, toujours sur l'épaule de Sho. L'image change soudain. Il voit Nino et lui au bâtiment d'enregistrement. Nino tente de l'embrasser, il s'approche, il est si doux, si présent, si chaleureux. Aiba reste encore bloqué face au taquin. Pourquoi ne part-il pas ? Pourquoi le laisse t-il s'avancer pour l'embrasser ? Non cette fois-ci il bougera, cette fois-ci il dira quelque chose. Aiba recule doucement. « Tu...on ne peut pas s'embrasser...c'est mal tu ne m'aimes pas...je ne suis qu'un idiot pour toi, rien de plus...»

Aiba : Embrasser...mal...Idiot...

Soudain l'image change, il se retrouve dans le couloir avec Nino. Quand le taquin lui dit qu'ils ne doivent plus en parler l'idiot éternel le reprend.

Aiba : Parler...nous devons parler...

Mais Nino ne répond pas, il le laisse face à cette phrase. Aiba veut qu'il lui parle, il veut que le taquin s'explique, il veut trouver une solution. Soudain le monde devient de plus en plus étrange, il entend des conversations extérieurs. Jun s'en va ? Ohno aussi ? Il ne comprend pas. Ils partent où ? Et surtout pourquoi ? Aiba voudrait ouvrir les yeux mais hélas il n'a plus aucune force, son corps veut continuer de dormir. Tout à coup, il sent une légère étreinte. Il touche un vêtement familier, une veste qu'il reconnaît. Instinctivement, l'innocent garçon se saisit de celle-ci. Il sait à qui elle appartient et il ne veut qu'une seule chose : que Nino reste auprès de lui et surtout qu'il arrête de fuir.

Aiba : Nino...reste...

Ces mots avaient été prononcé avec beaucoup de détresse. Cela ressemblait un peu à un appel à l'aide. Il ne s'agissait pas seulement de rester uniquement ce soir pour Aiba, il voulait aussi que son ami arrête de le fuir et qu'il ne parte pas de sa vie. Il tenait à Nino énormément. Et il avait peur qu'à cause de toute cette histoire, quelque chose change. Il s'agrippait donc à la veste de Nino encore entre le rêve et la réalité. Il entendit la voix du taquin appelant un taxi et il sentait son parfum. Etait-il proche de son cou ? Il fallait qu'il le sache. Il ouvrit les yeux furtivement. Ils étaient dans un taxi et il était collé à son ami, toujours agrippé à lui. Rêvait-il ? La prochaine fois il demandera à Nino oui la prochaine fois il lui demandera si il rêve actuellement. Il sent la main du taquin et il sent ses poches bouger. Ce contact lui donne des frissons et des chatouilles, Aiba sourit niaisement. Il sent soudain quelque chose de doux et une odeur familière. Son dos se repose sur quelque chose de moelleux, son lit peut être ? L'idiot éternel veut dire quelque chose mais au moment où il voulait lui demander si il rêvait ou non, il sent son étreinte se réduire. Nino est-il en train de partir ? Est-il en train de l'abandonner ? Non Aiba ne le désire pas. Il tire d'un coup sur la veste du taquin et il ne la lâchera pas.

Aiba : tu ne pars pas, ne ?

L'idiot éternel n'entendit pas la réponse du taquin. Il dormait encore plus ou moins. Rien était vraiment clair à cet instant. Il ne savait pas si il dormait ou bien si il était dans le monde réel, bref il était perdu. Mais tout ce qu'il savait c'était que son ami n'était pas parti. Il sentit une grande chaleur sur sa poitrine ainsi que sur sa main. Qu'est ce que c'était ? C'était chaud et agréable, il se sentait flotter. Il se sentait tellement bien qu'il s'endormit presque aussitôt, drogué par cette chaleur permanente.

Quelques heures plus tard...

