Mar 12, 2010 00:33
C'est bête à dire, mais je crois que nos discussions me manquent. C'était si simple de discuter avec toi, tellement naturel que je ne me posais jamais de questions...
Naïvement, je pensais qu'on pouvait garder ses vraies amies, longtemps. En réalité, tu n'es plus présente depuis les vacances d'été ; depuis que tu sèches tes cours et te rends à des soirées avec eux... Ce sont eux, tes véritables amis, je le conçois. Mais que tu t'entendes et traînes avec Elle, ça me dépasse. Elle avait un bon fond, mais s'est pouffisée et vraiment, je suis bien heureuse de ne plus la fréquenter. L'hypocrisie, les faux-semblants, l'impossibilité de faire confiance ; entre "amies", c'est terrifiant.
Tu m'as oubliée, soit. Il n'empêche que c'est douloureux, c'est dommage.
Je te faisais confiance pour ne pas me dénier. Je croyais beaucoup de choses, je croyais que tu serais présente pour moi, que je serais présente pour toi, mais je sens inexplicablement quelque chose entre nous, un sentiment qu'il n'y avait pas avant.
J'ai dû changer. J'ai dû devenir méprisante envers vous, envers ceux qui ne font pas d'études, envers ceux qui ne font rien de leur vie. Tes amis, je ne les supporte pas ; ils sont rugueux, vulgaires. Vous, vous fumez, vous buvez pour oublier. Et moi, je n'y crois pas, à ces stupéfiants, à ces composés chimiques inefficaces.
Moi, je crois en des valeurs sûres. Je crois en l'amitié, et même en l'amour, même après tout ce temps. Je crois en la famille ; mais il faut avouer que ta famille se dissout... c'est triste. Je crois en l'argent, oui, étrangement (ou pas).
Je sais ce que vous, vous pensez des gens comme moi. Une petite fille gâtée, friquée, qui n'a eu à faire aucun effort pour réussir, qui aura un bon métier parce qu'elle est intelligente, une fille coincée qui ne sait pas s'amuser et qui passe sa vie d'adolescente dans ses cours. Et je ne peux rien faire contre cette description, rien, parce qu'elle n'est pas si fausse. Je ne suis pas friquée. J'ai dû faire des efforts. Je ne suis pas intelligente. Je ne suis pas coincée, je suis sérieuse. Je ne vis pas dans mes cours, je m'y plonge durant des heures.
Et quoi ? Est-ce parce que je vis dans un "autre monde" ? La prépa, c'est tout un autre monde, certainement ; mais il ne vaut pas le monde réel. Je le retrouverai dans quelques années, ne t'en fais pas pour moi, et là, je me lâcherai. Je fumerai, je boirai, et je draguerai ; tout ce que vous faites actuellement pour vous donner un genre et que je ferai pour me faire plaisir.
Je l'ai déjà dit : je ne crois pas en l'hypocrisie. Mais parfois, j'en use et j'en abuse.
J'irai à Las Vegas, après avoir intégré. J'irai vivre quelques nuits dans le mensonge et l'excès, j'irai faire comme si j'étais quelqu'un d'important alors que je n'ai rien, ou si peu.
J'ai trouvé une autre "toi", une autre fille avec qui j'ai tout autant de points communs. Mais tu restes irremplaçable, même si nous ne nous sommes pas côtoyées longtemps ; tu restes la fille qui m'a lancée dans l'écriture de fanfictions, tu restes celle qui m'a accompagnée durant ma Terminale.
amitié,
lettre,
darling,
entre deux mondes