S’en mordre les doigts. Fic n°4. Originale
Titre:Elle était juste fatiguée
Auteur: taraxacumoff
Thème:S’en mordre les doigts.
Fic n°4
Fandom:original
Personnage/Couple: la grande soeur qui n'a même pas la chance d'avoir un nom, Charlotte et Nicols
Rating:PG-13
Disclaimer:ben non, puisque c’est un original
Elle était juste fatiguée
Ils regrettaient tellement de ne pas avoir compris plutôt. Seulement, comment auraient-ils fait puisqu’elle semblait leur avoir volontairement tout caché au maximum.
Charlotte et Nicolas aimaient leur sœur, n’allez surtout pas vous imaginer le contraire.
Elle était leur grande sœur, gentille, douce, parfois exaspérante avec sa manie de mettre du curry dans tous les plats salés et de la cannelle dans tous les gâteaux, une tête en l’air professionnelle mais malgré tout leur sœur.
Jamais ils n’auraient imaginé une telle chose.
Bien sûr elle se plaignait depuis un moment d’être fatiguée, d’ailleurs il y a bien longtemps qu’elle ne s’était plus levée en même temps qu’eux. Seulement, coincés dans les divers bus qui emmenaient Charlotte vers sa fac et Nicolas vers son lycée, serrés comme des sardines entre un vieux monsieur à l’haleine atroce, il prenait sûrement du roquefort avec son café, et une bande de collégiennes gloussantes, ils pensaient surtout qu’elle avait bien de la chance d’être encore dans son lit….
Fatiguée de quoi, d’abord ? Elle devait se reposer des fatigues futures, parce que ce n’est pas avec ce qu’elle faisait de ses journées qu’elle pouvait être épuisée ! Lorsqu’elle avait achevé sa licence, pas bien brillamment, elle avait dit vouloir chercher un travail, mais en six mois cela n’avait pas avancé d’un iota, et aucun des deux n’avait l’impression qu’elle s’y consacrait réellement.
Si au moins elle en avait profité pour aider leurs parents, mais lorsque la famille rentrait le soir, la maison était presque dans le même état qu’au matin.
Ranger le lave-vaisselle ou repasser un peu de linge n’aurait pas dû l’épuiser autant quand même ? Encore, si elle avait mené une vie de bâton de chaise, ils auraient pût comprendre son épuisement mais elle ne sortait plus jamais et il y a longtemps qu’on n’avait pas vu la bande de joyeux fêtards qu’elle traînait auparavant avec elle.
Quand eux-mêmes proposaient qu’elle les accompagne au cinéma…elle était trop fatiguée, demain peut-être. Si elle avait donné 25 fois ce genre de réponse, peut-être que ses amis avaient dû se lasser.
Comment accompagner une dépressive si elle cherche à vous le cacher de toute la force qui lui reste ?
C’était juste une grosse paresseuse et ils ne comprenaient pas que leurs parents ne la secouent pas plus que cela.
Ils regrettaient maintenant. Mais tout ce qu’elle avait dit, c’est qu’elle était fatiguée, tellement fatiguée qu’elle avait voulu s’endormir jusqu’à ne plus jamais se réveiller.
Finalement, elle les aimait, avait voulu les protéger, ne pas les inquiéter.
Jusqu’au bout puisque c’est dans une chambre d’hôtel louée pour une nuit qu’elle s’était ouvert les veines, histoire d’être certaine que ce ne soient pas eux qui la trouvent.
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***Fin.