Nino se réveilla doucement et remarqua avec stupeur qu'il avait gardé la même position pendant tout ce temps. Il n'avait pas lâché la main de l'idiot éternel et il avait toujours sa tête posée sur sa poitrine. Ayant soudain peur de la réaction d'Aiba, il se redressa délicatement, lâcha la main de l'être aimé et s'allongea sur le côté. L'idiot devait s'être endormi, c'était même certain. Mais le taquin, lui, ne pouvait plus dormir. Il venait de se détacher d'un instant de bonheur, d'une magie incroyablement présente et d'une chaleur amoureuse dont il avait besoin. Hélas, désormais, en regardant Aiba, il ne pensait qu'aux jours prochains qui seraient difficiles. Nino savait qu'il devait l'oublier mais en le regardant dormir ce genre de pensée disparaissait. Il devait l'oublier mais il n'en avait pas envi. Nino s'assit par terre, au bas du lit et fixa l'idiot endormi. Il le regardait avec beaucoup de tendresse, un regard amoureux sans aucun doute. Son coeur se serra, il était si proche de lui mais en même temps tellement loin. Ce n'était pas juste...Pourquoi Aiba ne l'aimait pas ? Nino prit sa tête entre ses mains, désespéré. Il savait qu'il ne pouvait pas forcer Aiba à l'aimer et il savait qu'il ne voulait pas l'oublier. Sa tête lui faisait mal, il avait envie d'hurler dans la rue que ce n'était pas juste, qu'il ne demandait pas grand chose mais qu'il n'aurait jamais ce qu'il désire au plus profond de lui. Le taquin n'en pouvait plus, il haïssait le monde à cet instant et plus particulièrement lui-même. Si il était quelqu'un d'autres, Aiba l'aimerait sûrement. Mais soudain, un bruit fit sortir Nino de ses mauvaises pensées, il remarqua que l'endormi se recroquevilla doucement et par la suite prit la parole dans un léger murmure.

Aiba : j'ai froid...

Nino sourit légèrement face à la situation. Il se leva, observa pendant quelques minutes « Aiba l'endormi recroquevillé » puis s'avança doucement vers le lit. Il se saisit d'une couverture posée sur le canapé qui était derrière lui et la disposa sur le corps d'Aiba. Après avoir vérifié que toutes les parties du corps de l'idiot endormit étaient sous la couverture, il déposa un baiser sur le front de ce dernier. Puis recula et sourit de plus belles en voyant Aiba s'accrocher à la couverture avec ses mains tel un enfant qui tiendrait son doudou.

Nino : comme si je pouvais t'oublier...

Le taquin, n'en pouvant décidément plus, sortit de la pièce et se dirigea au balcon pour prendre l'air. La nuit était encore bien présente. Aucun signe du soleil. Pourtant Nino ne pouvait plus dormir. Qu'est ce qu'il pouvait bien faire pour faire patienter le temps ? Tenter de dormir une nouvelle fois ? Partir de l'appartement ? Non il ne pouvait pas partir, Aiba lui avait demandé de rester. Et puis il n'en avait pas réellement envi non plus. Nino tenta donc la première option : tenter de dormir une nouvelle fois. Il rentra dans l'appartement, ferma la porte permettant d'accéder au balcon et jeta un oeil du côté d'Aiba . Ce dernier n'avait pas bougé, toujours sous la couverture. Nino s'avança vers le canapé et s'allongea. Il ferma les yeux mais le sommeil ne venait pas. Il pensait à tellement de choses. Après dix bonnes minutes, il se résigna. Il n'allait pas dormir, il fallait qu'il trouve autre chose. Soudain une envie l'imprégna. Il allait écrire. Il savait qu'il lui était nécessaire d'écrire tout ce qui le travaille en ce moment. Après tout, il ne pouvait en parler à personne, alors il fallait bien qu'il trouve un autre moyen d'extérioriser ses craintes et sa profonde détresse. C'est donc décidé qu'il se mit en quête d'une feuille de papier et d'un stylo dans l'appartement d'Aiba. Il eut du mal à trouver tout ce dont il avait besoin mais une fois que c'était chose faite, il s'installa au bureau situé dans la chambre juste à côté du lit. Il fut tellement inspiré, qu'il finit une feuille entière en seulement quelque minute. Les feuilles fusaient, il exprimait grâce à celles-ci son désarroi par rapport à la situation, son amour pour lui qui dure depuis cela quelques années, la maladresse qu'il a toujours eu avec lui, son besoin de fuir actuellement, sa volonté de se racheter et surtout la haine qu'il avait envers l'univers qui ne lui avait pas permis d'être aimé par Aiba Masaki. Soudain la fatigue le prit, il posa ses bras sur le bureau, puis sa tête sur ses bras et enfin ses yeux se fermèrent. Son corps entier était épuisé par toutes ces émotions. il venait enfin de trouver le sommeil.

