Thème : 41 Tout acte d’amour est une séparation
Personnage : Wolfram
Série : Kyou Kara Maoh !
Rating : G
Spoilers : OUI. Pour le DERNIER épisode, l’épisode 78.
Disclaimer : Rien n'est à moi, mais on a le droit de rêver, non ?
Merci à Mithy pour avoir tout de suite identifié ma shakesïte aiguë a.k.a « Shaaaaakes, t’es encore en train de te monter le bourrichon". XD
Wolfram sait depuis longtemps qu’il mourrait pour Yuuri sans hésitation.
Il aime Yuuri à ce point-là, en partie parce qu’il sait que son fiancé ne lui demanderait jamais une telle chose, serait horrifié à l’idée que Wolfram puisse envisager de donner sa vie pour lui. Mais Wolfram n’a pas besoin qu’il le lui demande, de toute façon.
Alors il a toujours su qu’un jour il serait forcé de se séparer de Yuuri. Il s’était toujours dit que ce serait pendant un de leurs voyages, qu’il prendrait un coup d’épée qui lui aurait été destiné, qu’il mourrait en le protégeant. Il ne veut pas mourir autrement.
C’est égoïste. Ce n’est pas parce que Yuuri est son roi et qu’il se sacrifierait par fidélité.
C’est parce que Yuuri est l’homme qu’il aime, plus que tout, et que Wolfram ne pourrait pas vivre dans un monde où Yuuri n’existerait plus.
Mais il n’aurait jamais cru aimer Yuuri au point de pouvoir lui dire de partir. Au point d’être celui qui serait abandonné, celui qui resterait. C’est une autre façon de se suicider par amour, plus cruelle que toutes celles qu’il avait pu envisager, un sacrifice qui n’a rien d’héroïque, même pas la récompense de se dire que de toute façon il ne sentira plus rien après.
Et pourtant à cet instant où Yuuri hésite, Wolfram s’entend lui dire de s’en aller, de rejoindre sa famille, la vraie, puisqu’au fond il n’y a qu’elle qui compte vraiment pour lui.
Et lorsque le passage se referme, Wolfram s’essuie les yeux, retient le hurlement de chagrin et de souffrance qui lui déchire la poitrine. Enfouit son envie de disparaître au plus profond de lui.
Il sait qu’il n’a pas le droit d’en mourir.
Il sait qu’il n’a pas le droit de s’effondrer.
Parce qu’il y a Greta au château qui attend anxieusement des nouvelles, petite Greta à qui il faudra dire que son père adoptif est parti sans un adieu. Petite Greta à qui il faudra mentir, qu’il faudra consoler.
Greta qui ne sera jamais vraiment sa fille, maintenant, puisque Yuuri ne l’a pas épousé.
Wolfram repousse la main de Conrad qui se tend vers lui, ignore le silence étouffant du reste du groupe et fait demi-tour en direction du château, le regard accroché à ses tours, un rappel lorsque ses pas vacillent de cette obligation de vivre que lui a laissée Yuuri.
FIN