Titre : Tranquillité
Fandom : Kuroshitsuji
Paring : Sebastian et un chat
Nombre de mots : 495
Rating : G
Disclaimer : Propriété de Yana Toboso
Note : J'ai retrouvé le début de ce texte par hasard dans mon ordi... et du coup, je l'ai fini.
Travailler pour la maison Phantomhive représentait une tâche difficile au quotidien mais certains jours, il arrivait que ce soit franchement pénible. Il devait tout gérer simultanément : ses propres tâches de majordome, les bêtises des trois autres crétins patentés domestiques et les caprices du jeune maître. S’occuper de tout cela en même temps n’était pas une mince affaire et Sebastian trouvait tout cela parfois épuisant pour les nerfs. Il avait beau se dire que lorsque sa part du « contrat » serait remplie, il ferait payer au centuple à Ciel tout ce qu’il aurait dû endurer, il avait parfois du mal à s’empêcher de tout envoyer promener, de tuer les quatre autres serviteurs de la façon la plus lente et la plus douloureuse possible et de donner au gamin une paire de claques entièrement méritée. Il devait cependant se retenir et il arrivait que ce soit plus pénible que tout le reste.
Il ressentit un intense soulagement en voyant s’achever cette journée particulièrement éprouvante. Il était près de minuit. Il traversa une dernière fois le manoir silencieux et constata que tout était en ordre. Le jeune maître dormait et les autres étaient allés se coucher. Sebastian, qui avait tenu la maison à bout de bras, au propre comme au figuré, toute la journée, se sentait moralement très las et il décida de s’offrir une petite récompense.
Il sortit dans le jardin et se dirigea d’un pas vif vers l’endroit où elle avait l’habitude de se tapir. Il l’y avait vue le matin même quand il était sorti lui donner du lait. Il n’eut pas à attendre longtemps avant qu’un mouvement ne se fasse entendre dans un buisson. Sebastian se pencha et vit deux yeux jaunes aux larges pupilles noires qui luisaient sous la lumière de lune. La petite chatte sortit de sa cachette avec un miaulement roucoulant qui fit fondre totalement l’absence de cœur du démon.
C’était à son sens le son le plus adorable qui existât sur la surface de la terre. Un sourire amoureux éclaira son visage et il tendit la main pour caresser la petite tête velue du félin qui se laissa faire avec confiance.
L’animal avait l’habitude de cet individu qui se montrait toujours gentil, jamais avare en caresses et qui lui donnait du lait tous les matins. Il était bien plus fréquentables que les autres habitants du manoir, entre le garçon qui se mettait à éternuer bruyamment dès qu’il s’en approchait, la femme à la voix perçante qui mettait tout le temps de l’eau de lessive partout et les deux autres hommes, celui qui faisait tout exploser dans la cuisine et celui qui, dès qu’il avait du matériel de jardinage dans les mains, se conduisait en véritable danger public.
Ce n’était pas facile d’être un chat au manoir Phantomhive.
La petite chatte planta ses griffes dans l’uniforme de Sebastian qui, en retour, la grattouilla entre les oreilles.
Minuit était, pour le chat comme pour le démon, l’heure de la tranquillité.