Le lendemain matin...

Aiba se réveilla doucement et fut légèrement étonné. La chaleur qu'il avait ressenti avant de s'endormir n'était plus là. Quelle était cette chaleur présente contre lui ? Il posa ses mains sur sa poitrine instinctivement et fut surpris de voir qu'il y avait une couverture. Il ne la reconnaissait pas au début mais après quelques secondes il comprit qu'il s'agissait de la couverture qu'il avait déposé sur le canapé il y a de cela quelques jours quand il n'arrivait pas vraiment à dormir et qu'il se réfugiait dessus pour trouver le sommeil. Mais qui l'avait déposé là ? Aiba se redressa, se trouvant désormais assis sur le lit, fixa devant lui un point invisible et se mit en quête d'une chose : retrouver ce qu'il s'était passé hier. Ses souvenirs étaient flous. Avait-il rêvé de tout ? Ou bien était-ce la réalité ? Il avait prit un taxi ? Nino était là et...? Soudain Aiba retira la couverture et se saisit de son téléphone. Il n'y avait aucun message de Nino. Etait-il parti ? Est-ce vraiment lui qui l'avait ramené ? Mais les réponses à ces questions apparurent au moment où Aiba tourna la tête et qu'il vit le taquin endormit sur le bureau. Avait-il passé toute la nuit sur le bureau ? Etait-ce lui alors qui avait déposé la couverture ? L'idiot éternel se mit à sourire, heureux que Nino ait fait tout ça pour lui et surtout qu'il soit resté. Aiba s'approcha doucement du taquin et fut surpris de trouver étonnement mignon Nino l'endormi. Mais son regard se posa rapidement sur autre chose. Des feuilles posées en dessous des bras de son ami. Il n'arrivait pas à tout lire mais il reconnaissait l'écriture du taquin. Soudain le coeur de l'idiot éternel lui fit mal. Voir autant de détresse de la part de Nino le faisait beaucoup souffrir. Tous les mots inscrits venaient d'être gravés dans le coeur du lecteur ainsi que dans son esprit, il ne les oublierait jamais. Aiba ne bougea pas, il restait bloqué sur le taquin qui souriait en dormant. L'idiot éternel soupira doucement et s'avança vers le lit, il se saisit de la couverture et la déposa délicatement sur Nino. Cette couverture était devenue, grâce aux évènements, un cadeau partagé. Aiba se dirigea ensuite vers la cuisine. Il voulait faire un bon petit plat mais hélas sa tête le faisait souffrir horriblement et l'odeur des aliments n'aidaient en rien son estomac à rester en place. Pourquoi avait-il fallu qu'il boive autant ? Quoiqu'il en soit ses bonnes intentions furent interrompues. En effet, à cause de sa maladresse éternelle, il fit tomber une assiette par terre et bien sûr elle se brisa. Nino qui avait entendu un bruit énorme étant donné qu'il dormait, se réveilla et se précipita dans la cuisine laissant tomber la couverture sans s'en rendre compte. C'est donc essoufflé et encore endormi que Nino s'avança vers son ami.

Nino : tu..tu vas bien ? Rien de cassé ? Qu'est ce qui s'est passé ?

