Jun 05, 2008 22:00
Quelque part au fond de nous, on garde caché un modèle parfait, un idéal d'homme.
Moi, j'ai mon idéal psychologique. Jamais il ne sera un amoureux, ni un amant. Peut-être un meilleur ami... Mais dans ce cas, le goût partirait. Non, le mieux est de rester secrète sur lui. Mon idéal psychologique ne sera qu'un idéal psychologique caché.
J'aimerais l'observer en train de réfléchir. J'aimerais regarder ses yeux bleus. J'aimerais toucher rarement ses jolies bouclettes. Mais je n'y toucherai jamais, je ne le consommerai pas, je le garderai simplement au chaud.
Oui, c'est ce que j'aurais fait, s'il n'était pas devenu mon ami.
Si je n'avais pas eu droit à des réflexions psychologiques sur l'humanité, je crois que j'aurais vécu avec cette idée d'idéal psychologique sans m'en soucier aucunement. Si je n'avais pas voulu me rapprocher de lui, je ne le connaîtrais pas si bien. C'est qu'il se livre facilement, mon idéal psychologique... Il assume ses idées et son décalage.
J'aurais peut-être aimé n'être qu'une ombre qu'il saluerait tous les matins par politesse. Je n'aurais pas tant eu besoin de ses mots consolateurs... Je n'aurais pas tant besoin de ses tribulations verbales plus qu'intéressantes... Je n'aurais peut-être pas besoin de lui.
amitié,
florian,
entre deux mondes