La valeur d'un sourire - House MD - Fic n°1

Sep 23, 2008 09:56

Titre: Un fait rare
Auteur: vickysg1
Thème: La valeur d'un sourire
Fic n°: 1
Fandom: House MD
Personnage/Couple: House/Cuddy
Résumé: Elle ne se rappelait pas…
Rating: G
Disclaimer: pas à moi, pas d'argent, juste pour le fun
Notes: Cette fic contient des SPOILERS pour Wilson's Heart et Dying Changes Everything.



Elle ne se rappelait pas si elle l'avait déjà vu sourire. Vraiment sourire.

Bien sûr, il souriait de temps en temps. Un petit sourire narquois, moqueur, qui ne cachait rien de ce qu'il pensait vraiment. Un petit sourire satisfait quand il avait résolu une nouvelle énigme médicale là où n'importe quel autre médecin aurait échoué. Mais un sourire sincère, vrai, elle n'arrivait pas à se rappeler si c'était jamais arrivé.

Certains pourraient dire qu'il avait arrêté de sourire après ce qui lui était arrivé à la jambe, et ils n'aurait pas tort. Cet accident l'avait changé d'une certaine façon. Mais pour elle qui le connaissait depuis Michigan, elle savait qu'il n'avait pas tant changé que ça. Le sarcasme qu'il déployait jour après jour avant avait été remplacé par son cynisme désormais célèbre.

Elle ne se rappelait pas avoir vu un vrai sourire sur ses lèvres, même à l'époque de Michigan. Et pourtant, ils en avaient passé des heures ensemble, plus que n'importe qui, pas même Wilson ou Stacy, ne pouvaient soupçonner. C'était un temps où ils étaient amis, où il l'avait aidé à de nombreuses reprises avec ses cours. Un temps où ils avaient passé de longues heures à regarder des classiques ensemble. Un temps où ils étaient amis. Elle l'avait entendu rire, avait souvent vu une lueur dans ses yeux, lueur qu'elle ne retrouvait plus maintenant.

Alors oui, à ce moment très précis, elle était surprise.

Gregory House se tenait devant elle, souriant sans retenue. Il semblait être le même House qu'elle connaissait, qu'elle côtoyait tous les jours à l'hôpital, qui la rendait folle par moment. Mais il y avait quelque chose de différent dans son regard.

Elle ne savait pas pourquoi il souriait comme ça, ni pourquoi il se tenait ce soir, à cette heure tardive, sur le pas de sa porte.

"Qu'est-ce qui se passe?" lui demanda-t-elle enfin, quand elle comprit qu'il ne parlerait pas de lui-même.

"Qu'est-ce qui vous dit qu'il se passe quelque chose?" répliqua-t-il, et elle soupira; il n'y avait aucun doute, il était bel et bien le même.

"House… Il est minuit et demi, vous m'avez réveillée, je suis fatiguée. Alors, pour l'amour du ciel, House, dites-moi ce qu'il se passe?"

Elle n'avait pas haussé la voix une seule seconde, mais son ton se faisait plus pressant. Elle voulait lui faire comprendre que s'il ne lui expliquait pas bientôt les raisons de sa présence, elle lui refermerait la porte au nez. Peut lui importait de ne jamais savoir pourquoi il lui souriait de cette façon.

Comme il ne répondait toujours pas, et continuait de la fixer avec son sourire sur les lèvres, elle se décida à le provoquer.

"Laissez-moi devinez. Votre prostituée du jour vous a bien satisfait et c'est pour ça que vous souriez ainsi? Ou plutôt, elle n'est pas venue aujourd'hui, et vous espérez qu'avec ce sourire vous allez réussir à entrer."

"Je n'ai pas le droit de sourire sans raison?" lui demanda-t-il, innocemment.

"N'importe quelle autre personne, peut-être, mais vous, j'ai du mal à y croire. Je réitère donc ma question: qu'est-ce qui se passe?"

"Vous me faites entrer, et je vous le dis."

"C'est encore une de vos ruses?"

"De toute façon, même si je vous disais non, vous ne me croiriez pas."

Il marquait un point. C'était vrai qu'elle avait du mal à le croire sur parole. House le disait lui-même, tout le monde mentait. Et même si cela l'agaçait venant de patients, bien souvent, il était le premier à le faire. Elle pensait donc que ce n'était que justice si elle peinait à le croire.

"House, s'il vous plait," supplia-t-elle.

Elle évitait habituellement d'employer ces trois mots car il prenait un malin plaisir à les lui rappeler chaque fois qu'elle les prononçait. Mais ce soir, elle ne s'en préoccupait pas; elle voulait juste savoir les raisons de sa présence, de son sourire, et retourner se coucher. C'était tout ce qui lui importait.

Mais elle ne pensait pas qu'il l'écouterait, loin de là. C'était pourquoi pour la deuxième fois en moins de cinq minutes, elle fut surprise quand il se mit à parler.

"Wilson est passé. On a parlé. Tout va bien."

Juste quelques mots, rien de plus. Et pourtant, c'était tout ce qu'il suffisait. Elle comprenait maintenant mieux les raisons de son sourire, et elle ne put empêcher ses lèvres de faire de même. Juste quelques mots, c'était tout ce qu'il lui fallait pour que la tension des derniers mois depuis l'accident retombe.

"Je suis contente pour vous."

Et elle l'était réellement. Même si elle n'avait rien dit, elle aussi avait souffert. Elle avait souffert parce qu'elle ne pouvait rien faire pour empêcher les deux amis de s'éloigner. Elle avait souffert parce qu'elle se sentait tiraillée des deux côtés. Alors entendre de la bouche de House que tout allait mieux entre eux la soulageait.

Mais une question demeurait.

"Pourquoi êtes-vous venu me le dire maintenant? Vous pouviez attendre demain."

Il haussa les épaules, et elle comprit que lui-même n'avait pas de réponse à cette question.

A n'importe qui qui les verrait comme ça à cet instant, elle répondrait que c'était quelque chose d'irréfléchi, mais quand elle passa les bras autour de son cou et le prit dans ses bras, elle savait très bien ce qu'elle faisait. Elle avait envie de lui montrer, autrement que par les mots, qu'elle était vraiment heureuse pour lui, heureuse qu'il ait voulu, même inconsciemment, partager ce moment avec elle.

"Vous feriez mieux d'y aller," dit-elle en le relâchant, pressentant qu'il retrouverait bientôt ses instincts et chercherait à la peloter. "Vous me devez trois heures de consultations demain."

"Oh mais…," commença-t-il, mais elle coupa court.

"House. Bonne nuit," dit-elle avant de commencer à refermer la porte sur lui.

"Bonne nuit."

Elle vit une dernière fois ce même sourire qui l'avait accueilli quand elle avait ouvert la porte et sourit à son tour.

Elle n'espérait pas que ce moment l'ait changé; elle le connaissait trop bien pour ça. Mais, au fond d'elle, elle espérait qu'elle le verrait sourire comme ça plus souvent, mais pas trop. Les sourires de Gregory House étaient rares, et elle savait qu'elle faisait partie des quelques privilégiés à en avoir vu un.

Fin

fandom : dr house, theme : la valeur d'un sourire

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