Aiba se tenait la tête. Il avait mal à celle-ci. Surtout qu'ayant la gueule de bois, un bruit de ce genre ne lui faisait pas de bien. Nino inquiet que son ami se tienne la tête se précipita un peu plus vers lui et posa sa main sur l'une de celles de l'idiot éternel.

Nino : tu es blessé ?

Aiba encore étonné par la scène dont il venait d'assister ne répondit rien. Après tout son ami dormait profondément et tout d'un coup il l'avait vu surgir dans la cuisine avec une rapidité fulgurante et cette inquiétude qui l'éprouvait à son égard le touchait. Pourtant le taquin s'impatientait et essayait de passer ses mains en dessous de celles d'Aiba pour observer l'état de ce dernier. Aiba se mit à sourire face à la situation et prit enfin la parole.
Aiba : non non ! J'ai juste la gueule de bois...
Nino : et tu pouvais pas me le dire plus tôt ?
Aiba : désolé ! Dit il gêné
Nino : c'est bien que ça ne soit que ça...et du coup c'était quoi alors le bruit ?
Aiba : j'ai cassé une assiette...je l'ai fais tomber par terre...

Le regard d'Aiba se posa sur le sol en direction du lieu du crime et Nino suivit ce dernier. En effet il y avait des éclats de verres partout. Le taquin reprit ses mains qui étaient sur le visage de l'idiot éternel et se mit en quête de tout ramasser. Mais quelqu'un n'était pas d'accord.

Aiba : je vais m'en occuper ! Je te dois bien ça...j'ai pas du être un cadeau hier soir...je me souviens de rien mais j'ai la sensation que j'ai pas été génial. Désolé pour le dérangement.

Nino retrouva son sourire en coin. Après tout, Aiba avait été très gentil avec lui hier soir. Il avait subit une étreinte manuelle pendant longtemps et il avait pu s'endormir sur lui. Mais ça ce n'était peut être pas le moment de lui dire. Il garderait tout ça pour lui, un merveilleux souvenir. Mais soudain Nino se rendit compte de quelque chose de légèrement dramatique. Il a dormit sur le bureau, là où il y avait toutes ses feuilles d'hier, en allant à la cuisine, il a fait tomber une couverture donc...Aiba aurait-il lu les feuilles ? Sans rien demander à son ami, il se dépêcha de retourner dans la chambre, se saisit de toutes les feuilles, les plia et les rangea dans la poche de sa veste. Il avait envi de les jeter mais il avait trop peur qu'Aiba tombe dessus. Alors la meilleure solution était de les garder sur lui. L'idiot éternel, intrigué par cette fuite rapide, se dirigea également dans la chambre. Il vit Nino en train de fermer sa veste et il remarqua dans un regard furtif que les feuilles avaient disparu du bureau. Nino se rendant compte que son ami venait d'entrer dans la chambre, s'approcha de lui légèrement inquiet tout en essayant de ne rien laisser transparaitre.

Nino : dis...il y avait des feuilles sur le bureau, ne ?
Aiba : des feuilles ?
Nino : oui...je...c'est moi qui...
Aiba : je suis désolé je ne pense pas avoir vu de feuilles, ce bureau je l'utilise plus trop, je préfère écrire sur mes genoux. Mais c'était des papiers importants ? Tu es sûr de les avoir vu là ? Énonça t-il calmement, cachant la vérité.
Nino : oui je suis sûr mais...non rien laisse...

Aiba sourit amicalement et Nino fit de même rassuré que son ami n'ai rien vu. Il avait certes un doute mais qu'importe. Le principal c'était qu'Aiba lui parle toujours même en ayant vu les feuilles, dans le cas où il les avait vu bien sûr. Tout à coup, l'attention des deux jeunes hommes se posèrent presque en même temps sur l'heure. Ils avaient une émission à tourner dans moins de deux heures. Aiba se dépêcha de retourner en cuisine, il ramassa rapidement les bouts de verres et continua la préparation du repas. Nino voulait aider mais l'idiot éternel tenait à tout faire tout seul. Il avait le besoin de se racheter pour beaucoup de choses. Le taquin, voyant que son ami ne voulait pas de son aide, décida malgré tout de parler avec lui.

