OS "Harry Potter" - Illusions - Severus Snape/Sirius Black

Jul 17, 2009 09:43

Titre : Illusions
Fandom : Harry Potter
Pairing : Sirius Black/Severus Snape
Nombre de mots : 914
Rating : NC-17
Disclaimer : Les personnages et l'univers de Harry Potter sont la propriété de J.K. Rowling
Note : Ce texte a été mis en ligne à la base sur la communauté sevys_now pour l'anniversaire d'archea2. Le règlement de la communauté stipulant que les texte à rating élevé doivent être filtré et la miss souhaitant le recommander sur un site dédié à son couple fétiche, je le re-publie ici pour que plus de gens puissent le découvrir et le lire.

Tu as vu, Black ? Hé non, une fois n'est pas coutume, tu n'as consommé ni alcool ni potion hallucinogène. Tu n'es même pas plongé dans un de tes rêves malsains de pauvre malade. Tu es bien réveillé, tout à fait sobre et il y a quelqu'un dans ton lit.

Moi.

Regarde bien, Black. Regarde-moi étendu entre tes draps, que tu n'as pas dû changer depuis le vivant de Merlin. Je me redresse, te lance un regard aguicheur. Je soulève ma chemise, un peu. Je te tente, je te taquine et je t'aguiche en te montrant ma peau. Tu en as envie, hein ?

Mon pauvre Black, toi que tout le monde rejette, toi qui es tellement en manque de sexe que tu baiserais un chaudron d'acide si tu le pouvais, tes yeux sont écarquillés, comme si ma petite mise en scène était la chose la plus érotique que tu n’aies jamais vue de toute ta misérable existence. Quelle belle Saint-Valentin tu vas vivre… Pour la première fois depuis bien longtemps, tu rentreras dans le moule et tu passeras cette satanée fête, si universellement commerciale, avec quelqu'un dans ton lit.

Seulement, c'est une illusion.

Ne vois-tu pas que je me moque de toi ? Ne te doutes-tu pas qu'à la moindre occasion, je retournerai cette nuit contre toi ? À moins que cette perspective ne t'atteigne même pas, désespéré et en manque de cul comme tu l’es... Peu importe, pour le moment. Je profiterai plus tard de cette petite victoire. En cette soirée, cette si fameuse soirée de Saint-Valentin, je me contenterai de faire preuve d'une mansuétude dont tu ne te serais jamais douté, te laissant profiter de mon corps autant que tu le voudras, jusqu'à un certain point cependant. Tu as bien compris, Black ? Pas de pénétration. Ma générosité a des limites qu'il ne faut pas franchir.

Tu t'approches de moi avec un regard affamé, tu t'étends à mes côtés sur le lit et je sens tes doigts froids et osseux courir sur ma peau nue et s'attaquer au pantalon que je porte encore, sous le drap. Je ferme les yeux pour ne plus te voir. Tu n'es plus là. Ce ne sont plus tes mains infâmes, ces extrémités rattachées à un corps que je hais, que je sens sur moi, mais ses mains à elle. Celles de la seule femme que j'aie jamais aimée. La seule que j’aurais laissée me caresser. La seule dont j’aurais toléré les mains sur mon torse et sur mon ventre. La seule dont j’aurais aimé sentir la caresse des longs cheveux sur mes cuisses. La seule dont j’aurais accepté la bouche sur mon sexe. Tu n'es pas là, Black. Lily a pris ta place. Ce sont ses lèvres qui effleurent la peau sensible de mon pénis. Ce sont ses baisers qui me font bander. C'est au fond de sa gorge que je jouis, même si j'ai la présence d'esprit de ne pas prononcer son nom. Si je l'avais fait, la petite illusion aurait été ruinée, n'est-ce pas, Black ? Tu aurais été déçu... Mon joli petit cadeau de Saint-Valentin aurait perdu tout son charme, et c'eût été dommage...

Mon esprit se ferme totalement lorsque tu me retournes sur le ventre pour t'étendre sur moi et frotter ton érection contre mes fesses. Tu es détestable, Black, mais tu es un homme de parole et je te sais lâche. Tu sais ce que tu risquerais si tu osais t'introduire en moi, alors je m'efforce de me détendre, de penser à autre chose, surtout pas à qui tu es et à ce que tu es en train de faire.

Je te laisse finir ta petite affaire, qui s'avère positivement répugnante. Tu n'as même pas l'idée d'utiliser un mouchoir pour éjaculer dedans. Non. Tu lâches tout sur moi, mon dos et mes fesses, tu mets du sperme partout et cela me donne la nausée. J’en fais cependant abstraction, du moins je m'y efforce.

Tu as fini et quand j'ouvre les yeux, tu sembles satisfait. Tu te détournes de moi, t’étends sur le dos, remontes la couverture sur toi et tu t'endors. Quelle endurance, Black... Comme amant aussi, tu ne vaux rien. Tu assouvis égoïstement ta petite pulsion, et c'est tout. Circulez, il n'y a rien à voir.

Je me lève.

Je vais me laver de cet acte écœurant.

Je retourne dans la chambre et reste un moment, debout et nu devant la fenêtre. Le ciel est étonnamment clair alors qu'il fait nuit. Il neigera sans doute demain. C'est certes idiot de penser à la météo, mais cela m'éloigne de l'idée d'échec qui menace de ruiner cette soirée de Saint-Valentin encore plus qu'elle ne l'est déjà : je me suis pris à mon propre jeu.

J’ai accepté un intermède à l’horizontale avec toi, Black, pour m’en servir contre toi, pour t’humilier. Cependant, dans le même temps, je me suis humilié moi-même. En pensant à Lily pour détourner mon attention du fait que c'était mon ennemi qui me touchait, je me suis moi-même plongé dans une illusion. À croire que mon esprit n'était pas assez fort.

Mais cela, tu ne le sauras jamais, mon pauvre Black ; je ne te donnerai pas ce plaisir.

Je me détourne de la fenêtre pour ne plus voir mon reflet. Je ressens le besoin d'oublier jusqu'à qui je suis.

Si la Saint-Valentin est, pour la plupart des imbéciles peuplant la planète, la fête des amoureux, pour les âmes damnées comme moi ou toi, Black, c'est la fête des illusions.

Fin.

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