Nino : tu nous fais quoi de bon ? Pas un truc trop long à faire, hein ? Parce que l'heure tourne...
Aiba : non non je gère ! j'avais pas grand chose dans mon frigo donc ça ne sera que du riz au curry !

Nino en salivait d'avance. Il faut dire qu'hier ils avaient certes mangé mais le taquin n'avait pas réellement touché à son assiette. Encore perturbé par tout ce qu'il se passait, il n'avait pas eu très faim. Aiba pendant ce temps était concentré, très concentré, trop peut être ? Il voulait bien faire, que tout soit parfait mais réussir un plat était-ce vraiment quelque chose de profondément nécessaire ? Aiba en avait l'impression pourtant il était bien le seul à le penser. Après des minutes où Nino fixait Aiba et où ce dernier faisait le repas, la nourriture était enfin prête. Nino tenta de préparer la table mais il fut vite remis à l'ordre par le propriétaire des lieux qui tenait décidément vraiment à tout faire lui même. Nino sourit et s'installa à la table alors qu'Aiba apportait le repas. Ils lâchèrent un « itadakimasu ! » très enthousiaste et commencèrent à manger. Ils mangèrent très rapidement, ne songeant qu'à l'heure actuelle qui avançait. Une fois le repas terminé, les deux jeunes hommes se préparèrent pour sortirent. Aiba se dépêcha d'aller à la douche puis c'était au tour de Nino d'y aller. Sans s'en rendre véritablement compte, les deux hommes semblaient très à l'aise dans le fait de vivre tous les deux ensemble. Ils ne se posaient pas de questions et ils n'étaient pas du tout gênés. Ils donnaient l'impression de vivre ensemble depuis longtemps maintenant. Après leur douche réciproque, les deux hommes étaient enfin prêts. Aiba rassembla ses affaires, Nino en fit de même et mit sa veste. La fameuse veste. En la mettant un parfum se dégagea de lui et l'idiot éternel reconnu ce dernier. Un parfum présent dans son rêve. Il s'avança vers le taquin et posa sa main sur sa veste. Nino, étonné, ne bougea pas. L'idiot éternel était hypnotisé, en transe plus précisément, ses yeux fixaient le vêtement. Il se mit à serrer la veste du taquin comme il l'avait fait la nuit dernière.

Aiba : la chaleur...c'était toi ? Dit-il dans un murmure

Nino écarquilla les yeux. La chaleur ? Le taquin n'avait eu besoin que de quelques secondes pour comprendre de quoi est ce qu'il parlait. Il ne pu retenir un rougissement après tout c'était lui qui avait dormit sur sa poitrine. Le taquin voulait vite changer de conversations mais hélas Aiba n'en avait pas fini. Il leva ses yeux vers ceux de Nino et serra un peu plus fort la veste

Aiba : qu'est ce qu'il s'est passé hier ?
Nino : hum bien...tu as bu beaucoup bu, tu t'es endormi sur Sho et au moment où je t'ai tenu pour qu'il se libère et qu'il puisse rentrer chez lui tu m'as attrapé, tu as attrapé ma veste plus précisément et à partir de ce moment là tu ne voulais plus la lâcher. Alors Sho qui voulait te ramener m'a demandé si je ne voulais pas le faire vu que tu m'avais implicitement demandé de le faire. Et c'est donc ce que j'ai fais. En arrivant chez toi, d'ailleurs tu aurais du me donner tes clés dès qu'on était arrivé au restaurant, ça m'aurai évité de chercher un peu partout dans tes poches. Donc dès qu'on est rentré, je t'ai déposé sur ton lit et au moment où je voulais partir ben tu m'as demandé de rester...et donc ben j'ai accepté.
Aiba : je t'ai demandé de rester ?
Nino : Oui...dit-il essayant tant bien que mal de ne pas rougir.
Aiba : et après ?
Nino : après tu t'es endormi...bon et si on y allait ?
Aiba : ah ? Euh oui tu as raison.

Aiba lâcha enfin la veste de Nino et prit ses affaires. C'est ainsi qu'ils partirent de l'appartement en direction du studio. Aiba invita Nino à monter dans sa voiture et l'idiot éternel mit le moteur en route. Étrangement, pendant le trajet, les deux jeunes hommes n'étaient pas aussi mal à l'aise que les autres fois. Ils parlaient de tout, de la future émission, du riz au curry qui avait été réussit, de la météo, des gens dans la rue. Bref ils parlaient comme si de rien était. Après de bonnes minutes, ils arrivèrent au studio et en plus en avance. Les autres membres n'étaient pas encore arrivés et Aiba proposa à son ami à côté de lui d'aller dans les loges en attendant. Ce dernier accepta et les deux hommes partirent donc en direction de leur salle. Ils passèrent devant beaucoup d'employés qu'ils n'oubliaient pas de saluer puis arrivèrent enfin dans les loges. Ils commencèrent à parler de tout et de rien mais furent interrompus. En effet l'un des chefs de plateau accouru vers eux affolé.

Chef de plateau : L'émission est annulée !!
Aiba-Nino : Quoi ???
Chef de plateau : oui la chaîne veut diffuser une info qui vient d'arriver à Tokyo, elle le fera toute la journée et donc on ne tourne pas aujourd'hui !
Nino : les autres sont au courant ?
Chef de plateau : non on allait les prévenir.
Nino : laissez. on s'en occupe.
Chef de plateau : d'accord merci beaucoup. On vous tiendra au courant pour la date de report de l'émission.
Aiba : okay ! Bon courage !
Chef de plateau : Merci !

Le membre du staff referma la porte et les deux jeunes se dépéchèrent de prendre leur téléphone pour prévenir le reste du groupe. Nino se chargeait de Jun et d'Ohno et Aiba se chargeait de Sho. Ils avaient des réactions diverses. Jun était légèrement énervé d'être prévenu aussi tard, Ohno à l'inverse trouvait que ce n'était pas si grave et Sho se trouvait entre les deux. Une fois les coups de fils passés, les deux hommes se mirent à soupirer. Ils s'étaient dépêchés pour rien quelque part mais qu'importe ils avaient passé beaucoup de temps ensemble à parler, chose qui semblait dur à retrouver ces derniers temps. Nino rangea son portable dans sa veste et se mit à regarder la porte.

Nino : hum bon je vais y aller je pense...
Aiba : ah bon ?
Nino : bah oui étant donné qu'il n'y a pas d'émission...
Aiba : ah oui c'est vrai...je devrais faire pareil...
Nino : bah oui tu ne vas pas rester ici tout seul et ne rien faire, Baka !

Aiba se mit à sourire et regarda en direction du taquin qui arborait lui aussi la même expression. Il s'avança vers Nino le sourire aux lèvres puis en regardant sa veste fit disparaître son sourire. Il devint sérieux mais garda malgré tout un infime sourire.

Aiba : dis...
Nino : Ou...oui ?

L'idiot éternel se saisit de la veste du taquin mais cette fois-ci, il ouvrit les poches de celle-ci. Une fois le bien trouvé il le montra à Nino. Les feuilles, les feuilles rédigées par le taquin cette nuit était en train d'être pointées vers lui. Nino commença à paniquer. Alors il savait ? Aiba a tout lu ? Il se sentait mal, vraiment mal. Mais il n'arrivait pas à bouger ni à dire quoique ce soit, il tenta un « je... » mais rien ne sorti d'autres. L'idiot éternel quant à lui, ne tenait pas à ce que son ami prenne la parole. La preuve, il continuait dans sa lancée tout en gardant un infime sourire.

Aiba : à propos de ça...

Aiba prit les feuilles, en choisit une, mis son doigt sur une des lignes et montra cette dernière au taquin tout en augmentant son sourire au fur et à mesure.

Aiba : et si on essayait ?

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